Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
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Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
La hache l'avait déjà entamé mais cette opération avait poussé l'arbre à produire.
Comme la duchesse éponyme, cette poire est presque une miraculée !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Oui, c’est vrai, mais hélas, l’arbre n’a pas fait de rameaux...
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Le duc n'était pas un chaud lapin ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Sans oublier les traumas de jeunesse de la Duchesse...
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Rajeunissons Marie-Thérèse .
C'est elle, ce nouveau-né vagissant dans un flot de dentelles qui fait le bonheur de Marie-Antoinette .
Tout le royaume est en fête; écoutons le comte de Fleury :
Les relevailles de la Reine ont naturellement occupé la Cour et la Ville. Angélique ( Mme de Bombelles ) n'oublie de mander à son mari ni les aumônes remises entre les mains des deux curés de Versailles, ni les dots consenties à cent jeunes ménages de Paris unis par l'archevêque, le jour même de l'entrée de la souveraine. Lorsque le cortège royal parut dans la cathédrale, le 8 février, pour y assister au Te Deum, ces cent jeunes hommes et ces cent 136 jeunes filles, «qu'on avait choisies parmi les plus jolies», étaient rangés dans l'église pour saluer la Reine au passage. Ce sont, le soir, des feux d'artifice, des illuminations, des fontaines de vin, des distributions de pain et de cervelas, des spectacles gratuits à la Comédie-Française et à l'Opéra .
La Reine avait eu soin de ne pas gâter ce jour de fête religieuse par des plaisirs profanes, et, quittant Paris aussitôt terminés les services de Notre-Dame et de Sainte-Geneviève, elle était rentrée à Versailles après avoir soupé à la Muette.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Une curieuse réflexion d'Angélique de Bombelles.
Elle écrit à son mari que la Cour est à Marly où il y a fastidieuse alternance de jeu et de spectacle.
Quant à la petite Madame Royale, elle a été très malade, au point d'inquiéter:
« Le Roi, pendant cette maladie, lui a donné les plus grandes marques de tendresse, et son attachement pour cette enfant est réellement attendrissant. La Reine l'aime certainement autant , mais les caresses d'un homme en général et surtout d'un Roi frappent, à ce qu'il semble, davantage. »
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Merci Marie-Antoinette. A cet âge-là, tous les bébés se ressemblent encore plus quand il s'agit d'une sculpture. On a tellement envie de faire de gros baisers et calins à cet angelot. Ce n'était pas dans les us dans les familles royales, mais je suis sûre que notre Reine moderne a transgressé ces habitudes...... en cachette. Enfin, je n'ai rien dit.
Trianon- Messages : 3305
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Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Présenté prochainement en vente aux enchères...
- Marie-Thérèse-Charlotte de France, duchesse d'Angoulême, dite Madame Royale
Précieux récit de sa sortie du Temple et de son voyage de Paris à Huningue afin d'être échangée contre des prisonniers français.
MANUSCRIT autographe; 2 pages et demie in-4; sous cadre.
“Je suis sortie du Temple le 19 décembre à 11 heures et demi du soir sans etre aperçue de personne à la porte de la rue j'ai trouvé Mr Benezech. La rue du temple étoit deserte il n'y avoit que l'homme attaché à Mr Benezech. Il m'a donné le bras et nous avons été à pied jusqu'à la rue Mélée, là nous avons rencontré sa voiture où je suis monté avec lui et Mr Gomin.
Nous avons fait plusieurs tours dans les rues et enfin nous sommes arrivés sur les boulevards devant l'opera ou nous trouvames la voiture de poste avec Mde Soucy et Mr Méchin officier de gendarmerie [...] aux portes de Paris on nous a demandé notre passeport. À Charenton la première poste, on n'a pas voulu d'assignats les postillons on voulu absolument être payés en argent”...
Déjeuner à Guignes : “on ne m'a pas reconnu [...] j'ai été reconnu à la poste de Provins, il y a eu du monde qui s'est assemblé près de la voiture”...
À Nogent sur Seine elle a été reconnue par la femme d'auberge qui la “traita avec beaucoup de respect. La cour et la rue se remplirent de monde nous remontames en voiture, on s'attendrit en me voyant et on me donna mille bénédictions”...
Puis Gray, Troyes, Vendeuvre, Chaumont, Fayl-Billot, Vesoul, Ronchamp, Belfort, avec des détails sur les haltes, les postes, les attroupements... “Nous arrivames le soir à 11 heures à Befort.
Nous en repartimes le lendemain 24 décembre à 6 heures du matin. Nous éprouvmes encore beaucoup de difficultés dans le chemin enfin nous arrivames à Huningue à la nuit tombante le 24 décembre”.
Elle ajoute, à propos de Jean-Baptiste GOMIN : “Ce voyage malgré mon chagrin m'a paru agreable par la présence d'un être sensible dont la bonté dès longtems m'étoit connue mais qui en a fait les dernières preuves en ce voyage par la manière dont il s'est comporté à mon égard, par sa manière active de me servir quoiqu'assurément il ne dut pas y être accoutumé.
On ne peut l'attribuer qu'a son zèle. Il y a longtems que je le connois cette dernière preuve ne m'étoit pas necessaire pour qu'il eut toute mon estime mais il l'a encore davantage depuis ces derniers momens. Je ne peux dire davantage mon coeur sent fortement tout ce qu'il doit sentir; mais je n'ai pas de parole pour l'exprimer.
Je finis cependant par le conjurer de ne pas trop s'affliger d'avoir du courage je ne lui demande point de penser à moi je suis sur qu'il le fera et je lui repond d'en faire autant de mon coté”.
Provenance : Mme de CHANTERENNE; Jean-Baptiste GOMIN (1757-1841), l'un des gardiens du Temple; remis à son décès par sa veuve, le 2 juin 1841, au vicomte Alcide de BEAUCHESNE.
Exposition Louis XVII (Musée Lambinet, Hôtel de Ville de Versailles, mai-juillet 1989). ; Archives du vicomte Alcide de BEAUCHESNE (1804-1873; vente 3-4 mars 2015, n° 193).
* Source et infos complémentaires : Thierry de Maigret MDV - Vente Collection Amaury Taittinger, Souvenirs historiques, le 24 juin 2019
- Marie-Thérèse-Charlotte de France, duchesse d'Angoulême, dite Madame Royale
Précieux récit de sa sortie du Temple et de son voyage de Paris à Huningue afin d'être échangée contre des prisonniers français.
MANUSCRIT autographe; 2 pages et demie in-4; sous cadre.
“Je suis sortie du Temple le 19 décembre à 11 heures et demi du soir sans etre aperçue de personne à la porte de la rue j'ai trouvé Mr Benezech. La rue du temple étoit deserte il n'y avoit que l'homme attaché à Mr Benezech. Il m'a donné le bras et nous avons été à pied jusqu'à la rue Mélée, là nous avons rencontré sa voiture où je suis monté avec lui et Mr Gomin.
Nous avons fait plusieurs tours dans les rues et enfin nous sommes arrivés sur les boulevards devant l'opera ou nous trouvames la voiture de poste avec Mde Soucy et Mr Méchin officier de gendarmerie [...] aux portes de Paris on nous a demandé notre passeport. À Charenton la première poste, on n'a pas voulu d'assignats les postillons on voulu absolument être payés en argent”...
Déjeuner à Guignes : “on ne m'a pas reconnu [...] j'ai été reconnu à la poste de Provins, il y a eu du monde qui s'est assemblé près de la voiture”...
À Nogent sur Seine elle a été reconnue par la femme d'auberge qui la “traita avec beaucoup de respect. La cour et la rue se remplirent de monde nous remontames en voiture, on s'attendrit en me voyant et on me donna mille bénédictions”...
Puis Gray, Troyes, Vendeuvre, Chaumont, Fayl-Billot, Vesoul, Ronchamp, Belfort, avec des détails sur les haltes, les postes, les attroupements... “Nous arrivames le soir à 11 heures à Befort.
Nous en repartimes le lendemain 24 décembre à 6 heures du matin. Nous éprouvmes encore beaucoup de difficultés dans le chemin enfin nous arrivames à Huningue à la nuit tombante le 24 décembre”.
Elle ajoute, à propos de Jean-Baptiste GOMIN : “Ce voyage malgré mon chagrin m'a paru agreable par la présence d'un être sensible dont la bonté dès longtems m'étoit connue mais qui en a fait les dernières preuves en ce voyage par la manière dont il s'est comporté à mon égard, par sa manière active de me servir quoiqu'assurément il ne dut pas y être accoutumé.
On ne peut l'attribuer qu'a son zèle. Il y a longtems que je le connois cette dernière preuve ne m'étoit pas necessaire pour qu'il eut toute mon estime mais il l'a encore davantage depuis ces derniers momens. Je ne peux dire davantage mon coeur sent fortement tout ce qu'il doit sentir; mais je n'ai pas de parole pour l'exprimer.
Je finis cependant par le conjurer de ne pas trop s'affliger d'avoir du courage je ne lui demande point de penser à moi je suis sur qu'il le fera et je lui repond d'en faire autant de mon coté”.
Provenance : Mme de CHANTERENNE; Jean-Baptiste GOMIN (1757-1841), l'un des gardiens du Temple; remis à son décès par sa veuve, le 2 juin 1841, au vicomte Alcide de BEAUCHESNE.
Exposition Louis XVII (Musée Lambinet, Hôtel de Ville de Versailles, mai-juillet 1989). ; Archives du vicomte Alcide de BEAUCHESNE (1804-1873; vente 3-4 mars 2015, n° 193).
* Source et infos complémentaires : Thierry de Maigret MDV - Vente Collection Amaury Taittinger, Souvenirs historiques, le 24 juin 2019
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Lettre de Mme de Raigecourt à Madame Royale
Les amis, je vous présente ce soir, en exclusivité pour notre Forum car photographiée aux Archives de Vienne par notre Lady Bess, une lettre de Mme de Raigecourt,
vous savez ! la " Rage " du coeur de Madame Elisabeth .
Elle est adressée à Madame Royale ( non, mon petit Lulu, pas Ségolène ) qui est sur le point d'être échangée et de quitter le Temple pour partir à Vienne .
Bien sûr, j'ai fait une retranscription salutaire.
... et d'autres suivront !
Merci, chère Lady Bess .
Causans Mme de Raigecourt _________________________________________________Padenborn, le 21 novembre 1795
à Madame Royale
vous savez ! la " Rage " du coeur de Madame Elisabeth .
Elle est adressée à Madame Royale ( non, mon petit Lulu, pas Ségolène ) qui est sur le point d'être échangée et de quitter le Temple pour partir à Vienne .
Bien sûr, j'ai fait une retranscription salutaire.
... et d'autres suivront !
Merci, chère Lady Bess .
Causans Mme de Raigecourt _________________________________________________Padenborn, le 21 novembre 1795
à Madame Royale
J'envie le sort de mon amie Mme de Bombelles, qui aura la consolation de jouir des premiers moments de liberté de Madame. Si ma situation pécuniaire m'eût permis de suivre le mouvement de mon coeur, j'aurais été déposer à ses pieds tous les sentiments de douleur qui remplissent mon âme et qui me mettent, j'ose le dire, dans un rapport intime avec Madame.
J'espère qu'en quittant cette terre souillée de tant d'horreurs, Madame trouvera quelque adoucissement à ses peines . J'avoue que les miennes en trouveraient un bien grand à m'abreuver de tous ces détails qui regardent spécialement l'objet le plus particulier de mes regrets, Madame Elisabeth !
Peut-être Madame ne remet-elle pas ma figure, mais sûrement elle se rappelle les bontés, je peux même dire la tendresse, de son incomparable tante pour moi, dont j'étais en profession pour ainsi dire, avant que Madame fut au monde. Toute la reconnaissance que j'en conserve, tout le respect qui m'attache à de si cruels et si doux souvenirs, je les regarde comme son image vivante sur vous, Madame.
Faites-moi espérer que vous agréez cet hommage avec bonté et que vous le recevez avec la même sensibilité que si c'était notre Angélique Princesse qui vous le présentât Elle-même.
Le moment n'est peut-être pas éloigné où des circonstances particulières appelleront mon mari à Vienne, alors je ferai tous mes efforts pour l'y suivre, afin de jouir du seul bonheur que je puisse maintenant éprouver en ce monde , celui de faire ma cour à Madame, et de recevoir d'Elle des marques de bonté qui me seront d'autant plus précieuses que je croirai les devoir aux regrets et aux liens communs qui unissent nos deux coeurs.
Si Madame a été assez heureuse pour emporter avec elle quelques unes des dépouilles chéries de l'objet de notre tendresse, je la supplie, pour première marque de sa bienveillance de daigner me faire le sacrifice d'une légère partie de ce trésor. Je la conserverai, et comme relique, et comme gage des sentiments dont Madame aura hérité pour moi .
J'espère qu'en quittant cette terre souillée de tant d'horreurs, Madame trouvera quelque adoucissement à ses peines . J'avoue que les miennes en trouveraient un bien grand à m'abreuver de tous ces détails qui regardent spécialement l'objet le plus particulier de mes regrets, Madame Elisabeth !
Peut-être Madame ne remet-elle pas ma figure, mais sûrement elle se rappelle les bontés, je peux même dire la tendresse, de son incomparable tante pour moi, dont j'étais en profession pour ainsi dire, avant que Madame fut au monde. Toute la reconnaissance que j'en conserve, tout le respect qui m'attache à de si cruels et si doux souvenirs, je les regarde comme son image vivante sur vous, Madame.
Faites-moi espérer que vous agréez cet hommage avec bonté et que vous le recevez avec la même sensibilité que si c'était notre Angélique Princesse qui vous le présentât Elle-même.
Le moment n'est peut-être pas éloigné où des circonstances particulières appelleront mon mari à Vienne, alors je ferai tous mes efforts pour l'y suivre, afin de jouir du seul bonheur que je puisse maintenant éprouver en ce monde , celui de faire ma cour à Madame, et de recevoir d'Elle des marques de bonté qui me seront d'autant plus précieuses que je croirai les devoir aux regrets et aux liens communs qui unissent nos deux coeurs.
Si Madame a été assez heureuse pour emporter avec elle quelques unes des dépouilles chéries de l'objet de notre tendresse, je la supplie, pour première marque de sa bienveillance de daigner me faire le sacrifice d'une légère partie de ce trésor. Je la conserverai, et comme relique, et comme gage des sentiments dont Madame aura hérité pour moi .
Dernière édition par Mme de Sabran le Mar 09 Juil 2019, 14:31, édité 1 fois
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
C'est étrange, j'ai eu comme le sentiment que cette lettre avait été écrite hier, car elle est empreinte de tant d'émotivité sur des malheurs alors si récents.
Merci encore.
Merci encore.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Oui, n'est-ce pas !
Si l'on fait le rapprochement avec la lettre que la marquise de Bombelles écrit elle aussi à Madame Royale
ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t4643-lettre-de-la-marquise-de-bombelles-a-madame-royale#145370
il est frappant de constater combien toutes les pensées de Mme de Raigecourt sont tournées vers le souvenir de Madame Elisabeth, bien plus que dans la lettre d'Angélique.
Rage se trompe : Angélique n'a pu accueillir la princesse à Vienne : elle est à Ratisbonne. En revanche, c'est sa soeur, Mme de Souci, qui a accompagné la princesse hors de France .
Si l'on fait le rapprochement avec la lettre que la marquise de Bombelles écrit elle aussi à Madame Royale
ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t4643-lettre-de-la-marquise-de-bombelles-a-madame-royale#145370
il est frappant de constater combien toutes les pensées de Mme de Raigecourt sont tournées vers le souvenir de Madame Elisabeth, bien plus que dans la lettre d'Angélique.
Rage se trompe : Angélique n'a pu accueillir la princesse à Vienne : elle est à Ratisbonne. En revanche, c'est sa soeur, Mme de Souci, qui a accompagné la princesse hors de France .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Mille mercis, Eléonore, de nous faire profiter de ces lettres en exclusivité, et merci aussi à notre chère Lady Bess qui, une fois encore, a su exhumer des trésors...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Mme de Sabran a écrit:
Si Madame a été assez heureuse pour emporter avec elle quelques unes des dépouilles chéries de l'objet de notre tendresse, je la supplie, pour première marque de sa bienveillance de daigner me faire le sacrifice d'une légère partie de ce trésor. Je la conserverai, et comme relique, et comme gage des sentiments dont Madame aura hérité pour moi .
Cela me rappelle le journal de Fersen qui dès la mort de Marie-Antoinette, se met en quête de reliques de la reine.
Le besoin de reliques a d'abord concerné l'entourage proche du roi et de la reine.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Lettre du prince de Condé à Madame Royale
Eh bien, en parlant de Condé, le voici justement !
La prochaine lettre que je vous propose est de la plume de Louis-Joseph de Bourbon.
Et nous verrons que lui aussi y va de sa larmichette ...
Archives de Vienne
Photo d'Evelyn Farr
Le prince de Condé
Louis-Joseph de Bourbon
à l'Evêque de Nancy
Par la poste
à Bülh ce 6 janvier1796
Je vous prie; Monsieur, de bien vouloir remettre de ma part à Madame la lettre ci-jointe : s'il faut des formalités pour cela, je m'en rapporte absolument à vous pour prendre celles que vous jugerez nécessaires; si par hasard on ne remettra ( sic ) à la Princesse que des lettres ouvertes, même celles de ses parents, je ne m'y oppose en aucune manière . J'ai seulement voulu lui faire connaître tout l'intérêt, tout le dévouement et tout le respect qu'elle m'inspire . Si elle m'honore d'une réponse, vous voudrez bien me la faire passer .
Nous voilà fixés ici pour tout l'hiver qui paraît, tant par la trêve que par l'état de l'intérieur, devoir amener des changements.
Dieu veuille qu'ils soient selon votre coeur, la circonstance du moment n'est pas fertile en nouvelles.
à Madame, même date
La position où je me trouvais en novembre dernier avec la noblesse française constamment armée depuis 5 ans pour la défense de son Roy, sous les ordres et par les bienfaits de Sa Majesté Impériale, m'avait fait espérer pendant quelques temps que je serai assez heureux pour faire ma cour à Madame à sa sortie de France: il m'eût été bien doux de remplir ce devoir et de mettre à ses pieds l'hommage du respectueux intérêt que ses malheurs, ses grâces et ses vertus inspirent à tout bon Français et plus profondément encore à tous ceux qui, comme moi, ont l'honneur de lui appartenir par les liens du sang, mais des circonstances malheureuses et des obstacles qu'il n'était pas en mon pouvoir de vaincre, m'ont privé d'un moment de consolation qui m'eût été bien précieux : quelques gentilshommes de l'armée ont été plus heureux que moi et sont dans le ravissement du bonheur qu'ils ont eu de voir Madame . Le récit qu'ils m'ont fait de ses touchantes bontés m'a fait verser des larmes d'attendrissement, d'admiration et de joie de savoir enfin Madame en sûreté . Je suis pénétré de reconnaissance de la bonté qu'Elle a eue de se souvenir de moi et de vouloir bien demander de mes nouvelles, ainsi que de celles de mes enfants qui se joignent à moi pour en faire à Madame leurs plus humbles et leurs plus sincères remerciements. L'extrême désir que j'ai qu'Elle n'ait plus sous les yeux que des consolations m'impose la loi de ne pas me livrer plus longtemps à tout ce que ma sensibilité m'inspirerait . Je me borne donc à supplier Madame de recevoir avec quelque bonté l'hommage du plus sincère et du plus respectueux attachement dont le coeur d'un Bourbon puisse être pénétré pour Elle.
Archives de Vienne
Photo : Evelyn Farr
La prochaine lettre que je vous propose est de la plume de Louis-Joseph de Bourbon.
Et nous verrons que lui aussi y va de sa larmichette ...
Archives de Vienne
Photo d'Evelyn Farr
Le prince de Condé
Louis-Joseph de Bourbon
à l'Evêque de Nancy
Par la poste
à Bülh ce 6 janvier1796
Je vous prie; Monsieur, de bien vouloir remettre de ma part à Madame la lettre ci-jointe : s'il faut des formalités pour cela, je m'en rapporte absolument à vous pour prendre celles que vous jugerez nécessaires; si par hasard on ne remettra ( sic ) à la Princesse que des lettres ouvertes, même celles de ses parents, je ne m'y oppose en aucune manière . J'ai seulement voulu lui faire connaître tout l'intérêt, tout le dévouement et tout le respect qu'elle m'inspire . Si elle m'honore d'une réponse, vous voudrez bien me la faire passer .
Nous voilà fixés ici pour tout l'hiver qui paraît, tant par la trêve que par l'état de l'intérieur, devoir amener des changements.
Dieu veuille qu'ils soient selon votre coeur, la circonstance du moment n'est pas fertile en nouvelles.
à Madame, même date
La position où je me trouvais en novembre dernier avec la noblesse française constamment armée depuis 5 ans pour la défense de son Roy, sous les ordres et par les bienfaits de Sa Majesté Impériale, m'avait fait espérer pendant quelques temps que je serai assez heureux pour faire ma cour à Madame à sa sortie de France: il m'eût été bien doux de remplir ce devoir et de mettre à ses pieds l'hommage du respectueux intérêt que ses malheurs, ses grâces et ses vertus inspirent à tout bon Français et plus profondément encore à tous ceux qui, comme moi, ont l'honneur de lui appartenir par les liens du sang, mais des circonstances malheureuses et des obstacles qu'il n'était pas en mon pouvoir de vaincre, m'ont privé d'un moment de consolation qui m'eût été bien précieux : quelques gentilshommes de l'armée ont été plus heureux que moi et sont dans le ravissement du bonheur qu'ils ont eu de voir Madame . Le récit qu'ils m'ont fait de ses touchantes bontés m'a fait verser des larmes d'attendrissement, d'admiration et de joie de savoir enfin Madame en sûreté . Je suis pénétré de reconnaissance de la bonté qu'Elle a eue de se souvenir de moi et de vouloir bien demander de mes nouvelles, ainsi que de celles de mes enfants qui se joignent à moi pour en faire à Madame leurs plus humbles et leurs plus sincères remerciements. L'extrême désir que j'ai qu'Elle n'ait plus sous les yeux que des consolations m'impose la loi de ne pas me livrer plus longtemps à tout ce que ma sensibilité m'inspirerait . Je me borne donc à supplier Madame de recevoir avec quelque bonté l'hommage du plus sincère et du plus respectueux attachement dont le coeur d'un Bourbon puisse être pénétré pour Elle.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Mme de Sabran a écrit: nous verrons que lui aussi y va de sa larmichette ...
Prince de Condé a écrit: Le récit (...) m'a fait verser des larmes d'attendrissement, d'admiration et de joie (...) .
Pleurer d'admiration je trouve ça très suspect déjà.
Mais alors y mêler de la joie et de l'attendrissement, je dois dire que je suis largué.
J'imagine un truc comme ça :
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Pleurer d'admiration je trouve ça très suspect déjà.
Mais alors y mêler de la joie et de l'attendrissement, je dois dire que je suis largué.
... sans coeur, va !
Demain c'est le duc de Berry qui écrira à Madame Royale, en somme son futur beau-frère .
Mais pour l'instant, ils ne sont que cousins.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Lettre de l'archiduchesse Marie-Elisabeth à sa nièce, Madame Royale
Madame Royale avait déjà rencontré sur la route de Vienne plusieurs membres de la famille royale d'Autriche, notamment à Füssen sa grand-tante et son grand-oncle l'Electeur de Trèves. A Innsbruck, elle est présentée à l'abbesse du chapitre, l'archiduchesse Elisabeth, soeur de Marie-Antoinette ... qu'elle trouve rébarbative et terrorisante.
Lettre de l'archiduchesse Marie-Elisabeth à sa nièce, Madame Royale :
Archives de Vienne
Photo : Evelyn Farr
Par la poste
L'Archiduchesse Elisabeth à la Princesse de France
Insbruck 21 janvier 1796
Je vous remercie infiniment de vos deux lettres et suis charmée que j'ai dit vrai que toute notre famille vous recevra à bras ouvert . Pour ce qui est de la Chanclos, je n'ai pas dit assez de ses excellentes qualités, et comme elle sera à présent beaucoup avec vous, vous trouverez vous-même quelle digne personne elle est. Je vois déjà par là que mon Pater, que je vous ai promis tous les jours, a eu son efficacité et vous serez dans peu la plus heureuse Princesse avec ses chers parents. Je suis bien touchée que vous aurez la bonté de m'envoyer votre portrait . Vous obligerez une tante qui vous aime et désire que vous soyez bien . On a peint ici aussi ce portrait, mais il ne vous ressemble pas, ainsi je l'attends de vous avec bien de l'empressement. Ma santé, après avoir souffert huit jours, est bien à présent.
Je vous prie, chère Nièce, de me donner souvent de vos nouvelles et de me croire pour la vie ...
P.S. : Mes tendres compliments à la plus digne amie Chanclos, et un mot au prince de Gavre de ma part.
_________________________
Il y a maldonne entre les deux femmes puisque l'archiduchesse Elisabeth se persuade que sa nièce est toute prête à renier la France et épouser son cousin l'archiduc. Elle le claironne, à la très grande joie de l'empereur,
... et au grand dam de Louis XVIII que Madame Royale rassure en ces termes :
Déjà dans mon voyage on m'a empêchée de voir des Français, l'Empereur voulant me voir le premier et craignant que je n'apprisse ses projets . Je les sais depuis longtemps et je déclare positivement à mon oncle que je lui resterai toujours fidèlement attachée, ainsi qu'aux volontés de mon père et de ma mère pour mon mariage, et que je rejetterai toujours des propositions de l'Empereur pour son frère. Je n'en veux pas. Le voeu de mes parents y est contraire et je prétends suivre en tout les ordres de mon oncle .
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
L'archiduchesse Marie-Élisabeth... !
Selon les contemporains des années 1760, c'était la plus belles des filles de la grande Marie-Thérèse, une archiduchesse coquette, primesautiere, sans doute avec un vernis de fatuité, grande musicienne...
L'impératrice échafauda des combinaisons de mariage pour elle, le roi de Pologne, Stanislas Poniatowski, le duc de Chablais, fils du roi de Sardaigne, le roi de France, Louis XV devenu veuf en 1768... Mais rien ne se fit et la petite vérole acheva de rendre la pauvre Elisabeth au même rang que sa sœur Marie-Anne, une princesse célibataire qui reçut en guise de maigre consolation, une abbaye à Innsbruck.
Avec le temps, la pétulante Elisabeth a du s'aigrair...
Selon les contemporains des années 1760, c'était la plus belles des filles de la grande Marie-Thérèse, une archiduchesse coquette, primesautiere, sans doute avec un vernis de fatuité, grande musicienne...
L'impératrice échafauda des combinaisons de mariage pour elle, le roi de Pologne, Stanislas Poniatowski, le duc de Chablais, fils du roi de Sardaigne, le roi de France, Louis XV devenu veuf en 1768... Mais rien ne se fit et la petite vérole acheva de rendre la pauvre Elisabeth au même rang que sa sœur Marie-Anne, une princesse célibataire qui reçut en guise de maigre consolation, une abbaye à Innsbruck.
Avec le temps, la pétulante Elisabeth a du s'aigrair...
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Lettre de Madame Royale au prince de Condé
Lettre de Madame Royale au prince de Condé
via l'évêque de Nancy ( qui n'a toujours pas pu approcher la princesse )
Archives de Vienne
Photo Evelyn Farr
L'Evêque de Nancy au Prince de Condé
par la Poste
Vienne le 22 janvier 1796
J'ai reçu avec la lettre dont V.A.S. m'a honoré, celle qu'elle me chargeait de remettre à Madame de France . N'ayant pas encore obtenu l'honneur d'être admis à lui offrir mes hommages, je n'ai pas pu remplir directement mon message, mais la lettre a été remise aussitôt à sa destination, a eu tout le succès qu'ont coutume de mériter les productions de V.A.S. et a provoqué le réponse ci-jointe, qui sûrement sera aimable et intéressante comme la Princesse qui l'a écrite. Je serais heureux si V.A.S. daignait ajouter à la bienveillance dont elle m'honore, la bonté de me faire expédier une copie de sa lettre et de la réponse; il me serait précieux de les avoir et de les conserver. Si ma demande est indiscrète, Monseigneur la regardera comme non avenue.
Madame jouit d'une bonne santé et de toutes les qualités intérieures et extérieures faites pour justifier l'intérêt et l'attachement des Français pour Elle.
La lettre susdite de Madame de France au Prince de Condé
Vienne le 20 janvier 1796
Monsieur mon Cousin !
J'ai été extrêmement touchée et flattée de votre lettre . J'aurais eu bien du plaisir à voir un parent qui soutient si glorieusement le nom de Bourbon, nom si vertueux et dont l'histoire parlera à jamais. Votre amour pour votre Dieu et votre Roi vous fait admirer partout et certainement je ne serai pas la dernière à vous rendre justice . J'ai eu en effet le plaisir de voir quelques uns de vos gentilshommes , cela m'a fait plaisir car j'aurai toujours à voir des Français si attachés à leur devoir . Je vous prie d'assurer de ma part toute la brave noblesse française que vous avez avec vous, de mes sentiments d'amitié, de reconnaissance et d'admiration que j'ai pour eux tous, et que des sujets aussi fidèles et aussi attachés à leur Roi doivent toujours compter sur mes sentiments pour eux . Le nom de Français m'est toujours cher, encore plus quand on le porte d'une si digne manière. Quant à vous, Monsieur mon Cousin, qui avez le bonheur de les commander, je vous admire et vous envie beaucoup votre place, surtout quand on la remplit si dignement que vous . J'espère que Messieurs les Ducs de Bourbon et d'Enghien se portent bien . Je sais qu'ils marchent sur les traces glorieuses de leur Père . On m'a dit que la Princesse Louise était en Piémont . Elle doit avoir bien du chagrin d'être si longtemps séparée de son digne Père . Vous n'avez pas besoin de me parler de votre attachement à ma famille, tout ce que vous avez fait le prouve assez; mais je vous prie de compter sur l'amitié et la reconnaissance de Votre affectionnée Cousine .
Archives de Vienne
Photo Evelyn Farr
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Les autrichiens sont "ennemis de la France" mais pas les français de l'armée de Condé ? Alors je sais bien que les concepts d'amis et d'ennemis sont toujours très flous dans une guerre civile, mais de là à distinguer les deux de manière si tranchée...
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Je ne peux m’empêcher de penser qu’une telle lettre n’est pas spontanée, peut-être a-t-elle été dictée, je ne sais, mais alors par qui ? Ce texte me semble trop formel, trop ampoulé pour être produit par une princesse qui a vécu si longtemps hors du monde et des calculs de la politique... Ce n’ est évidemment qu’une impression de ma part ...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Lettre de Madame Royale à Mesdames Tantes
Une énigme spéciale petit Lulu : qui donc est ce M. Albany dont Madame Royale parle à sa grand-tante ? ( Bonnie Prince Charlie est mort depuis près de dix ans, me signale très justement Domi )
Archives de Vienne
Photo Evelyn Farr
Madame de France à sa Tante Adélaïde
Vienne 25 février 1796
J'ai enfin reçu de vos nouvelles à toutes deux . Cela m'a fait grand plaisir. J'espère que votre santé est bonne . Je vis hier quelqu'un qui m'a dit que quand il vous avait vues, vous étiez toutes deux en bonne santé, mais ces nouvelles sont un peu vieilles car c'est de deux ans ( ). Celui qui me les a dites est M. d'Albany . Il va partir pour retourner à Milan, et de là à Rome. Je voudrais bien être à sa place, mais je ne désespère pas du tout de vous voir cette année. L'Empereur me comble de bontés mais il sait que j'ai grande envie de revoir mes parents français et je compte, après Pâques, lui demander d'aller vous rejoindre. Je suis sûre de l'obtenir . Ainsi donc, mes chères Tantes, j'espère vous voir à la fin de mai . En passant j'irai voir mon oncle à Vérone, et de là j'irai tout de suite vous trouver. Voici quels sont mes projets, mais comme vous savez l'homme propose et Dieu dispose . Cependant j'espère que cela réussira . Je vous prie de n'en pas parler parce que cela n'est pas nécessaire qu'on le sache avant le temps .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
On sait qu’il ne faut pas prêter beaucoup d’attention à l’orthographe flottante du XVIIIEME siècle, mais si ce Monsieur Albani, et non Albany, était plutôt un authentique noble italien en vadrouille, appartenant à la puissante famille romaine des Albani ?
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Albani_family?wprov=sfti1
Car le fils de Charlotte d’Albany (dont l'existence était en plus tenue secrète !) n’avait que 12 ans alors et s’il s’était agi du cardinal, Madame Royale aurait écrit “Mgr”, non ?
J’ai ainsi identifié deux candidats possibles chez ces princes noirs :
https://it.wikipedia.org/wiki/Carlo_Francesco_Albani,_III_principe_di_Soriano_nel_Cimino?wprov=sfti1
https://it.wikipedia.org/wiki/Filippo_Giacomo_Albani,_IV_principe_di_Soriano_nel_Cimino?wprov=sfti1
Le premier qui a servi les Habsbourg-Este à Modène comme chambellan me paraît le plus crédible
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Albani_family?wprov=sfti1
Car le fils de Charlotte d’Albany (dont l'existence était en plus tenue secrète !) n’avait que 12 ans alors et s’il s’était agi du cardinal, Madame Royale aurait écrit “Mgr”, non ?
J’ai ainsi identifié deux candidats possibles chez ces princes noirs :
https://it.wikipedia.org/wiki/Carlo_Francesco_Albani,_III_principe_di_Soriano_nel_Cimino?wprov=sfti1
https://it.wikipedia.org/wiki/Filippo_Giacomo_Albani,_IV_principe_di_Soriano_nel_Cimino?wprov=sfti1
Le premier qui a servi les Habsbourg-Este à Modène comme chambellan me paraît le plus crédible
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
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