Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
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Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Merci Olivier. Je ne manquerai pas le replay...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
.
Je repense à tes yeux
Dès que le printemps est là
Je revois nos adieux
Dès que le printemps s'en va
Mais ton image rôde
Au détour de mon chemin
Quand les soirées se font chaudes
Dès que le printemps revient.
Eléonore inspirée
.
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Dès que le printemps s'en va
Mais ton image rôde
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Eléonore inspirée
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Olivier a écrit:Je viens de voir un documentaires sur arte sur les femmes peintres au travers des siècles et comment quelques unes seulement n'ont pas été oubliées. Il est question d'Elisabeth Vigée-Le Brun.
A voir pendant 7 jours, soit du 8 mars 2015 au 15 mars à ce lien :
http://www.arte.tv/guide/fr/055161-000/artistes-femmes
Dimanche 08 mars à 17h35 (53 min)
"De la Renaissance au début du XXe siècle et de Rome à Paris en passant par Londres, les artistes femmes ont lutté pendant des siècles pour accéder à la reconnaissance, entre petites avancées et longs moments d’exclusion. Il fallait la force d’une Artemisia Gentileschi pour se hisser dans le cercle des grandes peintres de son temps, le talent d’une Angelica Kauffmann pour séduire la cour d’Angleterre et devenir une des fondatrices de la Royal Academy of Arts ou la ténacité d’une Suzanne Valadon pour changer nos représentations du corps féminin. Par leur talent et leur courage, ces femmes ont souvent gagné l’estime de leurs pairs. Mais l’histoire officielle, considérant l’art au féminin comme mineur, les a largement oubliées. Au fil des tableaux, des styles et des époques, un film sur des femmes exceptionnelles, auxquelles les historiens d'art sont en train de redonner la place qu'elles méritent."
Olivier, la mémoire qui flanche
Merci pour ce lien ! Cela aurait été dommage de rater une telle émission.
Je ne connaissais mais alors pas du tout la première artiste évoquée : Sofonisba Anguissola.
Passionnant ! :;\':;\':; :;\':;\':; :;\':;\':;
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Reinette a écrit:
Je ne connaissais mais alors pas du tout la première artiste évoquée : Sofonisba Anguissola.
Pourtant j'ai lu Vasari !
Mais il est vrai qu'à l'époque de cette lecture, nous n'avions pas encore l'habitude, avouons-le bien pratique, de taper un nom sur Google pour avoir des infos.
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
;
Voici de Madame Le Brun un portrait un peu aigre-doux .
Dans ses autoportraits, elle se présente jeune, belle, au teint lumineux mettant en valeur ses traits fins. Ses grands yeux sont souriants, énergiques, curieux et ironiques. C’est une femme tendre et séduisante, mais c’est une femme peintre fière de son métier qui sourit à la vie. Elle est une mère heureuse qui se parfait dans l’imagerie de la maternité.
Élisabeth nait à Paris. Son père Louis Vigée (mort en 1767) est portraitiste et enseigne la peinture. Sa mère, coiffeuse, a une boutique qui connait l’affluence. Elle reçoit son éducation de jeune fille au couvent et dévoile très tôt ses dons pour le dessin. Elle dessine partout. Son père l’encourage. Elle quitte l’ennuyeux couvent à 11 ans pour suivre les cours d’un peintre collègue de son père qui lui permettent vite de réaliser des œuvres. Le soir, le père invite ses amis peintres et gens de lettres pour des diners plaisants auxquels assiste avec passion la jeune artiste.
Elle baigne dans un milieu bourgeois rêvant d’aristocratie. La mort de son père alors qu’elle a 12 ans brise son enfance. Il ne laisse aucune fortune. Forte de son talent, elle s’engage dans la voie de la peinture. À ce moment, l’accès aux ateliers du Louvre (qui n’est pas encore un musée) reste ouvert aux femmes (il est fermé 20 ans plus tard par Louis XVI) et elle s’y rend fréquemment pour copier les peintres, ce qui fait partie de l’enseignement normal de tout élève.
Claude Joseph Vernet (1714-1789) se prend d’amitié pour elle quand il découvre son don et fait tout pour l’encourager. Ne recevant pas une éducation académique, les femmes n’ont pas accès aux ateliers avec des modèles vivants (il est indécent de peindre un homme nu !), elle échappe au maniérisme de l’époque, tant décrié par Diderot.
À 15 ans, elle commence à gagner de l’argent grâce à ses portraits. Elle arrive à saisir la vérité des gens avec une telle force que sa voie est tracée. Elle prend conscience de l’importance du travail, pour lequel elle est une acharnée, et de la valeur de l’argent gagné. Avoir du talent ne suffit pas, il lui faut devenir une femme d’affaires. Un tableau a d’abord une valeur financière. Elle rajeunit et embellit ses modèles pour être sûre de mieux vendre ses tableaux. Elle va au-devant de sa clientèle dont elle connait les goûts et les désirs auxquels elle se plie avec complaisance.
Elle conquiert les bonnes grâces des riches et des puissants dont le monde l’envoute. Elle rêve de faire sa place auprès d’eux et seule la peinture peut lui permettre cet exploit. Cette ambition, ce besoin d’être reconnue et admise parmi les aristocrates lui fait du tort, elle ne cherche pas à faire autre chose que ce que l’on attend d’elle. Au lieu d’explorer de nouvelles voies, elle reste enserrée dans une forme qu’elle maîtrise, mais qu’elle ne dépasse jamais.
Les années 70 et 80, de l’avènement de Louis XVI à la Révolution, sont des années d’émancipation pour les femmes de l’aristocratie et de la bourgeoisie. Elles affirment leur indépendance sociale et veulent vivre seules sans être tributaires d’un mari ou d’un frère. Elles prennent leur destin en main. Elles sortent par elles-mêmes et vont partout. Beaucoup se passionnent pour les arts et il y a nombre de femmes peintres de talents à cette époque.
Parce qu’une femme ne peut représenter le corps d’un homme quand il est nu, la peinture d’histoire, alors à la mode, lui est interdite. Elle se spécialise avec bonheur dans le portrait. Si les interdits restent forts, au moins la femme peut-elle songer à une carrière d’artiste. D’amateur, elle acquiert le statut de professionnel. Les hommes découvrent les femmes ailleurs que dans un boudoir. L’autoportrait féminin devient un genre prisé. Avant de recevoir des commandes, on commence par se peindre soi-même.
Coup de chance, la duchesse de Chartres, Louise Marie Adélaïde de Bourbon (1753-1821), la future duchesse d’Orléans en 1785, la mère de Louis-Philippe, s’intéresse à son travail. Elle saisit sa chance à bras le corps. Elle fait son portrait. La duchesse n’est pas une belle femme. Élisabeth, à la fois, en saisit l’authenticité et gomme les défauts, sa peinture plait. Elle entre dans ses bonnes grâces et la duchesse devient sa protectrice. De nombreuses aristocrates veulent leur portrait de sa main.
Elle a 15 ans, elle est jolie, elle attire les hommes. « Plusieurs amateurs de ma figure me faisaient peindre la leur, dans l’espoir de parvenir à me plaire. » À la moindre incartade, elle rembarre celui qui ose douter de sa vertu. La beauté est un passeport pour la haute société. Pourtant, elle n’entre pas dans le jeu de la galanterie quitte à paraître prude. Elle use de son charme, mais son atout, c’est son talent de peintre, elle n’en démord pas. Elle est intelligente.
Louis XVI accède au trône à la mort de Louis XV en 1774. Élisabeth a19 ans, elle est une femme peintre reconnue. Le 25 octobre, elle est admise maître peintre à l’Académie de Saint-Luc. La route est encore longue avant d’assouvir ses ambitions. Elle épouse Jean-Baptiste Le Brun, un riche commerçant d’art, le 11 janvier 1776. L’homme a deux vices, les prostituées et le jeu, qui vont causer la perte de sa fortune et de celle de sa femme jusqu’à qu’elle obtienne la séparation de biens (le divorce est prononcé en juin 1794). Sinon, il fait tout ce qu’il peut pour la soutenir dans son art et il reste son plus fidèle appui et admirateur. Peu après, elle se rend à Versailles pour faire le portrait de Louis Stanislas Xavier (1755-1824), le futur Louis XVIII.
En 1778, elle travaille sur un portrait de la reine Marie-Antoinette (1755-1793), destiné à son frère, l’empereur Joseph II (1741-1790, régnant depuis 1765). Elle réalise une œuvre pleine de majesté qui séduit. Elle a compris que ce qui prime n’est pas tant la ressemblance que le côté solennel et royal baigné de bienveillance. Cette façon de peindre est une nouveauté pour l’époque. Elle fait de la reine une beauté séduisante et heureuse. Elle la rend humaine.
En six sans, elle réalise 30 portraits de la reine. Cette reine n’est pas belle, mais elle a de la noblesse. Le peintre fait tout ce qu’elle peut pour supprimer les faiblesses. Elle y parvient puisque tout le monde reconnaît la reine. Grâce à ses doigts de fée, Élisabeth la transforme en beauté, ce qui ne peut que ravir la reine. Elle réussit à entrer dans son intimité et devient une peintre acclamée. Le 12 février 1780, elle a une fille, Jeanne Julie Louise, qu’elle idolâtre jusqu’à l’étouffement. C’est devenu la mode depuis les discours de Rousseau. Voir le mythe de la maternité.
Sur recommandation du roi (sur insistance de la reine), elle entre à l’Académie royale de peinture (ouverte aux femmes) qui organise, depuis 1745, tous les deux ans une exposition dans le salon carré du Louvre, d’où le nom de Salon, le 31 mai 1783. C’est la consécration. Sa rivale, Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), fille de bourgeois parisiens, le père est mercier, y est reçue la même année sans recommandation royale. Les deux femmes ont un destin similaire. Adoptant une façon de voir plus réaliste, elle devient la peintre des tantes du roi, alors qu’Élisabeth, qui a le don de tout embellir, est le peintre de la reine.
Élisabeth est une mondaine appréciant être reçue dans les salons de l’aristocratie et aimant recevoir. C’est une stratégie, pour vendre, il faut parader. Connaître les autres artistes, entrer dans leur jeu de relations, être artiste, à cette époque, c’est vivre en société. On est loin de l’image de l’artiste solitaire tirant le diable par la queue. L’artiste est un être social qui se met en représentation en offrant ce qu’on attend de lui.
En cette fin de régime, l’art est un jeu et une comédie que l’on partage dans le bonheur de vivre d’une société raffinée. Les peintres se passionnent pour la musique et leur œuvre en est emprunte. Ils raffolent des bons mots et de la littérature. La peinture se trouve au centre d’une activité artistique florissante qui se veut enjouée des couleurs chatoyantes d’une société qui est en train de disparaître. Plus un monde sombre dans la trivialité de ses impuissances, plus il a besoin des parures de raffinements.
Si madame Vigée-Lebrun se plaint dans ses souvenirs d’un monde machiste et misogyne, non seulement elle passe au travers, mais elle devient une égérie indispensable. Les intrigues de cour sont nombreuses, elles font et défont une gloire. Élisabeth montre les gens comme ils veulent être. Elle reçoit le salaire qu’elle mérite. On l’accuse de frivolité, mais aussi de vénalité. Dans ce monde cruel, il faut continuer de sourire en affichant son bonheur si l’on veut durer. L’époque est difficile, l’art offre la simplicité, l’artiste démêle les nœuds de la vie.
Vigée-Lebrun est un grand peintre, ses œuvres sont un subtil mélange de l’âme de la personne représentée et de la sienne. Elle condescend à plaire à ses clients, mais elle le fait avec génie, imprimant à chaque fois une touche qui n’appartient qu’à elle. Elle met en valeur la femme dans sa beauté, physique et morale. L’homme est moins valorisé dans son œuvre.
Son Autoportrait avec sa fille, peint en 1786, est le premier portrait connu d’une femme peintre avec son enfant, sa fille. D’autres suivront. Elle produit cette œuvre magistrale pour elle-même, aucune commande, comme une provocation. Ce que l’on reproche le plus à la femme, sa maternité envahissante, devient ici un sujet de peinture. Contre toute attente, son travail remporte un succès unanime. Peut-être pour la première fois, elle montre la tendresse maternelle devenant ainsi un modèle du genre. Deux êtres fusionnant dans un monde où la distinction a tant de valeur, où l’important n’est pas tant l’amour que la succession. Ce qu’ignore Élisabeth est qu’en 1804, le code civil napoléonien va transformer la maternité en propagande ouvrant ainsi un siècle où la femme est relayé au rang de pondeuse et de couveuse. Le tableau s’inscrit dans une modernité à venir.
La représentation est un pouvoir. Peindre un personnage, c’est en faire un être de pouvoir. Ses tableaux qui connaissent du succès, elle les répète à satiété pour ses clients. Le portrait en pied de la reine Marie-Antoinette avec ses enfants, terminé en 1787, est fait sur le modèle de la Sainte Famille de Raphaël. La famille royale est d’ordre divin. La reine est majestueuse dans sa robe rouge, mais elle ne porte pas de collier. Impopulaire, elle est présentée dans le rôle d’une mère entourée d’enfants épanouis. Aucun luxe tapageur, seule la dignité compte. Le tableau est beau, mais froid. Un bon portraitiste flatte subtilement son modèle, ce à quoi excelle Élisabeth. Cette brillante femme peintre réalise le rêve de la beauté et de l’harmonie.
Élisabeth révèle une femme fière de sa féminité. Elle aime la simplicité et le naturel. Elle sait que c’est le meilleur moyen de valoriser la femme au lieu de la camoufler derrière du maquillage et une perruque envahissante, même si c’est la mode de l’époque. Elle cherche à montrer la femme dans sa splendeur, mais également libre, indépendante et forte, comme elle l’est elle-même.
L’intimité entre Marie-Antoinette et Élisabeth montre que les deux femmes partagent la même ambition malgré le poids des conventions de l’époque. La reine joue le jeu d’une femme telle que l’imagine sa portraitiste, ce qui prouve combien elle n’est pas cette fille futile et stupide que la Révolution va en faire. Dans un registre plus réaliste, Labille-Guiard a une démarche similaire.
Elle gagne beaucoup d’argent. En 1789, elle fait partie des privilégiés. Son intimité avec la reine en fait un personnage encore plus odieux aux yeux des révolutionnaires. Elle a peur. Elle souffre d’anorexie dépressive. Elle ne peint plus. Elle décide de quitter la France. L’Italie la fascine pour découvrir ces toiles qu’elle admire. Déguisée en ouvrière, accompagnée de sa fille et de sa gouvernante, elle se rend à Turin. Elle traverse l’Italie pour visiter chaque lieu où elle rassasie son regard d’art. Pour subvenir à ses besoins, elle continue de peindre.
À Rome, elle rencontre Angelica Kauffmann (1741-1807), la peintre la plus connue d’Europe. Elle ne cache pas son admiration pour cette femme cultivée autant douée pour les arts que pour les langues. Angelica se veut la digne continuatrice de Rosalba Giovanna Carriera (1675-1757), la première femme à se faire un nom prestigieux dans la peinture grâce à ses portraits au pastel. Elle est un modèle pour toutes celles qui veulent se faire reconnaître. En cette fin de XVIIIè siècle, la femme est appréciée dans les arts. Élisabeth rêve d’égaler ces célébrités.
Elle est présente au Salon de 1791 grâce à des portraits qu’elle fait envoyer à Paris. Il ne s’agit désormais plus d’un Salon royal, il est ouvert à tous et de nombreuses toiles affluent. Sa rivale madame Labille-Guiard, qui s’est ralliée aux idées nouvelles et peint les personnalités politiques du moment, connait son heure de gloire. Les choix d’Élisabeth l’ont reléguée à un rôle secondaire.
En 1793, Élisabeth est à Vienne. Tout en travaillant de façon acharnée, elle reste une mondaine aimant la fréquentation des aristocrates. Les Russes et les Polonais qu’elle rencontre s’expriment en un français parfait. En avril 1795, elle part pour la Russie et arrive à Saint-Pétersbourg en juillet. Elle y devient une peintre célèbre. Elle rêve de revenir en France, mais son statut d’émigré l’en empêche. Grâce à l’intercession de ses amis peintres, elle est rayée de la liste le 5 juin 1800. En 1802, elle est enfin à Paris.
Les relations entre hommes et femmes sont devenues formelles. La complicité entre les deux sexes a disparu. Lors d’un bal, elle constate que les hommes et les femmes sont chacun de leur côté. Les hommes s’habillent en noir, ne se poudrent plus, ne portent plus de perruques, ils se sont virilisés. En ce temps consulaire, l’homme devient un militaire. Bonaparte est un général qui remporte des victoires, l’homme a repris sa place de fauve prédateur. Cette femme qui était sur le point d’éclore est laissée pour compte avec le code napoléonien. Élisabeth le comprend : « Les femmes régnaient sous l’Ancien Régime, la Révolution les a détrônées. »
L’aristocratie a ses héros, mais il existe une fatalité dans cet héroïsme puisqu’il appartient au sang noble. On ne devient pas, on nait héros. La Révolution affirme un brave en chacun. Tout le monde peut devenir héros. Cet héroïsme potentiel place l’homme en première ligne.
Si la peintre continue d’être célébrée, elle n’obtient plus les mêmes commandes. Elle a toujours été insatisfaite de sa peinture. Elle a raison, elle reste dans la logique de ce qu’on lui demande, elle ne dépasse pas son talent pour explorer de nouvelles terres. En 1803, elle part pour Londres où elle séjourne durant trois ans. Elle travaille à de nombreux portraits pour des commandes bien payées. Son talent est désormais derrière elle.
Élisabeth apprécie difficilement la France impériale. Son séjour à Londres la rend suspecte de vouloir collaborer avec l’ennemi. Elle réalise un portrait de la sœur de l’empereur, Caroline Murat. Les deux femmes ne s’apprécient pas. Élisabeth s’en tient à un portrait officiel. Elle ne cache pas son hostilité au nouveau Régime. Le Code civil de 1804 réduisant la femme à une propriété de l’homme, elle perd les privilèges que l’Ancien Régime lui avait accordés.
En 1814, elle se félicite du retour des Bourbons. Il lui semble que sa vie d’autrefois, sa jeunesse, va revenir. Elle connait les émigrés qui reviennent au pouvoir. Si elle reste égale à elle-même, on ne peut pas en dire autant des aristocrates décatis. À 60 ans, elle continue d’être séduisante. Le premier tome de ses souvenirs paraît en 1835. Le troisième et dernier sort en 1837. Peu versée en écriture, ce sont ses proches qui l’aident à rédiger. Elle veut laisser une image favorable à la postérité.
Comblée dans son enfance, sa fille Julie (1780-1819) est, en réalité, une jeune fille seule délaissée par sa mère. En 1800, elle épouse un gentilhomme italien, monsieur de Nigris. Madame Vigée-Lebrun lui reproche ses accointances avec le régime napoléonien. Quand son père meurt en 1813, Julie hérite de ses dettes immenses, dont celles à sa mère. Grande princesse, celle-ci oublie les dettes de son mari, mais elle ne l’aide pas à régler les autres alors qu’elle en a les moyens. C’est une jeune fille ruinée, misérable qui termine son existence sans même pouvoir payer médecin et infirmière. Sa mort cause une perte terrible à sa mère, sûrement en tant que mère, mais sans nul doute par remords de ne pas avoir su s’occuper comme il se doit de sa fille.
Elle a aimé sa fille, mais elle voulait qu’elle entre dans le moule qu’elle s’était fixée. Elle s’est faite une idée de la vie et elle n’a jamais voulu en démordre, préférant suivre un monde fini au lieu de comprendre celui à venir. Elle a tout sacrifié à cette idée, même son talent. Au lieu de suivre le génie qui est en elle, elle préfère se parfaire dans un idéal, certes flatteur, mais fermé. Elle a peint des portraits sans nul autre pareil, mais elle n’a pas compris que l’art, comme la vie, est un mouvement qu’il faut savoir suivre. Elle pensait travailler pour la postérité, elle vivait dans le passé. Elle a peint un présent idéalisé qu’elle voulait éternel, elle est passée à côté du tourbillon de la vie, elle a su en saisir un instant fugace et génial.
Louise-Élisabeth Vigée, Madame Vigée-Lebrun (1755-1842 )
https://cieljyoti.wordpress.com/.../louise-elisabeth-vigee-madame-vigee-l...
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Voici de Madame Le Brun un portrait un peu aigre-doux .
Dans ses autoportraits, elle se présente jeune, belle, au teint lumineux mettant en valeur ses traits fins. Ses grands yeux sont souriants, énergiques, curieux et ironiques. C’est une femme tendre et séduisante, mais c’est une femme peintre fière de son métier qui sourit à la vie. Elle est une mère heureuse qui se parfait dans l’imagerie de la maternité.
Élisabeth nait à Paris. Son père Louis Vigée (mort en 1767) est portraitiste et enseigne la peinture. Sa mère, coiffeuse, a une boutique qui connait l’affluence. Elle reçoit son éducation de jeune fille au couvent et dévoile très tôt ses dons pour le dessin. Elle dessine partout. Son père l’encourage. Elle quitte l’ennuyeux couvent à 11 ans pour suivre les cours d’un peintre collègue de son père qui lui permettent vite de réaliser des œuvres. Le soir, le père invite ses amis peintres et gens de lettres pour des diners plaisants auxquels assiste avec passion la jeune artiste.
Elle baigne dans un milieu bourgeois rêvant d’aristocratie. La mort de son père alors qu’elle a 12 ans brise son enfance. Il ne laisse aucune fortune. Forte de son talent, elle s’engage dans la voie de la peinture. À ce moment, l’accès aux ateliers du Louvre (qui n’est pas encore un musée) reste ouvert aux femmes (il est fermé 20 ans plus tard par Louis XVI) et elle s’y rend fréquemment pour copier les peintres, ce qui fait partie de l’enseignement normal de tout élève.
Claude Joseph Vernet (1714-1789) se prend d’amitié pour elle quand il découvre son don et fait tout pour l’encourager. Ne recevant pas une éducation académique, les femmes n’ont pas accès aux ateliers avec des modèles vivants (il est indécent de peindre un homme nu !), elle échappe au maniérisme de l’époque, tant décrié par Diderot.
À 15 ans, elle commence à gagner de l’argent grâce à ses portraits. Elle arrive à saisir la vérité des gens avec une telle force que sa voie est tracée. Elle prend conscience de l’importance du travail, pour lequel elle est une acharnée, et de la valeur de l’argent gagné. Avoir du talent ne suffit pas, il lui faut devenir une femme d’affaires. Un tableau a d’abord une valeur financière. Elle rajeunit et embellit ses modèles pour être sûre de mieux vendre ses tableaux. Elle va au-devant de sa clientèle dont elle connait les goûts et les désirs auxquels elle se plie avec complaisance.
Elle conquiert les bonnes grâces des riches et des puissants dont le monde l’envoute. Elle rêve de faire sa place auprès d’eux et seule la peinture peut lui permettre cet exploit. Cette ambition, ce besoin d’être reconnue et admise parmi les aristocrates lui fait du tort, elle ne cherche pas à faire autre chose que ce que l’on attend d’elle. Au lieu d’explorer de nouvelles voies, elle reste enserrée dans une forme qu’elle maîtrise, mais qu’elle ne dépasse jamais.
Les années 70 et 80, de l’avènement de Louis XVI à la Révolution, sont des années d’émancipation pour les femmes de l’aristocratie et de la bourgeoisie. Elles affirment leur indépendance sociale et veulent vivre seules sans être tributaires d’un mari ou d’un frère. Elles prennent leur destin en main. Elles sortent par elles-mêmes et vont partout. Beaucoup se passionnent pour les arts et il y a nombre de femmes peintres de talents à cette époque.
Parce qu’une femme ne peut représenter le corps d’un homme quand il est nu, la peinture d’histoire, alors à la mode, lui est interdite. Elle se spécialise avec bonheur dans le portrait. Si les interdits restent forts, au moins la femme peut-elle songer à une carrière d’artiste. D’amateur, elle acquiert le statut de professionnel. Les hommes découvrent les femmes ailleurs que dans un boudoir. L’autoportrait féminin devient un genre prisé. Avant de recevoir des commandes, on commence par se peindre soi-même.
Coup de chance, la duchesse de Chartres, Louise Marie Adélaïde de Bourbon (1753-1821), la future duchesse d’Orléans en 1785, la mère de Louis-Philippe, s’intéresse à son travail. Elle saisit sa chance à bras le corps. Elle fait son portrait. La duchesse n’est pas une belle femme. Élisabeth, à la fois, en saisit l’authenticité et gomme les défauts, sa peinture plait. Elle entre dans ses bonnes grâces et la duchesse devient sa protectrice. De nombreuses aristocrates veulent leur portrait de sa main.
Elle a 15 ans, elle est jolie, elle attire les hommes. « Plusieurs amateurs de ma figure me faisaient peindre la leur, dans l’espoir de parvenir à me plaire. » À la moindre incartade, elle rembarre celui qui ose douter de sa vertu. La beauté est un passeport pour la haute société. Pourtant, elle n’entre pas dans le jeu de la galanterie quitte à paraître prude. Elle use de son charme, mais son atout, c’est son talent de peintre, elle n’en démord pas. Elle est intelligente.
Louis XVI accède au trône à la mort de Louis XV en 1774. Élisabeth a19 ans, elle est une femme peintre reconnue. Le 25 octobre, elle est admise maître peintre à l’Académie de Saint-Luc. La route est encore longue avant d’assouvir ses ambitions. Elle épouse Jean-Baptiste Le Brun, un riche commerçant d’art, le 11 janvier 1776. L’homme a deux vices, les prostituées et le jeu, qui vont causer la perte de sa fortune et de celle de sa femme jusqu’à qu’elle obtienne la séparation de biens (le divorce est prononcé en juin 1794). Sinon, il fait tout ce qu’il peut pour la soutenir dans son art et il reste son plus fidèle appui et admirateur. Peu après, elle se rend à Versailles pour faire le portrait de Louis Stanislas Xavier (1755-1824), le futur Louis XVIII.
En 1778, elle travaille sur un portrait de la reine Marie-Antoinette (1755-1793), destiné à son frère, l’empereur Joseph II (1741-1790, régnant depuis 1765). Elle réalise une œuvre pleine de majesté qui séduit. Elle a compris que ce qui prime n’est pas tant la ressemblance que le côté solennel et royal baigné de bienveillance. Cette façon de peindre est une nouveauté pour l’époque. Elle fait de la reine une beauté séduisante et heureuse. Elle la rend humaine.
En six sans, elle réalise 30 portraits de la reine. Cette reine n’est pas belle, mais elle a de la noblesse. Le peintre fait tout ce qu’elle peut pour supprimer les faiblesses. Elle y parvient puisque tout le monde reconnaît la reine. Grâce à ses doigts de fée, Élisabeth la transforme en beauté, ce qui ne peut que ravir la reine. Elle réussit à entrer dans son intimité et devient une peintre acclamée. Le 12 février 1780, elle a une fille, Jeanne Julie Louise, qu’elle idolâtre jusqu’à l’étouffement. C’est devenu la mode depuis les discours de Rousseau. Voir le mythe de la maternité.
Sur recommandation du roi (sur insistance de la reine), elle entre à l’Académie royale de peinture (ouverte aux femmes) qui organise, depuis 1745, tous les deux ans une exposition dans le salon carré du Louvre, d’où le nom de Salon, le 31 mai 1783. C’est la consécration. Sa rivale, Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), fille de bourgeois parisiens, le père est mercier, y est reçue la même année sans recommandation royale. Les deux femmes ont un destin similaire. Adoptant une façon de voir plus réaliste, elle devient la peintre des tantes du roi, alors qu’Élisabeth, qui a le don de tout embellir, est le peintre de la reine.
Élisabeth est une mondaine appréciant être reçue dans les salons de l’aristocratie et aimant recevoir. C’est une stratégie, pour vendre, il faut parader. Connaître les autres artistes, entrer dans leur jeu de relations, être artiste, à cette époque, c’est vivre en société. On est loin de l’image de l’artiste solitaire tirant le diable par la queue. L’artiste est un être social qui se met en représentation en offrant ce qu’on attend de lui.
En cette fin de régime, l’art est un jeu et une comédie que l’on partage dans le bonheur de vivre d’une société raffinée. Les peintres se passionnent pour la musique et leur œuvre en est emprunte. Ils raffolent des bons mots et de la littérature. La peinture se trouve au centre d’une activité artistique florissante qui se veut enjouée des couleurs chatoyantes d’une société qui est en train de disparaître. Plus un monde sombre dans la trivialité de ses impuissances, plus il a besoin des parures de raffinements.
Si madame Vigée-Lebrun se plaint dans ses souvenirs d’un monde machiste et misogyne, non seulement elle passe au travers, mais elle devient une égérie indispensable. Les intrigues de cour sont nombreuses, elles font et défont une gloire. Élisabeth montre les gens comme ils veulent être. Elle reçoit le salaire qu’elle mérite. On l’accuse de frivolité, mais aussi de vénalité. Dans ce monde cruel, il faut continuer de sourire en affichant son bonheur si l’on veut durer. L’époque est difficile, l’art offre la simplicité, l’artiste démêle les nœuds de la vie.
Vigée-Lebrun est un grand peintre, ses œuvres sont un subtil mélange de l’âme de la personne représentée et de la sienne. Elle condescend à plaire à ses clients, mais elle le fait avec génie, imprimant à chaque fois une touche qui n’appartient qu’à elle. Elle met en valeur la femme dans sa beauté, physique et morale. L’homme est moins valorisé dans son œuvre.
Son Autoportrait avec sa fille, peint en 1786, est le premier portrait connu d’une femme peintre avec son enfant, sa fille. D’autres suivront. Elle produit cette œuvre magistrale pour elle-même, aucune commande, comme une provocation. Ce que l’on reproche le plus à la femme, sa maternité envahissante, devient ici un sujet de peinture. Contre toute attente, son travail remporte un succès unanime. Peut-être pour la première fois, elle montre la tendresse maternelle devenant ainsi un modèle du genre. Deux êtres fusionnant dans un monde où la distinction a tant de valeur, où l’important n’est pas tant l’amour que la succession. Ce qu’ignore Élisabeth est qu’en 1804, le code civil napoléonien va transformer la maternité en propagande ouvrant ainsi un siècle où la femme est relayé au rang de pondeuse et de couveuse. Le tableau s’inscrit dans une modernité à venir.
La représentation est un pouvoir. Peindre un personnage, c’est en faire un être de pouvoir. Ses tableaux qui connaissent du succès, elle les répète à satiété pour ses clients. Le portrait en pied de la reine Marie-Antoinette avec ses enfants, terminé en 1787, est fait sur le modèle de la Sainte Famille de Raphaël. La famille royale est d’ordre divin. La reine est majestueuse dans sa robe rouge, mais elle ne porte pas de collier. Impopulaire, elle est présentée dans le rôle d’une mère entourée d’enfants épanouis. Aucun luxe tapageur, seule la dignité compte. Le tableau est beau, mais froid. Un bon portraitiste flatte subtilement son modèle, ce à quoi excelle Élisabeth. Cette brillante femme peintre réalise le rêve de la beauté et de l’harmonie.
Élisabeth révèle une femme fière de sa féminité. Elle aime la simplicité et le naturel. Elle sait que c’est le meilleur moyen de valoriser la femme au lieu de la camoufler derrière du maquillage et une perruque envahissante, même si c’est la mode de l’époque. Elle cherche à montrer la femme dans sa splendeur, mais également libre, indépendante et forte, comme elle l’est elle-même.
L’intimité entre Marie-Antoinette et Élisabeth montre que les deux femmes partagent la même ambition malgré le poids des conventions de l’époque. La reine joue le jeu d’une femme telle que l’imagine sa portraitiste, ce qui prouve combien elle n’est pas cette fille futile et stupide que la Révolution va en faire. Dans un registre plus réaliste, Labille-Guiard a une démarche similaire.
Elle gagne beaucoup d’argent. En 1789, elle fait partie des privilégiés. Son intimité avec la reine en fait un personnage encore plus odieux aux yeux des révolutionnaires. Elle a peur. Elle souffre d’anorexie dépressive. Elle ne peint plus. Elle décide de quitter la France. L’Italie la fascine pour découvrir ces toiles qu’elle admire. Déguisée en ouvrière, accompagnée de sa fille et de sa gouvernante, elle se rend à Turin. Elle traverse l’Italie pour visiter chaque lieu où elle rassasie son regard d’art. Pour subvenir à ses besoins, elle continue de peindre.
À Rome, elle rencontre Angelica Kauffmann (1741-1807), la peintre la plus connue d’Europe. Elle ne cache pas son admiration pour cette femme cultivée autant douée pour les arts que pour les langues. Angelica se veut la digne continuatrice de Rosalba Giovanna Carriera (1675-1757), la première femme à se faire un nom prestigieux dans la peinture grâce à ses portraits au pastel. Elle est un modèle pour toutes celles qui veulent se faire reconnaître. En cette fin de XVIIIè siècle, la femme est appréciée dans les arts. Élisabeth rêve d’égaler ces célébrités.
Elle est présente au Salon de 1791 grâce à des portraits qu’elle fait envoyer à Paris. Il ne s’agit désormais plus d’un Salon royal, il est ouvert à tous et de nombreuses toiles affluent. Sa rivale madame Labille-Guiard, qui s’est ralliée aux idées nouvelles et peint les personnalités politiques du moment, connait son heure de gloire. Les choix d’Élisabeth l’ont reléguée à un rôle secondaire.
En 1793, Élisabeth est à Vienne. Tout en travaillant de façon acharnée, elle reste une mondaine aimant la fréquentation des aristocrates. Les Russes et les Polonais qu’elle rencontre s’expriment en un français parfait. En avril 1795, elle part pour la Russie et arrive à Saint-Pétersbourg en juillet. Elle y devient une peintre célèbre. Elle rêve de revenir en France, mais son statut d’émigré l’en empêche. Grâce à l’intercession de ses amis peintres, elle est rayée de la liste le 5 juin 1800. En 1802, elle est enfin à Paris.
Les relations entre hommes et femmes sont devenues formelles. La complicité entre les deux sexes a disparu. Lors d’un bal, elle constate que les hommes et les femmes sont chacun de leur côté. Les hommes s’habillent en noir, ne se poudrent plus, ne portent plus de perruques, ils se sont virilisés. En ce temps consulaire, l’homme devient un militaire. Bonaparte est un général qui remporte des victoires, l’homme a repris sa place de fauve prédateur. Cette femme qui était sur le point d’éclore est laissée pour compte avec le code napoléonien. Élisabeth le comprend : « Les femmes régnaient sous l’Ancien Régime, la Révolution les a détrônées. »
L’aristocratie a ses héros, mais il existe une fatalité dans cet héroïsme puisqu’il appartient au sang noble. On ne devient pas, on nait héros. La Révolution affirme un brave en chacun. Tout le monde peut devenir héros. Cet héroïsme potentiel place l’homme en première ligne.
Si la peintre continue d’être célébrée, elle n’obtient plus les mêmes commandes. Elle a toujours été insatisfaite de sa peinture. Elle a raison, elle reste dans la logique de ce qu’on lui demande, elle ne dépasse pas son talent pour explorer de nouvelles terres. En 1803, elle part pour Londres où elle séjourne durant trois ans. Elle travaille à de nombreux portraits pour des commandes bien payées. Son talent est désormais derrière elle.
Élisabeth apprécie difficilement la France impériale. Son séjour à Londres la rend suspecte de vouloir collaborer avec l’ennemi. Elle réalise un portrait de la sœur de l’empereur, Caroline Murat. Les deux femmes ne s’apprécient pas. Élisabeth s’en tient à un portrait officiel. Elle ne cache pas son hostilité au nouveau Régime. Le Code civil de 1804 réduisant la femme à une propriété de l’homme, elle perd les privilèges que l’Ancien Régime lui avait accordés.
En 1814, elle se félicite du retour des Bourbons. Il lui semble que sa vie d’autrefois, sa jeunesse, va revenir. Elle connait les émigrés qui reviennent au pouvoir. Si elle reste égale à elle-même, on ne peut pas en dire autant des aristocrates décatis. À 60 ans, elle continue d’être séduisante. Le premier tome de ses souvenirs paraît en 1835. Le troisième et dernier sort en 1837. Peu versée en écriture, ce sont ses proches qui l’aident à rédiger. Elle veut laisser une image favorable à la postérité.
Comblée dans son enfance, sa fille Julie (1780-1819) est, en réalité, une jeune fille seule délaissée par sa mère. En 1800, elle épouse un gentilhomme italien, monsieur de Nigris. Madame Vigée-Lebrun lui reproche ses accointances avec le régime napoléonien. Quand son père meurt en 1813, Julie hérite de ses dettes immenses, dont celles à sa mère. Grande princesse, celle-ci oublie les dettes de son mari, mais elle ne l’aide pas à régler les autres alors qu’elle en a les moyens. C’est une jeune fille ruinée, misérable qui termine son existence sans même pouvoir payer médecin et infirmière. Sa mort cause une perte terrible à sa mère, sûrement en tant que mère, mais sans nul doute par remords de ne pas avoir su s’occuper comme il se doit de sa fille.
Elle a aimé sa fille, mais elle voulait qu’elle entre dans le moule qu’elle s’était fixée. Elle s’est faite une idée de la vie et elle n’a jamais voulu en démordre, préférant suivre un monde fini au lieu de comprendre celui à venir. Elle a tout sacrifié à cette idée, même son talent. Au lieu de suivre le génie qui est en elle, elle préfère se parfaire dans un idéal, certes flatteur, mais fermé. Elle a peint des portraits sans nul autre pareil, mais elle n’a pas compris que l’art, comme la vie, est un mouvement qu’il faut savoir suivre. Elle pensait travailler pour la postérité, elle vivait dans le passé. Elle a peint un présent idéalisé qu’elle voulait éternel, elle est passée à côté du tourbillon de la vie, elle a su en saisir un instant fugace et génial.
Louise-Élisabeth Vigée, Madame Vigée-Lebrun (1755-1842 )
https://cieljyoti.wordpress.com/.../louise-elisabeth-vigee-madame-vigee-l...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
C'est un portrait bête et méchant et réducteur.
Je ne comprends pas l'intérêt de " dépeindre " les gens ainsi.
Je ne comprends pas l'intérêt de " dépeindre " les gens ainsi.
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
On sent , en effet, la griffe féroce d'un(e) rivale dans ce portrait...
Tout y est décrit, mais on sent une plume acerbe qui aurait voulu être à la place de la portraitiste... qui adopte donc un point de vue pouvant la considérer autrement que ce que l'Histoire de l'Art a bien voulu retenir d'elle...
Que nenni! Elisabeth trône dans mon estime et n'est pas près d'être supplantée ! :
Bien à vous.
Tout y est décrit, mais on sent une plume acerbe qui aurait voulu être à la place de la portraitiste... qui adopte donc un point de vue pouvant la considérer autrement que ce que l'Histoire de l'Art a bien voulu retenir d'elle...
Que nenni! Elisabeth trône dans mon estime et n'est pas près d'être supplantée ! :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
;
... délicieux !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Louis XVI juge cette amitié comme peut-être un peu trop indécente entre une reine de France et une petite bourgeoise...
Correspondance secrète, 17 février 1785 :
Correspondance secrète, 17 février 1785 :
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Le rendez-vous raté entre Sophie von La Roche et Mme Vigée-Lebrun, à cause de Marie-Antoinette
« J'allai (...) au Louvre rendre visite à monsieur Miller, le graveur de Stuttgart, qui travaille sur un dessin représentant le roi. Je n'ai encore jamais vu âme d'artiste se manifester sous une forme et une expression aussi fines et douces que chez cet homme.
Il habite au troisième étage, un de ces appartements coupés du reste du Louvre, seul avec le tableau, son crayon, quelques livres allemands (...).
Monsieur Miller voulait me conduire chez l'aimable artiste qu'est Madame Le Brun, laquelle désirait aussi me rencontrer, mais ce fut la reine qui déjoua ce projet car, au moment où j'arrivai chez elle, madame Le Brun dut partir pour Versailles et je pars moi-même ce soir. Nous nous sommes donc pas vues et l'image de la sage et incomparable comtesse de Genlis restera seule gravée dans mon âme, grâce à ses mérites ( : ).
Miller, notre artiste allemand, fournira, avec le portrait de Louis XVI, une preuve de son art, aussi accomplie qu'avec ses gravures antérieures ; parmi celles-ci il faut mentionner particulièrement le portrait de madame Le Brun. Il est d'une telle qualité qu'on dirait que la séduisante artiste l'a inspiré comme une muse. Il l'a représentée très noblement et délicatement, avec une lyre et les lauriers de la gloire à côté de la palette de peintre, afin d'exprimer que cette délicieuse dame réunit en elle la musique, le chant et la peinture. »
Extrait du Journal d'un voyage à travers la France, 1785, par Sophie von La Roche, traduit par Michel Lung, Thomas Dunskus et Anne Lung-Faivre, d'après l'édition originale (1787), aux Éditions de l'Entre-deux-Mers, 2012.
Hélas, je n'ai pas trouvé ce portrait de Mme Le Brun par Miller boudoi29
Peut-être s'agit-il d'une des nombreuses œuvres perdues ou détruites pendant la Révolution.
« J'allai (...) au Louvre rendre visite à monsieur Miller, le graveur de Stuttgart, qui travaille sur un dessin représentant le roi. Je n'ai encore jamais vu âme d'artiste se manifester sous une forme et une expression aussi fines et douces que chez cet homme.
Il habite au troisième étage, un de ces appartements coupés du reste du Louvre, seul avec le tableau, son crayon, quelques livres allemands (...).
Monsieur Miller voulait me conduire chez l'aimable artiste qu'est Madame Le Brun, laquelle désirait aussi me rencontrer, mais ce fut la reine qui déjoua ce projet car, au moment où j'arrivai chez elle, madame Le Brun dut partir pour Versailles et je pars moi-même ce soir. Nous nous sommes donc pas vues et l'image de la sage et incomparable comtesse de Genlis restera seule gravée dans mon âme, grâce à ses mérites ( : ).
Miller, notre artiste allemand, fournira, avec le portrait de Louis XVI, une preuve de son art, aussi accomplie qu'avec ses gravures antérieures ; parmi celles-ci il faut mentionner particulièrement le portrait de madame Le Brun. Il est d'une telle qualité qu'on dirait que la séduisante artiste l'a inspiré comme une muse. Il l'a représentée très noblement et délicatement, avec une lyre et les lauriers de la gloire à côté de la palette de peintre, afin d'exprimer que cette délicieuse dame réunit en elle la musique, le chant et la peinture. »
Extrait du Journal d'un voyage à travers la France, 1785, par Sophie von La Roche, traduit par Michel Lung, Thomas Dunskus et Anne Lung-Faivre, d'après l'édition originale (1787), aux Éditions de l'Entre-deux-Mers, 2012.
Hélas, je n'ai pas trouvé ce portrait de Mme Le Brun par Miller boudoi29
Peut-être s'agit-il d'une des nombreuses œuvres perdues ou détruites pendant la Révolution.
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
.
L'Art en Question
Marie-Antoinette et Vigée-Lebrun : deux anti-héros ?
Pour chaque épisode, CED réalise une interview fictive destinée à approfondir ou (auto)critiquer le film.
Côme Fabre, jeune conservateur du patrimoine et ancien élève de l’ENS, a joué le double rôle d’expert scientifique et de scénariste de la vidéo. Dans cette interview, nous nous demandons ce que signifie le regard un peu ironique et distant porté par le film sur Marie-Antoinette et Vigée-Lebrun.
CED > Commençons par Vigée-Lebrun.
Ce film est sans doute celui de la série où la “réussite” artistique du peintre semble la plus contestée voire la plus contestable : selon vous, Vigée-Lebrun est le croisement d’une modiste et d’un bon artisan peintre. Cela ne semble pas peser bien lourd au regard de l’histoire de l’art. Alors, que se passe-t-il d’important au point de vue de l’art à la même époque et ne faut-il pas prononcer un jugement un peu plus définitif sur cette peinture “bon teint” ?
Côme Fabre > C’est vrai, la présentation que nous faisons de Vigée-Lebrun dans le film peut paraître “machiste”, mais le lien avéré de l’artiste avec le monde de la mode est important pour comprendre ce qui fait sa force et son originalité. Elle est la fille d’un peintre médiocre mais d’une coiffeuse réputée dont elle a peut-être hérité les talents de visagiste. Elle a exercé une influence certaine dans la réforme de la mode à la fin du XVIIIe siècle en persuadant ses clientes de ne plus poudrer leurs cheveux et de porter des tenues légères inspirées de la Grèce antique au lieu des lourdes robes à panier. Aujourd’hui, nous sommes tentés d’interpréter cette mutation comme une simple recherche de confort, mais elle prend en réalité un tour politique et révolutionnaire lorsque l’on sait que sous l’Ancien régime, le vêtement et la coiffure étaient strictement codifiés en fonction du rang social et de l’appartenance à un ordre.
Cela ne suffit certes pas à en faire un peintre de génie : Vigée-Lebrun n'a pas révolutionné l'art de son temps, et telle n'a sans doute pas été son intention. Son domaine d'excellence est le portrait. Or elle savait que si cette catégorie de production artistique était commercialement très profitable, il était en revanche difficile d'obtenir plus qu'une estime polie de la part du public averti en matière d'art.
http://www.canal-educatif.fr/videos/art/30/vigee-lebrun-art-en-question-4/marie-antoinette-enfants.html?gclid=CO_k-KeXo8cCFfHJtAodF8EANg
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L'Art en Question
Marie-Antoinette et Vigée-Lebrun : deux anti-héros ?
Pour chaque épisode, CED réalise une interview fictive destinée à approfondir ou (auto)critiquer le film.
Côme Fabre, jeune conservateur du patrimoine et ancien élève de l’ENS, a joué le double rôle d’expert scientifique et de scénariste de la vidéo. Dans cette interview, nous nous demandons ce que signifie le regard un peu ironique et distant porté par le film sur Marie-Antoinette et Vigée-Lebrun.
CED > Commençons par Vigée-Lebrun.
Ce film est sans doute celui de la série où la “réussite” artistique du peintre semble la plus contestée voire la plus contestable : selon vous, Vigée-Lebrun est le croisement d’une modiste et d’un bon artisan peintre. Cela ne semble pas peser bien lourd au regard de l’histoire de l’art. Alors, que se passe-t-il d’important au point de vue de l’art à la même époque et ne faut-il pas prononcer un jugement un peu plus définitif sur cette peinture “bon teint” ?
Côme Fabre > C’est vrai, la présentation que nous faisons de Vigée-Lebrun dans le film peut paraître “machiste”, mais le lien avéré de l’artiste avec le monde de la mode est important pour comprendre ce qui fait sa force et son originalité. Elle est la fille d’un peintre médiocre mais d’une coiffeuse réputée dont elle a peut-être hérité les talents de visagiste. Elle a exercé une influence certaine dans la réforme de la mode à la fin du XVIIIe siècle en persuadant ses clientes de ne plus poudrer leurs cheveux et de porter des tenues légères inspirées de la Grèce antique au lieu des lourdes robes à panier. Aujourd’hui, nous sommes tentés d’interpréter cette mutation comme une simple recherche de confort, mais elle prend en réalité un tour politique et révolutionnaire lorsque l’on sait que sous l’Ancien régime, le vêtement et la coiffure étaient strictement codifiés en fonction du rang social et de l’appartenance à un ordre.
Cela ne suffit certes pas à en faire un peintre de génie : Vigée-Lebrun n'a pas révolutionné l'art de son temps, et telle n'a sans doute pas été son intention. Son domaine d'excellence est le portrait. Or elle savait que si cette catégorie de production artistique était commercialement très profitable, il était en revanche difficile d'obtenir plus qu'une estime polie de la part du public averti en matière d'art.
http://www.canal-educatif.fr/videos/art/30/vigee-lebrun-art-en-question-4/marie-antoinette-enfants.html?gclid=CO_k-KeXo8cCFfHJtAodF8EANg
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
A propos de son nom, j'avais une préoccupation sur l'orthographe puisque des ouvrages très sérieux emploient Vigée Le Brun et d'autres Vigée-Lebrun ou Vigée Lebrun ou Vigée-Le Brun.
Le catalogue de l'expostion au Grand Palais fait une note (la première, page 341) qui me permet d'avoir un choix définitif :
"Le patronyme de son mari, Jean-Baptiste Pierre Le Brun, a toujours été orthographié en deux mots, et jamais Vigée Le Brun ne s'est servie d'un trait d'union en signant".
Ici même sur le forum l'orthographe est changeante. Voyez dans les titres des sujets :
https://marie-antoinette.forumactif.org/search?search_keywords=vig%C3%A9e
Olivier, à l'infinitif
Le catalogue de l'expostion au Grand Palais fait une note (la première, page 341) qui me permet d'avoir un choix définitif :
"Le patronyme de son mari, Jean-Baptiste Pierre Le Brun, a toujours été orthographié en deux mots, et jamais Vigée Le Brun ne s'est servie d'un trait d'union en signant".
Ici même sur le forum l'orthographe est changeante. Voyez dans les titres des sujets :
https://marie-antoinette.forumactif.org/search?search_keywords=vig%C3%A9e
Olivier, à l'infinitif
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Merci pour cet éclaircissement... je constate que j'aurai fait de nombreuses fois la voire les fautes en parlant d'Élisabeth Vigée Le Brun...
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Merci, cher Olivier et chère Comtesse, de me trouver toutes ces circonstances atténuantes
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Vigée Le Brun
Franck Ferrand s'est actualisé à la culture qui nous gâte tant en ce moment :
http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/elisabeth-vigee-le-brun-2523579
Bien à vous.
http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/elisabeth-vigee-le-brun-2523579
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Merci pour le lien Europe 1, je télécharge l'émission en ce moment même.
Dans la lourde brouette de livres qui sortent pour accompagner l'exposition au grand palais (voir la liste ici), il y a celui des Editions Parkstone international que je relève pour son site internet dédié à Mme Vigée Le Brun.
Voici le livre :
Vigée-Lebrun
Format : 15,5 x 17 cm
Prix : 9,95 euros
Et c'est sur la 4e de couverture que j'ai trouvé le site internet :
http://elisabeth-vigee-lebrun.com/
avec des articles en anglais et en français.
Olivier, supplément d'âme
Dans la lourde brouette de livres qui sortent pour accompagner l'exposition au grand palais (voir la liste ici), il y a celui des Editions Parkstone international que je relève pour son site internet dédié à Mme Vigée Le Brun.
Voici le livre :
Vigée-Lebrun
Format : 15,5 x 17 cm
Prix : 9,95 euros
Et c'est sur la 4e de couverture que j'ai trouvé le site internet :
http://elisabeth-vigee-lebrun.com/
avec des articles en anglais et en français.
Olivier, supplément d'âme
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Merci...
C'est fou, tout de même, tous les livres édités ou réédités à l'occasion de cette exposition !!
C'est fou, tout de même, tous les livres édités ou réédités à l'occasion de cette exposition !!
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
C'est subjuguant, oui, mais ce serait dommage de ne pas en profiter... et cela montre combien on ne sort pas Élisabeth Vigée Le Brun de l'oubli... on s'est toujours souvenu du prestige de son art et de son écriture
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
J'écoute l'émission de Franck Ferrand et l'entretien avec la biographe Geneviève Chauvel. A 24 minutes et 30 secondes elle dit :
"[on l'appellera] Madame Le Brun et c'est elle qui décidera de signer Vigée-Le Brun avec le trait d'union parce qu'elle ne veut pas abandonner le nom de son père".
Alors est-ce qu'il existe des tableaux signés avec le trait d'union ? L'exemple plus haut montre distinctement l'orthographe Vigée Le Brun mais est-ce qu'elle a changé au cours du temps ? Ce sera intéressant de regarder les signatures sur les tableaux au Grand Palais. C'est curieux qu'il semble y avoir une discussion sur ce sujet.
Olivier, un autographe s'il vous plait !
"[on l'appellera] Madame Le Brun et c'est elle qui décidera de signer Vigée-Le Brun avec le trait d'union parce qu'elle ne veut pas abandonner le nom de son père".
Alors est-ce qu'il existe des tableaux signés avec le trait d'union ? L'exemple plus haut montre distinctement l'orthographe Vigée Le Brun mais est-ce qu'elle a changé au cours du temps ? Ce sera intéressant de regarder les signatures sur les tableaux au Grand Palais. C'est curieux qu'il semble y avoir une discussion sur ce sujet.
Olivier, un autographe s'il vous plait !
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Je me suis fait l'exacte même réflexion...
Je me suis dit que le livre de cette auteur étant plus ancien que celui de Geneviève
Haroche-Bouzinac, elle a pu se tromper...comme lorsqu'elle évoque la Duchesse de Berry en parlant de la Duchesse d'Angoulême... àè-è\':
Bien à vous.
Je me suis dit que le livre de cette auteur étant plus ancien que celui de Geneviève
Haroche-Bouzinac, elle a pu se tromper...comme lorsqu'elle évoque la Duchesse de Berry en parlant de la Duchesse d'Angoulême... àè-è\':
Bien à vous.
Invité- Invité
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