Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII

Blague non à part, l'ordre de Saint-Lazare a été relevé récemment pour les mêmes raisons médiatiques par un autre cadet, cela vaut son pesant de cacahuètes :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Charles-Philippe_d%27Orléans

http://rosamondpress.com/2013/10/06/military-and-hospital-of-saint-lazare/

Pince-moi ! :

:

Je lis dans l'ouvrage de Michelle Sapori, sur Rougeville, qu'au cours des premiers mois de l'année 1799 l'Angleterre réunit ce qui va devenir la deuxième coalition. Le plan sur lequel s'appuient les alliés prévoit d'attaquer la France sur toutes les frontières au moment même où éclateront, sur le territoire de la République comme dans les pays occupés, des soulèvements royalistes. Le but est de mettre fin à la République et de placer Louis XVIII sur le trône. Pour organiser ces soulèvements, la faction royaliste, en France, s'est organisée après son échec du 18 fructidor An V autour d'un "Conseil royal secret" auprès duquel prend des avis le comte de Provence qui se fait alors appelé comte de Lille .
(...)
Des années d'activisme aboutissent à un résultat tout opposé à celui recherché. Comme le dit Cadoudal avec une triste ironie : " Nous voulions faire un roi, nous avons fait un Empereur."


Bien à vous.

Des extraits de lettres échangées entre Provence et Bonaparte :

Le 20 février 1800 (lettre remise à Bonaparte...en juillet 1800)

« Depuis longtemps, général, vous devez savoir que mon estime vous est acquise. Si vous doutiez que je fusse susceptible de reconnaissance, marquez votre place ; fixez le sort de vos amis. Quant à mes principes, je suis Français ; clément par caractère, je le serais encore par raison.
(…) Nous pouvons assurer la gloire de la France. Je dis nous parce que j’aurai besoin de Bonaparte pour cela, et qu’il ne le pourrait pas sans moi.
Général, l’Europe vous observe, la gloire attend et je suis impatient de rendre la paix à mon peuple. »


La réponse de Bonaparte, le 7 septembre 1800 (nullement pressé)

« J’ai reçu, Monsieur, votre lettre ; je vous remercie des choses honnêtes que vous m’y dites.
Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France ; il vous faudrait marcher sur 100 000 cadavres…
Sacrifiez votre intérêt au repos et au bonheur de la France. L’histoire vous en tiendra compte.
Je ne suis pas insensible au malheur de votre famille (…)
Je contribuerai avec plaisir à la douceur et à la tranquillité de votre retraite. (Bam ! :)

C'était relativement aimablement dit ... :
Provence lui envoie Guichette en ambassadrice de charme . Rien à faire .

Mme de Sabran a écrit:C'était relativement aimablement dit ...  :

C'est cette ironie qui est cruelle, je trouve !


Bien à vous.

Il y avait une histoire de statue que Provence veut lui faire ériger, à quoi Bonaparte réplique qu'il faudra couler son piédestal sur son cadavre .

Mme de Sabran a écrit:Il y avait une histoire de statue que Provence veut lui faire ériger

De statue et de statut, oui !

Mme de Sabran a écrit:à quoi Bonaparte réplique qu'il faudra couler son piédestal sur son cadavre .

Sur le cadavre de Provence ou sur le sien-même?


Bien à vous.

... le sien .

Ces réparties ont quelque chose de théâtral ! Sacha Guitry les a peut-être reprises dans un de ses films?


Bien à vous.

;

Louis XVIII dévoré de gangrène, un pied dans la tombe, évoque son successeur Artois :
Vous vous plaignez d’un roi sans jambes, vous verrez ce qu’est un roi sans tête.

Oh !
Ah bon ? Il aurait dit ça ?
Non, tout de même.
C'est violent ! Autant pour Artois que pour le souvenir de son frère guillotiné...

On reconnaît davantage dans ces mots le cadet jaloux qu'était Provence que le roi relativement modéré qu'était Louis XVIII. Etait-il de ceux qui n'hésitent pas à choquer pour faire un bon mot? Je le pense.
Mais on le sait Stautre aussi


Bien à vous.

La nuit, la neige a écrit:
C'est violent ! Autant pour Artois que pour le souvenir de son frère guillotiné...

Exactement ! Si cette citation est véridique, elle est immonde. C'est faire d'une pierre deux coups .

Il n'aimait que lui-même... àè-è\':
Autant nous savons que Louis XVI faisait tout pour ses frères et sœurs, que le comte d'Artois avait de l'attachement au moins pour madame Élisabeth, autant nous n'avons aucun témoignage de Provence agréable pour un seul membre de sa fratrie. boudoi29

Nous sommes nombreux à apprécier ces dessins ici, dit au "trait de plume".  

Nous présentons ceux qui concernent Marie-Antoinette ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t754-portraits-de-marie-antoinette-au-trait-de-plume

Jean-Joseph Bernard (de Luneville) était sans doute le plus connu de ces artistes qui dessinaient ainsi, mais il n'était pas le seul...
Ainsi donc, présenté à l'occasion d'une prochaine vente aux enchères (Le 14 oct 2016, Maison Pierre Bergé & Associés, Paris) :

Portrait équestre de Louis XVIII
Calligraphie. Signé 'Auvrest'
Inscrit 'Exécuté à la plume par Auvrest, rue des Vieilles Tuileries No 7' (en bas à droite) et titré 'Louis
XVIII / Le désiré.' (en bas au centre).
Plume, encre brune et aquarelle.



Louis "le désiré", en empereur romain donc.
Tout un programme... boudoi29 :

Le thème reprend celui des célèbres statues de ses prédécesseurs, les rois Louis XIV et Louis XV, aujourd'hui disparues, dont voici les répliques conservées au Musée Carnavalet pour la première, et au Louvre pour celle de Louis XIV :



Réduction de la statue équestre de Louis XV, par Jean-Baptiste Pigalle d'après Edme Bouchardon.

La statue équestre en bronze de la place Louis XV (actuelle place de la Concorde) fut commandée par la Ville de Paris au sculpteur Edme Bouchardon en 1748. elle sera détruite en 1792.

Inaugurée en 1763 place Louis XV, et détruite en 1792, cette statue répondait à celle de Louis XIV, par François Girardon, place Louis le Grand (actuelle place Vendôme) :


Réduction de la statue équestre de Louis XIV de la place Louis-le-Grand (actuelle place Vendôme).

Le sculpteur François Girardon travailla au modèle de 1685 à 1687. La statue ne fut installée sur son piédestal qu'en 1699.
Elle fut abattue en août 1792 sous la Révolution, comme symbole de l'absolutisme.

Girardon s'inspirait de la statue antique de Marc Aurèle du Capitole, à Rome, référence incontournable en la matière :

La nuit, la neige a écrit:Louis "le désiré", en empereur romain donc.
Tout un programme... boudoi29 :

Comme tu dis !
On applaudira les mérites du pauvre cheval ! :


Bien à vous.

Paru:

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Il s'agit d'une biographie qui a été rééditée à plusieurs fois depuis sa première parution (1988).
Nous l'avons souvent citée ici.

J'avais bien aimé. Un livre intéressant...

Une originalité : voilà un personnage historique antipathique même à ses biographes .

L'absence de qualités humaines le rend guère appréciable, certes... :
Mais enfin bon, c'est un personnage historique qui s'étudie comme d'autres.

Bien sûr ! Il a eu un temps les destinées de notre belle France entre ses mains grassouillettes .

Conservé au Statens Museum for Kunst (Danemark), ce portrait dit du comte de Provence, par Joseph Duplessis, que je connaissais pas :


* Source : http://www.smk.dk/en/explore-the-art/search-smk/#/detail/KMS6304

Il paraît fort ressembler à son frère ainé, non ?
Dommage que l'image soit en noir et blanc, autrement nous aurions pu en juger grâce à la couleur des yeux.

Je découvre également ce portrait !

La nuit, la neige a écrit:Il paraît fort ressembler à son frère ainé, non ?

Je trouve aussi... On l'a plutôt flatté, si c'est bien Provence...

La nuit, la neige a écrit:Dommage que l'image soit en noir et blanc, autrement nous aurions pu en juger grâce à la couleur des yeux.

C'est l'exacte chose que je me suis dit en voyant ce portrait !


Bien à vous.