Portrait de Marie-Antoinette ou de Marie-Josèphe, par Meytens ?

Hâte de connaître la couleur de la robe  Pas noire j'espère ! Quoique ce pourrait aider à le dater

Marie-Jeanne a écrit:Pas noire j'espère !

Non pas noire, mais d'une couleur qui pourrait vous plaire infiniment (et je ne parle pas du tissu!...), même si la toile est manifestement un peu usée.

Comme on pouvait s'y attendre, le portrait gagne beaucoup avec une belle image HD, même si le nombre de pixels ne peut pas faire grand chose pour ce vilain nez...

Pardon, mon cher Bonnefoy, mais je ne vois pas du tout Marie-Antoinette dans ce portrait . Les sourcils sont beaucoup trop bas, sur les yeux ternes et tombants.

Merci à tous de vos réactions!  

Permettez-moi d’ajouter quelques mots à ceux que j’ai écrits en réponse au message de La Nuit, la neige dans le bonus !

Mme de Sabran
"Merci, cher Bonnefoy, pour ce Bonus dont la rédaction vous a mené aussi tard dans la nuit.
Avez-vous fait des cauchemars ensuite ?!"

Dois-je vous rappeler chère Eléonore que tout bon concierge se doit de rester disponible…

Et puis, il n’était jamais qu’une heure trente, et deux heures du matin est l’heure habituelle pour l’extinction des feux dans la loge. Il faut savoir sacrifier un peu de la nuit quand la journée est consacrée à toute autre chose que les histoires d’archiduchesses ou les questions d’intendance à Trianon…

MARIE ANTOINETTE
"BRAVO pour ce magistral travail"

Merci chère amie, vous qui avez eu la primeur de cette recherche dans sa version embryonnaire de 2016 !

Vous souvenez-vous du petit puzzle que je vous avais préparé pour que vous mettiez les représentations d’Antonia d’un côté de la table et celles de Josepha de l’autre ! Discussions animées dans le Loiret, comme toujours, les trésors sur vos murs doivent encore en sourire…

Lucius
"Quel casse-tête en effet !"

Vous le dites bien et 5 mots suffisent ! La crispation sur l’identification serait à mes yeux assez ridicule, surtout si le tableau est un mélange des deux princesses, ce qui donne finalement raison à tout le monde et satisfaction à personne… Il est possible qu’on ne sache jamais, et tant pis ! Le plus important, ce sont les découvertes en chemin et ces petits éclairages sur la production de portraits à la Cour de Marie-Thérèse. Aller plus loin est toujours possible, c’est ensuite une question d’envie et de priorités…

J’espérais d’ailleurs en avoir fini avec les archiduchesses pour un certain temps, mais notre ami La nuit la neige, dont l’œil de lynx ne laisse rien passer, a bien sûr relevé la nouvelle petite énigme au sujet de Pencini que – par esprit taquin, je l’avoue ! – j’ai semée dans le bonus. Je vais donc reprendre la plume au chapitre Pencini/Bencini, mais en version brève et un seul post (ouf !) … Nouveau casse-tête garanti avec, là encore, plus de questions que de réponses.

Mr de Talaru
"Merci très cher Bonnefoy du Plan, j'ai gouté à votre prose comme un assoiffé à l'eau d'une fontaine.
Je trouve cette histoire de Maitre des Archiduchesses exaltante."

J’espère que cette eau avait aussi bon goût que celle de la source de Ville d’Avray !

A partir de ce minuscule sujet, je constate que j’ai quand-même noirci une cinquantaine de pages sous Word (images comprises, quand même…). Un corpus raisonné autour de Marie-Antoinette monte facilement jusqu’à 500 entrées, voire plus selon le nombre de gravures retenues. Heureusement que toutes les images n’appellent pas autant de commentaires, les nuits entières n’y suffiraient pas…

Il existe bien d’autres questions à éclaircir autour de l’iconographie de la reine. J’attends par exemple depuis longtemps le catalogue raisonné de l’œuvre de Madame Vigée-Lebrun que Joseph Baillio promet depuis le début des années 1980… J’espère qu’il apportera un peu de clarté dans la présentation assez brouillonne que la dame donne de sa production pour Marie-Antoinette. Joseph Baillio dit toujours y travailler (on retrouve toujours cette même indication lorsqu’un Vigée-Lebrun passe en vente publique) mais il ne donne aucune date. Attendons-nous à un véritable monument le jour où le Catalogue enfin sortira !

Marie-Jeanne
"je suis convaincue par le traficotage maladroit visant à transformer le long visage de Marie-Joseph en celui plus joufflu de sa cadette. Je ne crois pas du tout que Marie-Antoinette ait servi de modèle vivant. Comme le suggère M. de Talaru, j’opte pour un travail d’atelier routinier auquel l’impératrice ne s’intéressa peut-être pas du tout.
Le pastel de Ducreux me parle infiniment plus."

Voilà une leçon importante, à laquelle je suis très attaché en matière d’iconographie, il faut d’évidence préférer ceux des tableaux pour lesquels il est certain que le modèle a posé. Merci d’avoir souligné la proximité de Ducreux avec le tableau de Klagenfurt, que j’avais personnellement négligée tant il est clair que le tableau s’inscrit également dans une lignée Millitz.

Qu’est-il resté à Vienne du travail de Ducreux avec Marie-Antoinette ? Vuaflart et Bourin affirment qu’il a fait trois pastels, alors que Georgette Lyon, sa biographe en 1958, préfère considérer que le troisième procède d’une reprise du premier qui avait été manqué. Ce pastel modifié serait celui de l’ancienne collection Marnier Lapostelle dont la reproduction pleine page dans Marie-Antoinette, l’Impossible Bonheur de Philippe Huisman et Marguerite (Edita, Lausanne, 1970) donne la seule image couleurs à peu près correcte que je connaisse. D’autres sources doutent de l’authenticité XVIIIe de ce pastel et y voient plus volontiers une copie au début du siècle suivant. On ne sait donc pas avec certitude ce que Vienne a conservé ou pas des portraits ou essais de portraits de Marie-Antoinette par Ducreux. Cependant, il faut insister sur le fait que le souvenir du pastel envoyé à Louis XV y est conservé au moins par cette miniature dont j’ai parlé dans la série, attribuée à Caroline dans l’inventaire de 1905 et à Elisabeth dans celui de 1999. Marie-Antoinette a soudain les yeux verts, mais c’est bien elle. L’extrême urgence liée à la livraison du pastel pour Louis XV a-t-elle permis une copie, ne serait-ce qu’en miniature ? Ou bien un troisième pastel – aujourd’hui non localisé – est-il resté à Vienne, reprenant le modèle de celui que Versailles avait si bien accueilli ?

C’est comme il se soit sur un point d’interrogation que s’achève ce message .  


anonyme viennois
miniature sur ivoire, vers 1770
8,2x6,2cm, Vienne, Hofburg
Chancellerie de la Présidence
(le bras et la main gauche y sont aussi réussis que sur le pastel de Ducreux…)

Mme de Sabran a écrit:Pardon, mon cher Bonnefoy, mais je ne vois pas du tout Marie-Antoinette dans ce portrait

... dans ce cas là, je ne poste rien le 16

Bonnefoy du Plan a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Pardon, mon cher Bonnefoy, mais je ne vois pas du tout Marie-Antoinette dans ce portrait

... dans ce cas là, je ne poste rien le 16

Si ! si !! si !!! Faut-il vous implorer ?!

Pas de menaces s il vous plait ! Nous sommes suspendus à vos recherches. Je vote un vert émeraude pour la robe en velours.

Mr de Talaru a écrit:Je vote un vert émeraude pour la robe en velours.

Ni noir, ni vert...

... un bleu profond peut-être ?

Mme de Sabran a écrit:... un bleu profond peut-être ?

... mine de rien, ce tableau vous intéresserait-il Eléonore?  

Vous avez raison, c'est bien d'un bleu profond qu'il s'agit!
Vous en découvrirez l'intensité non pas pour votre anniversaire, mais pour celui du mariage de la dame représentée sur le portrait!

Joyeux anniversaire!

Merci !

Vous nous ferez donc bien languir jusqu'au 16, cher Bonnefoy ?!

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