Alimentation, gastronomie, arts de la table au XVIIIe siècle

La nuit, la neige a écrit:

MARIE ANTOINETTE a écrit:sans oublier que l'on se mouchait avec ses dentelles de manches....

Ceux qui portaient de la dentelle aux manches ne pouvaient-ils s’acheter des mouchoirs ?

C'est vrai qu'ils pouvaient largement avoir les moyens de se procurer des mouchoirs. Avec dentelles s'il le faut ! :
Mais même : si celle-ci est trop aérée, il peut y avoir quelques désagréments, non ?

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Le mouchoir existait-il seulement ?



Modern Woman Magazine (Vol 14, No 5, 1945).

En Occident, ce n'est qu'après le Moyen Âge (il est alors appelé « coffin à roupies ») que le mouchoir est un objet connu, bien que pas forcément répandu (mention que dans les inventaires de succession des familles fortunées).
Cette relative rareté n'empêche pas qu'il soit utilisé par toutes les classes de la population (au contraire de la fraise, par exemple). Le mouchoir existe dans le théâtre de Molière (L'Avare, 1668) :

   « Qui se sent morveux, qu'il se mouche ! »

Si le fait de se moucher était — en Europe — entré dans les mœurs comme le prouve cette citation, le mouchoir en lui-même n'était pas objet très courant. Cette situation s'explique essentiellement par la valeur alors attribuée aux tissus : un simple morceau de haillon demeurait un luxe inaccessible pour nombre de personnes des couches inférieures de la population. La citation ci-dessus évoque le fait de se moucher, et non le mouchoir. Le mouchoir n'a jamais été un objet de première nécessité : se moucher dans ses doigts, ou sur un pan de son manteau, a été jusqu'au milieu du XXe siècle un acte répandu. Tenu à la main, il entrait aussi dans le jeu de la séduction féminine.

Merci WIKI.

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Cette histoire de Marie-Antoinette qui aurait inventée le mouchoir me semble très douteuse.  
Apparement le mouchoir existait depuis bien plus longtemps, bien que non tout à fait répandu.

Mais bon comme le souligne La Nuit La Neige, celui qui porte des dentelles peut tout à fait se permettre de sacrifier un bout de tissu.

Reinette a écrit:Cette histoire de Marie-Antoinette qui aurait inventée le mouchoir me semble très douteuse.  
Apparement le mouchoir existait depuis bien plus longtemps, bien que non tout à fait répandu.

Les archives et les tableaux nous le prouvent.

Reinette a écrit:Mais bon comme le souligne La Nuit La Neige, celui qui porte des dentelles peut tout à fait se permettre de sacrfier un bout de tissu.

Surtout au prix des dentelles ! C'était un des éléments les plus coûteux de la vêture. Ce serait curer sa pipe avec une bague en platine .... où est la logique ?

J'aimerais bien qu'on me cite les sources de telles bêtises !

Reinette a écrit:Cette histoire de Marie-Antoinette qui aurait inventée le mouchoir me semble très douteuse.  

Vraiment ?
Tu crois qu'on pleurait avant Marie-Antoinette? :

Bien à vous.

MARIE ANTOINETTE a écrit:
Dans les temps anciens on n'avait pas de serviette et la nappe descendant très bas , on utilisait le morceau tombant sur les genoux comme serviettes, sans oublier que l'on se mouchait avec ses dentelles de manches....

C'est parfaitement odieux... plus jamais on ne me verra encore au XVIIIème siècle !
Dorénavant vous me trouverez sur le forum dédié au roi Hollande et la reine Trierweiler.
Adieu chers amis.

Quant à la nappe, les serviettes de table apparaissent dès le XVIIe siècle.

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Imaginez qu'au château de Canaples il était interdit de servir à manger aux heures habituelles des repas de sorte qu'on allait déjeuner, goûter ou collationner, comme on voulait, pourvu qu'on n'appelât pas cela dîner ou souper , dans une espèce de réfectoire où le buffet se trouvait garni, tant bien que mal, avec des pâtés de loutre qu'on fabriquait à Wroliand, et des jambons d'ours que M. de Canaples faisait venir de ses plantations du Canada. Il ne pouvait plus endurer les tournebroches , qu'il appelait une invention des bourgeois et des financiers. Le rôti se fabriquait chez lui comme au Xème siècle , au moyen d'une roue tournante et à claire-voie , dans laquelle on enfermait un gros chien qui s'y démenait comme un diable, et qui finissait toujours par en enrager.
Vous n'avez pas d'idée de la consommation de caniches et de mâtins qu'on faisait dans cette cuisine! La pauvre comtesse était obligée de se faire servir par un heiduque ou par des laquais, ce qui fait qu'elle s'habillait et se déshabillait toute seule. Il avait chassé toutes ses femmes, en disant que c'étaient les femmes de chambre qui donnaient des puces aux chiens : enfin, Mlle des Houlières ne tarissait pas sur toutes les folies de ce pauvre comte.


( Marquise de Créquy )


boudoi16

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Une honte, ces pauvres chiens dans les roues ! J'ai une carte représentant ceci , je vais la chercher .

Le problème c'est qu'il n'y a pas de château à Canaples au XVIIIe !!
(l'image que vous montrez est visiblement un château Napoléon III )

...  et même bien plus tard :

Le Château de Canaples a été édifié à la fin du XIXème siècle, vers les années 1898-1900, par Mr Amédée HORDEQUIN, pharmacien à Doullens (Somme) pour le mariage de sa fille unique Lucie avec Mr Joseph LE ROY, vétérinaire ...

Il ne reste rien de l'ancien château !  

Mme de Sabran a écrit:...  et même bien plus tard :

Le Château de Canaples a été édifié à la fin du XIXème siècle, vers les années 1898-1900, par Mr Amédée HORDEQUIN, pharmacien à Doullens (Somme) pour le mariage de sa fille unique Lucie avec Mr Joseph LE ROY, vétérinaire ...

Il ne reste rien de l'ancien château !  

Je doute de plus en plus qu'il y ait même eu un château au XVIIIe.
Je suis en plein dans des recherches sur cette branche, je découvre pas mal de choses intéressantes, qui contredisent certaines affirmations de la marquise, ou au contraire confirme des notes qui semblaient éronnées....
Ça m'a tenu éveillé jusqu'à 2h hier soir (ou plutôt ce matin  )

Lucius a écrit:
Je suis en plein dans des recherches sur cette branche, je découvre pas mal de choses intéressantes, qui contredisent certaines affirmations de la marquise, ou au contraire confirme des notes qui semblaient éronées....
Ça m'a tenu éveillé jusqu'à 2h hier soir (ou plutôt ce matin  )

Démêle-nous le vrai du faux, précieux petit Lulu !!!  
Mais ne veille plus si tard, tu vas t'abimer les yeux .  

On voit le chien en haut , à gauche.

Vous savez, nous avons de l’électricité à Picpus ...... ! Je ne m'échine pas sur de vieux parchemins effacés à la lueur chancelante d'une chandelle de suif !

Je pensais plutôt à l'écran de l'ordinateur ...

CLIOXVIII a écrit:On voit le chien en haut , à gauche.

C'est donc vrai ! Cette roue à chien n'a pas existé que dans l'imagination de Mme de Créquy ... àè-è\':

Oui, tout à fait vrai et j'ai d'autres exemples anglais; par contre, pour la France, rien trouvé pour le XVIII .
Encore un ?, un de plus ....

C'est ce que j'allais dire, je ne connais que des exemple anglais, car en France, dans les inventaires, on trouve surtout des systèmes de poids (comme des coucou suisses). Mais je n'ai pas lu toutes les archives de France, malheureusement ....

Là, on voit mieux le turnspit dog at work ; le four , à droite, fonctionne avec un système de poids très ingénieux .Une copine anglaise en avait un dans son restaurant XVIII et il fonctionnait parfaitement.

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... en plus, au-dessus de l'âtre !
Pauvre bête !!!

Oui....

Je ne sais plus où j'avais lu cette histoire de chiens courant dans des roues de rôtisseries mais je sais l'avoir lu (romans historiques ? ). C'est en effet affreux.

Mais est-ce si étonnant ?

Reinette a écrit:

Mais est-ce si étonnant ?

Non, notre cher XVIII est dur pour les faibles .... Et c'est encore vrai, malheureusement

CLIOXVIII a écrit:

Non, notre cher XVIII est dur pour les faibles .... Et c'est encore vrai, malheureusement

Oui pour ça j'abhorre le XVIIIème