Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire

outremanche a écrit:Monsieur X s'exprime assez franchement contre 'cette maudite guerre', il parle des allées et venues des combattants. On aurait pu l'accuser de quelque trahison si on avait réussi à l'identifier. Étant si proche de la famille royale, les risques étaient grands.

Ce serait aussi une explication , vu ce point de vue politique, pour Vaudreuil de masquer son écriture naturelle et de parler de lui-même comme d'une tierce personne...

Bien à vous.

J'ai juste une petite question : que ce soit Vaudreuil ou un autre (ce dont je doute), n'y a-t-il pas de risques vis-à-vis de la famille Polignac actuelle de constater que le comte Jules ne serait pour rien dans leur ascendance ?

Paris, le 16 février 1780

Votre vilain moricaud s'en allait en Angleterre sans vous porter un petit mot de moi si ma bonne fortune ne m'avait trouvé ici, quand je dis ici, c'est dans la chambre du comte Jules . Il est encore au lit quoique midi soit sonné, et Martin dort d'un sommeil doux et paisible, parce qu'ils ont tous deux passé la nuit au bal chez Mme de Montesson. Nous y passerons encore la nuit de demain chez M. le duc de Coigny qui donne un bal de vieux, nulle femme n'y pourra danser qu'elle n'ait 27 ans accomplis et nul homme
qu'il n'en ait 35.
Vous ne seriez pas de cette fête-là, ma belle duchesse, encore moins sister qui n'y serait regardée que comme du fretin. Ainsi je ne puis, pour cette occasion-ci, regretter que vous ne vous trouviez pas à Paris .
Je commence à croire que l'horrible histoire débitée sur le compte de M. Stanley n'est pas véritable.  Elle ne se confirme de nulle part, et vous n'en dites rien du tout dans votre dernière lettre à la comtesse Jules où, par parenthèses, il ne se trouve pas un seul mot pour moi, ce qui me rend , Madame la duchesse, infiniment sensible à l'honneur de votre souvenir et de vos bontés. Je n'en suis pas moins disposé à vous envoyer tout ce que je pourrai rassembler d'agréable tant imprimé que manuscrit, et je mets de côté pour vous ce qui me paraît en valoir la peine, car il ne m'est pas aussi facile de vous oublier qu'il vous l'est de ne point songer à moi .
Mais, je vous en prie, adressez-moi donc ces marchands de Londres qui viennent sans cesse à Paris, que vous annoncez toujours et qu'on ne voit jamais .
Votre nègre, que le diable emporte, est si pressé de partir que je n'ai pas le temps d'aller prendre chez moi deux ou trois petits opéras qui sont tout prêts pour vous .
Votre petit Martin se porte assez bien . Nous venons de passer douze jours de suite à Versailles où la vie qu'elle a menée n'a rien eu que je puisse lui reprocher, moi qui suis difficile .  Elle n'a été qu'une seule fois au bal de l'opéra, je l'y ai accompagnée et je suis caution qu'elle était dans son lit avant cinq heures .  Nous la purgerons dimanche . L'enfant remue et gambade toujours, soyez tranquille sur sa santé et sur son sentiment pour vous, car je vous réponds qu'il réunit les deux points les plus désirables, tendresse et fidélité.
N'oubliez pas de m'indiquer les moyens de faire parvenir les cabarets de porcelaine dont j'ai eu l'honneur de vous parler dans ma dernière lettre .
Dites-nous comment s'est passé votre Carnaval ?  Si sister a fait bien des conquêtes ? Si la bonté de milady Spencer pour cet enfant-là ne l'a pas menée à veiller, à s'incommoder ?
Présentez-lui, je vous en prie,  mes respects, mes hommages, mes adorations, et recevez, avec la grâce qui vous est naturelle, la tendre et respectueuse expression de tous mes sentiments pour ma belle et bonne duchesse .
Boget est arrivé, sans vos estampes  .
ô femme infidèle !

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Reinette a écrit:J'ai juste une petite question : que ce soit Vaudreuil ou un autre (ce dont je doute), n'y a-t-il pas de risques vis-à-vis de la famille Polignac actuelle de constater que le comte Jules ne serait pour rien dans leur ascendance ?

Bah ! pas davantage qu'avant la lecture de ces lettres de Vaudreuil !

Mme de Sabran a écrit:

Reinette a écrit:J'ai juste une petite question : que ce soit Vaudreuil ou un autre (ce dont je doute), n'y a-t-il pas de risques vis-à-vis de la famille Polignac actuelle de constater que le comte Jules ne serait pour rien dans leur ascendance ?

Bah ! pas davantage qu'avant la lecture de ces lettres de Vaudreuil !  

Certes, mais là c'est pratiquement une preuve incontestable ! Il faut croire que Vaudreuil se permettait, devant Jules lui-même, de poser tant qu'il le voulait ses mains sur le ventre de Yolande afin de sentir le bébé. Et je ne parle pas de la surveillance des heures de coucher de Yolande, ses médecines, ses activités plus ou moins risquées...
En même temps, pour les enfants Polignac, ils n'avaient aucun doute sur l'identité de leur père : nous nous rappelons la charmante lettre de Guichette adressée à Jules qui est bien pour elle son père adoré. De plus, nous savons grâce à Bombelles qu'il portait une attention très tendre envers "sa descendance". Que rôle jouait alors Vaudreuil auprès de ceux dont l'arrivée lui provoquait un tel bonheur ?

Vaudreuil était peut-être stérile et profitait de la descendance de sa chère Yolande comme si c'était la sienne?

Bien à vous.

Vaudreuil n'était pas stérile, il a eu une fille illégitime. Je répondrai plus tard sur mon ordi.

Je suis sûre par cette dernière lettre que c'est lui, quand il parle de ses demandes à Mme de Polignac de se coucher de bonne heure " moi, qui suis difficile ".

Majesté a écrit:Vaudreuil était peut-être stérile et profitait de la descendance de sa chère Yolande comme si c'était la sienne?
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Tu plaisantes ?

Majesté a écrit:Vaudreuil était peut-être stérile et profitait de la descendance de sa chère Yolande comme si c'était la sienne?

Bien à vous.

Oui ce serait une possibilité. Il partage le bonheur de la femme aimée, à travers la paternité de Jules...

Mais d'après Geneviève Haroche-Bouzinas, auteur d'une formidable bio de madame Vigée-Lebrun (au passage, elle tient fermement à l'idée que l'artiste et Vaudreuil furent amants mais ce n'est pas le sujet), Vaudreuil aurait eu une fille illégitime :
D'une précédente liaison, il est père d'une fillette, qui porte l'un de ses prénoms, Marie Hyacinthe Albertine* et qu'il fait élever discrètement sous le nom de Fierval.
p. 120

*Note 8 p. 556 : Baptisée sous le nom de Fierval, Marie Hyacinthe Albertine (1766-ante 1842) deviendra madame de Noiseville. Voir la traduction russe par Vera Miltchina de La Russie en 1839 par le marquis de Custine (1996), où celle-ci indique cette filiation, confirmée par Philippe Martinet, qui effectue des recherches sur madame de Noiseville. Nous ignorons à ce jour le nom de la mère de Marie Hyacinthe.

Donc a priori, si cela repose sur des sources attestées (qui en sait plus sur la présence française en Russie au début du XIXème siècle ou sur cette dame Noiseville?), Vaudreuil a au moins une fille. Mais en 1766, il était jeune (26 ans), tandis qu'en 1779, il se dit déjà vieux. Et comme il se plaint d'une santé défaillante, il est possible qu'il soit incapable de procréer...
Un premier amour, passager, puis une fois Yolande en âge, la révélation qu'elle est la femme de sa vie ?

J'ai une lettre de Vaudreuil à Calonne où il parle de cette fille. C'est certain.

Quant aux enfants de Mme de Polignac, il est clair que c'est elle qui avait des difficultés à concevoir, c'est pourquoi on est si douteux, pourquoi on est si soucieux pour sa santé, si fou de joie quand elle est enfin enceinte.

Je posterai plus de détails plus tard.

outremanche a écrit:Vaudreuil n'était pas stérile, il a eu une fille illégitime. Je répondrai plus tard sur mon ordi.

Voilà ce que je cherchais en posant ma question... l'illégitimité de cette fille n'en donne donc aucune trace dans les biographies résumées ...

outremanche a écrit:
Je suis sûre par cette dernière lettre que c'est lui, quand il parle de ses demandes à Mme de Polignac de se coucher de bonne heure  " moi, qui suis difficile ".

Ah !
Cela ressemble à une unanimité pour reconnaître Vaudreuil... c'est la seule possibilité logique , en effet...
Mais j'ai plaisir à lire cette approbation de ta part aussi

Bien à vous.

outremanche a écrit:J'ai une lettre de Vaudreuil à Calonne où il parle de cette fille. C'est certain.

Quant aux enfants de Mme de Polignac, il est clair que c'est elle qui avait des difficultés à concevoir, c'est pourquoi on est si douteux, pourquoi on est si soucieux pour sa santé, si fou de joie quand elle est enfin enceinte.

Je posterai plus de détails plus tard.

C'est vrai que cette joie s'explique également par l'écart assez important entre Armand et Jules junior, neuf ans !

Et puis, il a eu deux garçons de son mariage légitime tardif ...  si je me souviens bien .  
Il faudrait que je redemande cela à Léonce Pingaud !

outremanche a écrit:

Je suis sûre par cette dernière lettre que c'est lui, quand il parle de ses demandes à Mme de Polignac de se coucher de bonne heure  " moi, qui suis difficile ".

Absolument . Vaudreuil exprime très bien toute l'autorité qu'il s'arroge sur elle .  Autorité qu'il exerce, avec tendresse, et à laquelle Yolande s'est soumise de très bon gré depuis l'âge de quatre ans lorsque, ayant perdu sa maman, elle est envoyée par son père vivre à Paris chez la soeur de celui-ci, la comtesse d'Andlau.
Vaudreuil, son cousin et son aîné de neuf ans, prend aussitôt sur elle l'ascendant qui durera toute sa vie .

Et, ce qui est assez drôle ( :  ), c'est qu'il reconnaît lui-même avoir un plutôt mauvais caractère !

Par ailleurs, je vous demande un peu ( !!! ),  que penser cette manière de dire ?  
L'enfant remue et gambade toujours, soyez tranquille sur sa santé et sur son sentiment pour vous, car je vous réponds qu'il réunit les deux points les plus désirables, tendresse et fidélité.

Son car je vous réponds signifie presque :  " moi qui suis bien placé pour le connaître "    

Est-ce que je rêve ? Ai-je trop d'imagination ?!!

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Mme de Sabran a écrit:
Par ailleurs, je vous demande un peu ( !!! ),  que penser cette manière de dire ?  
L'enfant remue et gambade toujours, soyez tranquille sur sa santé et sur son sentiment pour vous, car je vous réponds qu'il réunit les deux points les plus désirables, tendresse et fidélité.

Son car je vous réponds signifie presque :  " moi qui suis bien placé pour le connaître "    

Est-ce que je rêve ? Ai-je trop d'imagination ?!!

.

Non, pas du tout ! Cela paraît très clair ! :

 Il y a de quoi être excité quant à Mister X; à avoir tout lu je penche pour la seule thèse possible, la personne évidente : Vaudreuil  !

M'enfin, ... boudoi29 ... ces deux là furent amants, oui ou zut ?????

Question écriture, l'on fait absolument ce que l'on veut ! Et un graphologue retrouvera toujours la mascarade !!!

Vous avez imaginé bien des personnes possibles mais là, aucun doute ! Ces lettres prouvent une proximité, une intimité,une connaissance parfaite de l'autre et une admiration qui en dit long sur une relation bel et bien établie depuis des lustres.

Signé Sherlock !

Comtesse Diane a écrit: Il y a de quoi être excité quant à Mister X

Ah, taisez-vous !  ... j'en suis dans un état !!!



 


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Vous avez raison, Sherlock!! J'ai pensé immédiatement à Vaudreuil en lisant ces lettres à Chatsworth, seule la différence de l'écriture m'a empêchée de déclarer oui ou non. Mais si on accepte qu'il avait besoin de déguiser son écriture à cause de la guerre, l'identification semble incontestable.

Signé: Watson

Nous tombons tous d'accord !
C'est notre petit Lulu qui va avoir de la lecture à son retour ! :

La prochaine lettre que j'ai sous le coude est merveilleuse !!! :n,,;::::!!!:
Vous allez l'adorer, bande de petits veinards !!! :

Chic, chic, chic !!! :n,,;::::!!!:

Demain matin, sans faute !!! :n,,;::::!!!:

Versailles 4 mars 1780.

Je vous réponds que j'étais mécontent, très mécontent, et qu'en effet j'avais pris la résolution de ne plus vous écrire, non comme vous le dites pour vous punir de m'avoir abandonné, mais pour me punir, moi, de n'avoir pu vous intéresser avec toute ma colère. J'aimerais mieux que vos raisons fussent venues de négligence que de maladie parce que j'aurais eu l'occasion de me montrer noble et généreux en oubliant vos torts et que mon coeur eut bien moins souffert à vous pardonner qu'à vous plaindre .
Votre estomac est un ingrat de vous manquer en plein carnaval, à vous qui n'avez jamais su lui refuser la moindre fantaisie, conques, crême, solilam, vous lui avez tout accordé, j'en suis témoin, et dès qu'il a montré la plus légère répugnance pour l'eau de la géronstère, vous n'avez pas souffert qu'il en reçût une goutte . Que ceci vous apprenne tout ce qu'il faut opposer de sagesse et de discernement au doux penchant de faire des heureux.
Nous venons de l'être, ces jours-ci . Votre cher Martin s'est tant divertie que j'ai eu peur que ce ne fût trop. A Paris, le plus joli bal du monde, chez M. le duc de Coigny, c'était le bal des vieux parce qu'il fallait, homme ou femme, avoir 25 ans pour y danser . Les jeunes, piqués de ne point s'y voir invités, ont imaginé d'en donner un pour eux dans le château des Tuileries qui n'est séparé de la maison du duc de Coigny que par la belle place du Carrousel, vers deux heures après minuit, une députation des jeunes est venue se plaindre en fort jolis couplets d'être exclue de nos plaisirs . Un vieux, qui était moi, leur a fait, en d'autres couplets,  une réponse si satisfaisante que les deux bals se sont mêlés en un instant et n'ont pas cessé de se soutenir, toujours gais, toujours animés, toujours charmants, jusqu'à midi qu'on a servi à plus de vingt petites tables un excellent dîner après lequel tout le monde est parti en traineaux pour se rendre au spectacle de la foire, par le tour des boulevards .
Hier, la même compagnie, à peu près,  s'est rassemblée à Versailles dans l'appartement de Mme la comtesse Jules auquel on avait joint celui de M. le marquis de Duras qui le touche Le bal a commencé vers onze heures, il a duré sans aucun ralentissement jusqu'à neuf heures du matin . On s'est mis à table, c'est à dire à beaucoup de petites tables, et puis nous avons entendu sans la voir une musique vraiment céleste exécutant le sommeil de l'opéra d'Atys, l'un des plus délicieux morceaux de Piccini.   Au moment où nous en étions bien doucement, bien tendrement affectés, une toile qui s'est levée au fond de la salle ( en face de la table où était la reine plus belle et plus fraîche que l'aurore qui venait de paraître )  a découvert une multitude de nymphes et d'amours séparés de nous par une double gaze dont la double ondulation répandait sur eux quelque chose d'illusoire qui pouvait faire douter s'ils étaient, en effet, des mortels ou des génies . Ils ont exécuté le choeur d'Iphigénie " Chantons, célébrons notre Reine ! "
Il m'est impossible de vous rendre l'émotion touchante qu'a produit ce moment-là . Personne n'a pu retenir ses larmes, et personne, je crois, n'a fait d'effort pour cela, car elles étaient bien douces à répandre.
En un instant la décoration a disparu, comme par enchantement, et cette mélodie céleste a fait place aux sons aigus de six cors et de quatre clarinettes qui ont servi de signal pour quitter la table et recommencer le bal d'où je sors pour venir vous écrire après avoir mené dans sa chambre votre cher Martin, qui vous aime, qui vous embrasse, qui vous regrette, vous, maman et sister.
Je dois vous dire aussi bien des tendresses de la part de Mme de Châlons qui, par parenthèses, soutient victorieusement l'éclat du grand jour, après une nuit entière passée dans la veille et les fatigues d'un bal, avantage qu'elle m'a paru ne partager qu'avec la reine, Mme de Poix et Mme de Canillac . Il semble que ce matin toutes quatre aient fait venir par la poste les plus beaux teints d'Angleterre, j'ai même cru y reconnaître le vôtre . Vous en seriez-vous défaite ? J'en serais fâché, vous n'en trouveriez guère qui vous seye mieux que celui-là.
La noble action de M. Obyrn court Versailles . J'ai reçu votre lettre au milieu du bal et je me suis fait un grand plaisir de publier ce généreux procédé d'un homme que nous aimons, que nous verrons à la paix, et qui se trouvera précédé chez nous par des vertus que nous savons honorer. Je n'ai rien vu de tout ce que vous m'annoncez de la part de cet aimable ennemi . Rien non plus de la vôtre, je crois que tous les paquets sont noyés. Beget, arrivé depuis longtemps, dit que tout a été envoyé à Dunkerque.  Il a écrit dix fois, rien ne vient .
M. de la Fayette est parti hier, devinez pour où, car je ne vous le dirai pas . Il m'a chargé de vous dire que le bonheur d'être conduit à vos pieds le consolerait d 'être pris . De quoi cela ne consolerait-il pas ?
Adieu, ma belle, bonne, charmante duchesse . Songez à nous, aimez-nous, parlez de nous à milady Spencer, à sister, à milady Clermont et recevez l'hommage de tout mon respect et de mes tendres sentiments.




Lettre citée avec l'aimable permission du duc de Devonshire et du Chatsworth House Trust .


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Quelle délectation encore, chères Eléonore et Eve, de lire M. X...

La formule "Un vieux, qui était moi" ne confirme que davantage notre idée quant à l'identité de ce mystérieux correspondant qui écrit si bien !

Bien à vous.

Qu'est-ce que c'est beau et intelligemment  écrit ! boudoi30

Merci Mesdames !:n,,;::::!!!: