Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
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Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
CLIOXVIII a écrit:" Le chapeau à la Devonshire est cette immense coiffure de paille noire agrémentée de rubans et plumes d'autruche"
Copié en utilisant du feutre ; certain que l'original ait été en paille ?
... en paille cuite et recuite trois fois, invention et fabrication à Spa !
Il est très amusant de voir notre correspondant inconnu crier au sacrilège parce qu'une coiffure mise à la mode par Georgine est crânement portée par une franche créature ! : : :
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Dernière édition par Mme de Sabran le Mer 17 Sep 2014, 17:20, édité 1 fois
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Je saute m'atteler à la prochaine lettre !!!
... à plutarque ! :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Mme de Sabran a écrit:CLIOXVIII a écrit:" Le chapeau à la Devonshire est cette immense coiffure de paille noire agrémentée de rubans et plumes d'autruche"
Copié en utilisant du feutre ; certain que l'original ait été en paille ?
... en paille cuite et recuite trois fois, invention et fabrication à Spa !
Il est très amusant de voir notre correspondant inconnu crier au sacrilège parce qu'une coiffure mise à la mode par Georgine est crânement portée par une franche créature ! : : :
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Merci !
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Voici une nouvelle lettre de notre énigmatique Monsieur X !
Hautefontaine, 22 novembre 1779.
Je reçois une lettre de votre cher Martin, ma belle et bonne duchesse; elle est dans la joie de l'heureux accouchement de sa cousine, Mme d'Andlau, qui vient de mettre au monde un garçon, chose fort intéressante pour sa famille à cause des fiefs masculins qui en seraient sortis si Mme d'Andlau avait continué à n'avoir que des filles; ainsi, faites votre compliment tout de suite au petit Martin, mais ne lui parlez pas trop de l'espérance que vous avez de sa grossesse, car il me semble par sa lettre qu'elle n'y croit plus guère, sans qu'il y ait cependant rien de décidé ni pour ni contre. Je vous avoue que cette incertitude-là me chagrine beaucoup. Elle dure depuis près de quatre mois, c'est trop longtemps la supporter.
Si les médecins ne peuvent pas juger l'état d'une femme en pareille circonstance, à quoi sont-ils bons? C'est que, pour dire vrai, je crois qu'ils ne sont pas bons à grand-chose. Je n'en dirai pas autant des chirurgiens, ils ont remis la jambe de la petite Henriette avec une admirable dextérité. Je vous réponds qu'à votre premier voyage à Paris, vous la verrez danser comme une nymphe et la chère enfant aura gagné de montrer bien du courage et de la raison. Sa maman vous dit mille tendresses. Je parle souvent de vous avec elle, toujours comme en parlent ceux qui vous connaissent, car vous connaître et vous aimer, c'est tout un.
Ils ont reçu hier ici des nouvelles d'Edouard Dillon, celui qui s'était marié chez vous, et qui a eu le bras cassé à l'attaque de la Grenade. Il revenait en France, le vaisseau manoeuvrant pour entrer dans Calais a été rejeté par un furieux coup de vent en pleine mer, et s'est trouvé le 12 d'octobre sur les côtes de Norvège. Imaginez ce que c'est, pour un pauvre blessé, que de se voir ainsi balloté, de voir la France, et d'en être emporté bien loin, de passer du climat des Antilles à celui de la Norvège! Il s'en est allé, par terre et fort mal à son aise, à Copenhague, d'où le malheureux conte tous ses désastres dans une lettre qui désole ses deux soeurs, Mme de Martainville et Mme d'Osmond. Elles l'aiment tendrement, et elles étaient ici à l'attendre de jour en jour, et voilà ce que tout d'un coup elles apprennent de lui. Mon Dieu, la vilaine chose que la guerre! Finissons celle-ci, je vous en prie; est-il possible que deux nations qui s'estiment, se conviennent, se recherchent, et s'aiment autant, aient la fureur de s'entre-détruire!
Je ne sais pas encore au juste quand je retournerai à Paris. Ce ne sera vraisemblablement qu'avec Mme Dillon, dans les premiers jours du mois prochain.
Adieu, Madame la duchesse, parlez de moi, je vous en supplie, de mon respect, de mon tendre attachement à milady Spencer et à milady Henriette. Etes-vous enfin auprès d'elles? Il me tarde de vous savoir réunies.
C'est demain que la comtesse Diane sort d'exil avec la jeune princesse, que la petite vérole n'a rendue que plus fraîche .
Lettre citée avec l'aimable permission du duc de Devonshire et du Chatsworth House Trust .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Que je me délecte à découvrir ces lignes ! :n,,;::::!!!:
Il y a quelques semaines, j'ignorais que Yolande a été appelée Petit Martin... à présent je suis entré dans le mécanisme de cette correspondance à surnoms... c'est jubilatoire
Merci Eléonore !
Bien à vous.
Il y a quelques semaines, j'ignorais que Yolande a été appelée Petit Martin... à présent je suis entré dans le mécanisme de cette correspondance à surnoms... c'est jubilatoire
Merci Eléonore !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Merci Eve, surtout, grâce à qui je goûte tant d'heures de pur bonheur à scruter ces petites lettres !!!
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
MARIE ANTOINETTE a écrit:
voici la trouvaille du jour - le château de Monsieur DE L'ISLE dans la Meuse
:n,,;::::!!! :n,,;::::!!!: Merci, chère Marie-Antoinette !!!
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
C'est génial, on s'y croirait vraiment ! :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Allez, zou ! ... encore une ! :n,,;::::!!!: Celle-là va rencontrer également un franc succès, je le sens . : : :
Notre inconnu ne nomme même plus le cher Martin en début de lettre, tellement il est bien convaincu que tout l'intérêt qu'il lui porte est partagé par Georgine .
Paris 22 décembre 1779
Grosse! Grosse! L'accoucheur l'a dit, articulé, prononcé sans appel en dernier ressort. L'enfant remue, il saute, je ne sais s'il ne parle pas, je crois l'avoir entendu. Vous n'avez vu, de votre vie, une joie comme la nôtre. Pour mon compte, le bon Dieu m'assistera bien si je n'en deviens pas fou.
Je vous assure que le moment où j'attendais auprès de son lit le jugement qu'allaient rendre les docteurs assemblés ne différait en rien de celui où j'aurais attendu mon arrêt à l'issue d'une affaire criminelle, et figurez-vous, Madame la duchesse, vous qui nous connaissez en amitié, ce que c'est que de passer tout d'un coup du comble de la tristesse et des alarmes au comble de la joie et de la sécurité !
Je ne vous ai pas dit le quart des frayeurs qu'on m'avait données, il ne s'agissait pas de moins que de la voir mourir à la cinquième ou sixième époque.
On m'en citait quatre exemples tout récents, entre autres Madame Edouard Dillon, que vous pouvez avoir connue. Je ne pouvais plus manger ni dormir, je ne vivais plus et je ne me souviens pas d'avoir jamais passé des jours aussi malheureux, des nuits aussi troublées, que les dix ou douze derniers qui viennent de s'écouler.
Enfin, avant hier à midi, les médecins, le chirurgien et l'accoucheur, après un soigneux examen, ont décidé nettement et positivement qu'elle était grosse, grosse de cinq mois, que l'enfant remuait comme doit remuer un enfant plein de force et de vigueur, que toute cause d'inquiétude était entièrement cessée, que la mère n'avait heureusement pris aucune drogue, aucun remède nuisible à son état, qu'elle se portait bien, et que de ce moment-là même, elle pouvait aller courir, à pied, en carrosse, comme elle voudrait .
Nous l'avons menée avant le dîner chez Mme la comtesse Diane, au Gros Caillou. Ce petit voyage, le premier qu'elle eût fait depuis un mois, lui a réussi parfaitement, et nous allons demain à Versailles où nous resterons quinze jours. Malgré les importantes occupations dont est remplie la vie qu'on y mène, je suis persuadé que je trouverai le temps de vous écrire.
J'en trouve toujours pour ce qui me fait plaisir.
Je vous aurais écrit avant hier, au premier instant de notre bonheur, si la poste étrangère était partie ce jour-là. Mme la comtesse Jules peut vous dire qu'à peine on avait déclaré son état, que j'ai pensé à vous en instruire; non seulement parce qu'il n'est point d'attentions, d'empressement, ni de tendres soins que vous ne méritiez, mais aussi parce que, selon moi, les promesses que l'on a faites aux amis qui sont absents, comme aux amis qui sont morts, doivent être rempli avec une fidélité religieuse.
Au retour de Versailles, c'est à dire dans les premiers jours de janvier, nous irons nous établir au château de Choisy, que vous devez connaître, et nous y ferons la noce d'une soeur de la comtesse Jules, mademoiselle de Polastron, qui épouse M. le comte Guillaume de Deux-Ponts. ( * )
Pendant ce temps-là, on fera le déménagement de votre petit Martin que l'on a mise hors de la maison qu'elle louait. Elle en a pris une autre fort belle, dans le faubourg Saint-Honoré, bien loin de son premier quartier et de toute sa famille, mais elle n'a pas eu le choix. Encore sa nouvelle habitation ne sera-t-elle pas prête à la recevoir avant le 1er d'avril, et sans M. de Vaudreuil, qui se retire chez un baigneur et lui laisse sa maison toute entière, elle aurait passé l'hiver au cabaret.
Sans cette maudite guerre, vous auriez pu venir à Paris au printemps, justement pour ses couches, qui seront dans le mois de mai. Jugez quel bonheur c'eut été pour elle et pour nous de trouver une garde aussi charmante! aussi tendre, aussi vigilante. Car je vous vois bonne garde, comme bonne fille, bonne soeur, bonne femme, bonne amie, en un mot je crois qu'en fait de bonne, il n'y a rien que vous ne soyiez. Mais votre cour et la nôtre ne sont pas bonnes comme vous, elles se plaisent à faire battre les gens et vous verrez que tout l'été va se passer encore à s'arracher les yeux.
Cette vilaine Amérique, depuis qu'on l'a découverte, n'a produit que du mal, aussi je la déteste. Ce n'est pourtant pas que, dans ce moment-là, j'aie personnellement aucun autre reproche à lui faire que celui de la guerre qu'elle nous met sur les bras. Votre coiffeur, à ce qu'on dit, a bien plus sujet d'être aigri contre elle; j'espère, au reste, qu'il ne partira pas sans être venu me demander si j'ai des livres à vous envoyer.
A propos de cela, je ne vois point paraître ce marchand anglais que vous m'aviez annoncé, et nous ne voyons pas non plus revenir notre courrier qui devait être à Paris depuis plus de huit jours.
Je crois que M. d'Estaing est arrivé à Versailles d'hier au soir, du moins on l'attendait. Sa blessure est une balle qui lui perça la jambe en long depuis le dessous du genou jusque vers le mollet.
Arthur Dillon est à Paris, venu à bord du vaisseau Le Guerrier qui a débarqué à Rochefort. Nous le trouvons un peu maigre et pâle, mais il sera bientôt remis avec du repos et de la bonne nourriture. Il est, comme les ogres, avide de chair fraîche. Le pauvre diable depuis neuf mois n'en a guère mangé que de salée.
Le vicomte de Noailles revient aussi, mais lentement, parce que la frégate qui le porte ramène un beau vaisseau doublé en cuivre que, sauf votre respect, nous avons pris. Mais parlons d'autre chose, car je vous dis nos secrets et je sens qu'insensiblement, entraîné par une douce confiance, je vous dévoilerai, à vous qui êtes notre ennemie, tout le plan de notre campagne prochaine.
On nous donne depuis huit jours l'opéra d'Amadis de votre musicien Bach. Le public en dit, comme de tout ouvrage nouveau, du bien et du mal. Il me semble pourtant que le mal l'emporte sur le bien et qu'on l'accuse d'être, ce qui se pardonne le moins chez nous, ennuyeux. Comme je ne m'y connais pas, il est inutile de vous dire ce que j'en pense.
Il faut que vous preniez part à l'humiliation qu'éprouve cette pauvre Mme de Châlons. Son sentiment pour J.J. Rousseau est une espèce de culte. Nous allâmes, au mois d'octobre dernier, voir les jardins d'Ermenonville et le tombeau de cet homme célèbre et bizarre. On nous montra de loin sa veuve qui se promenait. Mme de Châlons, à qui je donnais le bras, courut à elle avec un transport que je ne pus modérer, l'atteignit en quatre bonds, lui dit tout ce qu'on peut imaginer de plus tendre et de plus flatteur, à quoi l'autre répondit si lourdement que je ne puis m'empêcher d'en rire et de soutenir que cette femme-là, pour avoir été celle d'un philosophe, n'en était pas moins demeurée une grosse servante. Nous avons eu depuis ce moment-là beaucoup de contestations fort plaisantes par le contraste du respect de Mme de Châlons pour la veuve, avec le ton moqueur dont je me permettais d'en parler. Enfin, nous venons d'apprendre que cette touchante Arthémise, qui ne cessait disait-on d'arroser de ses larmes la tombe de son époux, s'est remariée le plus gaiement du monde, devinez à qui ? Je vous le donne en cent, en mille ...
Elle s'est remariée, puisqu'il faut vous l'avouer, au frotteur du château. C'est un fait, elle l'a épousé en face de la sainte église, et Mme la Philosophe est aujourd'hui Mme la frotteuse. Nous avons tous été, en habits de cérémonie, nous faire écrire à la porte de Mme de Châlons et je crois que vous ne pouvez pas, honnêtement, vous dispenser de lui témoigner le grand intérêt que vous prenez, à cause d'elle, à ce mariage-là.
Mon dieu, que ma lettre est longue! J'y pense trop tard . J'ai envie de vous dire comme notre bon abbé de Saint-Pierre disait à Mme Geoffrin: "Je sais bien que je vous ennuie, mais je m'amuse." Mille et mille hommages, respect et souvenirs à toute la maison du cornet.( * )
( * ) : Pour le mariage d'Adélaïde de Polastron, voir le sujet de la famille de Polastron .
( * ) : Coronet en anglais - c'est le coronet ducal au dessus des armes... Cela veut dire: toute la maison ducale.
Merci, pour tes explications, ma chère Eve !
Lettre citée avec l'aimable permission du duc de Devonshire et du Chatsworth House Trust:
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Au début j'ai cru que c'était le père de l’enfant tellement il en était ému !
Que d'empathie dans cet homme là ! Mais rapidement il reprend son charmant ton badin qui nous plait tant !!
Que d'empathie dans cet homme là ! Mais rapidement il reprend son charmant ton badin qui nous plait tant !!
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Lucius a écrit:Au début j'ai cru que c'était le père de l’enfant tellement il en était ému !
Que d'empathie dans cet homme là ! Mais rapidement il reprend son charmant ton badin qui nous plait tant !!
C'était ma pensée quand je l'ai lue la première fois à Chatsworth. Mais le correspondant n'est ni le comte Jules ni le comte de Vaudreuil. J'ai eu une autre pensée, que c'est peut-être le père de Mme de Polignac?? Il me semble qu'un simple ami n'aurait pas été si ému et intéressé par tous les événements intimes de sa vie, et ce correspondant vivait chez les Polignac comme un membre de la famille.
J'adore ses lettres. Il a un style epistolaire incontournable, ce Monsieur X. :;\':;\':; :;\':;\':;
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
outremanche a écrit:Lucius a écrit:Au début j'ai cru que c'était le père de l’enfant tellement il en était ému !
Que d'empathie dans cet homme là ! Mais rapidement il reprend son charmant ton badin qui nous plait tant !!
C'était ma pensée quand je l'ai lue la première fois à Chatsworth. Mais le correspondant n'est ni le comte Jules ni le comte de Vaudreuil. J'ai eu une autre pensée, que c'est peut-être le père de Mme de Polignac?? Il me semble qu'un simple ami n'aurait pas été si ému et intéressé par tous les événements intimes de sa vie, et ce correspondant vivait chez les Polignac comme un membre de la famille.
J'adore ses lettres. Il a un style epistolaire incontournable, ce Monsieur X. :;\':;\':; :;\':;\':;
Ecoute ( !!! ), là je suis en train de transcrire la prochaine lettre et vraiment ( !!! ), il me semble que cet homme ne peut être que Vaudreuil !!! Comment pourrait-il en être autrement ?!!!
Il s'exprime comme quelqu'un qui fait absolument ménage à trois avec le comte Jules et Yolande : ce ne peut-être que Vaudreuil, je ne vois que lui !!!
Et comme vous le dites fort justement, Lulu et toi, la lettre précédente ne semble pas être de la main d'un simple ami .
Il est torturé, cet homme, par les avanies de la santé de Mme de Polignac .
Et il vit avec Jules et Yolande .
Oui, je sais, il parle de Vaudreuil ... mais ces lettres sont tellement bizarrement arrangées, travesties, quant à l'identité des gens enfin de Mme de Polignac surtout, qu'après tout, pourquoi pas ? et, semble-t-il, plus par jeu que dans un autre but ...
Mais alors, je ne m'explique pas cette écriture sensiblement différente de la lettre à Calonne . Est-ce parce qu'il change de plume ?
Oubliez le père de Yolande .
Il habite dans la région de Toulouse et ne vient pour ainsi dire jamais dans la capitale .
Lucius a écrit:Au début j'ai cru que c'était le père de l’enfant tellement il en était ému !
... je ne te le fais pas dire ... C'est exactement mon sentiment .
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Nous pouvons aussi constater que Monsieur X a une charge à la cour par ce qu'il dit du séjour à Versailles.
Vraiment, il s'exprime comme père de cet enfant.
Petite suggestion - puisque il nous est interdit de publier les photos de ces lettres - tu pourrais envoyer une page avec l'autre de Vaudreuil à Calonne à notre Lucius par MP s'il voudrait faire une comparaison de l'écriture?
Vraiment, il s'exprime comme père de cet enfant.
Petite suggestion - puisque il nous est interdit de publier les photos de ces lettres - tu pourrais envoyer une page avec l'autre de Vaudreuil à Calonne à notre Lucius par MP s'il voudrait faire une comparaison de l'écriture?
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Je n'osais pas le proposer, ma chère Eve, j'attendais que la proposition vienne de toi . :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!:
Nous allons appeler notre Lucius à notre secours !!! àè-è\':
Ah mon dieu ! Je suis excitée comme une puce qui aurait pris un coup de soleil !!!
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Je n'en reviens pas !
C'est forcément ou le comte Jules ou Vaudreuil ! Qui peut à ce point porter autant d'intérêt à la grossesse de Yolande ?
C'est forcément ou le comte Jules ou Vaudreuil ! Qui peut à ce point porter autant d'intérêt à la grossesse de Yolande ?
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Ce n'est pas le style laborieux du comte Jules . niet ! boudoi32
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Donc ce serait obligatoirement Vaudreuil. Parce que pour le chevalier de l'Isle, il ne pouvait à ce point être intime de madame de Polignac pour être près de son lit, à attendre le verdict des médecins.
De plus, quand notre mystérieux correspondant parle de son ressentiment contre l'Amérique, nous savons que Vaudreuil peut au moins lui porter deux reproches : son grand-père (ou père ?) est tristement célèbre pour avoir été le dernier gouverneur de la Nouvelle-France et cette nouvelle guerre lui empêche de toucher ses revenus des îles...
Maintenant reste à savoir si Vaudreuil fut des sympathiques garde-malade de la petite Henriette Dillon.
Jusqu'à cette lettre, j'aurais cru de lui qu'il se contrefichait des enfants. La preuve que non.
Et de plus, nous savons qu'il était certainement le plus talentueux des amateurs de théâtre de la France de son époque. Or Henriette fut enthousiasmée par les représentations de marionnettes qui lui furent offertes.
De plus, quand notre mystérieux correspondant parle de son ressentiment contre l'Amérique, nous savons que Vaudreuil peut au moins lui porter deux reproches : son grand-père (ou père ?) est tristement célèbre pour avoir été le dernier gouverneur de la Nouvelle-France et cette nouvelle guerre lui empêche de toucher ses revenus des îles...
Maintenant reste à savoir si Vaudreuil fut des sympathiques garde-malade de la petite Henriette Dillon.
Jusqu'à cette lettre, j'aurais cru de lui qu'il se contrefichait des enfants. La preuve que non.
Et de plus, nous savons qu'il était certainement le plus talentueux des amateurs de théâtre de la France de son époque. Or Henriette fut enthousiasmée par les représentations de marionnettes qui lui furent offertes.
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
... mais cette différence d'écriture ne laisse de me turlupiner ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Mme de Sabran a écrit:
Ce n'est pas le style laborieux du comte Jules . niet ! boudoi32
Et c'est absolument certain que ce n'est pas non plus son écriture. Il est éliminé de la liste des suspects... :
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
outremanche a écrit:Et c'est absolument certain que ce n'est pas non plus son écriture. Il est éliminé de la liste des suspects... :
On croirait que tu parles de Jack the Ripper :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Majesté a écrit:outremanche a écrit:Et c'est absolument certain que ce n'est pas non plus son écriture. Il est éliminé de la liste des suspects... :
On croirait que tu parles de Jack the Ripper :
Bien à vous.
C'est mon ironisme anglais, Majesté… :
Mais c'est vrai que je fais la cherche pour identifier le correspondant comme une enquête policière. C'est ma méthode pour établir la vérité de toute histoire.
Nous savons que:
1. C'est un intime des intimes des Polignacs, qu'il vivait avec eux.
2. Il se dit 'vieux' et 'taciturne' et il ne danse plus (mais prenez garde, on est vieux à vingt-cinq ans à cette époque a Versailles!).
3. Il a une charge à la cour, semble-t-il.
4. Il déteste l'Amérique et la guerre contre l'Angleterre. Il est plutôt anglophile.
5. Il est militaire, il parle de la possibilité d'être en bataille et tenu prisonnier en Angleterre.
6. Il est un grand ami de la famille Dillon, il se met en route directement pour visiter la petite Henriette Dillon à Hautefontaine.
7. Il passait également plusieurs semaines à Chanteloup.
8. Il écrit comme un ange, avec un style et un goût parfaits; il connaît les arts et la littérature, il a de l'humour, il essaie d'amuser sa lectrice.
9. Son écriture est régulière, simple et élégante.
10. Il adore absolument Mme de Polignac, il connaît tout sur sa santé, il veille à son chevet, il est tourmenté par l'idée qu'il va la perdre.
11. Il est fou de joie de la savoir grosse et il parle de 'notre bonheur' – cela indique qu'il est le père de l'enfant.
12. C'est certain que ce n'est pas le comte Jules.
13. Il parle de Vaudreuil dans ses lettres…
….mais on parle de Mme de Polignac quelquefois comme 'Mme la comtesse Jules' et quelquefois (pour les choses plus intimes) comme 'cher Martin', et on est prudent parce qu'on écrit à l'ennemi
Vraiment, je crois qu'Eléonore pourrait bien avoir raison, et c'est Vaudreuil. Mais je ne suis certain sur l'écriture, bien que les autres exemples datent de 1791-93, donc quinze ans plus tard, et un empirement de vue pouvait lui avoir fait agrandir son écriture. Il faut examiner les formes des lettres minutieusement. Il serait aussi possible, je suppose, d'établir ses mois de service à Versailles pour 1779, pour voir si les dates correspondent avec les dates dans ses lettres?
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Je ne suis pas qualifié en graphologie, néanmoins, il me semble lire deux écritures distinctes.
J'ai entamé les démarches pour trouver des autographes de de L'Isle, mais il faut être patient avec la BNF !
J'ai entamé les démarches pour trouver des autographes de de L'Isle, mais il faut être patient avec la BNF !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Lucius a écrit:Je ne suis pas qualifié en graphologie, néanmoins, il me semble lire deux écritures distinctes.
Et si Vaudreuil avait dicté la lettre à Calonne à quelqu'un d'autre, je ne sais pas moi, Sainte-Paterne, l'abbé de la Balivière, mon fils Elzéar ( il est le précepteur du petit Melchior ) ...
Lucius a écrit:
J'ai entamé les démarches pour trouver des autographes de de L'Isle, mais il faut être patient avec la BNF !
Merci, cher Lucius !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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