Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
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Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Je me suis fait cette réflexion aussi . Monsieur X parle de la reine lors du fameux bal chez la comtesse Jules lorsque, derrière une double envolée de voiles transparents un choeur d'amours et de nymphes chantent le Célébrons notre Reine !
Oui, nous savons que Vaudreuil tapait sur les nerfs de Marie-Antoinette. Lorsqu'elle se plaint de rencontrer chez son amie des gens qu'elle préférerait ne pas voir ( quitte même à se faire prévenir avant d'y aller de qui sont personnes présentes ), c'est à se demander si elle parle de Vaudreuil ou de Calonne ?
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Mme de Sabran a écrit:Oui, nous savons que Vaudreuil tapait sur les nerfs de Marie-Antoinette.
...quand ce n'est pas sur Sa queue de billard...préférée... :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Ce coup de grisou de Vaudreuil est resté dans les annales ! :
Oui, le caractère très impérieux de Vaudreuil et la domination qu'il exerçait sur Yolande déplaisaient à Marie-Antoinette .
En tous cas, selon Mme Campan .
Cependant il y eut réconciliation tardive puisque, au moment des adieux à la reine, au départ en exil :
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Je saute poster l'extrait entier ( tiré des Souvenirs d'un académicien ) dans le sujet de Vaudreuil .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Mme de Sabran a écrit:
Ce coup de grisou de Vaudreuil est resté dans les annales ! :
Oui, le caractère très impérieux de Vaudreuil et la domination qu'il exerçait sur Yolande déplaisaient à Marie-Antoinette .
En tous cas, selon Mme Campan .
Cependant il y eut réconciliation tardive puisque, au moment des adieux à la reine, au départ en exil :
.
Vraiment, nous n'avons que les mots de Mme Campan pour soutenir que Vaudreuil était mal aimé de la reine. Et nous savons que les mémoires de Mme Campan furent rédigés pour une audience toujours politique, qui voulait encore blâmer les Polignac pour les désastres de la révolution. Plus facile de blâmer les autres que de s'interroger sur ses propres actions (ou inactions). Mme Campan, par exemple, était très sévère dans ses mémoires envers l'officier et secrétaire dévoué de Marie-Antoinette, François Goguelat, qui lui écrivit ses propres mémoires pour rebuter les calomnies de Mme Campan. Et moi, je me fie à Goguelat, car toutes les lettres de la reine et de Fersen nous montrent qu'il était un fidèle des fidèles, discret, courageux et loyal, et très bien apprécié par eux.
Dans les lettres de Vaudreuil lui-même, il n'y a que de respect et d'admiration pour Marie-Antoinette. Même dans son exil, il ne dit jamais un mot contre elle, du moins dans ses lettres à Calonne. Et il est certain qu'elle n'aimait pas Calonne! Si elle avait détesté Vaudreuil, ce monsieur impérieux et difficile, n'aurait-il pas réagi avec un dédain et un mépris envers elle? Au contraire, il loue toujours sa fermeté et son courage.
Dans la lettre de Monsieur X du 4 mars 1780 – si c'est Vaudreuil – je ne vois pas du tout un homme qui se sentait mal vu par la reine:
Au moment où nous en étions bien doucement, bien tendrement affectés, une toile qui s'est levée au fond de la salle (en face de la table où était la reine plus belle et plus fraîche que l'aurore qui venait de paraître) a découvert une multitude de nymphes et d'amours séparés de nous par une double gaze dont la double ondulation répandait sur eux quelque chose d'illusoire qui pouvait faire douter s'ils étaient, en effet, des mortels ou des génies. Ils ont exécuté le choeur d'Iphigénie "Chantons, célébrons notre Reine!" Il m'est impossible de vous rendre l'émotion touchante qu'a produit ce moment-là. Personne n'a pu retenir ses larmes, et personne, je crois, n'a fait d'effort pour cela, car elles étaient bien douces à répandre.
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Pour ma part, il me semble normal que des anecdotes sur la reine ne figurent pas dans ces lettres destinées à une anglaise assez proche de certains milieux politiques donc forcément des précurseurs de l'Intelligence Service, car comme vous l'avez noté, nous étions en guerre avec l'Angleterre, et tout ce qui touchait aux souverains devait être considéré comme extrêmement sensible. Par ailleurs, pour les lettres qui passaient par la poste, le cabinet noir du baron d'Ogny ( chargé de la surveillance du courrier) était très actif et informait le roi chaque jour de ce qu'il relevait de notable dans le courrier des membres de la cour, à fortiori des proches de la reine. Le correspondant X se contente donc de faire preuve d'humour en traitant du sujet de la guerre avec sa correspondante.
Mais je fantasme sans doute après avoir trop lu de romans d'espionnage!
Roi-cavalerie
Mais je fantasme sans doute après avoir trop lu de romans d'espionnage!
Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Je crois que vous ne fantasmez pas du tout et que c'est la meilleure explication !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Roi-cavalerie a écrit:Pour ma part, il me semble normal que des anecdotes sur la reine ne figurent pas dans ces lettres destinées à une anglaise assez proche de certains milieux politiques donc forcément des précurseurs de l'Intelligence Service, car comme vous l'avez noté, nous étions en guerre avec l'Angleterre, et tout ce qui touchait aux souverains devait être considéré comme extrêmement sensible. Par ailleurs, pour les lettres qui passaient par la poste, le cabinet noir du baron d'Ogny ( chargé de la surveillance du courrier) était très actif et informait le roi chaque jour de ce qu'il relevait de notable dans le courrier des membres de la cour, à fortiori des proches de la reine. Le correspondant X se contente donc de faire preuve d'humour en traitant du sujet de la guerre avec sa correspondante.
Mais je fantasme sans doute après avoir trop lu de romans d'espionnage!
Roi-cavalerie
Mais non, c'est parfaitement raisonnable. :
C'est sûr que Marie-Antoinette elle-même prenait beaucoup de précautions pour éviter de mettre ses lettres à la poste, et si cela devint nécessaire par la manque d'un courrier personnel, on ne signait pas, on utilisait les noms de code, on employait de l'encre invisible et on utilisait une double enveloppe et faisait écrire les adresses par les domestiques. Pour toute correspondance privée, un courrier était toujours préférable.
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Sans vouloir trop m'éloigner de notre sujet principal mais, puisque nous avons abordé ce type de problème, je vais faire un aparté sur la personnalité véritable de Georgina Spencer, duchess of Devonshire. Pour vous dire le fond de ma pensée, je me suis parfois demandé si l'amitié de la duchesse de Devonshire pour ses amis français était parfaitement gratuite. J'avais un peu travaillé ce sujet et j'en avais tiré les conclusions suivantes certes bien incomplètes mais dont je vais vous faire part:
Le survol des relations qui ont pu exister entre la duchesse de Polignac et Georgina et l’application manifeste que mettait l’ambassadeur d’Angleterre à informer la duchesse de Devonshire des faits et gestes de son amie soulève une question. Tout en restant très prudent, on peut, en effet, se demander si l’intérêt de l’anglaise pour la française était parfaitement désintéressé car elle était politiquement liée au plus haut niveau avec les leaders du parti whig qui soutenaient le prince de Galles comme la crise de la Régence ( le toi d'Angleterre malade fut momentanément remplacé par son fils) l’a démontré en 1788.
Placée ainsi au cœur des luttes de pouvoir en Angleterre, la duchesse de Devonshire participait-elle formellement du sytème de renseignement anglais ou du moins de sa branche Whig? Ceux ci, compte tenu de la guerre franco anglaise puis, un peu plus tard, en raison de la tournure prise par les évènements en France, avaient certainement besoin de renseignements sur leurs voisins du sud. Or, à cette époque, il n’existait pas en Angleterre, une organisation centralisée, chargée de la collecte du renseignement comme on peut le voir de nos jours. Ainsi, à propos de l’action de William Eden lors de la guerre d'Amérique (lord Auckland qui, par la suite, vint en France pendant plusieurs mois après la signature de la paix en 1784 et connaissait la duchesse de Polignac) a-t-il été écrit: “ There was no organisation within the government as the British Secret Services. Intelligence collection was conducted by major figures within the Foreign ministry or military for their own purposes. In this respect, Eden was probably in charge of a small group of intelligence collectors for lord Suffolk”. Avec la duchesse de Devonshire, on peut donc se trouver dans un schéma analogue. Profitant de sa très bonne implantation à la cour de France et dans divers milieux aristocratiques, le parti whig ne l’avait-il pas, chargé de la collecte informelle de renseignements politiques sur la situation en France, lui apportant ainsi un flux d’informations officieuses qui venait s’ajouter à celui, officiel, fourni par l’ambassade au cabinet anglais. En effet, la duchesse de Devonshire était remarquablement bien placée pour leur rendre ce service. Elle ne se contentait pas d’entretenir des relations avec la société de la Reine. Elle avait également accès au parti du duc d’Orléans, notamment par l’intermédiaire de la jeune marquise de Coigny. Un historien anglais a écrit:"it is somewhat surprising that the duchess was able to hold the goodwill and sympathy of the Queen. Devonshire house and the Palais Royal [ ici la maison d'Orléans] had much in common. They both represented spirit of liberalism and revolt. Both were centre of opposition to their respctive courts" Ne négligeant aucune des parties en présence, elle recevait également les députés des Etats Généraux favorables aux idées nouvelles. Ainsi en 1789, se trouvant à Paris malgré l’émeute qui se préparait, elle confiait à sa mère: “ Je dois avouer que je m’amuse à Paris.J’ai vu La Fayette et le vicomte de Noailles. Je suis pour la cour. Je soutiens Mme de Polignac. Eux y sont violemment opposés”. On peut donc penser que l’éclectisme de ses relations lui donnait une idée assez nette de la situation politique française. A l’appui de cette idée selon laquelle la duchesse de Devonshire aurait pu recueillir des informations pour permettre à son parti de suivre la situation française, on soulignera sa présence à Paris au printemps 1789. Le 8 juillet, elle rendait une dernière visite au couple royal, passait quelques temps seule avec la Reine puis avec madame de Polignac. Or, dans cette période trouble , Paris était certainement peu sûr et, qui plus est, pour une amie de la Reine. Il fallait donc qu’il y ait une raison suffisamment forte pour que la duchesse fasse ce voyage. L’écrivain anglais Arhur Calder Marshall dans le livre qu’il a écrit sur le couple formé par la duchesse de Devonshire et sa rivale devenue également duchesse de Devonshire après sa mort semble aller dans ce sens lorsqu’il écrit: “The Devonshire connection was valuable. Through the duke of Dorset, the duchess received bulletins on the général situation in France; Mme de Polignac ( or Little Po as Dorset called her) described how Marie-Antoinette saw matters and Charles Fox was in touch with the anti-royalists”. En dernier lieu, certaines phrases du duc de Dorset dans sa correspondance avec la duchesse de Devonshire laisse planer une certaine ambigüité sur la nature de l’intérêt qu’elle portait à Madame de Polignac. Ainsi, le 19 avril 1787, dans un sabir franco anglais inimitable, il lui écrivait: "You will have heard of Necker and Calonne banishment what a horrid government (between friends) this is, the latter was a hairs breadth of being Maitre de la destinée de la France and in 24 heures il est renvoyé en exile comme un malheureux; Jugez quel empire qu'a Mrs B*[ pseudo de la reine dans le code des courriers de Dorset avec Georgina] sur l'esprit de son mari, she felt her power and influence in danger and got rid of her rival dans un clin d'oeil. Voilà ce qui s'appelle avoir du caractère. Adieu my dear duchess. I shall expect particulars [ en anglais ce terme signifie aussi précisions, renseignements) when the little Po arrives..."
En l’état de mes connaissance, il m'est difficile d’aller plus loin. Disons pour conclure que la composante renseignement qui a peut être existé dans la relation entre les deux duchesses n’a certainement pas empêché une amitié d’exister. Les deux ont eu des mots significatifs à cet égard: la duchesse de Polignac écrivant à son amie “ j’étois pour Mr Fox parce que je savois que vous l’aimiez” et celle-ci lui répondant en écho, alors que ses attaches politiques la portait plutôt vers un changement de système en France: “ Je suis pour la cour. Je soutiens Mme de Polignac “. Elle le montrera d’ailleurs un peu plus tard lorsque les évènements ultérieurs firent comprendre à certains milieux anglais qu’ils avaient joué avec le feu en considérant avec sympathie le changement de régime. On trouve ainsi dans The Devonshire House Circle l’affirmation suivante: “ At Devonshire House schemes and plots were formed to rescue Marie-Antoinette or at least the Dauphin from captivity. Sheridan, Fox, the duchess and the duke of Dorset were certainly engaged in one of these conspiracies .....”. La duchesse n’avait donc pas oublié l’accueil qu’elle avait reçu de la Reine et de sa fidèle compagne à l’époque où l’insouciance leurs étaient encore permise!
Mais je me surprends encore à fantasmer! Oubliez vite ces méchantes hypothèses qui, bien évidemment, n'auraient jamais du être soulevées!
A bientôt. Roi-cavalerie
Le survol des relations qui ont pu exister entre la duchesse de Polignac et Georgina et l’application manifeste que mettait l’ambassadeur d’Angleterre à informer la duchesse de Devonshire des faits et gestes de son amie soulève une question. Tout en restant très prudent, on peut, en effet, se demander si l’intérêt de l’anglaise pour la française était parfaitement désintéressé car elle était politiquement liée au plus haut niveau avec les leaders du parti whig qui soutenaient le prince de Galles comme la crise de la Régence ( le toi d'Angleterre malade fut momentanément remplacé par son fils) l’a démontré en 1788.
Placée ainsi au cœur des luttes de pouvoir en Angleterre, la duchesse de Devonshire participait-elle formellement du sytème de renseignement anglais ou du moins de sa branche Whig? Ceux ci, compte tenu de la guerre franco anglaise puis, un peu plus tard, en raison de la tournure prise par les évènements en France, avaient certainement besoin de renseignements sur leurs voisins du sud. Or, à cette époque, il n’existait pas en Angleterre, une organisation centralisée, chargée de la collecte du renseignement comme on peut le voir de nos jours. Ainsi, à propos de l’action de William Eden lors de la guerre d'Amérique (lord Auckland qui, par la suite, vint en France pendant plusieurs mois après la signature de la paix en 1784 et connaissait la duchesse de Polignac) a-t-il été écrit: “ There was no organisation within the government as the British Secret Services. Intelligence collection was conducted by major figures within the Foreign ministry or military for their own purposes. In this respect, Eden was probably in charge of a small group of intelligence collectors for lord Suffolk”. Avec la duchesse de Devonshire, on peut donc se trouver dans un schéma analogue. Profitant de sa très bonne implantation à la cour de France et dans divers milieux aristocratiques, le parti whig ne l’avait-il pas, chargé de la collecte informelle de renseignements politiques sur la situation en France, lui apportant ainsi un flux d’informations officieuses qui venait s’ajouter à celui, officiel, fourni par l’ambassade au cabinet anglais. En effet, la duchesse de Devonshire était remarquablement bien placée pour leur rendre ce service. Elle ne se contentait pas d’entretenir des relations avec la société de la Reine. Elle avait également accès au parti du duc d’Orléans, notamment par l’intermédiaire de la jeune marquise de Coigny. Un historien anglais a écrit:"it is somewhat surprising that the duchess was able to hold the goodwill and sympathy of the Queen. Devonshire house and the Palais Royal [ ici la maison d'Orléans] had much in common. They both represented spirit of liberalism and revolt. Both were centre of opposition to their respctive courts" Ne négligeant aucune des parties en présence, elle recevait également les députés des Etats Généraux favorables aux idées nouvelles. Ainsi en 1789, se trouvant à Paris malgré l’émeute qui se préparait, elle confiait à sa mère: “ Je dois avouer que je m’amuse à Paris.J’ai vu La Fayette et le vicomte de Noailles. Je suis pour la cour. Je soutiens Mme de Polignac. Eux y sont violemment opposés”. On peut donc penser que l’éclectisme de ses relations lui donnait une idée assez nette de la situation politique française. A l’appui de cette idée selon laquelle la duchesse de Devonshire aurait pu recueillir des informations pour permettre à son parti de suivre la situation française, on soulignera sa présence à Paris au printemps 1789. Le 8 juillet, elle rendait une dernière visite au couple royal, passait quelques temps seule avec la Reine puis avec madame de Polignac. Or, dans cette période trouble , Paris était certainement peu sûr et, qui plus est, pour une amie de la Reine. Il fallait donc qu’il y ait une raison suffisamment forte pour que la duchesse fasse ce voyage. L’écrivain anglais Arhur Calder Marshall dans le livre qu’il a écrit sur le couple formé par la duchesse de Devonshire et sa rivale devenue également duchesse de Devonshire après sa mort semble aller dans ce sens lorsqu’il écrit: “The Devonshire connection was valuable. Through the duke of Dorset, the duchess received bulletins on the général situation in France; Mme de Polignac ( or Little Po as Dorset called her) described how Marie-Antoinette saw matters and Charles Fox was in touch with the anti-royalists”. En dernier lieu, certaines phrases du duc de Dorset dans sa correspondance avec la duchesse de Devonshire laisse planer une certaine ambigüité sur la nature de l’intérêt qu’elle portait à Madame de Polignac. Ainsi, le 19 avril 1787, dans un sabir franco anglais inimitable, il lui écrivait: "You will have heard of Necker and Calonne banishment what a horrid government (between friends) this is, the latter was a hairs breadth of being Maitre de la destinée de la France and in 24 heures il est renvoyé en exile comme un malheureux; Jugez quel empire qu'a Mrs B*[ pseudo de la reine dans le code des courriers de Dorset avec Georgina] sur l'esprit de son mari, she felt her power and influence in danger and got rid of her rival dans un clin d'oeil. Voilà ce qui s'appelle avoir du caractère. Adieu my dear duchess. I shall expect particulars [ en anglais ce terme signifie aussi précisions, renseignements) when the little Po arrives..."
En l’état de mes connaissance, il m'est difficile d’aller plus loin. Disons pour conclure que la composante renseignement qui a peut être existé dans la relation entre les deux duchesses n’a certainement pas empêché une amitié d’exister. Les deux ont eu des mots significatifs à cet égard: la duchesse de Polignac écrivant à son amie “ j’étois pour Mr Fox parce que je savois que vous l’aimiez” et celle-ci lui répondant en écho, alors que ses attaches politiques la portait plutôt vers un changement de système en France: “ Je suis pour la cour. Je soutiens Mme de Polignac “. Elle le montrera d’ailleurs un peu plus tard lorsque les évènements ultérieurs firent comprendre à certains milieux anglais qu’ils avaient joué avec le feu en considérant avec sympathie le changement de régime. On trouve ainsi dans The Devonshire House Circle l’affirmation suivante: “ At Devonshire House schemes and plots were formed to rescue Marie-Antoinette or at least the Dauphin from captivity. Sheridan, Fox, the duchess and the duke of Dorset were certainly engaged in one of these conspiracies .....”. La duchesse n’avait donc pas oublié l’accueil qu’elle avait reçu de la Reine et de sa fidèle compagne à l’époque où l’insouciance leurs étaient encore permise!
Mais je me surprends encore à fantasmer! Oubliez vite ces méchantes hypothèses qui, bien évidemment, n'auraient jamais du être soulevées!
A bientôt. Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Au contraire c'est fort intéressant, et convaincant. Je vous rejoins lorsque vous dites que la duchesse pouvait conjuguer utilité et amitié réelle.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Oui je suis tout à fait d'accord également. Je suis justement en train de lire la biographie d'Amanda Foreman.
Nous savons que Georgiana et les Polignac sont déjà très amis en 1779 de par les dates des lettres que nous avons la chance de lire. En 1779, Georgiana par sa naissance puis par son mariage en 1774 est déjà du côté whig. Par contre, elle ne s'investit vraiment qu'à partir de 1782. Donc elle est leur amie "gratuitement" au moins au départ. Mais proche de Fox, du prince de Galles, elle ne pouvait vraisemblablement que partager leurs idées vis-à-vis de la France et son gouvernement absolutiste, une aberration pour l'esprit whig.
D'où également mes interrogations sur la façon dont Georgiana a pu réagir aux premiers coups de la Révolution. Car politiquement, elle ne pouvait qu'y applaudir. Comment gérer ses aspirations et son amitié envers les "premières victimes" de ces bouleversements.
Je rejoins également ce que dit Outremanche à propos de Vaudreuil et de madame Campan. Nul besoin de rappeler à quel point ses mémoires sont à prendre avec des pincettes. Marie-Antoinette ne débordait certainement pas d'affection pour Vaudreuil. Y pointait sûrement une pointe de jalousie... Mais je pense aussi qu'elle appréciait son intelligence et sa fidélité sans faille. Au roi, à elle, au comte d'Artois, à la monarchie... Mais aussi pour madame de Polignac.
Nous savons que Marie-Antoinette aimait s'entourer de beaux esprits : Besenval, Ligne... Vaudreuil y avait aussi sa place.
Les relations humaines peuvent être très compliquées et des brouilles, des mots, des gestes parfois un peu durs n'entraînent pas non plus une haine viscérale, un rejet total. Il faisait partie de ses entours, elle l'a comblé de faveurs. Rien à voir avec ce qu'elle a fait endurer à madame du Barry (mais à quatorze-seize ans) ou au cardinal de Rohan ! Et combien d'autres !
Quand on avait le malheur de déplaire à la reine, on le sentait tout de suite. Un regard suffisait. Vaudreuil n'aurait certainement pas été aussi bien en cour si cela avait été le cas.
Nous savons que Georgiana et les Polignac sont déjà très amis en 1779 de par les dates des lettres que nous avons la chance de lire. En 1779, Georgiana par sa naissance puis par son mariage en 1774 est déjà du côté whig. Par contre, elle ne s'investit vraiment qu'à partir de 1782. Donc elle est leur amie "gratuitement" au moins au départ. Mais proche de Fox, du prince de Galles, elle ne pouvait vraisemblablement que partager leurs idées vis-à-vis de la France et son gouvernement absolutiste, une aberration pour l'esprit whig.
D'où également mes interrogations sur la façon dont Georgiana a pu réagir aux premiers coups de la Révolution. Car politiquement, elle ne pouvait qu'y applaudir. Comment gérer ses aspirations et son amitié envers les "premières victimes" de ces bouleversements.
Je rejoins également ce que dit Outremanche à propos de Vaudreuil et de madame Campan. Nul besoin de rappeler à quel point ses mémoires sont à prendre avec des pincettes. Marie-Antoinette ne débordait certainement pas d'affection pour Vaudreuil. Y pointait sûrement une pointe de jalousie... Mais je pense aussi qu'elle appréciait son intelligence et sa fidélité sans faille. Au roi, à elle, au comte d'Artois, à la monarchie... Mais aussi pour madame de Polignac.
Nous savons que Marie-Antoinette aimait s'entourer de beaux esprits : Besenval, Ligne... Vaudreuil y avait aussi sa place.
Les relations humaines peuvent être très compliquées et des brouilles, des mots, des gestes parfois un peu durs n'entraînent pas non plus une haine viscérale, un rejet total. Il faisait partie de ses entours, elle l'a comblé de faveurs. Rien à voir avec ce qu'elle a fait endurer à madame du Barry (mais à quatorze-seize ans) ou au cardinal de Rohan ! Et combien d'autres !
Quand on avait le malheur de déplaire à la reine, on le sentait tout de suite. Un regard suffisait. Vaudreuil n'aurait certainement pas été aussi bien en cour si cela avait été le cas.
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Roi-cavalerie a écrit:
Mais je me surprends encore à fantasmer! Oubliez vite ces méchantes hypothèses qui, bien évidemment, n'auraient jamais du être soulevées!
Tout au contraire, Roi-cavalerie, vos hypothèses sont des plus intéressantes .
Je vous remercie pour ce si long post !
En effet, ce n'est pas parce qu'une amitié est utilisée à des fins intéressées ( politiques, personnelles ... ) qu'elle ne peut pas être sincère de surcroît, curieusement !
C'est très complexe . Je donne souvent pour exemple la comtesse Diane pour qui Yolande était véritablement la poule aux oeufs d'or de toute la famille: le dévouement admirable et inépuisable dont a fait preuve Diane pour sa belle-soeur mourante ( donc devenue impuissante à servir les intérêts de la tribu ) prouve amplement que son affection n'était pas uniquement intéressée mais sincère et profonde .
Alors oui, si Georgine était réellement la pétroleuse que ses biographes présentent, comment ses petites antennes auraient-elles pu ne pas se mettre à vibrer dans la société intime de la reine de France ?
Roi-cavalerie a écrit: "You will have heard of Necker and Calonne banishment what a horrid government (between friends) this is, the latter was a hairs breadth of being Maitre de la destinée de la France and in 24 heures il est renvoyé en exile comme un malheureux; Jugez quel empire qu'a Mrs B*[ pseudo de la reine dans le code des courriers de Dorset avec Georgina] sur l'esprit de son mari, she felt her power and influence in danger and got rid of her rival dans un clin d'oeil. Voilà ce qui s'appelle avoir du caractère. Adieu my dear duchess. I shall expect particulars [ en anglais ce terme signifie aussi précisions, renseignements) when the little Po arrives..."
Ces quelques lignes de la main du duc de Dorset illustrent tout à fait ce que je disais ailleurs : son style bigarré, curieux cocktail de langues, rappelle celui de Provence .
Vous confirmez aussi que c'est lui qui appelle le cher Martin Little Po , et aussi que Madame B. n'est autre que Marie-Antoinette, ce que Eve nous avait déjà dit précédemment .
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Chère Eléonore,
Je vois que nous avons lu tous les deux les Lettres intimes de Monsieur, comte de Provence, dans les Souvenirs-Portraits de Gaston-Lévis. Pour ceux qui ne l'ont pas lu, cet ouvrage contient d'ailleurs quelques passages intéressants sur les Polignac et sur bien d'autres personnages de cette époque. Quant à Dorset, si Eve en avait le loisir, il pourrait être utile pour nous qu'elle consulte l'ensemble de ses lettres à la duchesse de Devonshire qui se trouvent sûrement dans les archives de Chatsworth. On y apprendrait certainement un certain nombre de choses passionnantes sur la reine et sa chère Yolande. Pour ma part, je n'ai pu le faire, mais les quelques extraits de lettres que j'ai pu parcourir, me mettent l'eau à la bouche. On y découvre que ce cher duc, qui passait plus de temps dans les salons de la duchesse de Polignac, que dans son ambassade ( selon les propos perfides de son chargé d'affaires), suivait de très près notre Little Po mais aussi devait se régaler des potins de la cour. Quel merveilleux point d'observation sur l'entourage du roi pour un ambassadeur curieux, par gout sinon par devoir, que ce salon!
Serviteur dévoué. Roi-cavalerie
Je vois que nous avons lu tous les deux les Lettres intimes de Monsieur, comte de Provence, dans les Souvenirs-Portraits de Gaston-Lévis. Pour ceux qui ne l'ont pas lu, cet ouvrage contient d'ailleurs quelques passages intéressants sur les Polignac et sur bien d'autres personnages de cette époque. Quant à Dorset, si Eve en avait le loisir, il pourrait être utile pour nous qu'elle consulte l'ensemble de ses lettres à la duchesse de Devonshire qui se trouvent sûrement dans les archives de Chatsworth. On y apprendrait certainement un certain nombre de choses passionnantes sur la reine et sa chère Yolande. Pour ma part, je n'ai pu le faire, mais les quelques extraits de lettres que j'ai pu parcourir, me mettent l'eau à la bouche. On y découvre que ce cher duc, qui passait plus de temps dans les salons de la duchesse de Polignac, que dans son ambassade ( selon les propos perfides de son chargé d'affaires), suivait de très près notre Little Po mais aussi devait se régaler des potins de la cour. Quel merveilleux point d'observation sur l'entourage du roi pour un ambassadeur curieux, par gout sinon par devoir, que ce salon!
Serviteur dévoué. Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Roi-cavalerie a écrit: Quant à Dorset, si Eve en avait le loisir, il pourrait être utile pour nous qu'elle consulte l'ensemble de ses lettres à la duchesse de Devonshire qui se trouvent sûrement dans les archives de Chatsworth. On y apprendrait certainement un certain nombre de choses passionnantes sur la reine et sa chère Yolande. Pour ma part, je n'ai pu le faire, mais les quelques extraits de lettres que j'ai pu parcourir, me mettent l'eau à la bouche.
J'en ai eu un petit aperçu alléchant ... qui me laisse aussi sur ma faim !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Roi-cavalerie a écrit:
Je vois que nous avons lu tous les deux les Lettres intimes de Monsieur, comte de Provence, dans les Souvenirs-Portraits de Gaston-Lévis.
Voui ... :
Nous avons un sujet, du reste, sur cette correspondance adressée à Gaston de Lévis, intitulé : Le comte de Provence, un malade mental ?
Et puisque nous parlons de notre Gaston, je vous invite, cher Roi-cavalerie, à vous joindre à nous lors de la visite de son château de Champs-sur-Marne que nous projetons de faire très bientôt, en fait le samedi 25 octobre !
La correspondance du duc de Lévis adressée à sa femme Pauline, en revanche, est un régal.
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Roi-cavalerie a écrit:On y découvre que ce cher duc, qui passait plus de temps dans les salons de la duchesse de Polignac, que dans son ambassade ( selon les propos perfides de son chargé d'affaires), suivait de très près notre Little Po
Allons bon ! Il y aurait anguille sous roche ?
A moins que ce ne soit toujours la sempiternelle médisance, accrochée aux talons de Mme de Polignac comme son ombre ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Je trouve judicieux les propos de Roi Cavalerie et je me demande si l'on ne cherche pas la même chose mais dans ce pays-ci. En effet on peut penser que les renseignements, même anodins, pouvaient servir le Roi.
Georgine était-elle retorse ?
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Mme de Sabran a écrit:Nous avons un sujet, du reste, sur cette correspondance adressée à Gaston de Lévis, intitulé : Le comte de Provence, un malade mental ?
Une fausse question, n'est-ce pas? :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Tu m'avais demandé : " Pourquoi le point d'interrogation ? "
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Un point d'exclamation c'est vrai aurait suffit !!!!!!!
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
L'infâme fait l'unanimité !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Désolé, ma chère Eléonore, mais je ne pourrai pas être à Paris à cette date. Cela aurait été avec plaisir d'autant plus que je ne l'ai jamais visité mais que j'ai bien souvent "escadronné" dans son parc afin de faire trotter mes chères moitiés. Ne vous méprenez pas. Je veux seulement parler de mes chevaux!
Non, je ne pense pas que "cela soit une médisance de plus" sur notre pauvre duchesse mais quand je disais que Dorset la suivait de très près, je n'entendais pas par là qu'il lui courrait après. Je voulais seulement dire qu'il la considérait sans doute comme une source d'informations très intéressante à cultiver car proche de la reine mais aussi du roi.
Enfin pour vous remercier de votre gentille invitation, je bondis sur la page dédiée à la duchesse afin de vous livrer en toute confidence la teneur d'un autre courrier de cet ambassadeur, grand amateur de cricket, à Georgina. Si vous ne le connaissez pas déjà, il vous démontrera tout l'intérêt de cette correspondance.
Pour ceux que cela passionnerait, il existe un livre facilement téléchargeable sur www.archi.org qui traite des correspondances des principaux agents diplomatiques en poste à Paris avant la révolution. Le titre en est très austère mais il contient des documents éclairants sur la perception qu'avaient les diplomates de cette époque sur la cour de France. Il s'agit de :
Nouvelles archives des missions scientifiques et littéraires, tome VIII
Rapport à M le ministre de l'instruction publique sur la Correspondance des agents diplomatiques étrangers en France avant la Révolution. par Jules Flammermont. Paris Imprimerie nationale MDCCXCVI.
A très bientôt donc. Roi-cavalerie.
Non, je ne pense pas que "cela soit une médisance de plus" sur notre pauvre duchesse mais quand je disais que Dorset la suivait de très près, je n'entendais pas par là qu'il lui courrait après. Je voulais seulement dire qu'il la considérait sans doute comme une source d'informations très intéressante à cultiver car proche de la reine mais aussi du roi.
Enfin pour vous remercier de votre gentille invitation, je bondis sur la page dédiée à la duchesse afin de vous livrer en toute confidence la teneur d'un autre courrier de cet ambassadeur, grand amateur de cricket, à Georgina. Si vous ne le connaissez pas déjà, il vous démontrera tout l'intérêt de cette correspondance.
Pour ceux que cela passionnerait, il existe un livre facilement téléchargeable sur www.archi.org qui traite des correspondances des principaux agents diplomatiques en poste à Paris avant la révolution. Le titre en est très austère mais il contient des documents éclairants sur la perception qu'avaient les diplomates de cette époque sur la cour de France. Il s'agit de :
Nouvelles archives des missions scientifiques et littéraires, tome VIII
Rapport à M le ministre de l'instruction publique sur la Correspondance des agents diplomatiques étrangers en France avant la Révolution. par Jules Flammermont. Paris Imprimerie nationale MDCCXCVI.
A très bientôt donc. Roi-cavalerie.
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Vous êtes une manne pour ce forum Monsieur !
Un grand merci à vous. :;\':;\':;
Un grand merci à vous. :;\':;\':;
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Roi-cavalerie a écrit:Désolé, ma chère Eléonore, mais je ne pourrai pas être à Paris à cette date. Cela aurait été avec plaisir d'autant plus que je ne l'ai jamais visité mais que j'ai bien souvent "escadronné" dans son parc afin de faire trotter mes chères moitiés. Ne vous méprenez pas. Je veux seulement parler de mes chevaux!
... d'où votre fringant pseudo !
Roi-cavalerie a écrit:Non, je ne pense pas que "cela soit une médisance de plus" sur notre pauvre duchesse mais quand je disais que Dorset la suivait de très près, je n'entendais pas par là qu'il lui courrait après. Je voulais seulement dire qu'il la considérait sans doute comme une source d'informations très intéressante à cultiver car proche de la reine mais aussi du roi.
Bon ! Je préfère cela ... :
Roi-cavalerie a écrit: Enfin pour vous remercier de votre gentille invitation, je bondis sur la page dédiée à la duchesse afin de vous livrer en toute confidence la teneur d'un autre courrier de cet ambassadeur, grand amateur de cricket, à Georgina. Si vous ne le connaissez pas déjà, il vous démontrera tout l'intérêt de cette correspondance.
Je vais donc bondir dans votre sillage, tant il me tarde de lire cela !!!
Roi-cavalerie a écrit:Pour ceux que cela passionnerait, il existe un livre facilement téléchargeable sur www.archi.org qui traite des correspondances des principaux agents diplomatiques en poste à Paris avant la révolution. Le titre en est très austère mais il contient des documents éclairants sur la perception qu'avaient les diplomates de cette époque sur la cour de France. Il s'agit de :
Nouvelles archives des missions scientifiques et littéraires, tome VIII
Rapport à M le ministre de l'instruction publique sur la Correspondance des agents diplomatiques étrangers en France avant la Révolution. par Jules Flammermont. Paris Imprimerie nationale MDCCXCVI.
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Merci beaucoup, cela doit regorger d'informations inédites !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres du fameux correspondant mystère, à Georgiana de Devonshire
Passionant sujet! Merci, merci, merci! :;\':;\':; (désolée, aucune contribution : )
Si d'aventure...- Messages : 38
Date d'inscription : 30/07/2014
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