Les 5 et 6 octobre 1789
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Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Je recopie ici ce commentaire posté dans notre sujet : La grotte du Hameau de Marie-Antoinette
Le comte de Saint-Priest (alors Secrétaire d'Etat de la Maison du roi - l'équivalent d'un ministre de l'intérieur) écrit pourtant, et lui aussi, dans ses Mémoires (extraits) :
François-Emmanuel Guignard comte de Saint-Priest
Par Louis-Jules Bauderon, 1842
Collection Louis-Philippe, château de Versailles
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
(...) on sait que le 5 octobre, les gardes françaises et la garde nationale, suivis d'une immense foule de peuple, vinrent à Versailles avec des armes et du canon.
J'en fus averti vers les onze heures du matin ; le roi était parti pour la chasse sur les hauteurs de Meudon, et la reine pour Trianon.
Je les envoyai prévenir l'un et l'autre de ce qui se passait. Ils revinrent.
Le roi tint Conseil peut après son arrivée, la reine présente.
Et encore :
Le 5 octobre, à dix heures du matin, arriva chez moi, de Paris, un de mes valets de chambre, m'annoncer que la garde nationale, soldée et non soldée, était en marche avec de l'artillerie pour Versailles.
Peu d'instant après, cet avis fut confirmé par un député arrivant de Paris. J'en fis part à mes collègues les ministres et, de leur avis, j'envoyai au roi qui était à la chasse un de ses écuyers pour l'en prévenir.
Le roi revint vers une heure de l'après-midi. En arrivant, Sa Majesté assembla le Conseil d'Etat pour en délibérer sur la conduite à tenir.
La marche des femmes et de la garde nationale sur Versailles, le 5 octobre 1789.
Anonyme (XVIIIe siècle)
Photo : Bibliothèque Nationale de France
Duc d'Ostrogothie a écrit:Comte Valentin Esterhazy a écrit:C'est là qu'elle se trouvait le 5 octobre lors de la marche des femmes?
C'est ce que Mme Campan a écrit dans ses mémoires... mais il s'avère que cela est inexact.
Le 5 octobre 1789, Marie-Antoinette a certes passé la matinée à Trianon, mais elle regagne le château vers 13h pour déjeuner avec ses deux enfants.
A peine son déjeuner terminé, elle est prévenue par Mme Elisabeth et le comte de Provence, que la populace avance vers le château.
Cela ressort notamment d'une lettre de Mme Elisabeth à son amie Mme de Bombelles, indiquant qu'alors qu'elle allait se mettre à table dans son château de Montreuil, Mme Elisabeth fut avertie qu'une horde de 15 000 hommes était en marche vers le château de Versailles. Mme Elisabeth décida alors de regagner le château de Versailles et de prévenir, en passant, son frère (qui habitait à l'actuel 21 de l'avenue de Paris). Tous deux se rendirent alors au château.
Selon Madame Royale, "ils [Mme Elisabeth et le comte de Provence] vinrent ensemble chez ma mère. Nous venions de finir le dîner [c'est-à-dire le déjeuner] quand on vint annoncer que Monsieur et Madame Elisabeth étaient là et demandaient à parler à la reine. Ma mère fut surprise parce que ce n'était pas l'heure habituelle de les voir. Elle passa dans une autre chambre pour leur parler et revint presque aussitôt, très agitée de ce qu'elle venait d'apprendre et plus inquiète encore du sort de mon père". Il était alors presque 14 heures.
Louis XVI revint quant à lui au château vers 15 heures (il était en train de chasser à Rambouillet quand il fut prévenu).
Source : Alexandre Maral, "Les derniers jours de Versailles", éd. Perrin.
Le comte de Saint-Priest (alors Secrétaire d'Etat de la Maison du roi - l'équivalent d'un ministre de l'intérieur) écrit pourtant, et lui aussi, dans ses Mémoires (extraits) :
François-Emmanuel Guignard comte de Saint-Priest
Par Louis-Jules Bauderon, 1842
Collection Louis-Philippe, château de Versailles
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
(...) on sait que le 5 octobre, les gardes françaises et la garde nationale, suivis d'une immense foule de peuple, vinrent à Versailles avec des armes et du canon.
J'en fus averti vers les onze heures du matin ; le roi était parti pour la chasse sur les hauteurs de Meudon, et la reine pour Trianon.
Je les envoyai prévenir l'un et l'autre de ce qui se passait. Ils revinrent.
Le roi tint Conseil peut après son arrivée, la reine présente.
Et encore :
Le 5 octobre, à dix heures du matin, arriva chez moi, de Paris, un de mes valets de chambre, m'annoncer que la garde nationale, soldée et non soldée, était en marche avec de l'artillerie pour Versailles.
Peu d'instant après, cet avis fut confirmé par un député arrivant de Paris. J'en fis part à mes collègues les ministres et, de leur avis, j'envoyai au roi qui était à la chasse un de ses écuyers pour l'en prévenir.
Le roi revint vers une heure de l'après-midi. En arrivant, Sa Majesté assembla le Conseil d'Etat pour en délibérer sur la conduite à tenir.
La marche des femmes et de la garde nationale sur Versailles, le 5 octobre 1789.
Anonyme (XVIIIe siècle)
Photo : Bibliothèque Nationale de France
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Madame Campan a souvent la mémoire qui flanche, ou sélective selon les cas
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Sans doute, comme tous les mémorialistes. Madame Royale (sous la dictée de son oncle "bienveillant" ) comprise.
Mais c'est pourquoi j'ai aussi cité Saint-Priest qui "se souvient" d'avoir fait informer la reine, à Trianon.
Mais c'est pourquoi j'ai aussi cité Saint-Priest qui "se souvient" d'avoir fait informer la reine, à Trianon.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
La nuit, la neige a écrit:Mais c'est pourquoi j'ai aussi cité Saint-Priest qui "se souvient" d'avoir fait informer la reine, à Trianon.
Avec le recul que l'on a sur les évènements, ce n'est pas forcément contradictoire. Saint-Priest peut très bien avoir fait envoyer un messager à Trianon alors que la Reine se préparait d'elle même à un retour au château pour déjeuner de toute façon. Non ?
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Si tu veux. Pourquoi pas...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Quoi qu'il en soit, on peut se demander ce qu'elle faisait seule dans cette grotte obscure et plutôt fraîche alors que le temps était maussade ce jour là
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Eh bien, elle se protégeait d'un orage à venir ?
Non, je plaisante, car je ne crois guère à la version de la "grotte".
En revanche, je privilégie tout de même la version "Trianon" de Saint-Priest. Qui d'autre, mieux que lui, pouvait prévenir -officiellement- la reine et le roi ?
Si, comme il le dit, il est averti en fin de matinée de la venue des "manifestants", on se demande bien pourquoi il n'aurait pas informé la reine (qu'elle fut à Trianon, ou mieux, à Versailles) ; et qu'elle eut à attendre, alors qu'elle déjeunait, la venue de son beau-frère et de sa belle-soeur ?
Ceci dit, notons que la marquise de la tour du Pin "se souvient" que le roi est de retour à Versailles à 15h.
Saint-Priest dit 13h !
Ajoutons aussi que s'il est dit que le porteur du billet au roi, envoyé par Saint-Priest, était M. de Courvières, la duchesse de Tourzel cite quant à elle, dans ses Mémoires, un certain M. de la Devèze.
On s'y perd...
Non, je plaisante, car je ne crois guère à la version de la "grotte".
En revanche, je privilégie tout de même la version "Trianon" de Saint-Priest. Qui d'autre, mieux que lui, pouvait prévenir -officiellement- la reine et le roi ?
Si, comme il le dit, il est averti en fin de matinée de la venue des "manifestants", on se demande bien pourquoi il n'aurait pas informé la reine (qu'elle fut à Trianon, ou mieux, à Versailles) ; et qu'elle eut à attendre, alors qu'elle déjeunait, la venue de son beau-frère et de sa belle-soeur ?
Ceci dit, notons que la marquise de la tour du Pin "se souvient" que le roi est de retour à Versailles à 15h.
Saint-Priest dit 13h !
Ajoutons aussi que s'il est dit que le porteur du billet au roi, envoyé par Saint-Priest, était M. de Courvières, la duchesse de Tourzel cite quant à elle, dans ses Mémoires, un certain M. de la Devèze.
On s'y perd...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Par ailleurs, elle n'était peut-être pas seule à Trianon : Fersen écrit à son père avoir suivi la famille royale, le lendemain, de Versailles à Paris.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Je penche aussi pour Saint-Priest mais je sens qu'Eléonore verrait bien la reine et son cher Axel blottis tous deux dans la grotte
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
N'en jetons plus !
Je propose :
10h sonne.
Un valet du comte de Provence informe Mme Tourzel qu'une foule d'émeutiers se rend à Versailles.
Affolée elle se précipite dans la grotte de Trianon, où elle pense trouver la reine.
Point du tout ! Là, elle retrouve Louis XVI et Mme Campan, blottis l'un contre l'autre.
Où est la reine ?
Elle croise alors le comte de Saint-Priest, à qui l'on a confié Mme Royale, Dieu seul sait pourquoi ?
Il sait où se trouve la reine : elle est partie à la chasse tôt ce matin.
Bonne cavalière, c'est Mme Elisabeth qui foncera la prévenir, à bride abattue.
Mais toutes deux ne reviendront à Versailles que vers 18h, après l'arrivée des émeutiers et celle d'Axel de Fersen, resté lui, tout ce temps, dans le château de Mme Elisabeth à Montreuil, avec Mme de Bombelles, M. de Courvière et M. de la Devèze.
...
Je propose :
10h sonne.
Un valet du comte de Provence informe Mme Tourzel qu'une foule d'émeutiers se rend à Versailles.
Affolée elle se précipite dans la grotte de Trianon, où elle pense trouver la reine.
Point du tout ! Là, elle retrouve Louis XVI et Mme Campan, blottis l'un contre l'autre.
Où est la reine ?
Elle croise alors le comte de Saint-Priest, à qui l'on a confié Mme Royale, Dieu seul sait pourquoi ?
Il sait où se trouve la reine : elle est partie à la chasse tôt ce matin.
Bonne cavalière, c'est Mme Elisabeth qui foncera la prévenir, à bride abattue.
Mais toutes deux ne reviendront à Versailles que vers 18h, après l'arrivée des émeutiers et celle d'Axel de Fersen, resté lui, tout ce temps, dans le château de Mme Elisabeth à Montreuil, avec Mme de Bombelles, M. de Courvière et M. de la Devèze.
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La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
La nuit, la neige a écrit:
Je propose :
10h sonne.
Un valet du comte de Provence informe Mme Tourzel qu'une foule d'émeutiers se rend à Versailles.
Affolée elle se précipite dans la grotte de Trianon, où elle pense trouver la reine.
Point du tout ! Là, elle retrouve Louis XVI et Mme Campan, blottis l'un contre l'autre.
Loulou et Henriette, je le sens bien, mais chuuuuuut ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
La nuit, la neige a écrit:N'en jetons plus !
Je propose :
10h sonne.
Un valet du comte de Provence informe Mme Tourzel qu'une foule d'émeutiers se rend à Versailles.
Affolée elle se précipite dans la grotte de Trianon, où elle pense trouver la reine.
Point du tout ! Là, elle retrouve Louis XVI et Mme Campan, blottis l'un contre l'autre.
Où est la reine ?
Elle croise alors le comte de Saint-Priest, à qui l'on a confié Mme Royale, Dieu seul sait pourquoi ?
Il sait où se trouve la reine : elle est partie à la chasse tôt ce matin.
Bonne cavalière, c'est Mme Elisabeth qui foncera la prévenir, à bride abattue.
Mais toutes deux ne reviendront à Versailles que vers 18h, après l'arrivée des émeutiers et celle d'Axel de Fersen, resté lui, tout ce temps, dans le château de Mme Elisabeth à Montreuil, avec Mme de Bombelles, M. de Courvière et M. de la Devèze.
...
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
La nuit, la neige a écrit:
N'en jetons plus !
Je propose :
10h sonne...
Tu aurais fait un scénariste de génie , vraiment !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Marie-Antoinette était bien dans sa grotte avec Fersen ce jour là. Le page envoyé pour l'alerter trouva la reine assise, la robe retroussée et le beau suédois occupé à s'activer de manière étrange avec son mouchoir sur le pied de la souveraine…
- Ces moutons, quelle idée j'ai eu là ! Ne peuvent-ils donc déféquer ailleurs que sur la pelouse ?
- Pour le coup Madame, nous voilà dans la crotte et non pas dans la grotte.
- Très drôle Axel, vous devriez faire du théâtre… Bien, est-ce le pied droit au moins, ça porte bonheur paraît-il...
- Hélas non Madame, c'est le gauche que Votre Majesté a mis dedans.
- Et merde…
- C'est le cas de le dire.
- Ces moutons, quelle idée j'ai eu là ! Ne peuvent-ils donc déféquer ailleurs que sur la pelouse ?
- Pour le coup Madame, nous voilà dans la crotte et non pas dans la grotte.
- Très drôle Axel, vous devriez faire du théâtre… Bien, est-ce le pied droit au moins, ça porte bonheur paraît-il...
- Hélas non Madame, c'est le gauche que Votre Majesté a mis dedans.
- Et merde…
- C'est le cas de le dire.
Calonne- Messages : 1123
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Voici l'analyse d'Esterhazy des événements d'octobre :
Il parait que le plan des factieux était d'assassiner la famille royale, et de donner le trône au duc d'Orléans. Mais ce dernier, n'ayant pas le courage nécessaire aux grands scélérats, n'agit pas, et La Fayette, qui n'était pas dans le secret, remplit son objet particulier, qui était d'avoir un roi en son pouvoir, dans une ville où il se croyait tout puissant. Orléans partit pour l'Angleterre, avec une commission supposée. Il se trouva des gens assez hardis pour l'accuser, et d'assez criminels pour le laver par un jugement dont il était impossible de ne pas voir l'absurdité.
Nous ne saurions dire le contraire ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Nous avions présenté il y a quelques mois (voir nos messages pages précédentes)....
Proposé à nouveau en vente aux enchères, et depuis attribué à Jean-Frédéric Schall, l'estimation de ce tableau n'est donc désormais plus tout à fait la même...
Et l'occasion pour nous de poster des images de meilleure qualité.
- Le Général La Fayette et la Garde nationale avertissant le Roi Louis XVI et la Reine Marie-Antoinette à Versailles le 6 octobre 1789
Jean-Frédéric Schall (1752-1825)
huile sur toile
39,5 x 46,5 cm. (15 ½ x 18 1/8 in.)
Photo : Christie's
Note au catalogue :
Il existe plusieurs récits qui témoignent de ces journées cruciales des 5 et 6 octobre 1789 alors qu'une foule de Parisiens en colère se rendait à Versailles. Ce sont ces premières révoltes qui aboutiront au déplacement de la Cour aux Tuileries.
Louis XVI dans son Testament politique, tout comme La Fayette ou Condorcet, contèrent ces journées avec force de détails puisque près d'un siècle après l'époque de notre tableau, l'abbé Cordier dans son grand récit de la Révolution semble presque décrire notre toile "La Reine était [...] à l'encoignure d'une fenêtre ayant à sa droite Madame Elisabeth, à sa gauche et contre elle, sa fille, Madame-Royale ; le jeune Dauphin âgé de cinq ans, était devant sa mère, monté sur une chaise ; il s'amusait avec les cheveux de sa sœur [...]."
(voir Abbé A. Cordier, Martyrs et Bourreaux de 1793, Paris, 1867, vol. II, p. 95).
Photos : Christie's
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 14 juin 2019
La nuit, la neige a écrit:
La fameuse scène (qui précède, ou pas, la "mythique" révérence) illustrée sur ce tableau, qui sera prochainement présenté en ventes aux enchères :
Ecole française vers 1820
Marie-Antoinette montrant ses enfants.
Toile. Cadre en bois sculpté mouluré et doré d'époque Louis XVI. Haut. 38 - Larg. 45 cm
* Source images et infos complémentaires : Ferri & Associés - Vente du 30 novembre 2018
Duc d'Ostrogothie a écrit:Les rideaux blancs petits-bourgeois qui cachent la moitié basse de la fenêtre ne font pas très XVIIIème siècle.
Vicq d Azir a écrit:Marie Antoinette portait ce jour là une robe à rayures vertes et blanches. Je ne sais évidemment plus où j’ai lu ça, mais cela m’a suffisamment marqué pour que je m’en souvienne...
Proposé à nouveau en vente aux enchères, et depuis attribué à Jean-Frédéric Schall, l'estimation de ce tableau n'est donc désormais plus tout à fait la même...
Et l'occasion pour nous de poster des images de meilleure qualité.
- Le Général La Fayette et la Garde nationale avertissant le Roi Louis XVI et la Reine Marie-Antoinette à Versailles le 6 octobre 1789
Jean-Frédéric Schall (1752-1825)
huile sur toile
39,5 x 46,5 cm. (15 ½ x 18 1/8 in.)
Photo : Christie's
Note au catalogue :
Il existe plusieurs récits qui témoignent de ces journées cruciales des 5 et 6 octobre 1789 alors qu'une foule de Parisiens en colère se rendait à Versailles. Ce sont ces premières révoltes qui aboutiront au déplacement de la Cour aux Tuileries.
Louis XVI dans son Testament politique, tout comme La Fayette ou Condorcet, contèrent ces journées avec force de détails puisque près d'un siècle après l'époque de notre tableau, l'abbé Cordier dans son grand récit de la Révolution semble presque décrire notre toile "La Reine était [...] à l'encoignure d'une fenêtre ayant à sa droite Madame Elisabeth, à sa gauche et contre elle, sa fille, Madame-Royale ; le jeune Dauphin âgé de cinq ans, était devant sa mère, monté sur une chaise ; il s'amusait avec les cheveux de sa sœur [...]."
(voir Abbé A. Cordier, Martyrs et Bourreaux de 1793, Paris, 1867, vol. II, p. 95).
Photos : Christie's
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 14 juin 2019
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Je ne saurais trop recommander une nouvelle fois la lecture du (gros) livre d’ A. Maral sur « les derniers jours de Versailles ». Outre que cet ouvrage restitue formidablement bien la progression du processus révolutionnaire de mai à octobre, en décortiquant l’action de l’Assemblée, mais aussi celle du Roi, il propose un tableau hallucinant des journées d’octobre à Versailles. Un film reste à faire sur le sujet. La Reine a dit, je crois, avoir « tout su, tout vu, tout oublié » lorsqu’on on l’interrogea dans le cadre de l’enquête évoquée ci-dessus. Est-ce à cette occasion qu’elle dit aussi qu’on pourra décrire ce qu’il s’était passé, mais que cela sera toujours en dessous de la réalité ?
Maral soulève le voile, et restitue la chronologie des deux journées dans toute leur épaisseur : le château devenu camp retranché, la trahison des gardes françaises, la panique chez les députés et l’assemblée envahie, la ville entière en état de siège...
Maral soulève le voile, et restitue la chronologie des deux journées dans toute leur épaisseur : le château devenu camp retranché, la trahison des gardes françaises, la panique chez les députés et l’assemblée envahie, la ville entière en état de siège...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
OCTOBRE 1789, le duc d'Orléans " à l'insu de son plein gré " ...
Choix de rapports, opinions et discours
prononcés à la Tribune Nationale depuis 1789 jusqu'à ce jour - Recueillis dans un ordre chronologique et historique Relié – 1825
de M. Lallement (de Metz) (Auteur)
Que faire dans le cas où Louis XVI se refuserait à devenir monarque constitutionnel ?
Cette question ne se posait qu'avec une sorte d'effroi. Les plus téméraires, comme Mirabeau, donnaient à leurs réponses un ton de légèreté qui en atténuait l'intention ou le danger. D'ailleurs une objection générale, que peuvent encore attester plusieurs membres de l'Assemblée constituante , terminait la discussion ; on disait : Qui mettre à la place ?
En vain quelques orateurs sans mission nommaient le duc d'Orléans, comme une opposition naturelle à la branche régnante; ce prince n'inspirait à la majorité ni estime ni confiance, quoique au fond il n'encourût pas tout le mal qu'on pensait de lui. Ainsi les premiers Orléanistes se sont montrés à son insu. Bientôt il écouta leur confidence comme on accueille un hommage respectueux et flatteur. Le duc d'Orléans n'était doué ni de la pénétration qui découvre les dangers , ni de l'énergie morale qui fait les chefs de parti. On pourrait donner à la mode du moment tout l'honneur de sa conduite : si c'est par faiblesse qu'il ne trahit point la cour, c'est par amour-propre qu'il s'attacha aux révolutionnaires. En des temps de calme il aurait fait la gloire facile d'une opposition sans danger; il en avait puisé le goût en Angleterre. La seule décision qu'il ait prise a été de préférer la renommée de factieux à la qualification d'aristocrate. Les conséquences en sont devenues terribles. Mais si des intrigants l'ont dépouillé de son or, si des patriotes égarés ont pu souscrire à l'autorité de sou nom, sa personne a toujours manqué à ce prétendu parti,, et il est certain qu'une conjuration d'Orléans, n'a jamais existé que dans l'esprit de factieux véritables, ou dans l'imagination des dupes.
https://archive.org/stream/choixderapports21lallgoog/choixderapports21lallgoog_djvu.txt
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
C'est vrai ! L'un d'entre nous le remarquait déjà en amont de ce sujet .
Bonjour, governmentjobsss, soyez le bienvenu dans le Forum de Marie-Antoinette !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Les JO rendront hommage à ces journées à leur manière !
https://leparisien.fr/sports/paris-2024-le-parcours-complet-du-marathon-des-jeux-olympiques-devoile-05-10-2022-K3QKSPORPJCH5NKO7HS4U7Q3VE.php?xtor=AD-366
https://leparisien.fr/sports/paris-2024-le-parcours-complet-du-marathon-des-jeux-olympiques-devoile-05-10-2022-K3QKSPORPJCH5NKO7HS4U7Q3VE.php?xtor=AD-366
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