Les 5 et 6 octobre 1789
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: L'histoire de Marie-Antoinette :: Marie-Antoinette et la Révolution française
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Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Or donc, voici la narration de Paroy .
( Les garde du corps viennent d'être assassinés . )
Les brigands et les femmes qui n'étaient pas occupés à cette boucherie, montèrent par le grand escalier : un garde du corps, nommé Moreau, qui voulait leur fermer le passage, fut maltraité horriblement. Il se dégagea après des efforts inouïs et parvint à joindre ses camarades et à se replier avec eux dans la salle du roi et dans la grande salle. La foule les poursuivit, enfonça un panneau de la porte, et chercha a les percer à coups de pique. Ils se retirèrent dans d'autres pièces ; une partie de la populace se précipita par cette ouverture et se dirigea principalement du côté de l'appartement de la reine, en proférant contre elle des imprécations atroces.
La reine n'était pas encore levée ; un garde du corps entr'ouvrit la porte de la première antichambre et prévint ses femmes du danger qui la menaçait. Lui et cinq ou six de ses camarades vinrent se ranger devant la porte de sa chambre, tandis que les brigands tâchaient de se faire jour. Ce garde du corps était M. de Miorande de Sainte-Marie ; il a déposé depuis au Châtelet que, le 6 octobre au matin, il était descendu pour s'opposer à l'envahissement du château par la foule armée et qu'il avait dit : « Mes amis, vous aimez le roi et vous venez l'inquiéter jusque dans son palais ! » Qu'alors il fut attaqué par ces furieux, qu'il leur échappa et, pensant au danger que pouvait courir la reine, se hâta de la prévenir de se sauver ; qu'entendant ces brigands vomir contre cette princesse les plus horribles imprécations, il cria à Mme Tibaud, femme de chambre de la reine : « Madame, sauvez la reine, on en veut à sa vie ! Je suis seul contre deux mille tigres, mes camarades ont été forcés de quitter la salle ! » Que dans ce moment un de ces furieux lui donna sur la tête un coup de crosse de fusil et le laissa pour mort sur la place. La reine s'habilla à la hâte et se réfugia chez le roi par une porte dérobée, tandis que le roi se rendait chez elle par un autre chemin. On lui amena ses enfants, et Madame Elisabeth vint la rejoindre.
( Les garde du corps viennent d'être assassinés . )
Les brigands et les femmes qui n'étaient pas occupés à cette boucherie, montèrent par le grand escalier : un garde du corps, nommé Moreau, qui voulait leur fermer le passage, fut maltraité horriblement. Il se dégagea après des efforts inouïs et parvint à joindre ses camarades et à se replier avec eux dans la salle du roi et dans la grande salle. La foule les poursuivit, enfonça un panneau de la porte, et chercha a les percer à coups de pique. Ils se retirèrent dans d'autres pièces ; une partie de la populace se précipita par cette ouverture et se dirigea principalement du côté de l'appartement de la reine, en proférant contre elle des imprécations atroces.
La reine n'était pas encore levée ; un garde du corps entr'ouvrit la porte de la première antichambre et prévint ses femmes du danger qui la menaçait. Lui et cinq ou six de ses camarades vinrent se ranger devant la porte de sa chambre, tandis que les brigands tâchaient de se faire jour. Ce garde du corps était M. de Miorande de Sainte-Marie ; il a déposé depuis au Châtelet que, le 6 octobre au matin, il était descendu pour s'opposer à l'envahissement du château par la foule armée et qu'il avait dit : « Mes amis, vous aimez le roi et vous venez l'inquiéter jusque dans son palais ! » Qu'alors il fut attaqué par ces furieux, qu'il leur échappa et, pensant au danger que pouvait courir la reine, se hâta de la prévenir de se sauver ; qu'entendant ces brigands vomir contre cette princesse les plus horribles imprécations, il cria à Mme Tibaud, femme de chambre de la reine : « Madame, sauvez la reine, on en veut à sa vie ! Je suis seul contre deux mille tigres, mes camarades ont été forcés de quitter la salle ! » Que dans ce moment un de ces furieux lui donna sur la tête un coup de crosse de fusil et le laissa pour mort sur la place. La reine s'habilla à la hâte et se réfugia chez le roi par une porte dérobée, tandis que le roi se rendait chez elle par un autre chemin. On lui amena ses enfants, et Madame Elisabeth vint la rejoindre.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Merci...
Paroy père ou fils ?
Paroy père ou fils ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
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Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Paroy fils : Jean-Philippe-Guy le Gentil de Paroy .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Paroy poursuit :
Le 6 octobre donc, l'Assemblée arrêta d'envoyer auprès de Sa Majesté une députation de trente-six de ses membres destinés à l'entourer dans ces moments critiques. Sur la motion de Mirabeau et de Barnave, elle décréta que le roi et rAssemblée nationale seraient inséparables pendant la durée de la session actuelle.
M. l'abbé d'Eymar, président de la députation, présenta au roi le décret, et dit : « Sire, j'ai l'honneur de remettre entre les mains de Votre Majesté le décret par lequel l'Assemblée nationale vient de déclarer unanimement la personne de son roi inséparable des représentants de la nation pendant la session actuelle. Elle croit manifester un vœu digne du cœur de Votre Majesté et consolant pour elle dans la circonstance .
— Je ne me séparerai jamais d'elle » , répondit le roi avec effusion de cœur.
L'abbé d'Eymar ayant demandé une réponse par écrit, le roi remit un billet ainsi conçu : « Je vois avec une vive sensibilité les nouveaux témoignages
de rattachement de l'Assemblée. Le vœu de mon cœur est, vous le savez, de ne jamais me séparer d'elle. Je vais me rendre à Paris avec la reine et mes enfants. Je donnerai tous les ordres pour que l'Assemblée nationale puisse y continuer ses travaux. »
L'Assemblée nomma une nombreuse députation pour accompagner le roi à Paris.
Le 6 octobre donc, l'Assemblée arrêta d'envoyer auprès de Sa Majesté une députation de trente-six de ses membres destinés à l'entourer dans ces moments critiques. Sur la motion de Mirabeau et de Barnave, elle décréta que le roi et rAssemblée nationale seraient inséparables pendant la durée de la session actuelle.
M. l'abbé d'Eymar, président de la députation, présenta au roi le décret, et dit : « Sire, j'ai l'honneur de remettre entre les mains de Votre Majesté le décret par lequel l'Assemblée nationale vient de déclarer unanimement la personne de son roi inséparable des représentants de la nation pendant la session actuelle. Elle croit manifester un vœu digne du cœur de Votre Majesté et consolant pour elle dans la circonstance .
— Je ne me séparerai jamais d'elle » , répondit le roi avec effusion de cœur.
L'abbé d'Eymar ayant demandé une réponse par écrit, le roi remit un billet ainsi conçu : « Je vois avec une vive sensibilité les nouveaux témoignages
de rattachement de l'Assemblée. Le vœu de mon cœur est, vous le savez, de ne jamais me séparer d'elle. Je vais me rendre à Paris avec la reine et mes enfants. Je donnerai tous les ordres pour que l'Assemblée nationale puisse y continuer ses travaux. »
L'Assemblée nomma une nombreuse députation pour accompagner le roi à Paris.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Triste jour...
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Je voulais insister sur un point qui, me semble-t-il, n’est pas souvent abordé :
Quand le Roi accepte de regagner Paris, avec, en tête de cortège, les têtes de deux gardes du corps, on pourrait presque dire que les dés sont jetés.
La Révolution avancera aussi de cette façon là : des actes audacieux, jamais contenus ou réprimés, à la surprise même des fauteurs de troubles. Cela les engagera à aller toujours plus loin: de l’audace, toujours de l’audace...
Comprenez bien: je ne critique pas ici les mouvements de progrès, qui devaient être encouragés pour se déployer. Mais enfin, en octobre 89, la feuille de route était claire : l’existence d’une toute nouvelle Assemblée Constituante, issue des États Généraux, sous l’egide d’un Roi qui a tracé la voie lors de son discours de juin. Les événements de juillet et surtout d’octobre infléchiront ce cours. Pour moi, Ils portent en germe les désordres de la future Terreur...
En bref, le phénomène que je veux mettre en exergue est le suivant : la Révolution avance par ses idées, mais aussi parce que ses partisans les plus audacieux découvrent petit à petit que la « tyrannie » qu’ils dénoncent n’a aucune consistance, qu’ elle ne contre attaque pas, et que, peut-être, il n’y a plus personne (ou presque) pour défendre cet ancien régime honni..,
Qu’en somme... « Le Roi est nu »...
Quand le Roi accepte de regagner Paris, avec, en tête de cortège, les têtes de deux gardes du corps, on pourrait presque dire que les dés sont jetés.
La Révolution avancera aussi de cette façon là : des actes audacieux, jamais contenus ou réprimés, à la surprise même des fauteurs de troubles. Cela les engagera à aller toujours plus loin: de l’audace, toujours de l’audace...
Comprenez bien: je ne critique pas ici les mouvements de progrès, qui devaient être encouragés pour se déployer. Mais enfin, en octobre 89, la feuille de route était claire : l’existence d’une toute nouvelle Assemblée Constituante, issue des États Généraux, sous l’egide d’un Roi qui a tracé la voie lors de son discours de juin. Les événements de juillet et surtout d’octobre infléchiront ce cours. Pour moi, Ils portent en germe les désordres de la future Terreur...
En bref, le phénomène que je veux mettre en exergue est le suivant : la Révolution avance par ses idées, mais aussi parce que ses partisans les plus audacieux découvrent petit à petit que la « tyrannie » qu’ils dénoncent n’a aucune consistance, qu’ elle ne contre attaque pas, et que, peut-être, il n’y a plus personne (ou presque) pour défendre cet ancien régime honni..,
Qu’en somme... « Le Roi est nu »...
Dernière édition par Vicq d Azir le Mer 19 Sep 2018, 14:43, édité 1 fois
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Comme c'est bien vrai !
Par " son discours de juin ", vous entendez le discours sur les concessions octroyées ?
Necker n'y assistait pas, ce qui signifiait son opposition à cet effort trop succint de bonne volonté de la part du roi .
Vicq d Azir a écrit:
Comprenez bien: je ne critique pas ici les mouvements de progrès, qui devaient être encouragés pour se déployer. Mais enfin, en octobre 89, la feuille de route était claire : l’existence d’une toute nouvelle Assemblée Législative, issue des États Généraux, sous l’egide d’un Roi qui a tracé la voie lors de son discours de juin.
Par " son discours de juin ", vous entendez le discours sur les concessions octroyées ?
Necker n'y assistait pas, ce qui signifiait son opposition à cet effort trop succint de bonne volonté de la part du roi .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
(nb. Il faut corriger plus haut, je désignais bien sûr l’Assemblée Constituante...)
Oui, chère Eléonore, je parle de la séance royale du 23 juin.
On ne peut pas reprocher à Louis XVI à la fois sa faiblesse et sa fermeté... Ce jour là, il se montre ferme, et il vient, devant les députés, redéfinir leur feuille de route, et, au passage, leur rappeler qui est le chef... Le discours, comme toujours de très bonne tenue, ne dit pas qu’il est contre les réformes.
Quant à Necker, il marque sa désapprobation en appliquant la politique de la chaise vide...
Oui, chère Eléonore, je parle de la séance royale du 23 juin.
On ne peut pas reprocher à Louis XVI à la fois sa faiblesse et sa fermeté... Ce jour là, il se montre ferme, et il vient, devant les députés, redéfinir leur feuille de route, et, au passage, leur rappeler qui est le chef... Le discours, comme toujours de très bonne tenue, ne dit pas qu’il est contre les réformes.
Quant à Necker, il marque sa désapprobation en appliquant la politique de la chaise vide...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Son discours se termine même sur une note un peu menaçante :
" Si vous m'abandonnez dans une telle entreprise, seul je ferai le bonheur de mes peuples . " ... ce qui semble impliquer la dissolution pure et simple des Etats généraux .
" Si vous m'abandonnez dans une telle entreprise, seul je ferai le bonheur de mes peuples . " ... ce qui semble impliquer la dissolution pure et simple des Etats généraux .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Ou bien on peut y lire, au plus près du texte: « ne m’abandonnez pas »...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
... qui lui ressemble davantage, en effet !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Le soir même Vaudreuil, redoutant une émeute pour en arracher davantage, se rend au château avec quelques gentilshommes pour défendre le cas échéant la personne de la reine.
Ils sont très froidement reçus :
" - Nous n’avons plus besoin que l’on veille sur nos jours : le roi accorde plus qu’on osait espérer, les méchants sont désarmés, l’union va renaître .
- Oserai-je demander à Votre Majesté si M. Necker a suivi le roi à l’Assemblée ?
- Non, mais pourquoi cette question ?
- Parce que si l’on ne fait pas tout de suite son procès au principal ministre, demain la monarchie sera détruite. "
Et comme la reine lui donne congé sur un geste sévère :
" - Je vois avec douleur que j’ai encouru la disgrâce de la Reine mais jamais je ne balancerai entre la faveur et mon devoir. "
Le soir, il y a réunion chez Mme de Polignac. Soudain le comte d’Angivillers fait irruption dans le salon et annonce que du peuple se masse sous les fenêtres de Necker !!! Et voici qu’arrive notre Bombelles, égaré et comme en délire :
" - Le roi est trahi, notre maître est entre les mains du scélérat !!! "
Necker suivi de plus de 10 000 âmes serait auprès du roi.
Ils sont très froidement reçus :
" - Nous n’avons plus besoin que l’on veille sur nos jours : le roi accorde plus qu’on osait espérer, les méchants sont désarmés, l’union va renaître .
- Oserai-je demander à Votre Majesté si M. Necker a suivi le roi à l’Assemblée ?
- Non, mais pourquoi cette question ?
- Parce que si l’on ne fait pas tout de suite son procès au principal ministre, demain la monarchie sera détruite. "
Et comme la reine lui donne congé sur un geste sévère :
" - Je vois avec douleur que j’ai encouru la disgrâce de la Reine mais jamais je ne balancerai entre la faveur et mon devoir. "
Le soir, il y a réunion chez Mme de Polignac. Soudain le comte d’Angivillers fait irruption dans le salon et annonce que du peuple se masse sous les fenêtres de Necker !!! Et voici qu’arrive notre Bombelles, égaré et comme en délire :
" - Le roi est trahi, notre maître est entre les mains du scélérat !!! "
Necker suivi de plus de 10 000 âmes serait auprès du roi.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Merci de nous faire revivre ces instants presque en direct...
Ces journées sont cruciales...
Ces journées sont cruciales...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
6 octobre 1789 : la scène du balcon
Comte d'Hézècques a écrit:
Mme de Tourzel dans ses Mémoires (...) près du balcon, ce fameux 6 octobre :
« Les poissardes étaient toujours en grand nombre dans les cours du château, chantant, dansant et faisant éclater des transports de la joie la plus bruyante et la plus indécente. La cour de marbre, sur laquelle donnaient les fenêtres de l'appartement du Roi, était remplie de ces femmes, qui, enivrées de leurs succès, demandèrent à voir la Reine.
Cette princesse parut sur le balcon, tenant par la main Mgr le Dauphin et Madame.
Toute cette multitude, la regardant avec fureur, s'écria : Faites retirer les enfants !
La Reine les fit rentrer et se montra seule.
Cet air de grandeur et de courage héroïque à la vue d'un danger qui fit tressaillir tout le monde, imposa tellement à cette multitude, qu'elle abandonna à l'instant ses sinistres projets, et pénétrée d'admiration, elle s'écria : Vive la Reine ! »
La fameuse scène (qui précède, ou pas, la "mythique" révérence) illustrée sur ce tableau, qui sera prochainement présenté en ventes aux enchères :
Ecole française vers 1820
Marie-Antoinette montrant ses enfants.
Toile. Cadre en bois sculpté mouluré et doré d'époque Louis XVI. Haut. 38 - Larg. 45 cm
* Source images et infos complémentaires : Ferri & Associés - Vente du 30 novembre 2018
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Les rideaux blancs petits-bourgeois qui cachent la moitié basse de la fenêtre ne font pas très XVIIIème siècle.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Marie Antoinette portait ce jour là une robe à rayures vertes et blanches. Je ne sais évidemment plus où j’ai lu ça, mais cela m’a suffisamment marqué pour que je m’en souvienne...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Ah ? Eh bien le peintre de cette composition a choisi ces couleurs...Vicq d Azir a écrit:Marie Antoinette portait ce jour là une robe à rayures vertes et blanches. Je ne sais évidemment plus où j’ai lu ça, mais cela m’a suffisamment marqué pour que je m’en souvienne...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Alors la, cher Vicq d'Azir vous m'épatez sur la tenue verte et blanche de la reine. J'ai pourtant épluché le vestiaire de Marie-Antoinette de fond en comble, croyez moi, et je n'ai pas connaissance de cette robe, je n'en reviens pas ! Si la mémoire vous revient communiquez moi la source s'il vous plait.
Sur les rideaux "petits bourgeois" Duc d'Ostrogothie, c'est vraiment bien vu en effet !
Sur les rideaux "petits bourgeois" Duc d'Ostrogothie, c'est vraiment bien vu en effet !
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
C'est vrai qu'ils font cheap !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
C'est tout le problème des interprétations 19ème. Il y a toujours quelque chose qui cloche.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Une aquarelle, présentée à l'occasion d'une prochaine vente aux enchères, le 15 décembre 2018, par Era Enchères (Villefranche sur Saone)
Octobre 1789, la famille royale arretée pour être conduite à Paris.
Aquarelle sur papier
Monogrammée SG 1811 en bas à droite
48 x 51 cm
Photo : Era Enchères, Villefranche sur Saone
Photo : Era Enchères, Villefranche sur Saone
Si je parviens vaguement à voir le monogramme signalé...
En revanche je ne distingue pas la date 1811.
Une date d'autant plus étonnante, que nous connaissons cette représentation originale, et son auteur, Gyula von Benczur, qui n'était pas né en 1811 !
Nous avions présenté, pages précédentes de ce sujet, cette version-ci :
Gyula von Benczur
Ou cette autre, une grande huile sur toile vendue aux enchères en 2015 (chez Bonhams) :
Gyula von (Julius de) Benczur (Hungarian, 1844-1920)
The capture of Louis XVI and his family
Signed 'Benczùr Gyula' and inscribed and dated 'München 1872' (lower right)
oil on canvas - 57 1/2 x 86in (146 x 218.44 cm)
Gyula von Benczur
Photo : Bonhams
Note au catalogue (extraits) :
Gyula Benczùr was one of the most successful and celebrated Hungarian painters of the 19th and early 20th centuries.
As a young student of Karl Piloty's at the Munich Academy of Fine Arts, he worked alongside Hans Makart and Franz von Defregger, and had a studio next to Arnold Böcklin, whom he befriended.
During the 1870s, Benczùr began a series of monumental historical canvases, depicting scenes from the lives of important historical figures, among them two large compositions showing Louis XV and Louis XVI of France.
The German slant to these works is evident in the representation of the monarchs as helpless and despondent in the face of the menacing crowds, as in The capture of Louis XVI and his family, or as valet to an insatiable mistress, as in Louis XV and Mme du Barry, painted two years later.
Louis XV and Mme du Barry
Gyula von Benczur
Voir notre sujet : Une histoire érotique de la diplomatie. De Nicolas Mietton
On both paintings the opulent Roccocco interiors belong to Schleissheim Castle, whose rooms Benczùr sketched extensively. The extravagant Bavarian King Louis II was very taken with Benczùr's Roccocco paintings and commissioned the artist not only to paint for his residences but also to study the decorations of the palaces of Versailles and Fontainebleau, thus fueling a neo-Roccocco fashion that was raging in Bavaria at the time.
For his American and English clients Benczùr copied these French-themed paintings several times. At least one smaller copy of the present painting is known to have been previously sold at auction.
(...)
Octobre 1789, la famille royale arretée pour être conduite à Paris.
Aquarelle sur papier
Monogrammée SG 1811 en bas à droite
48 x 51 cm
Photo : Era Enchères, Villefranche sur Saone
Photo : Era Enchères, Villefranche sur Saone
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Si je parviens vaguement à voir le monogramme signalé...
En revanche je ne distingue pas la date 1811.
Une date d'autant plus étonnante, que nous connaissons cette représentation originale, et son auteur, Gyula von Benczur, qui n'était pas né en 1811 !
Nous avions présenté, pages précédentes de ce sujet, cette version-ci :
Gyula von Benczur
Ou cette autre, une grande huile sur toile vendue aux enchères en 2015 (chez Bonhams) :
Gyula von (Julius de) Benczur (Hungarian, 1844-1920)
The capture of Louis XVI and his family
Signed 'Benczùr Gyula' and inscribed and dated 'München 1872' (lower right)
oil on canvas - 57 1/2 x 86in (146 x 218.44 cm)
Gyula von Benczur
Photo : Bonhams
Note au catalogue (extraits) :
Gyula Benczùr was one of the most successful and celebrated Hungarian painters of the 19th and early 20th centuries.
As a young student of Karl Piloty's at the Munich Academy of Fine Arts, he worked alongside Hans Makart and Franz von Defregger, and had a studio next to Arnold Böcklin, whom he befriended.
During the 1870s, Benczùr began a series of monumental historical canvases, depicting scenes from the lives of important historical figures, among them two large compositions showing Louis XV and Louis XVI of France.
The German slant to these works is evident in the representation of the monarchs as helpless and despondent in the face of the menacing crowds, as in The capture of Louis XVI and his family, or as valet to an insatiable mistress, as in Louis XV and Mme du Barry, painted two years later.
Louis XV and Mme du Barry
Gyula von Benczur
Voir notre sujet : Une histoire érotique de la diplomatie. De Nicolas Mietton
On both paintings the opulent Roccocco interiors belong to Schleissheim Castle, whose rooms Benczùr sketched extensively. The extravagant Bavarian King Louis II was very taken with Benczùr's Roccocco paintings and commissioned the artist not only to paint for his residences but also to study the decorations of the palaces of Versailles and Fontainebleau, thus fueling a neo-Roccocco fashion that was raging in Bavaria at the time.
For his American and English clients Benczùr copied these French-themed paintings several times. At least one smaller copy of the present painting is known to have been previously sold at auction.
(...)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Mme du Barry menace Louis XV avec un pistolet à eau !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Je découvre Gyula Benczùr, merci !
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les 5 et 6 octobre 1789
Tu as oublié, mais l'image de "Louis XV et Mme du Barry" vient pourtant d'un sujet que tu avais ouvert...
Et il me semble aussi que nous avions posté cette image ailleurs, mais je ne sais plus trop où ?
Et il me semble aussi que nous avions posté cette image ailleurs, mais je ne sais plus trop où ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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