Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
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Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Vieille, lesbienne et alcoolique, y a pas de mal, mais yeti, on peut s'en passer.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
A force, vous savez, c'était presque devenu affectueux ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
L'expression « Yeti », certes quelque peu excessive, n'aurait pas déplu à Lady Mary Corke si on en croit sa description de Marie-Joséphine
« Elle est aussi laide que ce que l’on raconte, très noiraude, l’implantation de ses cheveux touche presque ses sourcils qui sont très épais. Elle a un nez des plus extraordinaires, et de très vilaines dents. Elle est petite et épaisse avec la plus disgracieuse démarche que je n’ai jamais vu. »
Source : Letters and Journals of Lady Mary Corke, Versailles, messe de la Pentecôte, 6 juin 1772.
« Elle est aussi laide que ce que l’on raconte, très noiraude, l’implantation de ses cheveux touche presque ses sourcils qui sont très épais. Elle a un nez des plus extraordinaires, et de très vilaines dents. Elle est petite et épaisse avec la plus disgracieuse démarche que je n’ai jamais vu. »
Source : Letters and Journals of Lady Mary Corke, Versailles, messe de la Pentecôte, 6 juin 1772.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Personnellement je me méfie toujours de ces observations pleines de fiel et d'amertume.
Je me dis toujours que les personnes qui étaient capables de rédiger avec leur plume acerbe de telles phrases haineuses sont sans doute des personnes très frustrées et insatisfaites de leur propre vie ou physique.
Quant à la comtesse de Provence, je préfère lire ce que Sophie von La Roche en disait dans son journal pendant son séjour en France dans la première moitié de 1785.
Dans la Galerie des Glaces :
"Venaient ensuite Madame, ou la comtesse de Provence, pas belle, mais avec une physionomie qui montre de l'intelligence et un certain charme (...)."
Lors d'une visite au domaine de la comtesse :
"On ne peut pas dire qu’elle soit belle, mais son visage exprime tant d’âme, un naturel si réfléchi, que par ces qualités toute personne sensée l’appréciera."
Sophie est une femme de lettres allemande, amie de Goethe, qui a écrit des romans et a laissé des journaux de voyage, entre autres en Hollande, en Suisse et en France. Son journal de son séjour en France a été publié pour la première fois en allemand en 1787 et en français en 2012, aux Editions de l'Entre-deux-Mers.
On voit que Sophie, femme très sensée, spirituelle et aimable, savait regarder au-delà des défauts physiques.
Je me dis toujours que les personnes qui étaient capables de rédiger avec leur plume acerbe de telles phrases haineuses sont sans doute des personnes très frustrées et insatisfaites de leur propre vie ou physique.
Quant à la comtesse de Provence, je préfère lire ce que Sophie von La Roche en disait dans son journal pendant son séjour en France dans la première moitié de 1785.
Dans la Galerie des Glaces :
"Venaient ensuite Madame, ou la comtesse de Provence, pas belle, mais avec une physionomie qui montre de l'intelligence et un certain charme (...)."
Lors d'une visite au domaine de la comtesse :
"On ne peut pas dire qu’elle soit belle, mais son visage exprime tant d’âme, un naturel si réfléchi, que par ces qualités toute personne sensée l’appréciera."
Sophie est une femme de lettres allemande, amie de Goethe, qui a écrit des romans et a laissé des journaux de voyage, entre autres en Hollande, en Suisse et en France. Son journal de son séjour en France a été publié pour la première fois en allemand en 1787 et en français en 2012, aux Editions de l'Entre-deux-Mers.
On voit que Sophie, femme très sensée, spirituelle et aimable, savait regarder au-delà des défauts physiques.
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Je ne me rappelle plus si j'ai déjà partagé ici des infos sur les Etrennes lyriques et anacréontiques.
Les Étrennes lyriques, miscellanées de chansons galantes, ont été publiées annuellement par l'avocat Michel François Joseph Cholet de Jetphort entre 1781 et 1794.
De 1781 à sa mort en 1790, l'artiste Cochin fit un frontispice différent pour chacune des années de cet almanach.
Ce recueil avait obtenu le suffrage de la comtesse de Provence, à qui les Étrennes lyirques étaient dédiées, même après son départ pour Bruxelles en 1791.
Dans mon exemplaire de 1789, nous avons un frontispice de Cochin qui accompagne le poème 'L'amour libraire' :
Les Étrennes lyriques, miscellanées de chansons galantes, ont été publiées annuellement par l'avocat Michel François Joseph Cholet de Jetphort entre 1781 et 1794.
De 1781 à sa mort en 1790, l'artiste Cochin fit un frontispice différent pour chacune des années de cet almanach.
Ce recueil avait obtenu le suffrage de la comtesse de Provence, à qui les Étrennes lyirques étaient dédiées, même après son départ pour Bruxelles en 1791.
Dans mon exemplaire de 1789, nous avons un frontispice de Cochin qui accompagne le poème 'L'amour libraire' :
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Merci, mon cher Félix .
La comtesse de Provence fut surtout toute sa vie très malheureuse. Elle ne fut jamais aimée, par personne. Après une enfance d'une profonde tristesse auprès de parents uniquement préoccupés de Dieu, elle vit à Versailles auprès de sa soeur sans intimité ni tendresse, sans amour de la part de son mari, évidemment pas d'enfants ... assez de lucidité pour se savoir laide et objet de rebut à la Cour la plus frivole d'Europe : c'est beaucoup pour une seule femme ! de quoi effectivement sombrer dans l'alcoolisme .
La comtesse de Provence fut surtout toute sa vie très malheureuse. Elle ne fut jamais aimée, par personne. Après une enfance d'une profonde tristesse auprès de parents uniquement préoccupés de Dieu, elle vit à Versailles auprès de sa soeur sans intimité ni tendresse, sans amour de la part de son mari, évidemment pas d'enfants ... assez de lucidité pour se savoir laide et objet de rebut à la Cour la plus frivole d'Europe : c'est beaucoup pour une seule femme ! de quoi effectivement sombrer dans l'alcoolisme .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
J'apprécie aussi beaucoup le ton généralement mesuré de Sophie von La Roche, mais n'oubliez pas qu'à l'inverse de la plupart des journaux intimes, le sien fut publié par elle même, de son vivant.
Il faut aussi considérer que 13 ans séparent ces deux témoignages. On peut donc supposer sans trop de risque, que la physionomie de Marie-Joséphine avait perdu l'ingratitude de sa première jeunesse.
J'ajoute que Lady Mary Corke ayant été extrêmement bien reçu par Marie-Thérèse à Vienne ou elle avait rencontré l'archiduchesse Antonia, était très favorable à la dauphine. Marie-Antoinette l'avait reçue en privée à Versailles un an auparavant. Connaissant fort probablement le favoritisme notoire dont la comtesse de Provence avait fait l'objet lors de son mariage, la britannique était semble t-il quelque peu de parti-pris !
Préférez-vous cet autre commentaire moins piquant, mais guère plus flatteur : « La comtesse de Provence est une petite femme sans cervelle semblant bien brave.» Henry Swinburn, avril 1774
Il faut aussi considérer que 13 ans séparent ces deux témoignages. On peut donc supposer sans trop de risque, que la physionomie de Marie-Joséphine avait perdu l'ingratitude de sa première jeunesse.
J'ajoute que Lady Mary Corke ayant été extrêmement bien reçu par Marie-Thérèse à Vienne ou elle avait rencontré l'archiduchesse Antonia, était très favorable à la dauphine. Marie-Antoinette l'avait reçue en privée à Versailles un an auparavant. Connaissant fort probablement le favoritisme notoire dont la comtesse de Provence avait fait l'objet lors de son mariage, la britannique était semble t-il quelque peu de parti-pris !
Préférez-vous cet autre commentaire moins piquant, mais guère plus flatteur : « La comtesse de Provence est une petite femme sans cervelle semblant bien brave.» Henry Swinburn, avril 1774
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Marie-Jeanne a écrit:
Préférez-vous cet autre commentaire moins piquant, mais guère plus flatteur : « La comtesse de Provence est une petite femme sans cervelle semblant bien brave.» Henry Swinburn, avril 1774
Je ne sais pas par quelle mouche tous ces anglais étaient piqués
Ci-dessus j'ai lu quelque part que la comtesse vivait entièrement en retrait de la vie de cour, ce qui n'est pas vrai, elle participait bel et bien à la vie de cour pendant toutes les années qu'elle vivait à Versailles. Sophie en fait mention aussi, la décrivant quand Madame assistait à la fête de Trianon que la reine donnait en juin 1785.
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Marie-Jeanne a écrit:« Elle est aussi laide que ce que l’on raconte, très noiraude, l’implantation de ses cheveux touche presque ses sourcils qui sont très épais. Elle a un nez des plus extraordinaires, et de très vilaines dents. Elle est petite et épaisse avec la plus disgracieuse démarche que je n’ai jamais vu. »
Source : Letters and Journals of Lady Mary Corke, Versailles, messe de la Pentecôte, 6 juin 1772.
A quoi donc ressemblait donc Madame en 1772 ?
Un petit portrait nous le dit, nous le devons au peintre allemand Johann Heinrich Schmidt (1749-1829).
Il restait inédit dans la galerie du Forum, le voici !
Je n’ai hélas comme fichier que la (méchante) numérisation d’une vignette du catalogue d’exposition « Cent portraits pour un siècle », au Musée Lambinet (Versailles, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020). La légende ne le précise pas, mais il s’agit vraisemblablement d’un portrait au pastel, de petites dimensions, caractéristique de la production du jeune peintre à cette époque.
Marie-Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Johann Heinrich Schmidt
pastel, 1772
CPDHS (Conservatoire du portrait du dix-huitième siècle)
Johann Heinrich Schmidt
pastel, 1772
CPDHS (Conservatoire du portrait du dix-huitième siècle)
Originaire de Hildburghausen en Thuringe, Schmidt commence une carrière de portraitiste à la Cour de Saxe dès sa vingtième année. Très vite, le duc l’envoie se perfectionner à Paris où il devient l’élève de Jean-Baptiste Marie-Pierre à l’Académie royale de Peinture et de Sculpture à partir de juin 1771. Le jeune homme s’illustre rapidement par ses portraits et Xavier Salmon souligne qu’il était considéré « comme un habile portraitiste capable de saisir la ressemblance en deux séances ».
Le portrait qu’il fait de la comtesse de Provence semble avoir donné satisfaction à Madame, aussi décide-t-elle de l’envoyer à Turin en mars 1773 pour faire un portrait de sa sœur Marie-Thérèse, future comtesse d’Artois, attendue à Versailles en novembre. La correspondance diplomatique garde le souvenir de cette mission. Le 19 mars, le comte de la Marmora, ambassadeur du roi de Sardaigne, écrivait en effet à Monsieur de Lascaris, son Ministre des Affaires étrangères : « Madame la comtesse de Provence, qui m’avait déjà prévenu il y a quelques jours qu’elle souhaitait fort envoyer à Turin un peintre qui put lui rapporter un portrait ressemblant de Madame Marie-Thérèse sa sœur, et peint de la manière la plus conforme au goût de ce pays-ci, et qui m’avait même presque ordonné d’en faire partir un, m’a envoyé lundi dernier le sieur Schmidt, peintre en pastel et à l’huile en figures de petite grandeur, qui a beaucoup de succès ici par son habileté à saisir les ressemblances et à les rendre avec tout l’avantage dont elles sont susceptibles ; et elle l’accompagne de la lettre dont je joins ici copie, par laquelle elle verra que cette princesse me prescrit de le faire passer sans délai à Turin. » (p.75 du catalogue).
Schmidt arrive à Turin début avril, il y reste à peine un mois. Dès le 17 mai il est de retour à Versailles pour livrer le résultat de son travail à Madame (Connait-on ce tableau?). Elle s’en montre très satisfaite, au point qu’on engage Schmidt à faire bientôt un second séjour à la Cour de Piémont-Sardaigne pour y peindre d’autres portraits. En 1775, Schmidt est de retour à Dresde, il y poursuit une carrière qui le conduira aussi en Russie.
J’ajoute deux tableaux de Madame qui sont conservés au Château de Sassenage et qui ne sont pas encore reproduits dans le sujet.
Le premier est à rattacher à deux portraits présentés plus haut par La nuit, la neige :
comtesse de Provence, vente publique Tours 2019
comtesse de Provence, exposition Musée Lambinet, Versailles (2019-2020)
Marie-Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Lié Périn-Salbreux, vers 1779
Château de Sassenage
Pour rappel, voici les trois versions :
Dans le catalogue de l'exposition Lambinet, Xavier Salmon rapproche évidemment la toile présentée de cette autre version conservée à Sassenage. Il fait aussi référence à la troisième version, celle de la vente publique, pour conclure que cette série d’œuvres doit être attribuée à Périn-Salbreux. Il écrit : « Une autre version avec variantes en est conservée au château de Sassenage, don de la comtesse de Provence à la famille de Bérenger. Sur chacune des deux images, le visage en tout point identique demeure assez hiératique. Il n’est pas sans rappeler la manière de Jean-Baptiste-André Gautier-Dagoty (ah bon !) qui, à la même époque obtenait un succès similaire auprès de la famille royale. Non signés, les deux portraits de Marie-Joséphine Louise de Savoie auraient pu lui être attribués si une troisième version, cette fois signée et datée « Perin 1779 », n’était récemment passée en vente à Tours le 2 mars 2019. »
J’ai sur la conclusion de Monsieur Salmon les mêmes interrogations que LNLN, tant la manière de ces trois portraits étonne et diffère de celle des tableautins d’intérieur de Périn-Salbreux que nous connaissons à Reims ou Versailles. Au reste, une signature est si facilement rajoutée … mais peut-être Xavier Salmon a-t-il connaissance d’examens scientifiques qui confirmeraient que celle-ci est bien présente sur la couche picturale d’origine (?).
Pas de doute quant à l’auteur du dernier tableau que je présente, celui-ci également conservé à Sassenage et dont vous connaissez peut-être une petite reproduction du livre « De soie et de poudre », sous la direction de Xavier Salmon en 2003 chez Actes-Sud, une référence pour les amateurs d’iconographie royale à la fin du XVIIIe siècle. Il est dû à Charles Leclercq.
Sassenage détient un bel ensemble de quatre tableaux de Leclercq. Le premier représente la reine et ses deux premiers enfants (une autre version existe à Vienne en collection privée), le second la comtesse d’Artois et les trois siens (copie de celui de Versailles, ou vice-versa …) et enfin le couple Provence. Eh bien, voyez-vous, sans réconcilier tout à fait avec son physique difficile, le tableau de la comtesse de Provence est des plus agréables, c’est peut-être même le plus réussi des quatre. L’image n’est hélas pas de très bonne qualité, elle ne rend pas l’aspect porcelainé si typique des petites toiles de Leclercq, mais elle est je crois suffisante pour donner de la pauvre Marie-Joséphine Louise une image plus aimable…
Marie-Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Charles Leclerq, début années 1780
huile sur toile, 47x38cm
Château de Sassenage
Pour en revenir à Johann Heinrich Schmidt, je crois nécessaire d’ouvrir un post spécifique car il me semble évident que nous avons avec ce peintre une piste à suivre pour élucider un petit mystère de l’iconographie de Marie-Antoinette dauphine, avec un portrait que nos experts jusqu’ici avaient ou bien prudemment accordé à l’Ecole française (Vuaflart et Bourin) ou avec audace à Drouais (curieuse assertion d’Olivier Blanc, qui ajoute que le portrait aurait été présenté au Salon de 1771).
A suivre donc, avec l’ouverture prochaine du post Johann Heinrich Schmidt.
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Comte d'Hézècques a écrit:Marie-Jeanne a écrit:
Préférez-vous cet autre commentaire moins piquant, mais guère plus flatteur : « La comtesse de Provence est une petite femme sans cervelle semblant bien brave.» Henry Swinburn, avril 1774
Je ne sais pas par quelle mouche tous ces anglais étaient piqués
Rassurez-vous, les anglais n'était pas systématiquement piqués. Voici ce qu'écrivait ce même Henry Swinburn sur Marie-Antoinette :
« La dauphine a gagné mon cœur. Je ne peux la décrire en détail ; mais son air, ses yeux, son allure, ses mouvements, Elle, dans tout son ensemble, est on ne plus charmante. Elle parle aimablement avec facilité.»
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
« l’implantation de ses cheveux touche presque ses sourcils qui sont très épais.»
Cela semble bien correspondre aux portraits ci-dessus.
Et à ceci aussi :
pour de la cire à épiler les cheveux.
Mémoires de fournitures de coiffure, trousseau de la comtesse de Provence, duchesse de Valentinois, dame d'atours, 28 novembre 1771, AN.
Cela semble bien correspondre aux portraits ci-dessus.
Et à ceci aussi :
pour de la cire à épiler les cheveux.
Mémoires de fournitures de coiffure, trousseau de la comtesse de Provence, duchesse de Valentinois, dame d'atours, 28 novembre 1771, AN.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Bon, apparemment ils n'en voulaient qu'à la comtesse de Provence, la pauvre
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Quelle disgrâce qu'une pareille pilosité !Marie-Jeanne a écrit:« l’implantation de ses cheveux touche presque ses sourcils qui sont très épais.»
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Bonnefoy du Plan a écrit:
Un petit portrait nous le dit, nous le devons au peintre allemand Johann Heinrich Schmidt (1749-1829).
Il restait inédit dans la galerie du Forum, le voici !
Nous reconnaissons bien ses grands yeux en amande.
A nouveau merci cher Bonnefoy pour vos recherches...
Bonnefoy du Plan a écrit: J’ai sur la conclusion de Monsieur Salmon les mêmes interrogations que LNLN[/b], tant la manière de ces trois portraits étonne et diffère de celle des tableautins d’intérieur de Périn-Salbreux que nous connaissons à Reims ou Versailles. Au reste, une signature est si facilement rajoutée … mais peut-être Xavier Salmon a-t-il connaissance d’examens scientifiques qui confirmeraient que celle-ci est bien présente sur la couche picturale d’origine (?).
A nouveau merci pour ce second portrait inédit dans ce sujet. Je trouve cette série intéressante, et les portraits réussis !
Bonnefoy du Plan a écrit:
Pour en revenir à Johann Heinrich Schmidt, je crois nécessaire d’ouvrir un post spécifique car il me semble évident que nous avons avec ce peintre une piste à suivre pour élucider un petit mystère de l’iconographie de Marie-Antoinette dauphine, avec un portrait que nos experts jusqu’ici avaient ou bien prudemment accordé à l’Ecole française (Vuaflart et Bourin) ou avec audace à Drouais (curieuse assertion d’Olivier Blanc, qui ajoute que le portrait aurait été présenté au Salon de 1771).
A suivre donc, avec l’ouverture prochaine du post Johann Heinrich Schmidt.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Comte d'Hézècques a écrit:Bon, apparemment ils n'en voulaient qu'à la comtesse de Provence, la pauvre
Mais non pas du tout. Si Marie-Antoinette séduit clairement l'auteur, rassurez-vous bien d'autres personnages de la cour ont droit à des commentaires peu flatteurs. Il s'agit de lettres privées à son frère. Il écrit ce qu'il voit et ce qu'il pense, sans imaginer que sa correspondance sera publiée bien longtemps après sa mort, c'est justement la tout son intérêt.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Deux portraits de la comtesse de Provence seront prochainement présentés lors d'une même vente aux enchères...
Portrait de Marie Josephine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Ecole française
vers 1785
Toile ovale 72 x 59 cm
Note au catalogue :
Reprise du portrait peint par Madame Vigée Le Brun en 1782 et exposé au salon de 1783, Collection privée, (cat. Exposition Elisabeth Louise Vigée Lebrun, Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, cat.46, p.154).
Portrait de Marie Josephine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Ecole française, entourage d'Elisabeth Louise Vigée Lebrun
Toile ovale H : 72,7 cm L : 58,8 cm
Provenance : Galerie Bernard Desroches, Montreal.
* Source et infos complémentaires : Osenat, Versailles - Vente Les grands siècles (19 juin 2021)
Nous avons déjà eu l'occasion de présenter dans ce sujet la version originale de ce portrait, peint par Elisabeth Vigée Le Brun. En collection privée, nous l'avions vu lors de l'exposition EVLB au Grand Palais :
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1782
Collection privée
Image : Apolline R - Exposition Vigée Le Brun
Et encore la copie de ce portrait, conservée à Versailles :
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence
D'après Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1783
RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Voir d'autres déclinaisons de ce portrait, ici : Portraits de la comtesse de Provence d'après Elisabeth Vigée Le Brun
Portrait de Marie Josephine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Ecole française
vers 1785
Toile ovale 72 x 59 cm
Note au catalogue :
Reprise du portrait peint par Madame Vigée Le Brun en 1782 et exposé au salon de 1783, Collection privée, (cat. Exposition Elisabeth Louise Vigée Lebrun, Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, cat.46, p.154).
Portrait de Marie Josephine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Ecole française, entourage d'Elisabeth Louise Vigée Lebrun
Toile ovale H : 72,7 cm L : 58,8 cm
Provenance : Galerie Bernard Desroches, Montreal.
* Source et infos complémentaires : Osenat, Versailles - Vente Les grands siècles (19 juin 2021)
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Nous avons déjà eu l'occasion de présenter dans ce sujet la version originale de ce portrait, peint par Elisabeth Vigée Le Brun. En collection privée, nous l'avions vu lors de l'exposition EVLB au Grand Palais :
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1782
Collection privée
Image : Apolline R - Exposition Vigée Le Brun
Et encore la copie de ce portrait, conservée à Versailles :
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence
D'après Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1783
RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Voir d'autres déclinaisons de ce portrait, ici : Portraits de la comtesse de Provence d'après Elisabeth Vigée Le Brun
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Portraits de la comtesse de Provence par Joseph Boze
Ce portrait de la comtesse de Provence sera prochainement présenté en vente aux enchères...
Etonnantes photos avec qui la signature est visible ou ne l'est-elle pas, et dont les sous-tons sont chauds ou froids.
Bon, passons...
Portrait de la comtesse de Provence
Joseph BOZE ( 1745-1826 )
Tableau annoté au dos « donné à Madame de la Marlière en 1785 ».
Pastel ovale. Signé en bas à droite. Haut.: 64cm. Larg.: 53cm.
Note au catalogue :
Marie-Joséphine-Louise-Bénédicte de Savoie, princesse de Savoie puis comtesse de Provence et Épouse de Louis-Stanislas-Xavier de France, comte de Provence et futur roi Louis XVIII,
Bibliographie : Olivier BLANC Portraits de femmes, artistes et modèles au temps de Marie-Antoinette / Ref Les Comtesses de Provence et d’Artois en pendant
Vente Christie’s : Les objets de l'Empire, le 16/03/2012 Lot n.11 Adjugé 44 729€.
* Source et infos complémentaires : Copages Auction, Paris - Vente du 15 octobre 2021
Le pastel évoqué dans la note descriptive, et vendu par Christie's en 2012, est celui conservé depuis par le château de Versailles, que nous avons déjà publié dans ce sujet.
La note de présentation de Sotheby's était la suivante :
Portrait of Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence (1752-1810)
Joseph Boze (Martigues 1745-1826 Paris)
signed and dated 'boze.f./1785' (lower right)
pastel on paper, oval 25 1/8 x 20 7/8 in. (64 x 53 cm.)
Lot Essay
The comtesse de Provence commissioned a portrait of herself from Boze in late 1785, for which his account books record a payment of 1,200 livres. In December 1785 he executed five replicas of the portrait, each costing 360 livres, which were presented to the comtesse's ladies-in-waiting: Mme de la Marlière, Mme Sigrais, Mme Filleul de Belleville, Mme Gallois de Gourbillon and Mme Patri. Further replicas were made the following year.
Versions of the portrait survive today at the Louvre (inv. 25041) and the Museé des Beaux-Arts, Nancy (inv. 1009), and three more have appeared on the French art market in recent years. In condition and finish the present work compares very favourably to the other known versions and it appears to be the only one which is both signed and dated, which suggests that it may therefore be the prime version.
A portrait of the sitter's sister, the comtesse d'Artois, was sold at Sotheby's, London, 14 April 2011.
We are grateful to Neil Jeffares for his assistance in cataloguing this lot.
Enfin la présentation actuelle, telle que publiée sur le site du château de Versailles :
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence
Joseph Boze
Pastel sur papier, 1785
Commande fin 1785 ; payé 1200 livres
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Description
Originaire de Martigues, formé à Marseille, Joseph Boze se fit une spécialité du portrait ovale au pastel. Installé à Versailles en 1785, il reçut la même année d'importantes commandes de portraits pour la famille royale et notamment les comtesses d'Artois et de Provence, soeurs et épouses des frères de Louis XVI.
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, petite-fille du roi de Sardaigne Charles-Emmanuel III, avait épousé le comte de Provence le 14 mai 1771.
Boze peint la princesse, alors âgée de trente-deux ans, sur un fond bleu clair, le visage tourné vers le spectateur, presque de face. A la simplicité de la pose s'ajoute celle du costume, inhabituelle pour un personnage de ce rang. La robe et le fichu blancs, que Boze travaille avec virtuosité pour rendre la transparence des étoffes, mettent en valeur le regard sombre et profond du modèle.
On reconnaît la comtesse de Provence telle que la décrit Pidansat de Mairobert, continuateur des Mémoires de Bachaumont : " cette princesse est très brune, elle a d'assez beaux yeux, mais ombragés de sourcils très épais, un front petit, un nez long et retroussé, un duvet déjà très marqué aux moustaches, et une tournure de visage qui ne présente rien d'auguste ni d'imposant ".
Le pastel fut facturé par Boze 1200 livres en décembre 1785, somme la plus élevée pour un portrait original ainsi qu'en témoigne le livre de compte du peintre. Il en réalisa ensuite treize copies, distribuées à l'entourage de la princesse. Deux versions sont aujourd'hui conservées au Louvre et au musée des Beaux-Arts de Nancy.
Toutefois, seule la version acquise par le château de Versailles compte, en plus de la signature de Boze, la date de 1785. Ceci porte à croire qu'il s'agirait du portrait original. Les tons doux et lumineux de ce pastel sont très différents de ceux du portrait de la comtesse d'Artois, métalliques et mélancoliques, également peint par Boze et daté de 1785, acquis en 2011 par le château de Versailles. Tous deux témoignent cependant des commandes que les soeurs passèrent à Boze.
Le pastel de Boze est désormais à Versailles la représentation originale la plus tardive de la comtesse de Provence. Il complète avantageusement le bel ensemble de pastels par Boze (portraits de Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, du duc d'Angoulême, de Madame Campan, de Robespierre et de Mirabeau) déjà conservés au château de Versailles.
Etonnantes photos avec qui la signature est visible ou ne l'est-elle pas, et dont les sous-tons sont chauds ou froids.
Bon, passons...
Portrait de la comtesse de Provence
Joseph BOZE ( 1745-1826 )
Tableau annoté au dos « donné à Madame de la Marlière en 1785 ».
Pastel ovale. Signé en bas à droite. Haut.: 64cm. Larg.: 53cm.
Note au catalogue :
Marie-Joséphine-Louise-Bénédicte de Savoie, princesse de Savoie puis comtesse de Provence et Épouse de Louis-Stanislas-Xavier de France, comte de Provence et futur roi Louis XVIII,
Bibliographie : Olivier BLANC Portraits de femmes, artistes et modèles au temps de Marie-Antoinette / Ref Les Comtesses de Provence et d’Artois en pendant
Vente Christie’s : Les objets de l'Empire, le 16/03/2012 Lot n.11 Adjugé 44 729€.
* Source et infos complémentaires : Copages Auction, Paris - Vente du 15 octobre 2021
_____________________
Le pastel évoqué dans la note descriptive, et vendu par Christie's en 2012, est celui conservé depuis par le château de Versailles, que nous avons déjà publié dans ce sujet.
La note de présentation de Sotheby's était la suivante :
Portrait of Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence (1752-1810)
Joseph Boze (Martigues 1745-1826 Paris)
signed and dated 'boze.f./1785' (lower right)
pastel on paper, oval 25 1/8 x 20 7/8 in. (64 x 53 cm.)
Lot Essay
The comtesse de Provence commissioned a portrait of herself from Boze in late 1785, for which his account books record a payment of 1,200 livres. In December 1785 he executed five replicas of the portrait, each costing 360 livres, which were presented to the comtesse's ladies-in-waiting: Mme de la Marlière, Mme Sigrais, Mme Filleul de Belleville, Mme Gallois de Gourbillon and Mme Patri. Further replicas were made the following year.
Versions of the portrait survive today at the Louvre (inv. 25041) and the Museé des Beaux-Arts, Nancy (inv. 1009), and three more have appeared on the French art market in recent years. In condition and finish the present work compares very favourably to the other known versions and it appears to be the only one which is both signed and dated, which suggests that it may therefore be the prime version.
A portrait of the sitter's sister, the comtesse d'Artois, was sold at Sotheby's, London, 14 April 2011.
We are grateful to Neil Jeffares for his assistance in cataloguing this lot.
Enfin la présentation actuelle, telle que publiée sur le site du château de Versailles :
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence
Joseph Boze
Pastel sur papier, 1785
Commande fin 1785 ; payé 1200 livres
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Description
Originaire de Martigues, formé à Marseille, Joseph Boze se fit une spécialité du portrait ovale au pastel. Installé à Versailles en 1785, il reçut la même année d'importantes commandes de portraits pour la famille royale et notamment les comtesses d'Artois et de Provence, soeurs et épouses des frères de Louis XVI.
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, petite-fille du roi de Sardaigne Charles-Emmanuel III, avait épousé le comte de Provence le 14 mai 1771.
Boze peint la princesse, alors âgée de trente-deux ans, sur un fond bleu clair, le visage tourné vers le spectateur, presque de face. A la simplicité de la pose s'ajoute celle du costume, inhabituelle pour un personnage de ce rang. La robe et le fichu blancs, que Boze travaille avec virtuosité pour rendre la transparence des étoffes, mettent en valeur le regard sombre et profond du modèle.
On reconnaît la comtesse de Provence telle que la décrit Pidansat de Mairobert, continuateur des Mémoires de Bachaumont : " cette princesse est très brune, elle a d'assez beaux yeux, mais ombragés de sourcils très épais, un front petit, un nez long et retroussé, un duvet déjà très marqué aux moustaches, et une tournure de visage qui ne présente rien d'auguste ni d'imposant ".
Le pastel fut facturé par Boze 1200 livres en décembre 1785, somme la plus élevée pour un portrait original ainsi qu'en témoigne le livre de compte du peintre. Il en réalisa ensuite treize copies, distribuées à l'entourage de la princesse. Deux versions sont aujourd'hui conservées au Louvre et au musée des Beaux-Arts de Nancy.
Toutefois, seule la version acquise par le château de Versailles compte, en plus de la signature de Boze, la date de 1785. Ceci porte à croire qu'il s'agirait du portrait original. Les tons doux et lumineux de ce pastel sont très différents de ceux du portrait de la comtesse d'Artois, métalliques et mélancoliques, également peint par Boze et daté de 1785, acquis en 2011 par le château de Versailles. Tous deux témoignent cependant des commandes que les soeurs passèrent à Boze.
Le pastel de Boze est désormais à Versailles la représentation originale la plus tardive de la comtesse de Provence. Il complète avantageusement le bel ensemble de pastels par Boze (portraits de Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, du duc d'Angoulême, de Madame Campan, de Robespierre et de Mirabeau) déjà conservés au château de Versailles.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
A votre avis, les cheveux sont blancs ou poudrés ? De ci, de là, quelques saupoudrage de poudre semblent apparaîtrent...
N'oublions pas, que dans sa jeunesse la comtesse de Provence était très brune.
En 1785, elle a donc 32 ans, sans doute des fils blancs ont dû apparaître au fil du temps.
Six ans plus tard, lors de son arrivée à Turin, son frère, le duc de Genevois, qui tient un journal décrit ses cheveux entièrement blancs.
Je ne sais pas, ce qu'il faut en penser, peut être un mélange des deux.
N'oublions pas, que dans sa jeunesse la comtesse de Provence était très brune.
En 1785, elle a donc 32 ans, sans doute des fils blancs ont dû apparaître au fil du temps.
Six ans plus tard, lors de son arrivée à Turin, son frère, le duc de Genevois, qui tient un journal décrit ses cheveux entièrement blancs.
Je ne sais pas, ce qu'il faut en penser, peut être un mélange des deux.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Je les crois poudrés, en effet. Comment sa chevelure pourrait-elle être aussi blanche à trente-deux ans ? Et regardez ses sourcils foncés. Mais alors, quel plâtra de poudre il doit falloir pour si bien cacher des cheveux noirs !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
La nuit, la neige a écrit:Etonnantes photos avec qui la signature est visible ou ne l'est-elle pas, et dont les sous-tons sont chauds ou froids.
Mais oui, vous avez raison, cela n'a pas de sens.
Difficile de voir une seule et même version dans ce curieux assemblage...
A suivre ... en allant peut-être voir sur place, si l'un(e) ou l'autre de nos parisiens sont en mesure de se déplacer
_________________
" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
L'attribution au peintre Lié-Louis Perrin-Salbreux est donc confirmée concernant ce portrait, prochainement présenté en vente aux enchères :
Lié Louis PÉRIN-SALBREUX Reims, 1753 - 1817
Portrait de Marie-Joséphine Louise de Savoie (1753 -1810), comtesse de Provence
Huile sur toile, de forme ovale
Annotée '(...) / Contesse de Polignac' au verso
Hauteur : 81 Largeur : 64 cm
Provenance : Vente anonyme ; Anvers, hôtel des ventes Bernaerts, 11 mai 2009, n° 11 (comme anonyme liégeois, fin du XVIIIe siècle) ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 44-45, n° 15
Commentaire de la maison de vente :
Née à Turin en 1753, Marie-Joséphine Louise de Savoie est la fille du roi de Sardaigne Victor Amédée III et de l'infante d'Espagne Marie Antoinette. Elle épouse le comte de Provence, frère de Louis XVI, en 1771.
Sur ce portrait peint par le rémois Périn-Salbreux, la princesse est coiffée d'une importante perruque à rouleaux, sommée de dentelles et de fleurs, et vêtue d'une robe ornée d'un nœud au corsage recouverte d'un manteau de fourrure blanche.
Une autre version de ce portrait avec quelques variantes est conservée au château de Sassenage, tandis qu'une troisième présentant la princesse en robe de chemise, signée et datée 'Perin 1779'(1), a permis de valider l'attribution de ces trois effigies à cet artiste, principalement connu pour sa production de délicates miniatures.
(1). Vente anonyme ; Tours, Hôtel des ventes Giraudeau, 2 mars 2019, n° 13.
* Source et informations complémentaires : Artcurial Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
Voir nos interrogations concernant l'attribution au peintre Perrin Salbreux dans nos précédents commentaires, où nous présentions déjà ce portrait : ICI et encore ICI
Les experts confirmant donc la même attribution que le portrait vendu en 2019, et signé, lui, " Perin 1779 "
Ecole française XVIIIe.
Portrait présumé de Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence (1753-1810).
Huile sur toile ovale signée PERRIN à gauche et datée 1779.
63 x 52 cm.(rentoilée).
Cadre d'époque en bois sculpté et doré à décor de frise de feuillages et entrelacs.
Expert : René Millet
Image : Hôtel des ventes Giraudeau, Tours
Et je rappelle encore la version conservée au château de Sassenage, que nous avions publiée en exclusivité ici :
Marie-Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Lié Périn-Salbreux, vers 1779
Château de Sassenage
Lié Louis PÉRIN-SALBREUX Reims, 1753 - 1817
Portrait de Marie-Joséphine Louise de Savoie (1753 -1810), comtesse de Provence
Huile sur toile, de forme ovale
Annotée '(...) / Contesse de Polignac' au verso
Hauteur : 81 Largeur : 64 cm
Provenance : Vente anonyme ; Anvers, hôtel des ventes Bernaerts, 11 mai 2009, n° 11 (comme anonyme liégeois, fin du XVIIIe siècle) ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 44-45, n° 15
Commentaire de la maison de vente :
Née à Turin en 1753, Marie-Joséphine Louise de Savoie est la fille du roi de Sardaigne Victor Amédée III et de l'infante d'Espagne Marie Antoinette. Elle épouse le comte de Provence, frère de Louis XVI, en 1771.
Sur ce portrait peint par le rémois Périn-Salbreux, la princesse est coiffée d'une importante perruque à rouleaux, sommée de dentelles et de fleurs, et vêtue d'une robe ornée d'un nœud au corsage recouverte d'un manteau de fourrure blanche.
Une autre version de ce portrait avec quelques variantes est conservée au château de Sassenage, tandis qu'une troisième présentant la princesse en robe de chemise, signée et datée 'Perin 1779'(1), a permis de valider l'attribution de ces trois effigies à cet artiste, principalement connu pour sa production de délicates miniatures.
(1). Vente anonyme ; Tours, Hôtel des ventes Giraudeau, 2 mars 2019, n° 13.
* Source et informations complémentaires : Artcurial Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
_________________________
Voir nos interrogations concernant l'attribution au peintre Perrin Salbreux dans nos précédents commentaires, où nous présentions déjà ce portrait : ICI et encore ICI
Les experts confirmant donc la même attribution que le portrait vendu en 2019, et signé, lui, " Perin 1779 "
Ecole française XVIIIe.
Portrait présumé de Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence (1753-1810).
Huile sur toile ovale signée PERRIN à gauche et datée 1779.
63 x 52 cm.(rentoilée).
Cadre d'époque en bois sculpté et doré à décor de frise de feuillages et entrelacs.
Expert : René Millet
Image : Hôtel des ventes Giraudeau, Tours
Et je rappelle encore la version conservée au château de Sassenage, que nous avions publiée en exclusivité ici :
Marie-Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Lié Périn-Salbreux, vers 1779
Château de Sassenage
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Merci LNLN !
Qui eut cru qu'elle eut tant d'admirateurs pour distribuer autant de portraits ?
Qui eut cru qu'elle eut tant d'admirateurs pour distribuer autant de portraits ?
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Bon choix ! Elle est plutôt plus flattée que d'habitude sur ce portrait . Enfin, je trouve.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Mme de Sabran a écrit:Bon choix !
Au poil même je dirais !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
Je vois que ce portrait de la comtesse de Provence par Joseph-Siffred Duplessis n'est pas encore présenté dans ce sujet : https://www.christies.com/lot/lot-joseph-siffred-duplessis-carpentras-1725-1802-versailles-portrait-5127913/?lid=1&sc_lang=en
Ce portrait a été vendu en 2008 par Christies et dont l'effigie est attribuée à la comtesse de Provence.
Toutefois, quand je compare ce portrait aux autres portraits de la comtesse, il n'y a que les sourcils épais qui me font penser à la comtesse, mais pas les traits du visage ni le regard...
Ce portrait a été vendu en 2008 par Christies et dont l'effigie est attribuée à la comtesse de Provence.
Toutefois, quand je compare ce portrait aux autres portraits de la comtesse, il n'y a que les sourcils épais qui me font penser à la comtesse, mais pas les traits du visage ni le regard...
Dernière édition par Comte d'Hézècques le Lun 21 Fév 2022, 16:06, édité 1 fois
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
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