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Meubles peints du XVIIIe siècle

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Meubles peints du XVIIIe siècle Empty Meubles peints du XVIIIe siècle

Message par La nuit, la neige Dim 25 Juin 2017, 23:46

Voici une production suffisamment rare pour que nous la présentions ici. Very Happy

Il s'agit de deux meubles, peu communs donc, qui seront présentés à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée par la maison Sotheby's, Paris, le 6 juillet 2017.

Nous présentons cette vente, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3118p25-ventes-aux-encheres-2017#99744

Arrow Je cite l'intéressante note de l'expert (extraits) :

Paire de meubles d'entre-deux en acajou et sycomore peint, et monture de bronze doré d'époque Louis XVI, l'ébénisterie attribuée à Ferdinand Bury, la décoration attribuée à Jean-Louis Prévost

L'un formant chiffonnier à décor de bouquets fleuris, ouvrant à cinq tiroirs, les montants à pans coupés, la ceinture à décor d'entrelacs sur fond de sycomore teinté vert, reposant sur une plinthe en bois à l'imitation du marbre brèche vert, dessus de marbre blanc veiné gris.

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L'autre formant secrétaire ouvrant à un tiroir muni d'une tablette à écrire et quatre petits tiroirs et par deux vantaux découvrant un intérieur plaqué de bois de rose et d'amarante, muni d'un compartiment à volet à lamelles.

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Note au catalogue (extraits) :

Le XVIIIe siècle fut constamment à la recherche d’innovation technique et de raffinement esthétique : c’est ainsi que des meubles couverts de laques de Chine, de vernis Martin, de tôles peintes, de plaques de porcelaine ou encore de plumes ( Shocked ), furent créés sous les règnes de Louis XV et Louis XVI.

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Les meubles plaqués de sycomore peint s’inscrivent dans cette tradition, mais leur production fut très limitée dans le temps, de 1770 à 1800 environ.
Outre la paire que nous présentons, un très petit nombre d’exemplaires de ces meubles sont donc parvenus jusqu’à nous :

- une commode estampillée de Joseph Baumhauer (vente Jaime Ortiz-Patiño, Sotheby’s New York, le 20 mai 1992, lot 93)
- un secrétaire attribué à Joseph Baumhauer (Waddesdon Manor) provenant, comme la commode précédente, de l’ancienne collection de Nicolas Beaujon

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- un chiffonnier estampillé de Ferdinand Bury et de Jean-Baptiste II Tuart, précédemment dans les collections d’Arnold Seligmann, Jean Davray, Jean Gismondi, Roberto Polo, puis Pierrette Cordier (sa vente à Paris, Sotheby’s, le 16 décembre 2004, lot 173)

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- une paire de petits cabinets en suite avec les présents cabinets et provenant également des collections Rothschild, puis Rosebery à Mentmore (vente Sotheby’s, le 18 mai 1977, lot 451)
- une commode demi-lune estampillée de Cosson (ancienne Arnold Seligmann, puis collection Earl of Rosebery, Dalmeny House, Écosse)
- une paire de bas d’armoire, l’un transformé vers 1840 (collection privée parisienne) et son probable pendant également modifié (collection Earl of Rosebery, Dalmeny House, Écosse)
- une paire de consoles réalisée plus tardivement que les précédents exemples, sous le Consulat (Banque de France).

Parmi ces meubles, les deux premiers sont identifiables dans la vente du banquier de la Cour, Nicolas Beaujon, en 1787 : le catalogue de la vente nous apprend également que l’illustre amateur « en avait ordonné la distribution et le goût » et que le peintre chargé de la décoration était Jean-Louis Prévost « le Jeune » (1740-1810).

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Portrait de Nicolas Beaujon
Par Louis-Michel Van Loo


La mise en œuvre de tels meubles nécessitait l’implication d’un tiers coordonnant les travaux de l’ébéniste, du peintre, mais aussi les fournitures du bronzier et du marbrier.
Pour l’ensemble Beaujon, ce fut son architecte attitré Etienne-Louis Boullée qui s’en chargea : on conserve un dessin de sa main représentant un projet de commode très similaire (Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris).
Celle-ci et le secrétaire furent sans doute exécutées aux environs de 1770, Joseph Baumhauer décédant en 1772.

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Il est intéressant de relever que l’un des élèves de Boullée, l’architecte Théodore-Alexandre Brongniart, posséda lui aussi deux paires de bas d’armoire peints sur fond d’érable sycomore, décrites dans le catalogue de sa vente le 22 mars 1792, lots 165 et 166.

En ce qui concerne le chiffonnier doublement estampillé, ainsi que les cabinets de Mentmore, on peut supposer que la mode lancée par Beaujon fut reprise par l’ébéniste et marchand mercier avisé que fut Jean-Baptiste II Tuart : il fit appel à l’ébéniste Ferdinand Bury (après 1774, date de sa réception à la maîtrise) et très certainement aussi à Prévost dont on reconnaît les délicates compositions florales, notamment les guirlandes tournantes.

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Il est fort probable que de tels meubles prenaient place dans des lambris décorés dans le même esprit et constituaient ainsi un décor complètement homogène.

L’architecte Le Carpentier fit aménager pour le prince de Condé au Palais Bourbon un boudoir peint par Deleuze en faux bois de rose et carreaux de porcelaine peints de mille bouquets de fleurs imitant la porcelaine de Sèvres : dans l’un des pans coupés, un secrétaire peint également à l’imitation des carreaux s’intégrait parfaitement au décor.

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Vue du Palais Bourbon et de l'Hôtel de Lassay côté Seine, vers 1780
Par Compigné

Toujours dans les années 1770, à Paris rue de Varenne, la comtesse d’Orsay disposait d’un boudoir peint par Hugues Taraval dans le tout nouveau style arabesque où une niche abritait un secrétaire à hauteur d’appui, également décoré d’arabesques peintes (musée du Louvre, inv. OA 6523).


Dernière édition par La nuit, la neige le Ven 23 Juin 2023, 10:13, édité 2 fois
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Message par Mme de Sabran Lun 26 Juin 2017, 10:24

La nuit, la neige a écrit:

Parmi ces meubles, les deux premiers sont identifiables dans la vente du banquier de la Cour, Nicolas Beaujon, en 1787 : le catalogue de la vente nous apprend également que l’illustre amateur « en avait ordonné la distribution et le goût » et que le peintre chargé de la décoration était Jean-Louis Prévost « le Jeune » (1740-1810).


Voilà qui me fait découvrir que Nicolas Beaujon n'était pas seulement le richissime collectionneur de moult merveilles ( dont un essaim de jolies femmes ) .
Facile ! car tout s'achète, n'est-ce pas ! Mais non, Beaujon était un véritable esthète, doté d'une âme d'artiste ! Very Happy
Ces petits meubles dont il « avait ordonné la distribution et le goût » ( Meubles peints du XVIIIe siècle 309649167 ) ne sont qu'absolument délicieux !!!
Je les adore ..... drunken drunken drunken

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Message par Comtesse Diane Lun 26 Juin 2017, 14:19

Beaujon, c'est pas ce gros poupard au milieu de ses berceuses ? Hop!

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Message par Lucius Lun 26 Juin 2017, 14:23

si !
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Message par Mme de Sabran Lun 26 Juin 2017, 17:37

Ces bijoux de petits meubles ornaient donc sans doute quelque salon ou boudoir du palais de l'Elysée . Very Happy

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Meubles peints du XVIIIe siècle Empty Le mobilier peint de style néo-classique pompéien

Message par La nuit, la neige Ven 23 Juin 2023, 13:33

Prochainement présenté en vente aux enchères...

A Louis XVI ormolu-mounted satinwood, amaranth and polychrome-painted secrétaire à abattant
By Adam Weisweiler, circa 1787-90

The rectangular grey-veined white marble top with pierced three-quarter gallery, inset with glazed polychrome-painted panels decorated with arabesques and cameos after the Antique, the panelled fall-front decorated with two Sèvres biscuit plaques, the reverse covered in green gilt-tooled leather, the interior with ebony stringing with four mahogany-lined drawers and pigeon-holes, with frieze drawer, the sides mounted with Sèvres biscuit plaques, on slightly spreading turned fluted legs joined by a concave-fronted rectangular undertier covered in grey-veined white marble, on toupie feet, the backboard stamped twice 'A. WEISWEILER'
503/4 in. (129 cm.) high, 31 in. (78.5 cm.) wide, 16 1/3 in. (41.5 cm.) deep
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Lot Essay

Recalling the splendours of the classical interiors of Ancient Rome, this jewel-like secretaire delicately painted with grotesques, inset with striking biscuit medallions and framed by delicately-tooled ormolu borders, belongs to a luxurious group of polychrome-painted furniture by Adam Weisweiler made for the sumptuous and intimate neoclassical cabinets installed in the choicest Royal and noble residences of the late 1780s.

The rare and unusual painted arabesque decoration on paper surrounding biscuit plaques is particular to a small and prestigious corpus of furniture dating to the late 1780s in the most sophisticated and avant-garde taste. Inspired by exciting discoveries at Pompeii and Herculaneum in the 18th century, this striking new style was an interpretation of the vividly preserved wall paintings found in the remains of the the ancient villas.
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A very closely related secretaire stamped Weisweiler (maître 26 March 1778), formerly in the collection of the Archduke Maximilian of Austria (1895–1952) at Castel Miramare, Trieste, and now preserved in the Hofmobiliendepot, Vienna, has identical Sèvres biscuit medallions and painted decoration by the same hand as the present secretaire, with some very minor variations to the design and on a light green as opposed to a red ground. The Vienna secretaire, given to Maximilian’s wife Charlotte of Belgium by Napoleon III, is also of the same form as the present lot, although it is more richly mounted.

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A bureau plat stamped Weisweiler formerly in the collection of Alfred de Rothschild (sold Sotheby’s, Monaco, 4 December 1992, lot 7) has a similar gallery to the Vienna secretaire and closely related polychrome-painted decoration on a light green ground and was possibly made en suite.

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The Sèvres biscuit plaques on these secretaires as well as the painted decoration also relate closely to the great jewel cabinet by Ferdinand Schwerdfeger supplied to Marie Antoinette in 1787 for the chambre de la reine at the château de Versailles (OA 5515). Designed by Jean-Demosthene Dugourc and with identical Sèvres plaques to the present lot and related painted arabesque panels by Jacques-Joseph Degault, the jewel cabinet completes the corpus and is indicative of the type of distinction and status the patron of the secretaire most certainly possessed.
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Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

The use of Sèvres jasperware medallions in imitation of Wedgwood and painted decoration on a cabinet by Weisweiler inevitably recalls the work of the marchand-mercier Dominique Daguerre who pioneered this decorative scheme and from 1787 was Wedgwood’s representative in Paris. The subjects depicted on the medallions, made by Sèvres after the Wedgwood design, appear on pieces in the Louis XVI Sèvres service and on the Sèvres Factory registers between 1775 and 1783 and are entitled offrande à l'Hymen and offrande à l'amour (see G. de Bellaigue, The Louis XVI Service, London, 1986, pp. 244-245).
Indeed the 1788 French edition of Wedgwood's catalogues includes plaques of the same subject of 4in. (10cm.) diameter entitled sacrifice à l'Amour no. 169, and sacrifice à l'Hymen no. 170. The limited variety of designs for these plaques explains why each is repeated twice.
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As well as the Pompeiian decorative scheme employed, the form of the secretaire is also conceived in the ‘antique’ fashion and is identical, with its fluted columns on fluted bulbous supports, tooled ormolu frame, frieze drawer with shaped central panel, fluted columnar legs, and shaped marble stretcher to two lacquer secretaires stamped by Weisweiler and supplied in the late 18th century by Dominique Daguerre to the 2nd Earl Spencer, currently preserved at Althorp House, Northamptonshire, as well as a further lacquer secretaire attributed to Weisweiler, formerly in a Rothschild collection and sold Christie’s London, 2 November 1997, lot 93.
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Bureau from Alfred de Rothschild collection

The ‘grotesque’ decoration in the Pompeiian manner seen on the secretaire and the related pieces almost certainly derives from the decorative schemes for boudoirs Turcs introduced for the comte d’Artois from the late 1770s. A painted door panel from the 1781 boudoir Turc of the comte d’Artois at the château de Versailles, currently preserved in the Metropolitan Museum of Art (inv. No. 07.225.458b) and illustrated here, presents a very closely related decorative scheme to that on the secretaire. With a jasperware oval medallion in an imitation ormolu border and arabesque motifs hung with floral swags and interspersed with figures, this design by the frères Rousseau displays clear similarities to the decoration of the secretaire. While the door panel’s decoration is ‘à la turque’, as evidenced by the turbaned figures, the secretaire’s decoration is, in accordance with its later date, ‘à l’antique’ and this represents clearly the evolution in style in the five or so years between the creation of the panel and the execution of the secretaire.
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Door panels from the "Cabinet Turc" of Comte d'Artois at Versailles (1781)
Image : Metropolitan Museum of Arts


The frères Rousseau, as Jean -Siméon Rousseau de la Rottière (1747–1820) and Jules-Hugues Rousseau (1743–1806) were known, executed other elaborate decorative schemes in the Pompeiian style similar to that on the secretaire, including Marie Antoinette’s boudoir d’argent, executed at the chateau de Fontainebleau circa 1785-86.
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Images : Forum de Marie-Antoinette

Another candidate for the design of the secretaire could be Dominique Dugourc and François-Joseph Bélanger (1744-1818) who worked on the design and decoration of the château de Bagatelle for the comte d'Artois in 1777. In 1789 Bélanger was commissioned by the courtesan Anne-Marie Dervieux to extend and improve her hôtel particulier on the rue Chantereine in the Etruscan manner. While the doors of her dining room were decorated with arabesques and allegorical vignettes in the manner of Dugourc, the bathroom, illustrated here in a 1790 watercolour by Detournelle, was painted in a similar decorative scheme to the present lot, with figures and cameos à l’antique on a Wedgwood blue ground.
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Salle de bains et boudoir de la maison de Mlle Dervieux, vers 1792-179
Armand-Parfait Prieur d’après François-Joseph Bélanger
Eau-forte et aquarelle
Image: Musée Carnavalet, Histoire de Paris


A link to the present lot is tantalisingly suggested by the record in Madame Dervieux’s hôtel of two ‘secrétaires de bois des Iles peints en ornements’, a description which would fit the present lot.

One of Bélanger’s other clients, the trésorier général of the Navy, Baldart de Saint James, owned in 1787 ‘un secrétaire de femme en bois peint et verni arabesque garni en bronze doré, balustres ouvert et ride, 360 livres’. This description is also tantalisingly close to that of our own secretaire and suggests at the very least that Bélanger was involved in the design and production of secretaires decorated in the neoclassical Pompeiian manner. Interestingly, Bélanger would go on to marry his former client Madame Dervieux in 1791.

* Source et infos complémentaires : Christie's - Londres, vente du 6 juillet 2023
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Meubles peints du XVIIIe siècle Empty Le mobilier peint de style néo-classique pompéien

Message par La nuit, la neige Ven 23 Juin 2023, 16:14

Beaucoup (trop ? Meubles peints du XVIIIe siècle 3236493444) de thèmes abordés dans cette note de présentation, que vous retrouverez également dans nos différentes rubriques, dont :

Idea  Le secrétaire de Weisweiler offert par Napoléon III à Charlotte de Belgique, épouse de l'archiduc Maximilien d'Autriche (futur empereur du Mexique), aujourd'hui conservé au Musée du mobilier impérial autrichien (Hofmobiliendepot), à Vienne, et parfois décrit comme un meuble ayant appartenu à Marie-Antoinette est longuement décrit dans notre sujet :

Arrow Un secrétaire Weisweiler de Marie-Antoinette à Vienne ?

A noter qu'ici, sur ce meuble aux finitions bien plus luxueuses, les peintures à la gouache sont protégées par des plaques de verre.
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Images : Forum de Marie-Antoinette


Idea De même, et concernant le lien avec le serre-bijoux de Marie-Antoinette conservé à Versailles, rappelons que s'il est bien agrémenté de médaillons de porcelaine de Sèvres, les plaques décoratives dans le goût pompéien sont quant à elles peintes sous verre.
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Images : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin

Voir nos sujets :

Arrow La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles

Arrow La peinture sous ou sur verre au XVIIIe siècle et la technique du verre églomisé


Idea Je recommande également la lecture de notre sujet consacré au meubles décorés de porcelaine Wedgwood (et non pas de Sèvres) dans lequel vous retrouverez d'autres création d'Adam Weisweiler, comme par exemple :

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Secrétaire à abattant en cabinet en placage de loupe d'if et acajou, plaques de biscuit de Wedgwood à encadrement de tôle laquée à motifs néoclassiques et arabesques
Estampillé A. Weisweiler
Image : Sotheby's


Arrow Le mobilier décoré de porcelaines Wedgwood : l'influence et le goût du marchand-mercier Dominique Daguerre


Idea Concernant la ligne de ce secrétaire à abattant, décrite comme "à l'antique", rappelons qu'elle fut reproduite par Weisweiler avec d'autres matériaux, comme par exemple cette paire de secrétaires, cette fois-ci décorés de panneaux de laque du Japon et vernis parisien :
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Meubles peints du XVIIIe siècle Capt1315
Secrétaires en cabinet
Attribués à Adam Weisweiler et son atelier
Laque du Japon, vernis parisien, placage d'ébène et bronze doré de la fin de l’époque Louis XVI (l'un vers 1790, l'autre vers 1800)
Image : Sotheby's



Idea Sont également évoqués dans le descriptif de la maison de vente :

Arrow Les décors et meubles des boudoirs turcs du comte d'Artois

Arrow Le Boudoir d'Argent de Marie-Antoinette au château de Fontainebleau


Idea Quant à Anne-Victoire Dervieux, danseuse et chanteuse d'opéra, célèbre courtisane, propriétaire d'un superbe hôtel particulier, rue Chantereine à Paris, réaménagé par l'architecte François-Joseph Bélanger (qu'elle finira par épouser), nous en parlons ici :
Meubles peints du XVIIIe siècle Image934
Hôtel de Mademoiselle Dervieux
Anonyme, 18e siècle
Dessin aquarelle
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris



Arrow Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
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Meubles peints du XVIIIe siècle Empty George Brookshaw and Robert Adam style

Message par La nuit, la neige Dim 01 Déc 2024, 22:11

A ajouter sur votre liste d'envies de Noël, si le genre vous plaît...

A George III painted and parcel-gilt cabinet-on-stand
almost certainly by George Brookshaw
circa 1790

the cabinet with an intricately painted floral frieze above panels with a painted duck-egg blue ground, the panel doors centred by roundels depicting scenes after Angelica Kauffmann, the sides also with roundels depicting Classical scenes, enclosing an arrangement of pigeon holes and drawers fronted with painted grisaille profiles, resting on a base with a conforming painted floral frieze and on tapering reeded legs joined by an X stretcher, the decoration partially refreshed.
183.5cm high, 86.5cm wide, 37.7cm deep
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Catalogue Note

A well-preserved marvel of George Brookshaw’s intricate painted style, this cabinet-on-stand presents the more airy, graceful face of English Neoclassicism, and its form is so rare as to have been called “the only instance of [a cabinet-on-stand] so far recorded in Brookshaw’s œuvre” by eminent furniture historian Lucy Wood.

George Brookshaw and his distinctive painted style

Our biographical knowledge of George Brookshaw (1753-1823) was significantly expanded when Lucy Wood wrote a series of articles in 1991 drawing the connection between two recorded George Brookshaws, thus uncovering a more interesting life touched with hints of possible scandal. The first half of his career witnessed Brookshaw create numerous pieces of furniture in his signature painted style, eschewing both the ornamental carving and the inlaid marquetry that had been widespread in furniture of the second half of the eighteenth century in favour of lusciously painted floral swags, Neoclassical panels and intricate borders.

Brookshaw’s work is less prolific than other influential furniture makers of the period, suggesting that he never expanded his scale of production and that a ‘George Brookshaw’ attribution is essentially to the individual man and not a larger workshop. His documented clients include the likes of the Lord Delaval and the Duke of Beauford, but the most prestigious is the below 1783 commission costing a considerable £50: "an elegant commode highly finished with a basket of flowers painted in the front of the body and sprays of jasmine all over the top, and ditto on the front, the body with carved and gilt mouldings and legs" (2)
This commode was supplied to the Prince of Wales at Carlton House; sadly it does not survive to this day but illustrated how desirable Brookshaw’s work had become during his peak in the 1780s.
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After the mid-1790s, Brookshaw seems to vanish, without any trace of the continued operation of his furniture business. Here Wood concludes that this abrupt descent into anonymity was “probably an attempt to escape financial and/or sexual scandal”(3).  Eventaille  Brookshaw would later work again but not with furniture, publishing books on flower painting first under the pseudonym G. Brown and then later under his real name. His greatest work, Pomona Britannica, was serialised between 1804 and 1808, and for all of the unanswered biographical questions behind it, the career shift to focus exclusively on painting does not seem illogical when viewing the masterful rendering of blooms and leaves on his painted furniture.

Neoclassicism and Angelica Kauffmann

The form and typical motifs of Brookshaw’s documented furniture, which includes case furniture, seat furniture and fireplaces, can be seen as a late variation of the ‘Adam style’ as it evolved and settled into the modified Hepplewhite forms of the 1790s. His frequent use of the fan motif, for instance, is pure Adam, while the demi-lune, essentially semi-cylindrical form of his commodes is more typical of satinwood pieces of the 1790s.(4)
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Semicircular pier table with wooden frame, painted and gilt, the top set with a stove-japanned copper panel, painted with floral decoration and neo-classical ovals against a pink ground.
The painting attributed to George Brookshaw, c. 1785
Images : Victoria and Albert Museum, London

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Semi-circular pier table of gilded and painted wood with panels on the top and frieze of stove-japanned copper.
attributed to George Brookshaw (1751-1823)
ca 1785
The table is decorated with paintings from Angelica Kauffmann's engravings Abra, published in 1782 (right), and Innocence, published in 1783 (left).
Images : Victoria and Albert Museum, London


A recurrent feature is the inclusion of roundels or panels after the esteemed Swiss painter Angelica Kauffmann: dubbed the ‘female Raphael’, she was a founding member of the Royal Academy and was celebrated throughout Europe for her serene Classical scenes. Two of her scenes are reproduced on the front panels of the present cabinet: on the left side proper, Damon and Musidora (characters in James Thomson’s 1730 poem The Seasons), and on the right a depiction of Diana Preparing for the Hunt.
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These scenes, like many of Kauffmann’s works, were widely disseminated through prints,(5) and are frequently witnessed on painted furniture by Brookshaw and others – Damon and Musidora, for example, can be seen on two Brookshaw commodes in the Lady Lever collection (6) and also on a pair of doors held in the collection of the Metropolitan Museum.
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Pair of doors with scenes after Angelica Kauffman
After 1784
Wood, polychromed copper, gilt bronze
Image : The Metropolitan Museum of Art


On a related note, while they are not attributable to Kauffmann, the typically Neoclassical grisaille busts that feature on the internal drawers of this cabinet can also be identified on other Brookshaw works like the chimneypieces at Badminton.(7)
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Stoneythorpe Hall and Attingham

This cabinet-on-stand was commissioned for Stoneythorpe Hall in Warwickshire, which in its current form dates back to the mid-sixteenth century. Prior to this construction under the Hanslapps of Aynho, there had been an early-thirteenth-century manor built by the Samson family. After a turbulent century that saw the house change hands multiple times and be subject to a raid from the Parliamentarians, the house was purchased in 1671 by a merchant called John Chamberlayne. The Chamberlaynes were descended from the Earls of Tancarville, and are so named because several Earls served as Lord Chamberlain to English kings, including to William the Conqueror. A later Sir Thomas Chamberlayne served as ambassador to Charles V, Philip II and the King of Sweden in the sixteenth century, and was apparently the first Englishman to wear a pocket watch.8

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Stoneythorpe Hall
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Stoneythorpe Hall would belong to the Chamberlaynes for over three centuries, including the period when this cabinet-on-stand was made, until it was sold in 1999. Though it is likely that this was an original commission for Stoneythorpe, it is also possible that the cabinet came to the house through marriage with the Campbell family in 1874, who were descended from Sir Colin Campbell, aide-de-camp to Wellington.

The cabinet has more recently been on display for some time at Shropshire’s Attingham Park. Built for Noel Hill, the 1st Baron Berwick, it is a natural home for this particular piece: one of its most glorious rooms is the 1780s Boudoir designed by Henry Holland in an ‘Etruscan style’ that harmonises well with this cabinet's decoration. In addition, the house has an artistic link to Angelica Kauffmann in particular, since the ceiling paintings by Louis-André Delabrière are after Kauffmann paintings and Kauffmann’s excellent portrait of Thomas Noel-Hill, 2nd Baron Berwick (NT 608952) hangs in the adjoining Drawing Room.

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Attingham Park: The Boudoir
Image : Essantially England


Notes

1) L. Wood, The Lady Lever Art Gallery: Catalogue of Commodes, London, 1995, p.253, figs. 241-242.
2) G. Beard and C. Gilbert (ed.), Dictionary of English Furniture Makers 1660-1840, Leeds, 1986, p.112.
3) L. Wood, ‘George Brookshaw: The case of the vanishing cabinet-maker: Part 1’, Apollo, May 1991, p.302.
4) for a pair of pier tables by Brookshaw exhibiting the typical ‘Adam’ fan, see those on display in the Victoria and Albert Museum, 349A-1871. For commodes in the typical demi-cylindrical form, see the two in the Lady Lever collection, in L. Wood, The Lady Lever Art Gallery: Catalogue of Commodes, London, 1995, cat. 29 and 30.
5) a print of the Diana scene is in the Royal Academy (03/791), while prints of Damon and Musidora are in the British Museum (1868,0808.2868.+) and the Metropolitan Museum of Art, New York (42.119.75). There are also examples of both prints at Stourhead in Wiltshire (NT 732739 and NT 732743)
6) L. Wood, 1995, cat. 29 and 30.
7) Ibid., p.252, fn.9.
8. This description of Sir Thomas Chamberlayne is given in numerous accounts including T. B. D. Horniblow, Rural Romance: Quaint Tales of Old Warwickshire (Shakespeare’s Country), Leamington Spa, 1923, p.63.


Source et infos complémentaires : Sotheby's - Londres, vente du 4 décembre 2024
La nuit, la neige
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