Louis-François-Joseph de Bourbon-Conti (1734-1814)

Mme de Sabran a écrit:Mais dis-moi, sont-ils grands ?   ...    lourds ?

Seules les dimensions (imposantes) sont indiquées :

Argent fondu et ciselé
H. : 28,50 cm. ; L. : 11 cm.

Il devait être difficile d'agiter dans un geste souple du poignet ces sucriers au-dessus de son assiette !  

M'étonne Simone

Louis-François-Joseph de Bourbon, prince de Conti 1734-1814, était en 1789 le dernier prince du sang de France, 14e sur la liste de succession au trône.
Prince effacé, taxé d'une réputation de sottise, Il allait fort peu à Versailles et Louis XVI et Marie-Antoinette ne le connaissaient pour ainsi dire pas.
Héritier d'une fortune très obereé en 1776, il dut vendre la plus grande partie de ses biens mais en garda l'usufruit, notamment le château de l'Isle-Adan ou il fit construire des écuries et des chenils dans le but de rivaliser avec ceux de Chantilly.
Ce prince était un ami du duc de Penthievre, son cousin et dans une moindre mesure des Orléans.

Attaché à l'ordre traditionnel, il fut pris de peur lors des événements de juillet 1789, et s'enfuit en Allemagne. Il s'y illustra par la sottise de ses propos, consternant les autres princes.
Curieusement il revint en France dès 1790, le 2 avril, prêtant le serment civique des citoyens et rendant ses hommages au roi et à la reine.
La Révolution ne lui en sut pas gré en 1793, en l'enfermant au Fort Saint-Jean de Marseille. Sans doute oublié de tous, il survécut à la guillotine mais fut expulsé en 1797. Il trouva refuge à Barcelone en Espagne ou il mourut à 80 ans, vingt ans plus tard.

Le Journal d'Emigration du comte d'Espinchal publié en 1912 donnent des détails sur ce prince qui ne plaident pas pour un esprit brillant.