Mémoires de Mme Campan
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La nuit, la neige
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Re: Mémoires de Mme Campan
Pour ses écrits, je ne saurais dire. J'avoue que je ne me souviens plus guère de ma lecture des Mémoires de Mme Campan...C'était il y a des lustres !Louise-Adélaïde a écrit:
Ah, je repose ma question ! quelle idée vous faisiez-vous de Mme Campan et de ses Mémoires ??
En tous cas, ils ne m'étaient pas tombés des mains. J'imagine donc que le fond et la forme me convenaient, même si je n'en ai pas un souvenir aussi impérissable et exalté que ma lecture des Mémoires d'outre-tombe, par exemple.
J'y retourne plutôt, à l'occasion, pour piocher des informations/souvenirs au sujet d'évènements historiques dont la mémorialiste aurait pu être un témoin privilégié.
Je m'intéresse généralement moins aux petits "détails" de la vie à la cour.
A son sujet ? Eh bien j'en suis resté à l'impression d'une domestique dévouée, et qui est restée fidèle à sa relation privilégiée avec Marie-Antoinette, quoique on lui ai reproché ses accointances avec l'Empire et ses élites (cela ne me choque pas).
Mais j'ai sans doute zappé la "femme des Lumières", instruite, cultivée, et bien en cour, telle que Mme Lever l'a présentée durant cette émission de radio.
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mémoires de Mme Campan
J'ai lu "Les mémoires de Mme Campan" il y a de nombreuses années. Comme vous LNLN, je n'en garde pas un souvenir marquant, mais pour les inconditionnels de la Reine, c'est à lire.
Si je me rappelle bien (et je suis d'accord avec Mme Lever), c'était assez édulcoré, presqu'aucune critique franche sur Marie-Antoinette et bien évidemment rien sur Fersen. Cela m'avait surprise mais pas choquée. Maintenant, Madame Campan avait une réelle grande affection pour Marie-Antoinette qui l'appréciait en contrepartie, on peut donc comprendre.
Si je me rappelle bien (et je suis d'accord avec Mme Lever), c'était assez édulcoré, presqu'aucune critique franche sur Marie-Antoinette et bien évidemment rien sur Fersen. Cela m'avait surprise mais pas choquée. Maintenant, Madame Campan avait une réelle grande affection pour Marie-Antoinette qui l'appréciait en contrepartie, on peut donc comprendre.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Mémoires de Mme Campan
Je viens d'écouter l'émission de Frank Ferrand .
Je n'imaginais pas non plus que, somme toute finalement, Mme Campan était une femme aussi remarquable, " intelligente, très cultivée, royaliste moderne en femme des Lumières, mais d'une fidélité absolue à sa fonction . "
A aucun moment Mme Lever n'avance qu'Henriette pour se faire mousser se dit plus proche de la reine qu'elle ne l'était en réalité .
Rendons à César ...
Alors oui, que Mme Campan en rajoutait, ça nous le savions, ce n'est pas une surprise, mais qu'elle péchait aussi par omission ( dixit Mme Lever ) je suis très heureuse d'en avoir confirmation, convaincue que j'en étais déjà.
Il y a beaucoups de blancs dans ces mémoires . Nous les devinons sans peine, tournant autour de Fersen ( enveloppe vide ).
Il y a aussi des inventions pures et simples pour exalter l'amour de Louis XVI pour Marie-Antoinette ( scène de la fenêtre sur laquelle le roi se précipite pendant l'accouchement pour donner de l'air à sa femme, ou bien des petits ramoneurs juchés sur une armoire )
Henriette nous fait son Cousin de Courchamps .
Si effectivement Mme Campan a lu le premier jet de ses mémoires, sous forme de notes non édulcorées, à des gens comme Hortense, Joséphine ou Stendhal, je comprends l'énorme déception de ce dernier à la découverte de leur publication aseptisée.
Stendhal savait ce qu'Henriette nous cache et que contenait cette chemise vide, ses notes sur Fersen, aujourd'hui en possession des descendants de son frère, aux States. Nous l'avons croisé ce frère, ce Genêt, à l'ambassade de France en Russie et puis jouant les corsaires entre Europe et Amérique ( dans notre sujet sur le fantasmatique congrès armé ) . Drôle de zèbre !
Qui a fait disparaître les notes sur Fersen, et pourquoi garder la chemise vide ? ( preuve qu'elles existaient, ces notes )
Peut-être en saurai-je plus dans le livre de Geneviève Haroche-Bouzinac que je ne vais certes pas manquer d'acheter ?
En tous cas, je l'espère .
Je n'imaginais pas non plus que, somme toute finalement, Mme Campan était une femme aussi remarquable, " intelligente, très cultivée, royaliste moderne en femme des Lumières, mais d'une fidélité absolue à sa fonction . "
A aucun moment Mme Lever n'avance qu'Henriette pour se faire mousser se dit plus proche de la reine qu'elle ne l'était en réalité .
Rendons à César ...
Alors oui, que Mme Campan en rajoutait, ça nous le savions, ce n'est pas une surprise, mais qu'elle péchait aussi par omission ( dixit Mme Lever ) je suis très heureuse d'en avoir confirmation, convaincue que j'en étais déjà.
Il y a beaucoups de blancs dans ces mémoires . Nous les devinons sans peine, tournant autour de Fersen ( enveloppe vide ).
Il y a aussi des inventions pures et simples pour exalter l'amour de Louis XVI pour Marie-Antoinette ( scène de la fenêtre sur laquelle le roi se précipite pendant l'accouchement pour donner de l'air à sa femme, ou bien des petits ramoneurs juchés sur une armoire )
Henriette nous fait son Cousin de Courchamps .
Si effectivement Mme Campan a lu le premier jet de ses mémoires, sous forme de notes non édulcorées, à des gens comme Hortense, Joséphine ou Stendhal, je comprends l'énorme déception de ce dernier à la découverte de leur publication aseptisée.
Stendhal savait ce qu'Henriette nous cache et que contenait cette chemise vide, ses notes sur Fersen, aujourd'hui en possession des descendants de son frère, aux States. Nous l'avons croisé ce frère, ce Genêt, à l'ambassade de France en Russie et puis jouant les corsaires entre Europe et Amérique ( dans notre sujet sur le fantasmatique congrès armé ) . Drôle de zèbre !
Qui a fait disparaître les notes sur Fersen, et pourquoi garder la chemise vide ? ( preuve qu'elles existaient, ces notes )
Peut-être en saurai-je plus dans le livre de Geneviève Haroche-Bouzinac que je ne vais certes pas manquer d'acheter ?
En tous cas, je l'espère .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mémoires de Mme Campan
La nuit, la neige a écrit:Mais j'ai sans doute zappé la "femme des Lumières", instruite, cultivée, et bien en cour, telle que Mme Lever l'a présentée durant cette émission de radio.
Merci de cette réponse détaillée , intéressante;
Je pense avoir "zappé" aussi " la femme des Lumières" cette seule évocation me ferait sourire........
Evelyn Lever, oui, pourquoi pas ? je n'ai toujours pas regardé l'émission; je vais plutôt lire le livre de Geneviève Haroche-Bouzinac;
Quant aux notes sur Fersen, ce qui m'aurait bien surpris eut été qu'elles fussent demeurées en lieu et place.........
Voyons, il était absolument inenvisageable d'évoquer ce sujet avec le projet d'écriture de ces Mémoires......Soit réhabiliter la Reine, et la donner à connaître de façon presque hagiographique;
Projet plus ou moins habilement réalisé, qui n'invente pas grand chose, puisque j'ai lu l'anecdote sur Louis XVI se précipitant à la fenêtre à au moins deux ou trois reprises, au lieu d'invention, je parlerai plutôt de "resucée" ;
Je vais voir l'opinion de Geneviève Haroche, mais je ne pense pas relire ces Mémoires.........
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
Mme de Sabran a écrit:
Si effectivement Mme Campan a lu le premier jet de ses mémoires, sous forme de notes non édulcorées, à des gens comme Hortense, Joséphine ou Stendhal, je comprends l'énorme déception de ce dernier à la découverte de leur publication aseptisée.
Stendhal savait ce qu'Henriette nous cache et que contenait cette chemise vide, ses notes sur Fersen
Y'aurait-y eu anguille sous roche ? Moi ce que j'en dis ...
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Mémoires de Mme Campan
Madame Haroche-Bouzinac traite vingt-deux lignes sur ce sujet, seize pages 111-112, six page 436. Elle mentionne bien cette chemise vide. Elle confirme que Madame de Campan ne pouvait qu'être au courant. Et pour cela s'appuie sur...
Chut, pas un mot !
Le serpent qui se mord la queue !
Enfin bref, il est impossible d'affirmer une opinion sur du vide, quelque chose qui n'existe pas/plus. D'une chemise vide, on ne peut rien déduire puisque la trace qui aurait pu peut-être exister est insaisissable. L'Histoire écrite par une non-preuve !!!
Chut, pas un mot !
Le serpent qui se mord la queue !
Enfin bref, il est impossible d'affirmer une opinion sur du vide, quelque chose qui n'existe pas/plus. D'une chemise vide, on ne peut rien déduire puisque la trace qui aurait pu peut-être exister est insaisissable. L'Histoire écrite par une non-preuve !!!
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
Louise-Adélaïde a écrit:La nuit, la neige a écrit:Mais j'ai sans doute zappé la "femme des Lumières", instruite, cultivée, et bien en cour, telle que Mme Lever l'a présentée durant cette émission de radio.
Projet plus ou moins habilement réalisé, qui n'invente pas grand chose, puisque j'ai lu l'anecdote sur Louis XVI se précipitant à la fenêtre à au moins deux ou trois reprises, au lieu d'invention, je parlerai plutôt de "resucée" ;
Je vais voir l'opinion de Geneviève Haroche, mais je ne pense pas relire ces Mémoires.........
À ma connaissance, c'est bien Madame Campan qui la première a lancé cette légende, repiquée ensuite par de nombreux historiens et biographes peu scrupuleux de chercher dans des sources plus crédibles, notamment chez l'acteur de la scène lui-même à savoir Louis XVI. Il n'en parle pas du tout alors qu'il décrit pourtant minutieusement les couches de la reine. À ce moment d'après lui (et je ne vois pas comment en douter...), il était déjà dans une autre pièce, à admirer sa fille... Il n'a connu le danger encouru par sa femme plus tard.
Entre du sensationnel et une réalité sobre, on préfèrera toujours le premier !
D'ailleurs, pour revenir à Fersen, madame Haroche-Bouzinac à travers Madame Campan et une de ses nièces, confirmées par le tribunal révolutionnaire, fait une révélation assez incroyable. Il s'agit de quelque chose que j'avais toujours attribué à Fersen, sans jamais l'avoir remis en doute un instant, que tous ici à ma connaissance faites également sans l'ombre d'un doute, sans oublier tous les historiens sur le sujet dont Evelyn Farr, je viens de vérifier.
Madame Haroche-Bouzinac en a l'air la première surprise, mais la confirmation du tribunal révolutionnaire ne peut laisser aucun doute malheureusement. Compte tenu des conséquences dramatiques, Madame Campan et sa nièce n'ont eu aucune raison de se faire mousser pour ce coup-ci.
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
En tout cas, si Madame Campan savait effectivement quelque chose à ce sujet, il était de son devoir de n'en rien dire après la mort de Marie-Antoinette. Si elle l'a fait, c'est immoral au possible, surtout auprès de tenants du nouveau pouvoir. Heureusement qu'elle a préféré se taire pour la publication !!!
Par contre, si elle savait vraiment, elle aurait dû le dire dès que cela s'est déroulé, donc du temps de la monarchie. Car les dames attachées à la reine de France avaient pour premier devoir de s'assurer de la bonne tenue de celle-ci. C'est le même principe que les accouchements publics.
Donc pour moi, si elle n'a rien dit avant et après, c'est parce qu'il n'y a rien.
Peut-être a-t-elle seulement fait espérer ceux du nouveau pouvoir la confirmation que Marie-Antoinette avait un/des amant(s). Ce n'est pas joli-joli, mais bon, à la rigueur pourquoi pas. Ou ceux-ci de lui prêter des propos qu'elle n'a jamais dit, afin de confirmer toujours la même chose.
Un texte à la valeur historique plus que douteuse circule à ce propos où on lui fait dire qu'elle était présente la nuit du 5 au 6 octobre auprès de Marie-Antoinette et Fersen. Comme cela est archi-faux, puisque c'était sa sœur Madame Auguié et Madame Thibault de service cette semaine-là, cela me confirme bien que certains se sont plu à lui faire dire n'importe quoi, pensant qu'elle serait une parfaite caution mais dont les erreurs majeures démontrent l'ineptie.
Jusqu'où a-t-elle participé consciencieusement à ce petit jeu, j'en saurais plus peut-être dans quelques temps. Ou alors elle en est totalement innocente et on a voulu entacher son nom pour davantage entacher celui de Marie-Antoinette.
Par contre, si elle savait vraiment, elle aurait dû le dire dès que cela s'est déroulé, donc du temps de la monarchie. Car les dames attachées à la reine de France avaient pour premier devoir de s'assurer de la bonne tenue de celle-ci. C'est le même principe que les accouchements publics.
Donc pour moi, si elle n'a rien dit avant et après, c'est parce qu'il n'y a rien.
Peut-être a-t-elle seulement fait espérer ceux du nouveau pouvoir la confirmation que Marie-Antoinette avait un/des amant(s). Ce n'est pas joli-joli, mais bon, à la rigueur pourquoi pas. Ou ceux-ci de lui prêter des propos qu'elle n'a jamais dit, afin de confirmer toujours la même chose.
Un texte à la valeur historique plus que douteuse circule à ce propos où on lui fait dire qu'elle était présente la nuit du 5 au 6 octobre auprès de Marie-Antoinette et Fersen. Comme cela est archi-faux, puisque c'était sa sœur Madame Auguié et Madame Thibault de service cette semaine-là, cela me confirme bien que certains se sont plu à lui faire dire n'importe quoi, pensant qu'elle serait une parfaite caution mais dont les erreurs majeures démontrent l'ineptie.
Jusqu'où a-t-elle participé consciencieusement à ce petit jeu, j'en saurais plus peut-être dans quelques temps. Ou alors elle en est totalement innocente et on a voulu entacher son nom pour davantage entacher celui de Marie-Antoinette.
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
Et puis faire parler un silence...
Bien à vous.
n'est-ce pas, là encore, de l'ordre du roman?
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
La nuit, la neige a écrit:
Selon Mme Lever, ces Mémoires pêchent également par omission volontaire de souvenirs, que la mémorialiste aurait donc jugé préférable de ne pas mettre en forme et d'en faire le récit.
Par la même, existerait encore, en mains familiales, une pochette à documents au sujet de la relation entre Marie-Antoinette et Fersen.
Mais elle serait aujourd'hui vide de ses notes.
C'est con...
Elle est vide malheureusement, en effet , mais annotée de la main d'Henriette comme ceci :
" ( ... ) rien qui puisse compromettre le nom de la reine relativement au comte de Fersen - on en sait
( Geneviève Haroche-Bouzinac, La vie mouvementée d'Henriette Campan )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mémoires de Mme Campan
Mme de Sabran a écrit: - on en saitet après- et trop dans cette liaison et moi je ne dois en rien dire. "
Henriette !!!
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Mémoires de Mme Campan
Elle dit qu'elle ne rajoutera pas à ce qu'"on" dit de trop de cette liaison. Cela a le mérite d'être clair. Si on parle de trop, ce que ce on est allé trop loin.
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
.
Pas du tout.
Il suffit de lire les mots exacts de Mme Campan.
Elle ne parle pas de " ce que l'on dit " de cette liaison, mais " ce que l'on sait " , ce qui ne signifie pas du tout la même chose :
" ( ... ) rien qui puisse compromettre le nom de la reine relativement au comte de Fersen - on en saitet après - et trop dans cette liaison et moi je ne dois en rien dire. "
On en sait trop sur cette liaison .
Les citations sorties de leur contexte prêtent toujours à confusion, aussi recopierai-je l'extrait, dans le sujet concerné.
... mais demain .
Pas du tout.
Il suffit de lire les mots exacts de Mme Campan.
Elle ne parle pas de " ce que l'on dit " de cette liaison, mais " ce que l'on sait " , ce qui ne signifie pas du tout la même chose :
" ( ... ) rien qui puisse compromettre le nom de la reine relativement au comte de Fersen - on en sait
On en sait trop sur cette liaison .
Les citations sorties de leur contexte prêtent toujours à confusion, aussi recopierai-je l'extrait, dans le sujet concerné.
... mais demain .
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mémoires de Mme Campan
Cela ne change pas grand chose. On sait de trop, or ce on qui sait le dit, forcément sinon personne ne saurait qu'on sait !!!
Cela montre bien que dans certains cercles, on aimait se repaître des amours de Marie-Antoinette, chacun apportant sa petite pierre à l'édifice, permettant d'avoir la certitude que la dernière reine, accusée de tous les maux, et du coup assassinée, n'était pas si innocente que cela. Et du coup de rassurer ceux profitant du nouveau pouvoir.
Or Madame Campan se refuse de participer à ce petit jeu malsain.
Cela montre bien que dans certains cercles, on aimait se repaître des amours de Marie-Antoinette, chacun apportant sa petite pierre à l'édifice, permettant d'avoir la certitude que la dernière reine, accusée de tous les maux, et du coup assassinée, n'était pas si innocente que cela. Et du coup de rassurer ceux profitant du nouveau pouvoir.
Or Madame Campan se refuse de participer à ce petit jeu malsain.
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
;
Dire et savoir ne signifient pas la même chose .
La citation de Mme Campan, dans son contexte, est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t349p350-marie-antoinette-et-fersen-un-amour-secret#108246
Dire et savoir ne signifient pas la même chose .
La citation de Mme Campan, dans son contexte, est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t349p350-marie-antoinette-et-fersen-un-amour-secret#108246
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mémoires de Mme Campan
Je n'ai jamais écrit que dire et savoir signifiaient la même chose !
Seulement si madame Campan dit que des gens, c'est-à-dire "on" savent, c'est bien parce qu'ils l'ont dit !
Seulement si madame Campan dit que des gens, c'est-à-dire "on" savent, c'est bien parce qu'ils l'ont dit !
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
J'ai aussi bien lu que toi ce qu'en écrit madame Haroche-Bouzinac. Ce serait de restituer les trois petits points précédant cette citation qui serait intéressant.
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
Bref nous n'en savons pas plus.
D'ailleurs tu oublies de dire que pour le paragraphe que tu cites madame Haroche-Bouzinac s'appuie sur un livre interdit ici. Comme ce livre ne prouve rien du tout, c'est le serpent qui se mord la queue.
Notons l'emploi du conditionnel.
De plus, sa leçon de politesse à Gustave III peut n'avoir rien à voir avec Fersen. C'est un raccourci qui ne démontre rien. Nous savons tous que Marie-Antoinette avait généralement horreur de devoir recevoir d'autres têtes couronnées en plus de ce qui avait été prévu officiellement. De la même façon, elle avait refusé de voir sa sœur Marie-Christine qui souhaitait se faire inviter intimemement.
D'ailleurs tu oublies de dire que pour le paragraphe que tu cites madame Haroche-Bouzinac s'appuie sur un livre interdit ici. Comme ce livre ne prouve rien du tout, c'est le serpent qui se mord la queue.
Notons l'emploi du conditionnel.
De plus, sa leçon de politesse à Gustave III peut n'avoir rien à voir avec Fersen. C'est un raccourci qui ne démontre rien. Nous savons tous que Marie-Antoinette avait généralement horreur de devoir recevoir d'autres têtes couronnées en plus de ce qui avait été prévu officiellement. De la même façon, elle avait refusé de voir sa sœur Marie-Christine qui souhaitait se faire inviter intimemement.
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
Si Reinette se trompe c'est dans les intentions qu'elle prête à Madame Campan qui semble l'avoir bien (trop?) séduite....
Ces mots impliquent qu'Henriette Campan en sait beaucoup ( mais sans doute pas autant que sa sœur, la fidèle Auguié ... ) , elle vante ainsi sa complicité avec Marie-Antoinette ... mais qu'elle n'en pipera mot... cela est pour retrouver son prestige au moment de la Restauration, c'est le but primitif de ses Mémoires .
Mais en flattant son rôle, elle ne pense qu'à elle car en en sachant tant ( ce qu'elle simule peut-être) sans rien en dire, elle laisse l'imagination de chacun cogiter à sa guise, à la manière d'une caméra suggestive dans un film d'épouvante, qui puise dans l'esprit de chacun ce qui l'effraie le plus et qui est donc bien plus efficace que n'importe quelle horreur créée. Madame Campan laisse là Marie-Antoinette aux prises avec les imaginations fantasmatiques les plus débridées
Cette manière d'écrire n'est donc pas sans perversion et illustre parfaitement les mots de critique qu'en a Évelyne Lever dans l'émission de radio.
En somme ce témoignage n'en est-il donc à nouveau pas un ...
Bien à vous.
Mme de Sabran a écrit:
" ( ... ) rien qui puisse compromettre le nom de la reine relativement au comte de Fersen - on en saitet après- et trop dans cette liaison et moi je ne dois en rien dire. "
Ces mots impliquent qu'Henriette Campan en sait beaucoup ( mais sans doute pas autant que sa sœur, la fidèle Auguié ... ) , elle vante ainsi sa complicité avec Marie-Antoinette ... mais qu'elle n'en pipera mot... cela est pour retrouver son prestige au moment de la Restauration, c'est le but primitif de ses Mémoires .
Mais en flattant son rôle, elle ne pense qu'à elle car en en sachant tant ( ce qu'elle simule peut-être) sans rien en dire, elle laisse l'imagination de chacun cogiter à sa guise, à la manière d'une caméra suggestive dans un film d'épouvante, qui puise dans l'esprit de chacun ce qui l'effraie le plus et qui est donc bien plus efficace que n'importe quelle horreur créée. Madame Campan laisse là Marie-Antoinette aux prises avec les imaginations fantasmatiques les plus débridées
Cette manière d'écrire n'est donc pas sans perversion et illustre parfaitement les mots de critique qu'en a Évelyne Lever dans l'émission de radio.
En somme ce témoignage n'en est-il donc à nouveau pas un ...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
Oui je pense que pendant un moment, elle a participé à ce petit jeu malsain car tous ceux s'autorisant à dire qu'ils savaient avait besoin de sa caution.
Cela la flattait, elle ne pouvait qu'être la seule à vraiment savoir. Les autres femmes de chambre ayant toutes disparues.
Seulement, ensuite elle a dû s'en mordre les doigts, voyant qu'on allait trop loin dans les suggestions...
Encore une fois, si elle en parle après la mort de Marie-Antoinette, c'est totalement immoral. Par contre, son devoir lui imposait de le dénoncer pendant les faits, donc, si j'ai bien compris, vers 1783. Les dames de la Chambre de la Reine avaient pour premier devoir d'assurer que tout se déroulait correctement en ces lieux. Donc forcément, que la Reine ne puisse prendre un amant. Or, que je sache, ni madame Campan, ni une autre, n'en a rien fait.
Les Femmes de Chambre suppléaient la dame d'honneur. C'est quoi d'après vous l'honneur de la reine ?
Madame Campan tient à rappeler dans ses mémoires, et madame Haroche-Bouzinac l'explique très bien, qu'être une femme de chambre de la reine, ce n'est pas pour tout le monde. Elles ne sont pas bourgeoises mais nobles. Madame de Misery, la première Première Femme de Chambre, est une Montmorency. Madame Campan, par sa grand-mère paternelle l'est, et par son mariage aussi. C'est monsieur Berthollet de Campan. Et porte l'épée.
Elle tient à cette distinction (qu'elle a peut-être fini par trouver ridicule avec les années car ce n'était plus l'esprit de son institut) et n'a rien à voir avec les bourgeoises chargées de la garde-robe où là effectivement des dénonciations ont existé concernant Varennes. Mais pas d'autre chose, curieux, non ?
Son emploi, elle l'entend comme une participation à la gloire de la Couronne. Or la Couronne ne se transmet que par une filiation légitime.
Cela la flattait, elle ne pouvait qu'être la seule à vraiment savoir. Les autres femmes de chambre ayant toutes disparues.
Seulement, ensuite elle a dû s'en mordre les doigts, voyant qu'on allait trop loin dans les suggestions...
Encore une fois, si elle en parle après la mort de Marie-Antoinette, c'est totalement immoral. Par contre, son devoir lui imposait de le dénoncer pendant les faits, donc, si j'ai bien compris, vers 1783. Les dames de la Chambre de la Reine avaient pour premier devoir d'assurer que tout se déroulait correctement en ces lieux. Donc forcément, que la Reine ne puisse prendre un amant. Or, que je sache, ni madame Campan, ni une autre, n'en a rien fait.
Les Femmes de Chambre suppléaient la dame d'honneur. C'est quoi d'après vous l'honneur de la reine ?
Madame Campan tient à rappeler dans ses mémoires, et madame Haroche-Bouzinac l'explique très bien, qu'être une femme de chambre de la reine, ce n'est pas pour tout le monde. Elles ne sont pas bourgeoises mais nobles. Madame de Misery, la première Première Femme de Chambre, est une Montmorency. Madame Campan, par sa grand-mère paternelle l'est, et par son mariage aussi. C'est monsieur Berthollet de Campan. Et porte l'épée.
Elle tient à cette distinction (qu'elle a peut-être fini par trouver ridicule avec les années car ce n'était plus l'esprit de son institut) et n'a rien à voir avec les bourgeoises chargées de la garde-robe où là effectivement des dénonciations ont existé concernant Varennes. Mais pas d'autre chose, curieux, non ?
Son emploi, elle l'entend comme une participation à la gloire de la Couronne. Or la Couronne ne se transmet que par une filiation légitime.
Invité- Invité
Re: Mémoires de Mme Campan
La citation de Mme Campan, dans son contexte, est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t349p350-marie-antoinette-et-fersen-un-amour-secret#108246
Chacun est libre de se faire son opinion.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t349p350-marie-antoinette-et-fersen-un-amour-secret#108246
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Mme de Sabran- Messages : 55310
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Re: Mémoires de Mme Campan
Comme aujourd'hui dans les palais princiers ou royaux les femmes de chambre de la Reine ne sont pas là pour dénoncer ou défendre l'honneur d'Icelle. Elles sont là pour faire leur tâche, ne pas mettre d'huile sur le feu, et éventuellement éteindre ceux qui pourraient commencer. Les femmes de Chambre, quelles soient de la Reine, ou autres ont l'honneur de se taire. C'est l’éthique même de notre métier.
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Mr de Talaru- Messages : 3186
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Comtesse Diane- Messages : 7398
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