Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême

Ou n'importe quelle femme et un enfant, ai-je envie de dire...

Plus sérieusement, et à mon avis donc  :

- Si on s'en tient au portrait de l'enfant, en admettant donc qu'il a entre 5 et 7 ans (années 1790 / 1792), il ne peut s'agir de Mme de Tourzel qui, ces années là, a donc la quarantaine passée.
Et une veuve, gouvernante des Enfants de France, aurait-elle accepté qu'on la représente avec une robe "en Gaule" en pleine Révolution ?

- La ressemblance est Louis-Joseph est envisageable (voir les bustes de Deseine des années 1790 / 91), mais on peut s'étonner voir cet enfant ne porter aucun attribut de son rang (cordon, décoration etc.).
Enfin, son vêtement est étrange : je n'y connais pas grand chose, mais son col frôle le décolleté ; quant a cette longue veste, elle tombe presque comme une robe.

- La jeune femme me semble toutefois un peu trop âgée pour représenter Madame Royale adolescente (entre 12 et 14 ans).
Du reste, elle est méconnaissable.
Et aurait-elle porté pareil chapeau, pareille robe, et cheveux coiffés et poudrés à cet âge là ?

C'est une très belle peinture.
Vu la robe de la dame, on devrait plutôt situer le portrait quelque part entre 1783 et 1786.
Dès lors, on devrait plutôt opter pour Louis-Joseph et Mme Elisabeth

L'enfant représenté me paraît un poil trop âgé pour ces dates là, mais c'est comme vous voulez : open bar !!

Bon, 1787 alors, il aurait eu 6 ans !

Si tu veux...
Mais toujours sans cordon ni autre décoration.

La nuit, la neige a écrit:
Mais toujours sans cordon ni autre décoration.

C'était l'été, le cordon était enfoui dans une commode à Versailles.  
On était dans le domaine champêtre de la princesse à Montreuil ; les moutons enrubannés bêlaient, les chevaux dans les écuries hennissaient, les vaches dans le pré beuglaient, les pigeons roucoulaient, les porcs grouinaient, et les poules dans la basse cour suivies des coqs s’envolaient en caquetant.

le jeudi 12 Juillet prochain - SECRETS D'HISTOIRE concerne MADAME ROYALE

lorsque j'avais participé à l'émission sur LOUIS XVII évoquant avec Mr BERN le mystère de MADAME ROYALE, il m'avait indiqué que lors d'un tournage, dans l'avenir,du sujet éventuellement je serais contactée pour évoquer l'affaire allemande - ce qui n'a pas été fait et j'espère que jeudi prochain on pourra entendre un historien parler du sujet avec sérieux.

MARIE ANTOINETTE

Je regarderai évidemment cette émission sur la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, mais les dernières enquêtes n'ont t-elles pas clos définitivement le mystère de la Comtesse des Ténèbres prouvant que son tombeau ne renferme pas les restes de Madame Royale

Nous évoquions, dans le sujet dédié à cette "comtesse de Ténèbres", quels étaient en effet les résultats des tests ADN effectués sur la dépouille du corps (dit) être celui de cette mystérieuse inconnue : elle n'était pas la fille de Marie-Antoinette et/ou de Louis XVI.

C'était ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t786p50-madame-royale-et-la-comtesse-des-tenebres#27109

Eh bien oui, j'en suis restée là aussi .

Durant l'épisode inédit de l'émission Secrets d'Histoire consacré à :

 Madame Royale, l'orpheline de la Révolution

Nous avons remarqué Stéphane Bern tripatouiller de ses mains des mots (du moins les fac-similés, espérons-le !) écrits par Madame Royale.

Duc d'Ostrogothie a écrit:Tu as vu également cette lettre de Mme Royale à la duchesse de Polignac, lue par Stéphane Bern ? Elle est conservée au musée Carnavalet apparemment.
Je ne savais pas que Carnavalet détenait de tels manuscrits...

Lettre de Madame Royale à la duchesse de Polignac, 21 avril 1787


Photo : Musée Carnavalet


Essai d’écriture de Madame Royale lors de son séjour au Temple, 1792-1795



Photo : Musée Carnavalet

Oui, ce n'est certainement pas cet original que Stephane tripatouille ainsi !
Merci pour cette photo .

Cette lettre à la duchesse de Polignac est intéressante, car elle confirme l'existence d'Ernestine Lambriquet.

Voici une pièce qui aurait pu être présentée par S.Bern pour évoquer la Duchesse d’Angouleme:
Il s’agit d’un parchemin calligraphié dans la tradition des moines du Moyen Âge, sans doute pour être inséré dans un livre d’heures. Sa destinatrice est identifiable aux armes de la Dauphine de France, en bas de page,( la Duchesse d’Angoulême devient en effet femme de Dauphin à la mort du Duc de Berry).
La scène représente la dernière communion de Marie Antoinette à la Conciergerie, telle qu’on se la représentait sous la Restauration. Est ajouté un extrait de la dernière lettre.
Marie Thérèse a-t-elle accepté cette œuvre faite pour elle, ou l’a t elle refusée ? Je ne sais... Elle est en tout cas parvenue jusqu’à nous. Elle est très représentative de l’art de cette époque: réminiscences médiévales, culte du martyr royal, redécouverte de la dernière lettre, dont la lecture est faite tous les ans en octobre dans les églises et à la Chambre.

Très beau document, merci cher Févicq, les couleurs sont éclatantes !

Duc d'Ostrogothie a écrit:Cette lettre à la duchesse de Polignac est intéressante, car elle confirme l'existence d'Ernestine Lambriquet.

Marie-Antoinette elle-même évoque Ernestine dans une lettre à Mme de Polignac datée du 12 août 1789 .

Vicq d Azir a écrit:Elle est très représentative de l’art de cette époque

C'est le style troubadour. Cette oeuvre est joliment peinte, bravo cher Vicq.  

Mme de Sabran a écrit:

Marie-Antoinette elle-même évoque Ernestine dans une lettre à Mme de Polignac datée du 12 août 1789 .

Merci pour cette précision, ma chère Eleonore. C'est quand même incroyable que Marie-Antoinette ait fait élever sa fille avec une fille du peuple, non? Le public le sait peu, c'est dommage.

Justement, ce documentaire d'hier soir a bien insisté sur la présence d'Ernestine auprès de Marie-Thérèse, d'après la volonté de Marie-Antoinette de tempérer autant que possible l'orgueil de sa fille . Mais tu notes qu'il n'y a pas un tableau qui montre les deux fillettes jouant ensemble !
De même, les mémorialistes ignorent totalement Ernestine et la passent sous silence .

MARIE PHILIPPINE LAMBRIQUET dite ERNESTINE par la Reine, était fille de JACQUES LAMBRIQUET valet de chambre de MONSIEUR et sa femme NICOLE, femme de chambre de Madame ELISABETH.
deux personnes très introduites au sein de la famille royale.

je rappelle que ERNESTINE serait l'essai du Roi, donc une bâtarde, princesse royale par son père,  à la mort de sa mère, elle est installée au chateau dans l'appartement des bâtards de MADAME DE MONTESPAN,  reçoit les même soins que MADAME ROYALE et surtout est inscrite dans le grand livre officiel des dépenses des enfants de France !!!!!!!
MARIE ANTOINETTE rappelle aux dames d'une manière énergique,   "je rappelle qu'ERNESTINE est ma fille et doit être traitée comme telle !!!!"

si ERNESTINE est devenue la DUCHESSE D'ANGOULEME cela explique sa ressemblance avec MADAME ELISABETH, son grand nez bourbon, elle est brune et surtout son sale caractère,  elle n'entend rien à la musique, n'aime pas les animaux,  sa situation lui permettait de dire zut à tous.

MARIE ANTOINETTE

Un sujet est consacré à cette jeune fille.

https://marie-antoinette.forumactif.org/t985-ernestine-lambriquet?highlight=Lambriquet

Je propulse dans ce sujet-ci les premières impressions de Fersen lorsqu'il revoit Marie-Thérèse à Vienne.  
Et pouf ! j'en remets une petite couche .
 

Mme de Sabran a écrit:

Gouverneur Morris a écrit:Charmante à première vue dans les souvenirs du Suédois, mais « marchant les pieds en dedans » une fois qu’elle eut éludé le remboursement des sommes empruntées par Fersen pour financer la fuite à Montmedy.

De mémoire

Ta mémoire ne te trompe pas, mon cher Momo .      
Vois donc !  J'ai retrouvé cet extrait exactement:  



( Dagbok de Fersen )

Gouverneur Morris a écrit:Merci Eléonore !

Mais de rien,  c'est un plasir .



...   elle a moins de sa mère que de la famille Bourbon et j'aurais voulu le contraire


...    son comportement en société,  avec Guichette,  sur les Polignac

dans un moment bien critique et qu'elle n'oublierait jamais .

Nous avions déjà vu casser à Falaise l'une des portes médiévales de la ville pour que passe la voiture du comte d'Artois ...  
Rebelotte en 1823, à Nîmes que  la duchesse d'Angoulême  visitait :  la princesse devant se rendre à une cérémonie dans la cathédrale, son baldaquin ne pouvant pas passer sous l’ancien porche cintré de la grande porte, on ordonna sa démolition !!!  
On reconstruira une nouvelle porte en style grec, qui par son fronton mutilera la frise d’Alexandre en son milieu. Cette dernière se composait de 3 scènes, Samson, Zacharie et Alexandre entouré de deux griffons.



Ce voyage à Nîmes allait occasionner un incident de protocole :

La princesse sera logée à la Préfecture, qui à l’époque se trouvait dans la Grand’rue, hôtel Rivet, actuellement école des Beaux Arts. Le jour de la visite des monuments publics, fixé par « Madame », le Maire (Augustin Antoine Cavalier) accompagné par le premier adjoint se rend à l’hôtel de Préfecture à une heure moins le quart, il est introduit par le Préfet dans la seconde pièce de l’appartement de la princesse, plusieurs personnalités s’y trouvaient déjà, en particulier M. le Vicomte d’Arnaud, Maréchal de Camp et Commandant de la subdivision, ce dernier lui tourne le dos quand il s’approche de lui pour le saluer, par la suite revenant brusquement vers le Maire il lui reproche sur un ton vexant « d’avoir méconnu tout envers lui dans la répartition des billets d’entrée à la loge réservée au spectacle des arènes, au lieu de quinze billets blancs en aurait dut en avoir au moins trente à sa disposition, le Préfet en ayant eu vint cinq ». Et s’approchant de très près, le fixe entre les deux yeux et lui signifie « que sa conduite en cette circonstance était indécente, indigne, qu’il avait voulu environner « Madame » d’une mauvaise compagnie, d’une société de grisettes, que c’était une indignité, une infamie. »

Par la suite au moment de prendre son rang avec sa voiture dans le cortège, les gendarmes sous les ordres du Commandant de Division, s’efforcèrent d’écarter sa voiture, et cela malgré le protocole fixé par M. le Préfet :

« …de prendre rang dans le Cortège avec mon premier adjoint, immédiatement après la voiture de Madame, nous le tentâmes vainement nous fumes toujours dépassés par la Gendarmerie qui affecta constamment de nous mettre tout à fait hors du Cortège, sans aucune escorte. »

Le Maire outré fera bonne figure devant Madame mais il annotera tous ces détails (six pages) dans le cahier des délibérations du Conseil Municipal, en date du onze mai 1823.

La duchesse d'Angoulême  visita le Pont-du-Gard, le 10 mai 1823 .  



Lithographie d'un tableau de Christophe Jusky, musée du vieux Nîmes.

http://www.nemausensis.com/Nimes/angouleme/VisiteDuchesse.htm

Eh bien voilà, c'est tout de même beaucoup plus joli ainsi !  



Visite de la duchesse d'Angoulême au Pont du Gard. 1823. Christophe Jusky (1794-1878). Musée municipal Georges Borias à Uzès. Huile sur toile, 51 x 66,5 cm.

Référence lointaine à la Duchesse, souvenir prosaïque certes, mais émouvant : ces poires vendues cet automne sur un marché bio de Normandie...

Merci, cher Févicq .

Ce fruit  
était initialement nommée Poire des Éparonnais.  

Origine
Un poirier avait poussé naturellement à la ferme des Éparonnais, commune de Cherré près de Champigné et de Châteauneuf-sur-Sarthe, dans le département de Maine-et-Loire (Anjou). Cette ferme appartenait alors au comte d'Armaillé.

Jules de Liron d'Airoles, éminent pomologue nantais, a relaté que l'arbre désespérément stérile, âgé alors d'une vingtaine d'années, avait failli disparaître mais que celui qui était chargé de l'abattre s'était (par bonheur) ravisé. La hache l'avait déjà entamé mais cette opération avait poussé l'arbre à produire. On a estimé qu'il serait bien de soumettre ses fruits à une personne apte à les juger et à commercialiser l'arbre le cas échéant. De fait, Anne-Pierre Audusson, un des pépiniéristes-artisans du comice horticole de Maine-et-Loire (de son jardin sera issue plus tard la poire 'Doyenné du Comice') a jugé ce poirier vraiment digne d'intérêt et s'est chargé de le promouvoir et de le diffuser.

Merci WIKI.

Merci chère Eléonore ...
Ce qui prouve que le lien entre la famille royale et les poires est antérieur à l’avènement de Louis-Philippe...