Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
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Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
la duchesse de Maillé a écrit:
« M. de La Fayette vient de mourir. Le héros des deux mondes est allé dans le troisième. »
... très joli !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Eloge de la probité de la Fayette par Henry-Edouard Holland.
L'idée que Louis XVI pourrait devenir un roi constitutionnel disposé à affaiblir plutôt qu'à accroître son autorité, et cela après sa fuite, avec Marie-Antoinette pour femme et pour conseiller, était chimérique et puérile à l'extrême. Louis XVI avait justifié sa déposition par sa fuite. C'était imprudence de la part des constitutionnels et folie de la part des républicains, de ne pas exiger cette déposition. C'était pardessus tout, comme l'événement l'a prouvé, de la pitié mal placée. Néanmoins, Lafayette et d'autres encore, par des motifs de générosité, répugnèrent à profiter d'un tel moment pour renverser la monarchie, et s'occupèrent activement à prévenir toute dureté, toute sévérité, toute insolence vis-à-vis du roi et de sa famille.
Je dinais souvent avec le général Lafayette. Il tenait à peu près table ouverte pour les officiers de la garde nationale et les personnes zélées et ardentes pour la cause de la révolution. J'étais charmé de sa dignité exempte d'affectation et de la simplicité de ses manières, et j'étais flatté de la franchise avec laquelle il m'entretenait de ses propres idées et de la situation de son pays. Il condamnait hautement la brutalité de Pétion, dont on rapportait, dans le public, les réponses froides et blessantes à toutes les questions de la famille royale pendant le retour de Varennes.
Dans ses déclarations, et je pense au fond du cœur, Lafayette avait dans la sincérité du roi une confiance beaucoup plus grande que celle qu'autorisaient ou la prudence, ou le caractère de Louis XVI, ou la réalité, ainsi que les événements le montrèrent. Lafayette était alors comme toujours un homme du désintéressement le plus pur, rempli de sensibilité et de patriotisme, et nullement dépourvu de ces talents que la fermeté des convictions, le sentiment de l'honneur et la sincérité du zèle ne manquent jamais de développer dans les grandes occasions. Il était, il est vrai, sensible à la flatterie, peut-être un peu trop crédule, et trop disposé à prendre les formes, et, si je puis parler ainsi, la pédanterie de la liberté, pour la liberté elle-même; comme si les gens ne pouvaient jouir de quelque indépendance sans souscrire à certains principes abstraits, à certaines règles arbitraires; et comme si, d'un autre côté, la profession de ces principes et la stricte observance de ces règles n'étaient pas souvent compatibles avec une oppression réelle et avec la tyrannie.
Ces réflexions sur les faiblesses de Lafayette trouveraient moins leur application dans la période dont je parle qu'à d'autres époques de sa vie. Car à ce moment, malgré tout son amour pour la popularité, il sacrifiait sciemment celle qu'il avait acquise, pour arracher la cour à l'insulte et à l'outrage et, quoique républicain par principes, il faisait mille efforts pour conserver dans la nouvelle constitution l'existence et les prérogatives, trop étendues peut-être, de la royauté. Il flatta si bien ma jeune vanité ou gagna si bien mon affection pendant mon séjour à Paris, que je pris ses idées et devins pour un temps intimement convaincu du sincère attachement du roi pour la nouvelle constitution.
Lord Holland, Souvenirs diplomatiques.
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