Maximilien de Robespierre
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Re: Maximilien de Robespierre
Chut, chut....., n'ennuyons personne avec ces paraboles du passé, vous avez raison LNLN. boudoi29 boudoi29
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Maximilien de Robespierre
Voici un objet qui me permet de rappeler, dans ce sujet-ci, une histoire presque aussi "romanesque" que celles (vraies /fausses) des coeurs des deux dauphins :
Présenté à l'occasion de la vente aux enchères "Souvenirs historiques", organisée le 20 juin 2018, à Paris Drouot, par Coutau Bégarie & Associés, je cite (extraits) :
COFFRET SERRE-PAPIERS DE VOYAGE EN MARQUETERIE AYANT APPARTENU À MAXIMILIEN DE ROBESPIERRE (1758-1794)
De forme rectangulaire, en marqueterie de bois exotiques dont: bois de rose, bois de violette, et acajou. Le couvercle à charnière s'ouvrant par une clé est orné dans un médaillon du monogramme M R (Maximilien Robespierre)...
(...)
Travail français d'époque Louis XVI.
H.: 18, 5 cm - L.: 32, 5 cm - P.: 27 cm
La face avant est décorée d'une guirlande de laurier et laisse apparaître un tiroir secret amovible. Intérieur capitonné de papier de couleur bleue.
Conservé avec sa clé d'origine.
Note au catalogue (extraits) :
Selon la note manuscrite se trouvant collée à l'intérieur par quatre cachets de cire rouge, ce coffret aurait appartenu à Maximilien Robespierre:
«Après le 9 Thermidor an 2, le conventionnel nommé Bonaventure Courtois né à Troyes en 1754, fût chargé d'un Rapport sur les papiers trouvés chez Robespierre après l'exécution de ce dernier.
À ce moment, Courtois s'était approprié divers objets et papiers importants notamment le testament de Marie-Antoinette. Dans son exil, Courtois fit remettre une partie de ces documents au Roy Louis XVIII, dans la pensée que le décret de bannissement, comme régicide, serait levé. Il n'en fut rien.
Courtois mourut à Bruxelles le 6 décembre 1816.
Une de ses filles Zélie-Charlotte Courtois s'était réfugiée chez un parent, le sieur Dumas, à Chalons, puis chez le Docteur Durin qu'elle n'a jamais quitté depuis. Charmette possédait beaucoup de choses provenant de feu son père.
Le présent coffret a été attribué comme ayant appartenu à Maximilien Robespierre, dont les initiales, du reste, se trouvent sur le couvercle».
Source et infos complémentaires, ici : http://www.coutaubegarie.com/flash/index.jsp?id=88626&idCp=140&lng=fr
Je n'ai pas bien saisi la provenance de ce coffret , mais peu importe...
Après le 9 thermidor et la mort de Robespierre, Edme-Bonaventure Courtois (député à la Législative puis à la Convention ; il vota contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis de Louis XVI), fut en effet l'un des membres de la commission chargée d'inventorier les papiers trouvés chez Robespierre.
C'est lui qui en fit le fameux rapport publié en février 1795.
Mais parmi tous nombreux ces "papiers et autres effets", Courtois en a donc conservé quelques-uns dont le fameux "testament" de Marie-Antoinette, sa dernière lettre écrite à Mme Elisabeth.
Notre sujet, ici : La lettre testament de Marie-Antoinette
Papiers que Courtois cacha pendant plus de 20 ans, et qu'il ne fit pas "remettre" à Louis XVIII, mais qui furent saisis chez lui, alors qu'il était expulsé, en 1816, sur ordre de M. le duc Decazes (alors ministre de la Police).
De cette saisie, cinq cartons de documents relatifs à la Révolution française (dont la lettre / testament) furent ainsi récupérés par la police, et remis au duc Decazes
En janvier 1833, le fils de Courtois, attaquera le duc Decazes en justice civile pour une demande en restitution de ces pièces historiques.
Un procès relaté dans La Gazette des Tribunaux, dont nous donnons quelques extraits intéressants ici :
Une pièce importante était tombée entre ses mains. C'était le testament de la reine Marie-Antoinette, sa lettre écrite à sa famille au moment de monter à l'échafaud ; elle y avait joint des cheveux de son fils, des gants, et quelques objets personnels adressés aux siens comme un dernier souvenir.
Courtois aurait déclaré avoir soustrait ce testament pour le préserver du feu, l'avait soigneusement caché, et n'avait mis dans la confidence de ce secret qu'une seule personne, Mme la comtesse de Choiseul, à laquelle il avait offert une partie d'une boucle de cheveux du dauphin, trouvée avec le testament précieux.
Lire nos messages ici : Les papiers de Robespierre conservés par Courtois et le testament de Marie-Antoinette
Présenté à l'occasion de la vente aux enchères "Souvenirs historiques", organisée le 20 juin 2018, à Paris Drouot, par Coutau Bégarie & Associés, je cite (extraits) :
COFFRET SERRE-PAPIERS DE VOYAGE EN MARQUETERIE AYANT APPARTENU À MAXIMILIEN DE ROBESPIERRE (1758-1794)
De forme rectangulaire, en marqueterie de bois exotiques dont: bois de rose, bois de violette, et acajou. Le couvercle à charnière s'ouvrant par une clé est orné dans un médaillon du monogramme M R (Maximilien Robespierre)...
(...)
Travail français d'époque Louis XVI.
H.: 18, 5 cm - L.: 32, 5 cm - P.: 27 cm
La face avant est décorée d'une guirlande de laurier et laisse apparaître un tiroir secret amovible. Intérieur capitonné de papier de couleur bleue.
Conservé avec sa clé d'origine.
Note au catalogue (extraits) :
Selon la note manuscrite se trouvant collée à l'intérieur par quatre cachets de cire rouge, ce coffret aurait appartenu à Maximilien Robespierre:
«Après le 9 Thermidor an 2, le conventionnel nommé Bonaventure Courtois né à Troyes en 1754, fût chargé d'un Rapport sur les papiers trouvés chez Robespierre après l'exécution de ce dernier.
À ce moment, Courtois s'était approprié divers objets et papiers importants notamment le testament de Marie-Antoinette. Dans son exil, Courtois fit remettre une partie de ces documents au Roy Louis XVIII, dans la pensée que le décret de bannissement, comme régicide, serait levé. Il n'en fut rien.
Courtois mourut à Bruxelles le 6 décembre 1816.
Une de ses filles Zélie-Charlotte Courtois s'était réfugiée chez un parent, le sieur Dumas, à Chalons, puis chez le Docteur Durin qu'elle n'a jamais quitté depuis. Charmette possédait beaucoup de choses provenant de feu son père.
Le présent coffret a été attribué comme ayant appartenu à Maximilien Robespierre, dont les initiales, du reste, se trouvent sur le couvercle».
Source et infos complémentaires, ici : http://www.coutaubegarie.com/flash/index.jsp?id=88626&idCp=140&lng=fr
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Je n'ai pas bien saisi la provenance de ce coffret , mais peu importe...
Après le 9 thermidor et la mort de Robespierre, Edme-Bonaventure Courtois (député à la Législative puis à la Convention ; il vota contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis de Louis XVI), fut en effet l'un des membres de la commission chargée d'inventorier les papiers trouvés chez Robespierre.
C'est lui qui en fit le fameux rapport publié en février 1795.
Mais parmi tous nombreux ces "papiers et autres effets", Courtois en a donc conservé quelques-uns dont le fameux "testament" de Marie-Antoinette, sa dernière lettre écrite à Mme Elisabeth.
Notre sujet, ici : La lettre testament de Marie-Antoinette
Papiers que Courtois cacha pendant plus de 20 ans, et qu'il ne fit pas "remettre" à Louis XVIII, mais qui furent saisis chez lui, alors qu'il était expulsé, en 1816, sur ordre de M. le duc Decazes (alors ministre de la Police).
De cette saisie, cinq cartons de documents relatifs à la Révolution française (dont la lettre / testament) furent ainsi récupérés par la police, et remis au duc Decazes
En janvier 1833, le fils de Courtois, attaquera le duc Decazes en justice civile pour une demande en restitution de ces pièces historiques.
Un procès relaté dans La Gazette des Tribunaux, dont nous donnons quelques extraits intéressants ici :
Une pièce importante était tombée entre ses mains. C'était le testament de la reine Marie-Antoinette, sa lettre écrite à sa famille au moment de monter à l'échafaud ; elle y avait joint des cheveux de son fils, des gants, et quelques objets personnels adressés aux siens comme un dernier souvenir.
Courtois aurait déclaré avoir soustrait ce testament pour le préserver du feu, l'avait soigneusement caché, et n'avait mis dans la confidence de ce secret qu'une seule personne, Mme la comtesse de Choiseul, à laquelle il avait offert une partie d'une boucle de cheveux du dauphin, trouvée avec le testament précieux.
Lire nos messages ici : Les papiers de Robespierre conservés par Courtois et le testament de Marie-Antoinette
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maximilien de Robespierre
La nuit, la neige a écrit:
Je n'ai pas bien saisi la provenance de ce coffret , mais peu importe...
Bah c'est Charmette qui l'avait, ce charmant coffret
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Maximilien de Robespierre
Depuis Varennes, Maximilien doit avoir la sensation que l'univers tout entier est tombé de la tragédie au vaudeville.
Il circule un " Dernier discours de M. de Robespierre sur la fuite du roi " qui conclut en ces termes :
" Il n'est pas possible qu'un tel roi se montre encore sur le trône, le dernier de ses sujets se croirait déshonoré avec lui ."
( Marcel Jullian : Louis et Maximilien, deux visages de la France )
Discours de Robespierre sur la mise en jugement du roi. (Séance du 3 décembre 1792.)
Citoyens, l’Assemblée a été entraînée, à son insu, loin de la véritable question. Il n’y a, point ici de procès à faire. Louis n’est un point accusé. Vous n’êtes point des juges. Vous n’êtes, vous ne pouvez être que des hommes d’Etat, et les représentants de la nation. Vous n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer. (Applaudissements.) Un roi détrôné, dans la République, n’est bon qu’à deux usages : ou à troubler la tranquillité de l’Etat et à ébranler la liberté, ou à affermir l’une et l’autre à la fois. Or, je soutiens que le caractère qu’a pris jusqu’ici votre délibération va directement contre ce but. En effet quel est le parti que la saine politique prescrit pour cimenter la République naissante ? c’est de graver profondément dans les cœurs le mépris de la royauté, et de frapper de stupeur tous les partisans du roi. Donc, présenter à l’univers son crime comme un problème, sa cause comme l’objet de la discussion la plus imposante, la plus religieuse, la plus difficile qui puisse occuper les représentants du peuple français ; mettre une distance incommensurable entre le seul souvenir de ce qu’il fut, et la dignité d’un citoyen, c’est précisément avoir trouvé le secret de le rendre encore dangereux à la liberté.
Louis fut roi, et la république est fondée : la question fameuse qui vous occupe est décidée par ces seuls mots. Louis a été détrôné par ces crimes ; Louis dénonçait le peuple français comme rebelle ; il a appelé pour le châtier les armées des tyrans ses confrères : la victoire et le peuple ont décidé que lui seul était rebelle. Louis ne peut donc être jugé, il est déjà jugé, il est condamné, ou la république n’est point absoute. (Applaudissements.) Proposer de faire le procès à Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c’est rétrograder vers le despotisme royal et constitutionnel ; c’est une, idée contre-révolutionnaire, car c’est mettre la Révolution elle-même en litige. En effet, si Louis peut être encore l’objet d’un procès, il peut être absout ; il peut être innocent ; que dis-je ! Il est présumé l’être jusqu’à ce qu’il soit jugé : mais si Louis est absout, si Louis peut être présumé innocent, que devient la Révolution ? Si Louis est innocent, tous les défenseurs de la liberté deviennent des calomniateurs ; les rebelles étaient les amis de la vérité et les défenseurs de l’innocence opprimée ; tous les manifestes des cours étrangères ne sont que des réclamations légitimes contre une faction dominatrice. La détention même que Louis a subie jusqu’à ce moment est une vexation injuste ; les fédérés, le peuple de Paris, tous les patriotes de l’Empire français sont coupables, et ce grand procès pendant au tribunal de la nature, entre le crime et la vertu, entre la liberté et la tyrannie, est enfin décidé en faveur du crime et de la tyrannie.
Citoyens, prenez-y garde ; vous êtes ici trompés par de fausses notions. Vous confondez les règles du droit civil et positif avec les principes du droit des gens ; vous confondez les rapports des citoyens entre eux, avec ceux des nations, à un ennemi qui conspire contre elle. Vous confondez une nation qui punit un fonctionnaire public, en conservant la forme du gouvernement, et celle qui détruit le gouvernement lui-même. Nous rapportons à des idées qui nous sont familières, un cas extraordinaire qui dépend de principes que nous n’avons jamais appliqués ; ainsi, parce que nous sommes accoutumés à voir les délits dont nous sommes les témoins, jugés selon les règles uniformes, nous sommes naturellement portés à croire que, dans aucune circonstance, les nations ne peuvent avec équité sévir autrement contre un homme qui a violé leurs droits ; et où nous ne voyons point un juré, un tribunal, une procédure, nous ne trouvons point la justice. Ces termes même que nous appliquons à des idées différentes de celles qu’elles expriment dans l’usage ordinaire, achèvent de nous tromper. Tel est l’empire naturel de l’habitude, que nous regardons les conventions les plus arbitraires, quelquefois même les institutions les plus défectueuses, comme la règle absolue du vrai ou du faux, du juste ou de l’injuste ; nous ne songeons pas même que la plupart tiennent encore nécessairement aux préjugés dont le despotisme nous a nourris ; nous avons été si longtemps courbés sous son joug que nous nous relevons difficilement jusqu’aux principes éternels de la raison, que tout ce qui remonte à la source sacrée de toutes les lois semble prendre à nos yeux un caractère illégal, et que l’ordre même de la nature nous paraît un désordre ! Les mouvements majestueux d’un grand peuple, les sublimes élans de la vertu se présentent souvent à nos yeux timides comme les éruptions d’un volcan ou le renversement de la société politique, et certes ce n’est pas la moindre cause des troubles qui nous agitent que cette contradiction entre la faiblesse de nos mœurs, la dépravation de nos esprits, et la pureté des principes, l’énergie des caractères que suppose le gouvernement libre auquel nous osons prétendre !
Lorsqu’une nation a été forcée de recourir au droit de l’insurrection, elle rentre dans l’état de la nature à l’égard du tyran. Comment celui-ci pourrait-il invoquer le pacte social? Il l’a anéanti. La nation peut le conserver encore si elle le juge à propos, pour ce qui concerne les rapports des citoyens entre eux; mais l’effet de la tyrannie et de l’insurrection, c’est de le rompre entièrement par rapport au tyran ; c’est de les constituer réciproquement en état de guerre : les tribunaux, les procédures judiciaires sont faites pour les membres de la cité. C’est une contradiction grossière de supposer que la constitution puisse présider à ce nouvel ordre de choses, ce serait supposer qu’elle survit à elle-même. Quelles sont les lois qui la remplacent ? Celles de la nature, celle qui est la base de la société même, le salut du peuple. Le droit de punir le tyran et celui de le détrôner, c’est la même chose ; l’un ne comporte pas d’autres formes que l’autre ; le procès du tyran, c’est l’insurrection ; son jugement, c’est la chute de sa puissance ; sa peine, celle qu’exige la liberté du peuple.
Lecture du discours en entier, c'est ici : http://levieuxcordelier.fr/discours-de-robespierre-sur-la-mise-en-jugement-du-roi-seance-du-3-decembre-1792/
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Re: Maximilien de Robespierre
Peu à dire sur ce peine-à-jouir et les femmes .
Jules et Edmond de Goncourt s'y essaient pourtant, avec talent :
Robespierre était « chaste par tempérament, libertin par imagination » . Les regards des femmes étaient un des chatouillements de sa tyrannie. Il se défiait de leur influence mystérieuse, et il essayait de la capter. Il se plaisait à les attirer; avec elles il adoucissait sa voix naturellement aigre et criarde, et il gracieusait son accent artésien. Il n’allait pas aux libertés, il jouait aux coquetteries; la froideur de sa constitution garait son ambition des dangers de ce jeu. Et cet homme au profil sec, au teint bilieux, les mains crispées par une contraction de nerfs, aux yeux clignants et garnis de conserves, cet homme sans charme, jetait dans l’âme de certaines femmes, de certaines illuminées, une impression, un sentiment qui était une dévotion plutôt qu’un amour.
Jules et Edmond de Goncourt s'y essaient pourtant, avec talent :
Robespierre était « chaste par tempérament, libertin par imagination » . Les regards des femmes étaient un des chatouillements de sa tyrannie. Il se défiait de leur influence mystérieuse, et il essayait de la capter. Il se plaisait à les attirer; avec elles il adoucissait sa voix naturellement aigre et criarde, et il gracieusait son accent artésien. Il n’allait pas aux libertés, il jouait aux coquetteries; la froideur de sa constitution garait son ambition des dangers de ce jeu. Et cet homme au profil sec, au teint bilieux, les mains crispées par une contraction de nerfs, aux yeux clignants et garnis de conserves, cet homme sans charme, jetait dans l’âme de certaines femmes, de certaines illuminées, une impression, un sentiment qui était une dévotion plutôt qu’un amour.
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maximilien de Robespierre
Son secrétaire Villiers (1790-1791) raconta qu'une femme venait le visiter rue de Saintonge. Il me plait à penser qu'elle s'appelait Marie-Thérèse Louvel (?), 20 ans.
Texte que j'ai rédigé hier après-midi. Tout est là.
Robespierre et sa probable visite au Temple. Mai-juillet 1794.
La sœur de Louis XVII, Marie-Thérèse, se retrouva seule après que sa tante Elisabeth fut envoyée à la guillotine le 10 mai 1794. Robespierre déclara que c’était Collot d’Herbois qui avait réussi à la faire condamner, et non lui.
Un jour, Marie-Thérèse reçut la visite d’un personnage que les municipaux traitaient avec un grand respect (témoignage de Mme Royale).. Le personnage inspecta la chambre de la princesse. Puis il repartit sans avoir dit un mot.
Marie-Thérèse pensa que ce personnage si important était Robespierre. Et c’est probable.
Des questions se posent alors.
Si c’est bien lui, a-t-il visité Louis XVII ? Si non, pourquoi ?
Parce qu’il avait enlevé le Dauphin depuis quelques mois déjà ?
S’il la visité, pouvons-nous penser qu’il a été voir l’enfant pour contrôler si son substitué malade était toujours bien vivant ?
Si l’enfant était bien Louis XVII, nous pouvons alors dire que Robespierre l’avait condamné à une mort lente ; car après son passage, les conditions de détention de l’enfant ne changèrent pas !
Pourquoi Robespierre aurait-il commis un geste si monstreux ? Il était bien moins sanguinaire que bien des membres importants de la Révolution. Il savait que Louis XVII était une valeur politique.
Texte que j'ai rédigé hier après-midi. Tout est là.
Robespierre et sa probable visite au Temple. Mai-juillet 1794.
La sœur de Louis XVII, Marie-Thérèse, se retrouva seule après que sa tante Elisabeth fut envoyée à la guillotine le 10 mai 1794. Robespierre déclara que c’était Collot d’Herbois qui avait réussi à la faire condamner, et non lui.
Un jour, Marie-Thérèse reçut la visite d’un personnage que les municipaux traitaient avec un grand respect (témoignage de Mme Royale).. Le personnage inspecta la chambre de la princesse. Puis il repartit sans avoir dit un mot.
Marie-Thérèse pensa que ce personnage si important était Robespierre. Et c’est probable.
Des questions se posent alors.
Si c’est bien lui, a-t-il visité Louis XVII ? Si non, pourquoi ?
Parce qu’il avait enlevé le Dauphin depuis quelques mois déjà ?
S’il la visité, pouvons-nous penser qu’il a été voir l’enfant pour contrôler si son substitué malade était toujours bien vivant ?
Si l’enfant était bien Louis XVII, nous pouvons alors dire que Robespierre l’avait condamné à une mort lente ; car après son passage, les conditions de détention de l’enfant ne changèrent pas !
Pourquoi Robespierre aurait-il commis un geste si monstreux ? Il était bien moins sanguinaire que bien des membres importants de la Révolution. Il savait que Louis XVII était une valeur politique.
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"Comme les feuilles tombent tôt cette année !" Louis XVI - 10/8/1792
pilayrou- Messages : 674
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Maximilien de Robespierre
Le bureau sur lequel fut déposé Robespierre blessé a l’Hôtel de Ville, est visible aux Archives Nationales.
Le marocain qui le recouvre est celui d’origine.
Notez que le bonnet phrygien avait remplacé les armes de France, ce bureau étant d’époque Louis XV.
Robespierre, comme on sait, agonisera toute une nuit sur ce meuble, avant d’être transféré à la Conciergerie, puis exécuté.
Le marocain qui le recouvre est celui d’origine.
Notez que le bonnet phrygien avait remplacé les armes de France, ce bureau étant d’époque Louis XV.
Robespierre, comme on sait, agonisera toute une nuit sur ce meuble, avant d’être transféré à la Conciergerie, puis exécuté.
Dernière édition par Vicq d Azir le Jeu 20 Sep 2018, 17:37, édité 1 fois
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Maximilien de Robespierre
Vicq d Azir a écrit:
Notez que le bonnet phrygien avait remplacé les armes de France, ce bureau étant d’époque Louis XV.
L'effet est on ne peut plus étrange ...
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maximilien de Robespierre
Merci Vicq'.
Je cite un extrait de l'article "Le 9 thermidor", du site Histoire par l'image :
Photo : Centre historique des Archives nationales - Atelier de photographie
Selon une tradition invérifiable mais très vraisemblable, Robespierre, le visage en sang, a passé sa dernière nuit allongé sur ce bureau Louis XV. Image terrible de l’Incorruptible gisant sur les fastes de l’Ancien Régime.
Outre cet épisode, le destin de ce meuble est particulier. Réalisé, en 1744, pour le cabinet de travail du roi au château de Choisy, il y reste jusqu’en 1787, puis revient au garde-meuble de la couronne.
On le retrouve en l’an II dans les locaux du Comité de salut public.
Les insignes royaux sont alors martelés et remplacés par des bonnets phrygiens et des faisceaux de licteurs.
Le 4 février 1947, ce bureau servira à la signature du traité de paix avec l’Italie.
Bonnets phrygiens également aux quatre coins du plateau :
Photo : Centre historique des Archives nationales - Atelier de photographie
* Source et infos complémentaires : https://www.histoire-image.org/fr/etudes/9-thermidor
Je cite un extrait de l'article "Le 9 thermidor", du site Histoire par l'image :
Photo : Centre historique des Archives nationales - Atelier de photographie
Selon une tradition invérifiable mais très vraisemblable, Robespierre, le visage en sang, a passé sa dernière nuit allongé sur ce bureau Louis XV. Image terrible de l’Incorruptible gisant sur les fastes de l’Ancien Régime.
Outre cet épisode, le destin de ce meuble est particulier. Réalisé, en 1744, pour le cabinet de travail du roi au château de Choisy, il y reste jusqu’en 1787, puis revient au garde-meuble de la couronne.
On le retrouve en l’an II dans les locaux du Comité de salut public.
Les insignes royaux sont alors martelés et remplacés par des bonnets phrygiens et des faisceaux de licteurs.
Le 4 février 1947, ce bureau servira à la signature du traité de paix avec l’Italie.
Bonnets phrygiens également aux quatre coins du plateau :
Photo : Centre historique des Archives nationales - Atelier de photographie
* Source et infos complémentaires : https://www.histoire-image.org/fr/etudes/9-thermidor
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maximilien de Robespierre
Merci, cher LNLN, j’avais notion que ce bureau avait appartenu à Louis XV, mais je ne savais plus où... Il y a de ces raccourcis de l’Histoire qui sont parfois troublants...
On sait que c’est un gendarme qui tira dans la tête de Robespierre à l’ Hôtel de Ville où celui-ci s’était réfugié.
Personne n’est d’accord sur le nom exact de ce gendarme : Médat ? Même Merdat pour certains...
En tout cas, celui qui fut tout de même le leader de la Terreur dû vivre la terreur même, pendant de longues heures sur ce bureau, d’autant plus qu’ il ne pouvait ignorer le sort qui l’attendait.
En cette époque terrible, à mettre au compte des périodes noires de notre Histoire, certains ont pu s’en réjouir, car il n’y avait plus de place pour la compassion...
On sait que c’est un gendarme qui tira dans la tête de Robespierre à l’ Hôtel de Ville où celui-ci s’était réfugié.
Personne n’est d’accord sur le nom exact de ce gendarme : Médat ? Même Merdat pour certains...
En tout cas, celui qui fut tout de même le leader de la Terreur dû vivre la terreur même, pendant de longues heures sur ce bureau, d’autant plus qu’ il ne pouvait ignorer le sort qui l’attendait.
En cette époque terrible, à mettre au compte des périodes noires de notre Histoire, certains ont pu s’en réjouir, car il n’y avait plus de place pour la compassion...
Dernière édition par Vicq d Azir le Mar 18 Sep 2018, 23:36, édité 1 fois
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Maximilien de Robespierre
Vicq d Azir a écrit:
En tout cas, celui qui fut tout de même le leader de la Terreur dû vivre la terreur même, pendant de longues heures sur ce bureau, d’autant plus qu’ il ne pouvait ignorer le sort qui l’attendait.
...
... sans compter la souffrance de sa machoire fracassée .
Il n'est pas sûr que Merda lui ait tiré cette balle, c'était peut-être un suicide manqué .
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maximilien de Robespierre
Pour compléter les documents sur cette journée du 9 Thermidor, ce manifeste de la Commune de Paris: « Courage Patriotes de la Section des Piques, la liberté triomphe... »
Robespierre commence à signer cet appel à l’insurrection lorsqu’il est blessé. Il n’a eu que le temps d’inscrire les deux premières lettres de son nom, et il s’écroule. Son sang éclabousse la feuille...
Robespierre commence à signer cet appel à l’insurrection lorsqu’il est blessé. Il n’a eu que le temps d’inscrire les deux premières lettres de son nom, et il s’écroule. Son sang éclabousse la feuille...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Maximilien de Robespierre
Vicq d Azir a écrit:
Robespierre commence à signer cet appel à l’insurrection lorsqu’il est blessé. Il n’a eu que le temps d’inscrire les deux premières lettres de son nom, et il s’écroule. Son sang éclabousse la feuille...
Sidérant ! Mais alors, la thèse du suicide ne tient pas ?!!
Je l'ai pourtant lue maintes fois ...
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maximilien de Robespierre
Oui, cela pose question...
Je ne sais que vous répondre...
Je ne sais que vous répondre...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Maximilien de Robespierre
Une épitaphe posthume est imaginée pour Robespierre par un anonyme :
Passant, ne t'apitoie pas sur mon sort
Si j'étais vivant, tu serais mort.
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maximilien de Robespierre
Pas mal trouvé !
Cela rejoint ce que je disais sur l’impossibilité de laisser une place à la compassion dans ces époques terribles...
Cela tient plus d’ailleurs aux événements qu’aux personnes elles mêmes. Robespierre , et quelques autres, ont sans doute été dépassés par ce qu’ils avaient généré ; ils en ont en tout cas été eux mêmes victimes.
Cela rejoint ce que je disais sur l’impossibilité de laisser une place à la compassion dans ces époques terribles...
Cela tient plus d’ailleurs aux événements qu’aux personnes elles mêmes. Robespierre , et quelques autres, ont sans doute été dépassés par ce qu’ils avaient généré ; ils en ont en tout cas été eux mêmes victimes.
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Maximilien de Robespierre
Ne trouvez vous pas qu'il était élegant?
Eléonore- Messages : 23
Date d'inscription : 22/05/2019
Localisation : Paris
Re: Maximilien de Robespierre
Robespierre passait pour être toujours tiré à quatre épingles et portait le plus souvent de petites lunettes à la John Lennon.
La ressemblance s'arrête là !
Jamais on ne le vit adopter la défroque des sans-culottes par démagogie. Je l'imagine raide et compassé.
Et vous aviez un petit faible pour lui, si je ne m'abuse, mademoiselle Duplay.
La ressemblance s'arrête là !
Jamais on ne le vit adopter la défroque des sans-culottes par démagogie. Je l'imagine raide et compassé.
Et vous aviez un petit faible pour lui, si je ne m'abuse, mademoiselle Duplay.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maximilien de Robespierre
Vicq d Azir a écrit:Oui, cela pose question...
Je ne sais que vous répondre...
Dommage qu'on ne fasse pas une analyse de sang.....
Eléonore- Messages : 23
Date d'inscription : 22/05/2019
Localisation : Paris
Re: Maximilien de Robespierre
Mme de Sabran a écrit:Robespierre passait pour être toujours tiré à quatre épingles et portait le plus souvent de petites lunettes à la John Lennon.
La ressemblance s'arrête là !
Jamais on ne le vit adopter la défroque des sans-culottes par démagogie. Je l'imagine raide et compassé.
Et vous aviez un petit faible pour lui, si je ne m'abuse, mademoiselle Duplay.
Mme de Sabran, non vous n abusez pas oui j ai un faible pour lui, vu son élégance et autres Malheureusement il n'était pas en bonne santé dès 1790 si ma mémoire est bonne. Un homme était ultra sensible aussi. Il avait une vue très sensible à la lumière (soleil) c'est pourquoi il portait ses bésicles aux verres teintés. .... Voilà
Eléonore- Messages : 23
Date d'inscription : 22/05/2019
Localisation : Paris
Re: Maximilien de Robespierre
Vicq d Azir a écrit:Le bureau sur lequel fut déposé Robespierre blessé a l’Hôtel de Ville, est visible aux Archives Nationales.
Le marocain qui le recouvre est celui d’origine.
Notez que le bonnet phrygien avait remplacé les armes de France, ce bureau étant d’époque Louis XV.
Robespierre, comme on sait, agonisera toute une nuit sur ce meuble, avant d’être transféré à la Conciergerie, puis exécuté.
La ou les taches sont -elles visibles sur cette table? Je n avais pas pû m y approcher.....
Eléonore- Messages : 23
Date d'inscription : 22/05/2019
Localisation : Paris
Re: Maximilien de Robespierre
J'ai un faible pour lui, également.
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" Ô liberté, que de crimes on commet en ton nom ! "
" Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu. "
" Ô liberté, que de crimes on commet en ton nom ! "
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Manon Roland- Messages : 108
Date d'inscription : 07/04/2019
Age : 25
Localisation : Royaume de France
Re: Maximilien de Robespierre
Ce détail doit certainement être rapporté quelque part ...
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maximilien de Robespierre
La Fayette a écrit:J'ai un faible pour lui, également.
Rooh, Gigi, are you kidding ?!!
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maximilien de Robespierre
Mme de Sabran a écrit:
Il est vilain, ce Danton, c'est quelque chose !
D'où tenez-vous, chère petite Mimi, que Robespierre avait les yeux verts ?
Il avait plutôt les yeux bleu-verts d'après les témoignages
Eléonore- Messages : 23
Date d'inscription : 22/05/2019
Localisation : Paris
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