Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Le patrimoine de Marie-Antoinette :: Le mobilier et les arts décoratifs
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Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
La manufacture dite de la Reine est fondée par André Leboeuf qui dépose une soumission devant le Lieutenant Général de Police le 9 septembre 1776 et obtient l’autorisation de créer une manufacture de porcelaine rue Thiroux à la Chaussée d’Antin.
Dès juillet 1777, Leboeuf avertit le public au travers des Annonces, Affiches et Avis divers que la manufacture est en état de produire des « pièces de service et d’utilité, de goût et de décoration et des groupes en biscuits ». Un an plus tard, en décembre 1778, Leboeuf annonce dans la même feuille que « La Reine voulant bien honorer de sa protection leur établissement et permettre qu’il porte son auguste nom, chaque pièce nouvellement fabriquée sera désormais marquée au dessous d’un A couronné, première lettre du nom de Sa Majesté ».
La grande majorité des manufactures parisiennes ont, en effet, rapidement recherché la protection d’un membre de la famille royale. Ainsi le comte de Provence, le comte d’Artois, le duc d’Orléans, la reine et même le très jeune duc d’Angoulême âgé de 6 ans accordent leur patronage à une manufacture privée. L’intérêt principal pour les manufactures est de lutter plus efficacement contre le privilège de la manufacture royale de Sèvres, mais également de bénéficier de certains avantages comme la possibilité d’apposer les armoiries illustres au-dessus de la porte ou sur les factures ou encore d’utiliser comme marque un monogramme formé des initiales des protecteurs. Cette protection offre aussi un accroissement de la clientèle, au premier rang de laquelle figure le protecteur lui-même : le duc d’Orléans commande un service avec chiffre de monseigneur à la manufacture de Séguin à Vincennes (Arch. Nat. X ia 9181, f° 40), le comte d’Artois possédait un exemplaire du livre La Richesse de l’Etat écrit Bourdon des Planches avec plats de reliure en porcelaine réalisés à la manufacture de la rue du Faubourg Saint Denis en 1785.
Il est également attesté que la manufacture de la rue Thiroux livre en 1785 et 1786 des porcelaines à Marie-Antoinette pour Fontainebleau, ses petits appartements aux Tuileries et son château de Trianon. Il est rare de pouvoir identifier ces objets et cette terrine constitue en cela une exception car sa provenance est attestée par des documents d’archives et l’existence d’autres terrines du même ensemble. Deux terrines à lait de même décor et de la deuxième grandeur (long. 34,8 cm) ont été acquises en 2000 par le château de Versailles et ont fait l’objet d’un article détaillé. Deux autres également de la deuxième grandeur sont récemment passées en vente publique. Une tradition associait ces terrines à la reine Marie-Antoinette et à la laiterie de Trianon.
Plusieurs documents conservés aux Archives Nationales attestent qu’en 1786 la manufacture de la rue Thiroux livre des porcelaines pour la laiterie du Hameau de Trianon. La commande, ordonnée par l’architecte de la reine, Richard Mique, est connue par une copie de l’extrait de la livraison le 28 novembre 1786 :
Fourni pour le hameau du Petit Trianon par la manufacture des porcelaines de la Reine, par ordre de Monsieur Mique
12 terrines à lait 1er gr. (grandeur), décorées....... à.....150#.…1800
24 dites idem 2e gr. ..........................................à.…120# .…2880
12 dites idem 3e gr. ..........................................à…...72#…...864
6 fromagers et plateaux .....................................à…...36#…...216
6 tasses et soucoupes ........................................à…...12#……72
2 beurriers ronds ..............................................à…...24#…….48
8 brocs ............................................................à…...24#…...192
6 assiettes .......................................................à…...10#…….60
2 battes à beurre ..............................................à….120#…...240
Total 6.372 livres
Quarante-huit terrines à lait de trois grandeurs différentes sont donc livrées en 1786.
La à lait, plus grande que les cinq autres actuellement connues, correspond à l’une des douze de la première grandeur et vient ainsi confirmer le rapprochement entre cette livraison de 1786 et les terrines connues. La jatte de l’ancienne collection Le Tallec serait ainsi l’une des douze de troisième grandeur et la deuxième grandeur connue par les deux jattes conservées à Versailles et celles présentées dans ces salles en 2007 et 2010.
Il est probable que les porcelaines livrées en 1786 par la manufacture de la rue Thiroux furent destinées à la laiterie de propreté où la reine venait goûter en petite compagnie, et disposées dans les niches et sur la table centrale et les tables d’appui en marbre blanc veiné livrées la même année par le marbrier Le Prince.
Christian Baulez (op. cit.) identifie une importante partie de ces porcelaines vendue en 1793 lors des ventes révolutionnaires en un lot composé de quarante quatre terrines, deux fromagers et leurs soucoupes, quatre petits brocs et une barratte le tout de porcelaine de la Chaussée d’Antin adjugé au citoyen Berton aîné le 27 Brumaire An II (17 novembre 1793) pour 510 livres 1 sol. (á remarquer le prix initial de 6.372 livres... boudoi29 )
Marque de la manufacture de la rue Thiroux
terrine à lait exposée au Petit Trianon
Dès juillet 1777, Leboeuf avertit le public au travers des Annonces, Affiches et Avis divers que la manufacture est en état de produire des « pièces de service et d’utilité, de goût et de décoration et des groupes en biscuits ». Un an plus tard, en décembre 1778, Leboeuf annonce dans la même feuille que « La Reine voulant bien honorer de sa protection leur établissement et permettre qu’il porte son auguste nom, chaque pièce nouvellement fabriquée sera désormais marquée au dessous d’un A couronné, première lettre du nom de Sa Majesté ».
La grande majorité des manufactures parisiennes ont, en effet, rapidement recherché la protection d’un membre de la famille royale. Ainsi le comte de Provence, le comte d’Artois, le duc d’Orléans, la reine et même le très jeune duc d’Angoulême âgé de 6 ans accordent leur patronage à une manufacture privée. L’intérêt principal pour les manufactures est de lutter plus efficacement contre le privilège de la manufacture royale de Sèvres, mais également de bénéficier de certains avantages comme la possibilité d’apposer les armoiries illustres au-dessus de la porte ou sur les factures ou encore d’utiliser comme marque un monogramme formé des initiales des protecteurs. Cette protection offre aussi un accroissement de la clientèle, au premier rang de laquelle figure le protecteur lui-même : le duc d’Orléans commande un service avec chiffre de monseigneur à la manufacture de Séguin à Vincennes (Arch. Nat. X ia 9181, f° 40), le comte d’Artois possédait un exemplaire du livre La Richesse de l’Etat écrit Bourdon des Planches avec plats de reliure en porcelaine réalisés à la manufacture de la rue du Faubourg Saint Denis en 1785.
Il est également attesté que la manufacture de la rue Thiroux livre en 1785 et 1786 des porcelaines à Marie-Antoinette pour Fontainebleau, ses petits appartements aux Tuileries et son château de Trianon. Il est rare de pouvoir identifier ces objets et cette terrine constitue en cela une exception car sa provenance est attestée par des documents d’archives et l’existence d’autres terrines du même ensemble. Deux terrines à lait de même décor et de la deuxième grandeur (long. 34,8 cm) ont été acquises en 2000 par le château de Versailles et ont fait l’objet d’un article détaillé. Deux autres également de la deuxième grandeur sont récemment passées en vente publique. Une tradition associait ces terrines à la reine Marie-Antoinette et à la laiterie de Trianon.
Plusieurs documents conservés aux Archives Nationales attestent qu’en 1786 la manufacture de la rue Thiroux livre des porcelaines pour la laiterie du Hameau de Trianon. La commande, ordonnée par l’architecte de la reine, Richard Mique, est connue par une copie de l’extrait de la livraison le 28 novembre 1786 :
Fourni pour le hameau du Petit Trianon par la manufacture des porcelaines de la Reine, par ordre de Monsieur Mique
12 terrines à lait 1er gr. (grandeur), décorées....... à.....150#.…1800
24 dites idem 2e gr. ..........................................à.…120# .…2880
12 dites idem 3e gr. ..........................................à…...72#…...864
6 fromagers et plateaux .....................................à…...36#…...216
6 tasses et soucoupes ........................................à…...12#……72
2 beurriers ronds ..............................................à…...24#…….48
8 brocs ............................................................à…...24#…...192
6 assiettes .......................................................à…...10#…….60
2 battes à beurre ..............................................à….120#…...240
Total 6.372 livres
Quarante-huit terrines à lait de trois grandeurs différentes sont donc livrées en 1786.
La à lait, plus grande que les cinq autres actuellement connues, correspond à l’une des douze de la première grandeur et vient ainsi confirmer le rapprochement entre cette livraison de 1786 et les terrines connues. La jatte de l’ancienne collection Le Tallec serait ainsi l’une des douze de troisième grandeur et la deuxième grandeur connue par les deux jattes conservées à Versailles et celles présentées dans ces salles en 2007 et 2010.
Il est probable que les porcelaines livrées en 1786 par la manufacture de la rue Thiroux furent destinées à la laiterie de propreté où la reine venait goûter en petite compagnie, et disposées dans les niches et sur la table centrale et les tables d’appui en marbre blanc veiné livrées la même année par le marbrier Le Prince.
Christian Baulez (op. cit.) identifie une importante partie de ces porcelaines vendue en 1793 lors des ventes révolutionnaires en un lot composé de quarante quatre terrines, deux fromagers et leurs soucoupes, quatre petits brocs et une barratte le tout de porcelaine de la Chaussée d’Antin adjugé au citoyen Berton aîné le 27 Brumaire An II (17 novembre 1793) pour 510 livres 1 sol. (á remarquer le prix initial de 6.372 livres... boudoi29 )
Marque de la manufacture de la rue Thiroux
terrine à lait exposée au Petit Trianon
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
L'architecte s'occupait donc aussi de la commande de la vaisselle?
Ce qu'il était scrupuleux des finitions de son ouvrage dites-donc !
Bien à vous.
Ce qu'il était scrupuleux des finitions de son ouvrage dites-donc !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Oui c'était un peu aussi un décorateur d'intérieur. il ne faut pas oublier qu'il fait faire les fameux pots "blanc et bleu" au chiffre de la Reine par son usine de Lunéville, je crois. Là, pour la Rue Thiroux l'ordre devait être express !
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Mr de Talaru- Messages : 3193
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Notre Marie-Antoinette le reconnaîtra .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Nous avons le même à la maison. boudoi30
Invité- Invité
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Sur le bord de la tasse, on remarque le motif " à dents de loup ".
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Je trouve la forme étonnament moderne, presque art déco.
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Mr de Talaru- Messages : 3193
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Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Mr de Talaru a écrit:Je trouve la forme étonnament moderne, presque art déco.
En fait cher Talaru, cette forme de la theière c'est bien des derniers annés du XVIII.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Je peux te répondre: pour les sorbets et glacés. :,;:!ùù^^^$:
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Oui, cher Talaru, Gabriel a répondu. Ces tasses à sorbet et d'autres pièces sont maintenant bien présentées dans les vitrines de l'office du Petit Trianon. Quant aux sorbets,fabriqués avec la neige de l'hiver précédent conservée dans les fameuses glacières, tu sais sans doute qu'ils sentaient la paille et le moisis,et qu'on devait rajouter beaucoup d'alcool pour que ce soit mangeable...
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Ah bon ?!! Et c'était censé être une douceur !
Mme de Sabran- Messages : 55497
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La manufacture de la rue Thiroux
Vicq d Azir a écrit:Quant aux sorbets,fabriqués avec la neige de l'hiver précédent conservée dans les fameuses glacières, tu sais sans doute qu'ils sentaient la paille et le moisis,et qu'on devait rajouter beaucoup d'alcool pour que ce soit mangeable...
Je l'ignorais...
Cela eut été un vrai délice pour Amélie Nothomb qui se serait bien gardée de l'alcool dissimulateur :
Bien à vous.
Invité- Invité
La rue Thiroux
La manufacture de la Reine rue Thiroux
La Manufacture de porcelaine de la rue Thiroux, dite de la Reine Broché – 1988
de Régine de Plinval de Guillebon (Auteur)
La Manufacture de porcelaine de la rue Thiroux, dite de la Reine Broché – 1988
de Régine de Plinval de Guillebon (Auteur)
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Mr de Talaru- Messages : 3193
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
LA RUE THIROUX
PARIS, MANUFACTURE DE LA REINE, Rue Thiroux. 1775-1869
La manufacture dite de la Reine est fondée par André Leboeuf qui dépose une soumission devant le Lieutenant Général de Police le 9 septembre 1776 et obtient l’autorisation de créer une manufacture de porcelaine rue Thiroux à la Chaussée d’Antin. Dès juillet 1777, Leboeuf avertit le public au travers des Annonces, Affiches et Avis divers que la manufacture est en état de produire des « pièces de service et d’utilité, de goût et de décoration et des groupes en biscuits ». Un an plus tard, en décembre 1778, Leboeuf annonce dans la même feuille que « La Reine voulant bien honorer de sa protection leur établissement et permettre qu’il porte son auguste nom, chaque pièce nouvellement fabriquée sera désormais marquée au dessous d’un A couronné, première lettre du nom de Sa Majesté».
La grande majorité des manufactures parisiennes ont, en effet, rapidement recherché la protection d’un membre de la famille royale. Ainsi le comte de Provence, le comte d’Artois, le duc d’Orléans, la reine et même le très jeune duc d’Angoulême âgé de 6 ans accordent leur patronage à une manufacture privée. L’intérêt principal pour les manufactures est de lutter plus efficacement contre le privilège de la manufacture royale de Sèvres, mais également de bénéficier de certains avantages comme la possibilité d’apposer les armoiries illustres au-dessus de la porte ou sur les factures ou encore d’utiliser comme marque un monogramme formé des initiales des protecteurs. Cette protection offre aussi un accroissement de la clientèle, au premier rang de laquelle figure le protecteur lui-même : le duc d’Orléans commande un service avec chiffre de monseigneur à la manufacture de Séguin à Vincennes (Arch. Nat. X ia 9181, f° 40), le comte d’Artois possédait un exemplaire du livre La Richesse de l’Etat écrit Bourdon des Planches avec plats de reliure en porcelaine réalisés à la manufacture de la rue du Faubourg Saint Denis en 1785. Il est également attesté que la manufacture de la rue Thiroux livre en 1785 et 1786 des porcelaines à Marie-Antoinette pour Fontainebleau, ses petits appartements aux Tuileries et son château de Trianon (Arch. Nat. O 1 3792).
Il est rare de pouvoir identifier ces objets et notre terrine constitue en cela une exception car sa provenance est attestée par des documents d’archives et l’existence d’autres terrines du même ensemble. Deux terrines à lait de même décor et de la deuxième grandeur (long. 34,8 cm) ont été acquises en 2000 par le château de Versailles et ont fait l’objet d’un article détaillé (Christian Baulez, « Deux terrines de la Manufacture de la Reine », Versalia, n°4, 2001, p.16 et 17). Deux autres également de la deuxième grandeur sont récemment passées en vente publique (Sotheby’s, Paris, 29 mars 2007, lot 75 et 9 novembre 2010, lot 200).
Une tradition associait ces terrines à la reine Marie-Antoinette et à la laiterie de Trianon. Une terrine à lait, de même forme et de même décor mais d’une troisième grandeur, plus petite encore, passée en vente publique en 1990, était également reliée par tradition familiale au Hameau de la Reine (Drouot, Ader Picard Tajan, collection Le Tallec, 9 novembre 1990, lot 880, diam. 29,5 cm). Il faut souligner qu’aucune autre jatte de cette forme associée à un autre décor n’est aujourd’hui connue.
Plusieurs documents conservés aux Archives Nationales attestent qu’en 1786 la manufacture de la rue Thiroux livre des porcelaines pour la laiterie du Hameau de Trianon (Arch. Nat. O1 1878 ; dossier 2). La commande, ordonnée par l’architecte de la reine, Richard Mique, est connue par une copie de l’extrait de la livraison le 28 novembre 1786 :
Fourni pour le hameau du Petit Trianon par la manufacture des porcelaines de la Reine, par ordre de Monsieur Mique
12 terrines à lait 1er gr. (grandeur), décorées……….…. à.....150#.…1800
24 dites idem 2e gr. …………..……………………à.…120# .…2880
12 dites idem 3e gr. …………..……………………à…...72#…...864
6 fromagers et plateaux ………………………….....à…...36#…...216
6 tasses et soucoupes …………………………….....à…...12#……72
2 beurriers ronds ………………………………….à…...24#…….48
8 brocs …………………………………..………à…...24#…...192
6 assiettes ………………………………..………à…...10#…….60
2 battes à beurre …………………………...….….à….120#…...240
Total 6.372 livres
Quarante-huit terrines à lait de trois grandeurs différentes sont donc livrées en 1786.
Notre terrine à lait, plus grande que les cinq autres actuellement connues, correspond à l’une des douze de la première grandeur et vient ainsi confirmer le rapprochement entre cette livraison de 1786 et les terrines connues. La jatte de l’ancienne collection Le Tallec serait ainsi l’une des douze de troisième grandeur et la deuxième grandeur connue par les deux jattes conservées à Versailles et celles présentées dans ces salles en 2007 et 2010.
Il est probable que les porcelaines livrées en 1786 par la manufacture de la rue Thiroux furent destinées à la laiterie de propreté où la reine venait goûter en petite compagnie, et disposées dans les niches et sur la table centrale et les tables d’appui en marbre blanc veiné livrées la même année par le marbrier Le Prince. (Annick Heitzmann, « Restauration au Hameau de Trianon : La tour de Marlborough et la laiterie », Versalia, n°5, 2002, p.32-43 et « Laiteries royales, laiteries impériales : Trianon et Rambouillet », Histoire de l’art n° 11, octobre 1990).
Interdiction était faite aux Manufactures d’employer l’or et les fonds de couleur, réservés à la seule manufacture du Roi à Sêvres. Mais ces ordonnances n’étaient pas toujours respectées.
Le patronage des Princes était donc três important et permettait aux fabriques d’échapper à toute poursuite. Cette protection offre aussi un accroissement de la clientêle. Le protecteur lui-même passe des commandes et c’est ainsi que la Reine fait faire des porcelaines pour sa Laiterie au Hameau du Petit Trianon à Versailles.
La manufacture est à l’emplacement des nouveaux magasins du Printemps.
Les archives de la Manufacture lors de sa fermeture aurait été placées à TRIESTE !!!!! contenant les comptes privés de la Reine, car ses achats étaient réglées sur sa cassette personnelle pour les cadeaux faits à la Famille et/ou aux Amis.
source :documents trouvés sur plusieurs sites
vente sotheby's entre autre
PARIS, MANUFACTURE DE LA REINE, Rue Thiroux. 1775-1869
La manufacture dite de la Reine est fondée par André Leboeuf qui dépose une soumission devant le Lieutenant Général de Police le 9 septembre 1776 et obtient l’autorisation de créer une manufacture de porcelaine rue Thiroux à la Chaussée d’Antin. Dès juillet 1777, Leboeuf avertit le public au travers des Annonces, Affiches et Avis divers que la manufacture est en état de produire des « pièces de service et d’utilité, de goût et de décoration et des groupes en biscuits ». Un an plus tard, en décembre 1778, Leboeuf annonce dans la même feuille que « La Reine voulant bien honorer de sa protection leur établissement et permettre qu’il porte son auguste nom, chaque pièce nouvellement fabriquée sera désormais marquée au dessous d’un A couronné, première lettre du nom de Sa Majesté».
La grande majorité des manufactures parisiennes ont, en effet, rapidement recherché la protection d’un membre de la famille royale. Ainsi le comte de Provence, le comte d’Artois, le duc d’Orléans, la reine et même le très jeune duc d’Angoulême âgé de 6 ans accordent leur patronage à une manufacture privée. L’intérêt principal pour les manufactures est de lutter plus efficacement contre le privilège de la manufacture royale de Sèvres, mais également de bénéficier de certains avantages comme la possibilité d’apposer les armoiries illustres au-dessus de la porte ou sur les factures ou encore d’utiliser comme marque un monogramme formé des initiales des protecteurs. Cette protection offre aussi un accroissement de la clientèle, au premier rang de laquelle figure le protecteur lui-même : le duc d’Orléans commande un service avec chiffre de monseigneur à la manufacture de Séguin à Vincennes (Arch. Nat. X ia 9181, f° 40), le comte d’Artois possédait un exemplaire du livre La Richesse de l’Etat écrit Bourdon des Planches avec plats de reliure en porcelaine réalisés à la manufacture de la rue du Faubourg Saint Denis en 1785. Il est également attesté que la manufacture de la rue Thiroux livre en 1785 et 1786 des porcelaines à Marie-Antoinette pour Fontainebleau, ses petits appartements aux Tuileries et son château de Trianon (Arch. Nat. O 1 3792).
Il est rare de pouvoir identifier ces objets et notre terrine constitue en cela une exception car sa provenance est attestée par des documents d’archives et l’existence d’autres terrines du même ensemble. Deux terrines à lait de même décor et de la deuxième grandeur (long. 34,8 cm) ont été acquises en 2000 par le château de Versailles et ont fait l’objet d’un article détaillé (Christian Baulez, « Deux terrines de la Manufacture de la Reine », Versalia, n°4, 2001, p.16 et 17). Deux autres également de la deuxième grandeur sont récemment passées en vente publique (Sotheby’s, Paris, 29 mars 2007, lot 75 et 9 novembre 2010, lot 200).
Une tradition associait ces terrines à la reine Marie-Antoinette et à la laiterie de Trianon. Une terrine à lait, de même forme et de même décor mais d’une troisième grandeur, plus petite encore, passée en vente publique en 1990, était également reliée par tradition familiale au Hameau de la Reine (Drouot, Ader Picard Tajan, collection Le Tallec, 9 novembre 1990, lot 880, diam. 29,5 cm). Il faut souligner qu’aucune autre jatte de cette forme associée à un autre décor n’est aujourd’hui connue.
Plusieurs documents conservés aux Archives Nationales attestent qu’en 1786 la manufacture de la rue Thiroux livre des porcelaines pour la laiterie du Hameau de Trianon (Arch. Nat. O1 1878 ; dossier 2). La commande, ordonnée par l’architecte de la reine, Richard Mique, est connue par une copie de l’extrait de la livraison le 28 novembre 1786 :
Fourni pour le hameau du Petit Trianon par la manufacture des porcelaines de la Reine, par ordre de Monsieur Mique
12 terrines à lait 1er gr. (grandeur), décorées……….…. à.....150#.…1800
24 dites idem 2e gr. …………..……………………à.…120# .…2880
12 dites idem 3e gr. …………..……………………à…...72#…...864
6 fromagers et plateaux ………………………….....à…...36#…...216
6 tasses et soucoupes …………………………….....à…...12#……72
2 beurriers ronds ………………………………….à…...24#…….48
8 brocs …………………………………..………à…...24#…...192
6 assiettes ………………………………..………à…...10#…….60
2 battes à beurre …………………………...….….à….120#…...240
Total 6.372 livres
Quarante-huit terrines à lait de trois grandeurs différentes sont donc livrées en 1786.
Notre terrine à lait, plus grande que les cinq autres actuellement connues, correspond à l’une des douze de la première grandeur et vient ainsi confirmer le rapprochement entre cette livraison de 1786 et les terrines connues. La jatte de l’ancienne collection Le Tallec serait ainsi l’une des douze de troisième grandeur et la deuxième grandeur connue par les deux jattes conservées à Versailles et celles présentées dans ces salles en 2007 et 2010.
Il est probable que les porcelaines livrées en 1786 par la manufacture de la rue Thiroux furent destinées à la laiterie de propreté où la reine venait goûter en petite compagnie, et disposées dans les niches et sur la table centrale et les tables d’appui en marbre blanc veiné livrées la même année par le marbrier Le Prince. (Annick Heitzmann, « Restauration au Hameau de Trianon : La tour de Marlborough et la laiterie », Versalia, n°5, 2002, p.32-43 et « Laiteries royales, laiteries impériales : Trianon et Rambouillet », Histoire de l’art n° 11, octobre 1990).
Interdiction était faite aux Manufactures d’employer l’or et les fonds de couleur, réservés à la seule manufacture du Roi à Sêvres. Mais ces ordonnances n’étaient pas toujours respectées.
Le patronage des Princes était donc três important et permettait aux fabriques d’échapper à toute poursuite. Cette protection offre aussi un accroissement de la clientêle. Le protecteur lui-même passe des commandes et c’est ainsi que la Reine fait faire des porcelaines pour sa Laiterie au Hameau du Petit Trianon à Versailles.
La manufacture est à l’emplacement des nouveaux magasins du Printemps.
Les archives de la Manufacture lors de sa fermeture aurait été placées à TRIESTE !!!!! contenant les comptes privés de la Reine, car ses achats étaient réglées sur sa cassette personnelle pour les cadeaux faits à la Famille et/ou aux Amis.
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vente sotheby's entre autre
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Voila ce que j'ai pu bouturer dans les jardins divers !!!!
Marie Antoinette j'espére que cela est ce que vous espériez. :
Marie Antoinette j'espére que cela est ce que vous espériez. :
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Merci, cher François . C'était sans doute exactement cela !
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Qu'est ce que j'aimerais avoir une assiette avec ce A couronné chez moi.
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Et que veut dire le "A" ? Je ne suis pas du tout au fait sur ce sujet...
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
[quote="Marquis de Bombelles"][Et que veut dire le "A" ? Je ne suis pas du tout au fait sur ce sujet... /quote]
Le A represente l'initiale du prénom de la reine voir le post du départ :::!!!ùùù^^^^: :;\':;\':;
Le A represente l'initiale du prénom de la reine voir le post du départ :::!!!ùùù^^^^: :;\':;\':;
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
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Localisation : près des Cordeliers...
Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
une belle coquille contenant des coquillages
deux petites coupelles ou sous-tasses
service de toilette offert par MARIE ANTOINETTE la boite en cuir porte l'inscription et le nom du destinataire
deux objets, mais le plus rare car en forme est la boite à thé qui était une commande privé de la Reine payée sur sa cassette.
sucrier pour sucre en poudre ou éventuellement salière ?
tasse dite à la Reine, on en trouve parfait avec un couvercle
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Marie-Antoinette et la manufacture de la rue Thiroux
Je suppose que tous ces objets font partie de ta collection. Je me souviens du service de toilette.
magnifique en tous cas. Ton sucrier ne peut pas être une salière: elles sont en général plus basses et évasées.
magnifique en tous cas. Ton sucrier ne peut pas être une salière: elles sont en général plus basses et évasées.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
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