Ventes aux enchères 2018
+14
Monsieur de Coco
MARIE ANTOINETTE
DP2020
Comte d'Hézècques
basse
Gouverneur Morris
La nuit, la neige
Lucius
Comtesse Diane
Trianon
hastur
Mr de Talaru
Mme de Sabran
Duc d'Ostrogothie
18 participants
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Ventes aux enchères 2018
En vente chez Sotheby's le 17 janvier 2018, cette paire de chaises en bois doré attribuées à Georges Jacob, provenant peut-être du boudoir de Marie-Antoinette au palais des Tuileries :
A pair of Louis XVI carved giltwood side chairs attributed to Georges Jacob, circa 1786
each with ribbon-tied cresting above a padded back and seat, with interlaced ribbon-twist moulded frames, on fluted tapering legs; one stamped 'PLS DES TUILES', the other with three fleur-de-lis below a crown and TH, both with copper inventory labels 1209 .
PROVENANCE
Palais des Tuileries;
The Edward James Collection, West Dean Park, Sussex;
until sold Christie's, 2-6 June 1986, lot 83;
Christie's London, 15 June 1995, lot 46.
LITERATURE
Related Literature:
D. Kisluk-Grosheide, J. Munger, The Wrightsman Galleries for French Decorative Arts, New York, 2010, pp. 106-7;
F. B. J. Watson, The Wrightsman Collection, New York, 1966, vol. I, pp. 50-51, 60-61.
CATALOGUE NOTE
It is possible that these chairs were originally part of a group delivered by Jacob for the boudoir of Queen Marie-Antoinette at the Tuileries in February 1784, but it cannot be excluded that they formed instead part of the 1786 delivery by the same Jacob for the Château de Fontainebleau.
Indeed, similarities in the carving can be appreciated on a fire screen by Georges Jacob for the queen's boudoir at Fontainebleau and now in the Metropolitan Museum of Art, New York (inv. no. 1971.206.16), most notably in the ribbon-tied cresting and twisted ribbon upper frame (see Kisluk-Grosheide, J. Munger, op. cit., p. 107), although the specific design of the boudoir's suite differs from that of the present chairs.
The same inventory number 1209 is on an Empire chaise longue by Jacob Frères also in the Metropolitan Museum (inv. no. 1971.206.13; see Watson, op. cit., cat. 45, pp. 60-61), suggesting that both pieces were at one point in the same room at the Palais des Tuileries. The marque au feu found on this pair of chairs was employed at the Palais des Tuileries following the Restoration of the Bourbon monarchy. No inventory numbers or brand were used at the palace during the reign of Louis XVI.
A pair of Louis XVI carved giltwood side chairs attributed to Georges Jacob, circa 1786
each with ribbon-tied cresting above a padded back and seat, with interlaced ribbon-twist moulded frames, on fluted tapering legs; one stamped 'PLS DES TUILES', the other with three fleur-de-lis below a crown and TH, both with copper inventory labels 1209 .
PROVENANCE
Palais des Tuileries;
The Edward James Collection, West Dean Park, Sussex;
until sold Christie's, 2-6 June 1986, lot 83;
Christie's London, 15 June 1995, lot 46.
LITERATURE
Related Literature:
D. Kisluk-Grosheide, J. Munger, The Wrightsman Galleries for French Decorative Arts, New York, 2010, pp. 106-7;
F. B. J. Watson, The Wrightsman Collection, New York, 1966, vol. I, pp. 50-51, 60-61.
CATALOGUE NOTE
It is possible that these chairs were originally part of a group delivered by Jacob for the boudoir of Queen Marie-Antoinette at the Tuileries in February 1784, but it cannot be excluded that they formed instead part of the 1786 delivery by the same Jacob for the Château de Fontainebleau.
Indeed, similarities in the carving can be appreciated on a fire screen by Georges Jacob for the queen's boudoir at Fontainebleau and now in the Metropolitan Museum of Art, New York (inv. no. 1971.206.16), most notably in the ribbon-tied cresting and twisted ribbon upper frame (see Kisluk-Grosheide, J. Munger, op. cit., p. 107), although the specific design of the boudoir's suite differs from that of the present chairs.
The same inventory number 1209 is on an Empire chaise longue by Jacob Frères also in the Metropolitan Museum (inv. no. 1971.206.13; see Watson, op. cit., cat. 45, pp. 60-61), suggesting that both pieces were at one point in the same room at the Palais des Tuileries. The marque au feu found on this pair of chairs was employed at the Palais des Tuileries following the Restoration of the Bourbon monarchy. No inventory numbers or brand were used at the palace during the reign of Louis XVI.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
Elles sont charmantes, avec cette tapisserie fatiguée aux sujets fantomatiques .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Ventes aux enchères 2018
Oui on dirait des daguerréotype .
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Ventes aux enchères 2018
Ces chaises sont bien, mais je ne suis pas extatique... D'ailleurs, je ne suis pas convaincu qu'elle aient fait partie du mobilier de Marie-Antoinette, à vrai dire. Je n'ai pas souvenir de mobilier en bois doré de la reine, avec des pieds en sabre.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
Sculpture médiocre , dorure affreuse et tapisserie ..mmm.. j'ai du mal à croire que ces horreurs sont du XVIII e siècle , et encore plus qu'elles aient fait partie d'un mobilier de la reine
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Ventes aux enchères 2018
Disons que les sortes de spaghetti entrelacés qui courent le long de la ceinture et remontent le long du dossier ne sont pas du meilleur effet !
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
Duc d'Ostrogothie a écrit:............D'ailleurs, je ne suis pas convaincu qu'elle aient fait partie du mobilier de Marie-Antoinette, à vrai dire. Je n'ai pas souvenir de mobilier en bois doré de la reine, avec des pieds en sabre.
Vous m'arrachez les mots de la bouche. Je dirai ENCORE de la Reine ? Cela devient obsessionnelle.
Sinon, je ne déteste pas.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Ventes aux enchères 2018
En vente chez Ader le 25 janvier 2018, plusieurs livres concernant Marie-Antoinette :
Lot n°6 - Le Parc au cerf, ou l’origine de l’affreux deficit. Par un zélé Patriote. Paris : Sur les débris de la Bastille, 1790, de Louis Gabriel Bourdon + Mémoire justificatif de la comtesse de Valois de La Motte, Ecrit par Elle-même + Second mémoire justificatif de la comtesse de Valois de La Motte.; écrit par elle-même. Londres, 1789.
(Je ne mets pas la gravure érotique ).
3 ouvrages en un volume in-8, 194 x 120 : frontispice, 8, 191 pp., 2 portraits, 1 planche (Parc au cerf) ; 215 pp. (Mémoire justificatif) ; frontispice, (1 f.), 78 pp. (Second mémoire). Demi-basane fauve mouchetée, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l’époque).{CR}Édition originale rare de ce violent et indécent pamphlet contre les cours de Louis XV et de Louis XVI, mettant notamment en scène Mademoiselle de Clermont, la duchesse de Berry, la marquise de Tournelle, la marquise de Pompadour, le cardinal Dubois, la comtesse du Barry, etc. Le Parc au cerf est une maison située à Versailles dans laquelle Madame de Pompadour fait venir des jeunes femmes pour Louis XV. Le texte raconte notamment la mésaventure du banquier bordelais Peixotte et de la courtisane Dervieux.
L’édition est illustrée d’un frontispice, des portraits de la duchesse de Châteauroux et de Madame de Pompadour, et d’une gravure libre figurant le banquier Peixotte avec mademoiselle Dervieux.
Cette dernière gravure est un peu terne, indiquant qu’elle n’est pas d’un premier tirage.
Quelques feuillets roussis.
- Édition originale du Mémoire et du Second mémoire justificatif, qui sont deux pamphlets de la comtesse de La Motte, aventurière, devenue célèbre dans l’affaire du collier de la reine. Elle fut condamnée en 1786 à être marquée au fer rouge du « V » de « Voleuse » et à la prison à perpétuité à La Salpêtrière. Elle put s’échapper et gagna Londres où elle mourut en 1791.
Dans ces mémoires elle se positionne comme victime dans l’affaire du collier ; elle accuse Marie-Antoinette des pires forfaits et dévoile de fausses relations intimes entre elle et la reine.
Le Second mémoire est illustré d’un frontispice non signé.
Rousseurs éparses. Taches d’encre à quelques feuillets.
Lot 37 - Recueil de 18 brochures révolutionnaires et du XIXe siècle concernant pour l’essentiel Louis XVI et Marie-Antoinette.
18 brochures en un volume in-8, 193 x 122. Demi-chagrin brun à coins, dos à nerfs (reliure moderne).{CR}- Louis XVI et Antoinette, traités comme ils le méritent. Paris : de l’imprimerie des Amis de la Constitution, [1791]. — 16 pp. Pamphlet contre Louis XVI publié après la fuite à Varennes.
- BARBIER (Edme-Louis). Notice sur l’exhumation de leurs majestés Louis XVI, et Marie-Antoinette, archiduchesse d’Autriche. Paris : Le Normant, janvier 1815. — 36 pp.
- Extrait des registres de la municipalité de Sainte-Ménehould contenant l’arrestation du roy et de la famille royale de ce qui a précédé et suivi cet événement les 21, 22, 23 et 24 juin 1791. Chalons-sur-Marne : imprimerie Le Roy, 1877. — 29 pp., (1 f. blanc).
- WINDTSOR (Antoine-Vérité). Agonie et mort héroïque de Louis XVI, Roi constitutionnel des Français, Condamné au dernier supplice par jugement de la Convention républicaine de France. Paris : Cromwel, [1793]. — (1 f.), 50 pp.
- [SULEAU (François-Louis)]. Un petit mot à Louis XVI, sur les crimes de ses vertus Et l’insuffisance, pour le bonheur de son Peuple, de la pureté de ses vœux & de la rectitude de ses intentions. Par un ami des trois Ordres. S.l., 1789. — 30 pp.
- Contrition et confession de Louis XVI au pape. Ou Jeannot converti par le diable. S.l. : de l’imprimerie du Pape, [1792?]. — 16 pp. Pamphlet haineux et méprisant contre Louis XVI.
- Le Passé, le présent et l’avenir, ou Louis XVI et Lepelletier devant Dieu. Pour servir à l’histoire de la révolte de France de 1789 à 1793. S.l., [1793]. — 23 pp.
- [SERVAN (Joseph-Michel-Antoine)]. Lettre de Robin premier, Roi des Isles Sainte-Marguerite, Petites Maisons & Mers adjacentes, A Louis XVI, Roi de France, de Navarre & de Corse. Aux isles Sainte-Marguerite : de l’imprimerie de F*** de S. J***, à l’enseigne de la Dénonciation, 1789. — 20 pp. « Satire contre Jean-Jacques Duval d’Eprémesnil, qui avait été détenu aux îles Sainte-Marguerite de mai à septembre 1788 et qui, taxé de mégalomanie par ses adversaires, est supposé s’ériger en roi des gens de robe et demander à Louis XVI, avant l’ouverture des États généraux, le maintien de l’inamovibilité des charges judiciaires » (Notes BNF). L’auteur présumé est Joseph-Michel-Antoine Servan.
- [LOUIS XVI]. Lettre écrite de la main du roi, à M. le président. Paris : imprimerie Nationale, 1790. — 4 pp.
- Lettre de Marie-Antoinette d’Autriche, reine de France, à la nation française, et réponse de la nation à la reine. Paris : imprimerie de Grangé, 1789. — 14 pp.
- Antoinette d’Autriche ou dialogue entre Catherine de Médicis et Frédégonde, reines de France, aux Enfers. Pour servir de supplément & de suite à tout ce qui a paru sur la vie de cette Princesse. Londres, 1789. — 16 pp.
- Testament de Marie Antoinette, veuve Capet ; Et détail de toutes les circonstances et particularités qui ont précédées, accompagnées et suivies l’exécution de cette femme abominable. S.l. : de l’imprimerie du Véritable Créole Patriote, [1793]. — 8 pp.
- [BOSCHERON-DESPORTES (Charles-Édouard)]. Récit exact des derniers momens de captivité de la reine, depuis le 11 septembre 1793, jusqu’au 16 octobre suivant. Par la dame Bault, veuve de son dernier concierge. Paris : C. Ballard, 1817. — (2 ff.), 16 pp.
- Observations et précis Sur le caractère et la conduite de Marie-Antoinette d’Autriche. Par la Citoyenne Marie-Thérèse. Paris : chez tous les Marchands de Nouveautés, 1793. — (1 f.), 46 pp.
- Les Vœux et doléances de M. Comte d’Artois, frère du roi, Aux Parisiens, & au Peuple Français. S.l., vers 1790. — 30 pp.
- Vie secrette et politique de Louis-Stanislas-Xavier Monsieur, frère de Louis XVI. S.l., [1790]. — 28 pp.
- ROSSI. Journée du 28 février, au château des Tuileries. S.l., 1791. — 54 pp., (1 f. blanc).
- GOUGES (Olympe de). Lettre aux représentants de la nation. [Paris] : imp. de L. Jorry, [1789]. — 8 pp.
- LALLY-TOLENDAL. Lettre du comte de Lally-Tolendal au président de l’Assemblée Nationale. S.l., [1789]. — 7 pp.
- Nouveau dictionnaire françois, A l’usage de toutes les Municipalités, les Milices Nationales et de tous les Patriotes, Composé par un Aristocrate. Paris, 1790. — (2 ff.), 80 pp., (1 f.).
http://www.ader-paris.fr/html/fiche.jsp?id=8366433&np=1&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=1&r=
Lot n°39 - Marie Antoinette archiduchesse d’Autriche reine de France : ou causes et tableau de la Révolution, de Charles-Joseph Mayer.
S.l. [Turin], 1794. — In-8, 191 x 122 : frontispice, 141 pp., 6 planches. Demi-veau marbré, dos lisse orné (reliure moderne).{CR}Tourneux, Marie-Antoinette devant l’histoire : essai bibliographique, 1895, pp. 64-65, n°144.
L’un des rares textes écrits durant la révolution en faveur de la reine Marie-Antoinette, paru seulement quelques mois après sa mort.
Deux éditions furent publiées sous la date de 1794. Elles sont identiques sauf le titre qui ne mentionne pas l’auteur sur l’une alors qu’il figure bien sur le titre de l’autre. Notre exemplaire est sans le nom de l’auteur, ce qui semble indiquer qu’il s’agit d’une première émission ; Tourneux place d’ailleurs l’édition sans nom en premier. Cet ouvrage est également attribué par certains au chevalier de Maistre.
L’édition est illustrée de 7 eaux-fortes anonymes dont la première, placée en frontispice, représente un tombeau surmonté d’un buste voilé de Marie-Antoinette et portant cette inscription que trace un homme figurant très certainement l’auteur : « Un trône brillant lui avoit été promis elle n’a pas même un tombeau ». Cette estampe existe également en état sans le voile.
Bon exemplaire en reliure moderne à l’imitation. Traces de mouillures claires dans la marge intérieure des feuillets.
Lot n°40 - Différentes anecdotes sur le martyre de Marie Antoinette d’Autriche infortunée reine de France et de Navarre, par Louise de Ryamperre.
Vienne : Ignace Alberti, 1794. — In-8, 184 x 110 : 40 pp. Demi-basane marbrée à coins, dos lisse orné (reliure de l’époque).{CR}Tourneux, Marie-Antoinette devant l’histoire : essai bibliographique, 1895, pp. 64-65, n°144.
Brochure très rare en faveur de Marie-Antoinette, dédiée à l’impératrice Marie-Thérèse. L’épître, datée de Vienne, « ce 19 novembre 1793 », est signée Louise de Ryamperre.
Ce texte, écrit sous l’émotion quelques semaines seulement après la mort de Marie-Antoinette, et bien qu’« ampoulé » comme le signale Tourneux, est non seulement un éloge de Marie-Antoinette mais également un texte ouvertement anti-révolutionnaire, dicté par le désespoir, la haine et l’horreur du crime commis par le peuple français, l’auteure usant pour parler des révolutionnaires des termes impis, scélérats, sans honneurs, monstres, criminels, anarchie, etc.
Exemplaire sur grand papier vélin, vraisemblablement de présent. Contrairement aux exemplaires ordinaires, la dernière page est correctement paginée 40.
Coins émoussés.
Lot n°6 - Le Parc au cerf, ou l’origine de l’affreux deficit. Par un zélé Patriote. Paris : Sur les débris de la Bastille, 1790, de Louis Gabriel Bourdon + Mémoire justificatif de la comtesse de Valois de La Motte, Ecrit par Elle-même + Second mémoire justificatif de la comtesse de Valois de La Motte.; écrit par elle-même. Londres, 1789.
(Je ne mets pas la gravure érotique ).
3 ouvrages en un volume in-8, 194 x 120 : frontispice, 8, 191 pp., 2 portraits, 1 planche (Parc au cerf) ; 215 pp. (Mémoire justificatif) ; frontispice, (1 f.), 78 pp. (Second mémoire). Demi-basane fauve mouchetée, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l’époque).{CR}Édition originale rare de ce violent et indécent pamphlet contre les cours de Louis XV et de Louis XVI, mettant notamment en scène Mademoiselle de Clermont, la duchesse de Berry, la marquise de Tournelle, la marquise de Pompadour, le cardinal Dubois, la comtesse du Barry, etc. Le Parc au cerf est une maison située à Versailles dans laquelle Madame de Pompadour fait venir des jeunes femmes pour Louis XV. Le texte raconte notamment la mésaventure du banquier bordelais Peixotte et de la courtisane Dervieux.
L’édition est illustrée d’un frontispice, des portraits de la duchesse de Châteauroux et de Madame de Pompadour, et d’une gravure libre figurant le banquier Peixotte avec mademoiselle Dervieux.
Cette dernière gravure est un peu terne, indiquant qu’elle n’est pas d’un premier tirage.
Quelques feuillets roussis.
- Édition originale du Mémoire et du Second mémoire justificatif, qui sont deux pamphlets de la comtesse de La Motte, aventurière, devenue célèbre dans l’affaire du collier de la reine. Elle fut condamnée en 1786 à être marquée au fer rouge du « V » de « Voleuse » et à la prison à perpétuité à La Salpêtrière. Elle put s’échapper et gagna Londres où elle mourut en 1791.
Dans ces mémoires elle se positionne comme victime dans l’affaire du collier ; elle accuse Marie-Antoinette des pires forfaits et dévoile de fausses relations intimes entre elle et la reine.
Le Second mémoire est illustré d’un frontispice non signé.
Rousseurs éparses. Taches d’encre à quelques feuillets.
Lot 37 - Recueil de 18 brochures révolutionnaires et du XIXe siècle concernant pour l’essentiel Louis XVI et Marie-Antoinette.
18 brochures en un volume in-8, 193 x 122. Demi-chagrin brun à coins, dos à nerfs (reliure moderne).{CR}- Louis XVI et Antoinette, traités comme ils le méritent. Paris : de l’imprimerie des Amis de la Constitution, [1791]. — 16 pp. Pamphlet contre Louis XVI publié après la fuite à Varennes.
- BARBIER (Edme-Louis). Notice sur l’exhumation de leurs majestés Louis XVI, et Marie-Antoinette, archiduchesse d’Autriche. Paris : Le Normant, janvier 1815. — 36 pp.
- Extrait des registres de la municipalité de Sainte-Ménehould contenant l’arrestation du roy et de la famille royale de ce qui a précédé et suivi cet événement les 21, 22, 23 et 24 juin 1791. Chalons-sur-Marne : imprimerie Le Roy, 1877. — 29 pp., (1 f. blanc).
- WINDTSOR (Antoine-Vérité). Agonie et mort héroïque de Louis XVI, Roi constitutionnel des Français, Condamné au dernier supplice par jugement de la Convention républicaine de France. Paris : Cromwel, [1793]. — (1 f.), 50 pp.
- [SULEAU (François-Louis)]. Un petit mot à Louis XVI, sur les crimes de ses vertus Et l’insuffisance, pour le bonheur de son Peuple, de la pureté de ses vœux & de la rectitude de ses intentions. Par un ami des trois Ordres. S.l., 1789. — 30 pp.
- Contrition et confession de Louis XVI au pape. Ou Jeannot converti par le diable. S.l. : de l’imprimerie du Pape, [1792?]. — 16 pp. Pamphlet haineux et méprisant contre Louis XVI.
- Le Passé, le présent et l’avenir, ou Louis XVI et Lepelletier devant Dieu. Pour servir à l’histoire de la révolte de France de 1789 à 1793. S.l., [1793]. — 23 pp.
- [SERVAN (Joseph-Michel-Antoine)]. Lettre de Robin premier, Roi des Isles Sainte-Marguerite, Petites Maisons & Mers adjacentes, A Louis XVI, Roi de France, de Navarre & de Corse. Aux isles Sainte-Marguerite : de l’imprimerie de F*** de S. J***, à l’enseigne de la Dénonciation, 1789. — 20 pp. « Satire contre Jean-Jacques Duval d’Eprémesnil, qui avait été détenu aux îles Sainte-Marguerite de mai à septembre 1788 et qui, taxé de mégalomanie par ses adversaires, est supposé s’ériger en roi des gens de robe et demander à Louis XVI, avant l’ouverture des États généraux, le maintien de l’inamovibilité des charges judiciaires » (Notes BNF). L’auteur présumé est Joseph-Michel-Antoine Servan.
- [LOUIS XVI]. Lettre écrite de la main du roi, à M. le président. Paris : imprimerie Nationale, 1790. — 4 pp.
- Lettre de Marie-Antoinette d’Autriche, reine de France, à la nation française, et réponse de la nation à la reine. Paris : imprimerie de Grangé, 1789. — 14 pp.
- Antoinette d’Autriche ou dialogue entre Catherine de Médicis et Frédégonde, reines de France, aux Enfers. Pour servir de supplément & de suite à tout ce qui a paru sur la vie de cette Princesse. Londres, 1789. — 16 pp.
- Testament de Marie Antoinette, veuve Capet ; Et détail de toutes les circonstances et particularités qui ont précédées, accompagnées et suivies l’exécution de cette femme abominable. S.l. : de l’imprimerie du Véritable Créole Patriote, [1793]. — 8 pp.
- [BOSCHERON-DESPORTES (Charles-Édouard)]. Récit exact des derniers momens de captivité de la reine, depuis le 11 septembre 1793, jusqu’au 16 octobre suivant. Par la dame Bault, veuve de son dernier concierge. Paris : C. Ballard, 1817. — (2 ff.), 16 pp.
- Observations et précis Sur le caractère et la conduite de Marie-Antoinette d’Autriche. Par la Citoyenne Marie-Thérèse. Paris : chez tous les Marchands de Nouveautés, 1793. — (1 f.), 46 pp.
- Les Vœux et doléances de M. Comte d’Artois, frère du roi, Aux Parisiens, & au Peuple Français. S.l., vers 1790. — 30 pp.
- Vie secrette et politique de Louis-Stanislas-Xavier Monsieur, frère de Louis XVI. S.l., [1790]. — 28 pp.
- ROSSI. Journée du 28 février, au château des Tuileries. S.l., 1791. — 54 pp., (1 f. blanc).
- GOUGES (Olympe de). Lettre aux représentants de la nation. [Paris] : imp. de L. Jorry, [1789]. — 8 pp.
- LALLY-TOLENDAL. Lettre du comte de Lally-Tolendal au président de l’Assemblée Nationale. S.l., [1789]. — 7 pp.
- Nouveau dictionnaire françois, A l’usage de toutes les Municipalités, les Milices Nationales et de tous les Patriotes, Composé par un Aristocrate. Paris, 1790. — (2 ff.), 80 pp., (1 f.).
http://www.ader-paris.fr/html/fiche.jsp?id=8366433&np=1&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=1&r=
Lot n°39 - Marie Antoinette archiduchesse d’Autriche reine de France : ou causes et tableau de la Révolution, de Charles-Joseph Mayer.
S.l. [Turin], 1794. — In-8, 191 x 122 : frontispice, 141 pp., 6 planches. Demi-veau marbré, dos lisse orné (reliure moderne).{CR}Tourneux, Marie-Antoinette devant l’histoire : essai bibliographique, 1895, pp. 64-65, n°144.
L’un des rares textes écrits durant la révolution en faveur de la reine Marie-Antoinette, paru seulement quelques mois après sa mort.
Deux éditions furent publiées sous la date de 1794. Elles sont identiques sauf le titre qui ne mentionne pas l’auteur sur l’une alors qu’il figure bien sur le titre de l’autre. Notre exemplaire est sans le nom de l’auteur, ce qui semble indiquer qu’il s’agit d’une première émission ; Tourneux place d’ailleurs l’édition sans nom en premier. Cet ouvrage est également attribué par certains au chevalier de Maistre.
L’édition est illustrée de 7 eaux-fortes anonymes dont la première, placée en frontispice, représente un tombeau surmonté d’un buste voilé de Marie-Antoinette et portant cette inscription que trace un homme figurant très certainement l’auteur : « Un trône brillant lui avoit été promis elle n’a pas même un tombeau ». Cette estampe existe également en état sans le voile.
Bon exemplaire en reliure moderne à l’imitation. Traces de mouillures claires dans la marge intérieure des feuillets.
Lot n°40 - Différentes anecdotes sur le martyre de Marie Antoinette d’Autriche infortunée reine de France et de Navarre, par Louise de Ryamperre.
Vienne : Ignace Alberti, 1794. — In-8, 184 x 110 : 40 pp. Demi-basane marbrée à coins, dos lisse orné (reliure de l’époque).{CR}Tourneux, Marie-Antoinette devant l’histoire : essai bibliographique, 1895, pp. 64-65, n°144.
Brochure très rare en faveur de Marie-Antoinette, dédiée à l’impératrice Marie-Thérèse. L’épître, datée de Vienne, « ce 19 novembre 1793 », est signée Louise de Ryamperre.
Ce texte, écrit sous l’émotion quelques semaines seulement après la mort de Marie-Antoinette, et bien qu’« ampoulé » comme le signale Tourneux, est non seulement un éloge de Marie-Antoinette mais également un texte ouvertement anti-révolutionnaire, dicté par le désespoir, la haine et l’horreur du crime commis par le peuple français, l’auteure usant pour parler des révolutionnaires des termes impis, scélérats, sans honneurs, monstres, criminels, anarchie, etc.
Exemplaire sur grand papier vélin, vraisemblablement de présent. Contrairement aux exemplaires ordinaires, la dernière page est correctement paginée 40.
Coins émoussés.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
Ben ... ? ... Comment une chose pareille a t-elle pu se retrouver chez ma tante ?
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Ventes aux enchères 2018
L'écrin du collier de la reine devait être ainsi compartimenté .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Ventes aux enchères 2018
En vente le 21 mars 2018 chez Artcurial, ce portrait de Madame Adélaïde par Heinsius :
Johan Ernest Heinsius Ilmenau, 1740 - Orléans, 1812
Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde, fille de Louis XV (1732-1800)
Huile sur toile
Signée et datée 'Heinsius pinxit / 1784' à gauche
Hauteur : 135 Largeur : 105 cm
Provenance : Offert à Monseigneur Green de Saint Marsault, confesseur du modèle, selon une étiquette au verso ;
Collection de Sanzillon, gouverneur militaire sous Louis XVI, château de Saint-Jory-Lasbloux, Dordogne ;
Chez Me Garrigue, Saint-Germain-des-Prés, Dordogne, en 1913 ;
Collection Wildenstein ;
Vendu sous la contrainte aux autorités allemandes puis restitué ;
Collection particulière
Expositions : 'Art français au temps de Stanislas, bi-centenaire de la place Stanislas', Nancy, musée des Beaux-Arts, juin-septembre 1955, n° 4
Bibliographie : Charles Oulmont, 'J.-E. Heinsius 1740-1812. Peintre de Mesdames de France', Paris, 1913, p. 92, mentionné dans la notice du n° 77 et réed. Paris, 1970, p. 62
Commentaire : La généalogie des Bourbons au XVIIIe siècle montre tous les aléas des naissances qui viennent parfois bouleverser les règles de successions dynastiques bien établies. Si le roi Louis XV monte sur le trône dans la plus grande des solitudes, il trouvera en Marie Leszczynska une épouse particulièrement féconde qui - si elle ne lui offre qu'un garçon - lui donnera huit filles. Louis XV fut bien moins habile que l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche dans le jeu des politiques d'alliances de ses enfants et seule l'aîné fut mariée. Pour gérer la troupe il convenait de la diviser : une partie fut envoyée à Fontevraud et l'autre partie - en attente de prétendants - fut maintenue à Versailles. Louis XV s'était attaché aux ainées qui restèrent donc proches de lui. Mesdames constituaient un rempart de moralité contre les excès du roi et une cour de vertu s'était organisée autour de la reine, du Dauphin et de Mesdames. Ce parti dévot au sein de Versailles contrait les velléités de prise de pouvoir permanente de celle qu'elles appelaient entre elles " Maman putain ", c'est-à-dire Madame de Pompadour.
Avec le temps les appartements du rez-de-chaussée de Versailles leur furent accordé et les aînées y restèrent jusqu'à la Révolution, tout en bénéficiant dans le même temps du château de Bellevue après le départ de la marquise de Pompadour.
Madame Marie-Adélaïde de France (1731-1800) est représentée telle une reine sur notre portrait. En 1784, elle est une tante respectée et d'un âge avancé pour son neveu le roi Louis XVI, sur le trône depuis dix ans. Il ne lui manque que la couronne ; nous distinguons la haute idée qu'elle avait d'elle-même et de son sang, cette fierté Bourbon. Elle fut celle qui ambitionnait le plus de jouer un rôle politique à la cour mais Louis XV puis Louis XVI surent tous deux la maintenir soigneusement à l'écart des affaires. Elle assuma son rôle d'ainée des filles du roi après le décès d'Henriette et son influence se fit grandissante au cours du temps.
Notre tableau, daté de 1784, constitue la première version de ce portrait dont des répliques sont conservées au Louvre et à Versailles. Nous distinguons la marque de la toile centrale, portrait en buste dans le portrait, que réalisa Heinsius qui - sans doute content de son travail - l'agrandit ensuite sur le pourtour.
Estimation 30 000 - 40 000 €$
... ainsi que ce portrait de Madame Victoire, par le même Heinsius :
Johan Ernest Heinsius Ilmenau, 1740 - Orléans, 1812
Marie-Louise-Thérèse-Victoire de France, dite Madame Victoire, fille de Louis XV (1733-1799)
Huile sur toile
Signée et datée 'Heinsius pinxit / 1786' à gauche
Hauteur : 135 Largeur : 105 cm
Provenance : Offert à Monseigneur Green de Saint Marsault, confesseur du modèle, selon une étiquette au verso ;
Collection de Sanzillon, gouverneur militaire sous Louis XVI, château de Saint-Jory-Lasbloux, Dordogne ;
Chez Me Garrigue, Saint-Germain-des-Prés, Dordogne, en 1913 ;
Collection Wildenstein ;
Vendu sous la contrainte aux autorités allemandes puis restitué ;
Collection particulière
Expositions : 'Art français au temps de Stanislas, bi-centenaire de la place Stanislas', Nancy, musée des Beaux-Arts, juin-septembre 1955, n° 5
Bibliographie : Charles Oulmont, 'J.-E. Heinsius 1740-1812. Peintre de Mesdames de France', Paris, 1913, p. 92, mentionné dans la notice du n° 77 et réed. Paris, 1970, p. 62
Commentaire : De deux ans la cadette de Madame Adélaïde, Madame Victoire (1733-1799) fut une personnalité bien plus calme et sage que ne l'était sa sœur qu'elle accompagna tout au long de sa vie après son retour de l'abbaye de Fontevraud en 1748. Jeune, elle était la plus belle des filles du roi, mais elle resta malgré cela célibataire comme toutes ses sœurs à l'exception d'Henriette, duchesse de Parme. Elle était une musicienne virtuose et excellait notamment au clavecin. Dans le tableau de Heinsius, la ressemblance avec les traits de son père Louis XV est saisissante. Daté de 1786, trois ans avant la Révolution, son regard semble déjà celui d'une synthèse de deux siècles Bourbon et ses trait épais et néanmoins solennels ne sont pas non plus sans rappeler ceux de Louis XIV à l'aune de la mort.
Seules survivantes des enfants de Louis XV après le décès de Louise en 1787, Adélaïde et Victoire restèrent ensemble au château de Bellevue après le départ de la cour de Versailles en octobre 1789. Ne pas résider aux Tuileries fut une chance puisqu'elles purent ainsi émigrer plus facilement. Arrêtées dans leurs fuites à Arnay-le Duc, Mirabeau fit en sorte de leur faire rejoindre la frontière de la Savoie d'où elles purent gagner Rome en avril 1791. Quelques années plus tard, devant l'avancée des troupes guidées par Bonaparte, elles prirent le chemin de Naples, puis de Corfou et enfin de Trieste où elle moururent toutes deux à quelques mois d'intervalle.
Estimation 10 000 - 15 000 €
... et ce portrait de Mademoiselle de Fontenay par Roslin :
Alexandre Roslin Malmö, 1718 - Paris, 1793
Portrait présumé de Mademoiselle de Fontenay
Huile sur toile (Toile d'origine)
Signée et datée 'P.t a Paris p. le chev. / Roslin. 1784' en bas à droite
Dans son cadre d'origine d'époque Louis XVI, en chêne mouluré et doré, à décor de rais de cœurs, rang de perles et filets de piastres, estampillé Infroit et JME .
Hauteur : 73 Largeur : 59,50 cm
Provenance : Acquis sur le marché de l'art français en 2004 ;
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Alexandre Roslin 1718-1793. Un portraitiste pour l'Europe', Versailles, château, 19 février - 18 mai 2008, p. 128-129, n° 30
Commentaire : La carrière du suédois Alexandre Roslin est un brillant exemple de ces artistes itinérants du Siècle des Lumières, qui travaillèrent au sein des différentes cours européennes. Formé à Stockholm, Roslin passa quelques temps auprès des margraves de Bayreuth avant de se rendre en Italie où il resta cinq ans, de 1747 à 1752. Grâce à la recommandation de la duchesse de Parme, fille de Louis XV, il put se rendre à Paris et fut introduit auprès des sœurs de celle-ci, Mesdames de France.
Le succès du portraitiste fut immédiat dans la capitale : un an après son arrivée il est agréé à l'Académie royale, bien qu'il soit étranger et protestant, et admis à exposer au Salon dès 1753. Sa passion pour son métier ainsi que sa grande habileté lui permirent de toucher une prestigieuse clientèle, des membres de la cour aux hauts dignitaires, en passant par les Suédois de passage à Paris. Un séjour en Suède, puis à Saint-Pétersbourg, Varsovie et Vienne entre 1774 et 1778 marqua la seconde partie de sa carrière mais il revint ensuite en France qu'il ne quittera pratiquement plus.
Sa manière suédoise et son tempérament doux et pondéré s'accordaient à merveille avec le retour à la modération qui eut lieu dans les arts en France après le flamboiement rocaille. Le portrait que nous présentons, dont le modèle n'a pu être identifié avec certitude, est un magnifique exemple de la production de l'artiste à la fin de sa carrière. Les portraits de l'artiste étaient particulièrement appréciés de la clientèle féminine et les élégantes du Paris du règne de Louis XVI firent souvent appel à son pinceau. Daté de 1784, notre tableau témoigne du goût et de la mode de cette époque. Après le luxe et la profusion presque insolente des toilettes des années 1770 établies par la reine Marie-Antoinette et sa marchande de mode Rose Bertin, un retour à la simplicité s'opère dans les années 1780 : c'est la période des idées naturalistes de Rousseau et du hameau de la reine.
Les toilettes s'assagissent comme en témoigne la robe étroite de cette jeune femme marquée par un ruché sur le devant. D'un vert uni légèrement moiré aux plis délicatement creusés par le pinceau, cette tenue est simplement ornée de légères dentelles soulignant le décolleté et les manches. Sa haute perruque rappelle les fastes versaillais mais elle porte un simple ruban de satin rose en accord avec celui qui orne le haut de sa robe. Une rose fraîche vient compléter sa toilette. Les traits du modèle sont rendus avec une grande douceur.
Alexandre Roslin excelle ici dans le traitement des étoffes, rendant avec virtuosité la fluidité et la brillance du tissu, l'aspect vaporeux de la dentelle ou encore les reflets nacrés des rubans. Présenté dans un état de conservation exceptionnel, le portrait présumé de Mademoiselle de Fontenay est un témoignage parfait de l'élégance des dernières années de l'Ancien Régime.
Estimation 50 000 - 70 000 €
Johan Ernest Heinsius Ilmenau, 1740 - Orléans, 1812
Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde, fille de Louis XV (1732-1800)
Huile sur toile
Signée et datée 'Heinsius pinxit / 1784' à gauche
Hauteur : 135 Largeur : 105 cm
Provenance : Offert à Monseigneur Green de Saint Marsault, confesseur du modèle, selon une étiquette au verso ;
Collection de Sanzillon, gouverneur militaire sous Louis XVI, château de Saint-Jory-Lasbloux, Dordogne ;
Chez Me Garrigue, Saint-Germain-des-Prés, Dordogne, en 1913 ;
Collection Wildenstein ;
Vendu sous la contrainte aux autorités allemandes puis restitué ;
Collection particulière
Expositions : 'Art français au temps de Stanislas, bi-centenaire de la place Stanislas', Nancy, musée des Beaux-Arts, juin-septembre 1955, n° 4
Bibliographie : Charles Oulmont, 'J.-E. Heinsius 1740-1812. Peintre de Mesdames de France', Paris, 1913, p. 92, mentionné dans la notice du n° 77 et réed. Paris, 1970, p. 62
Commentaire : La généalogie des Bourbons au XVIIIe siècle montre tous les aléas des naissances qui viennent parfois bouleverser les règles de successions dynastiques bien établies. Si le roi Louis XV monte sur le trône dans la plus grande des solitudes, il trouvera en Marie Leszczynska une épouse particulièrement féconde qui - si elle ne lui offre qu'un garçon - lui donnera huit filles. Louis XV fut bien moins habile que l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche dans le jeu des politiques d'alliances de ses enfants et seule l'aîné fut mariée. Pour gérer la troupe il convenait de la diviser : une partie fut envoyée à Fontevraud et l'autre partie - en attente de prétendants - fut maintenue à Versailles. Louis XV s'était attaché aux ainées qui restèrent donc proches de lui. Mesdames constituaient un rempart de moralité contre les excès du roi et une cour de vertu s'était organisée autour de la reine, du Dauphin et de Mesdames. Ce parti dévot au sein de Versailles contrait les velléités de prise de pouvoir permanente de celle qu'elles appelaient entre elles " Maman putain ", c'est-à-dire Madame de Pompadour.
Avec le temps les appartements du rez-de-chaussée de Versailles leur furent accordé et les aînées y restèrent jusqu'à la Révolution, tout en bénéficiant dans le même temps du château de Bellevue après le départ de la marquise de Pompadour.
Madame Marie-Adélaïde de France (1731-1800) est représentée telle une reine sur notre portrait. En 1784, elle est une tante respectée et d'un âge avancé pour son neveu le roi Louis XVI, sur le trône depuis dix ans. Il ne lui manque que la couronne ; nous distinguons la haute idée qu'elle avait d'elle-même et de son sang, cette fierté Bourbon. Elle fut celle qui ambitionnait le plus de jouer un rôle politique à la cour mais Louis XV puis Louis XVI surent tous deux la maintenir soigneusement à l'écart des affaires. Elle assuma son rôle d'ainée des filles du roi après le décès d'Henriette et son influence se fit grandissante au cours du temps.
Notre tableau, daté de 1784, constitue la première version de ce portrait dont des répliques sont conservées au Louvre et à Versailles. Nous distinguons la marque de la toile centrale, portrait en buste dans le portrait, que réalisa Heinsius qui - sans doute content de son travail - l'agrandit ensuite sur le pourtour.
Estimation 30 000 - 40 000 €$
... ainsi que ce portrait de Madame Victoire, par le même Heinsius :
Johan Ernest Heinsius Ilmenau, 1740 - Orléans, 1812
Marie-Louise-Thérèse-Victoire de France, dite Madame Victoire, fille de Louis XV (1733-1799)
Huile sur toile
Signée et datée 'Heinsius pinxit / 1786' à gauche
Hauteur : 135 Largeur : 105 cm
Provenance : Offert à Monseigneur Green de Saint Marsault, confesseur du modèle, selon une étiquette au verso ;
Collection de Sanzillon, gouverneur militaire sous Louis XVI, château de Saint-Jory-Lasbloux, Dordogne ;
Chez Me Garrigue, Saint-Germain-des-Prés, Dordogne, en 1913 ;
Collection Wildenstein ;
Vendu sous la contrainte aux autorités allemandes puis restitué ;
Collection particulière
Expositions : 'Art français au temps de Stanislas, bi-centenaire de la place Stanislas', Nancy, musée des Beaux-Arts, juin-septembre 1955, n° 5
Bibliographie : Charles Oulmont, 'J.-E. Heinsius 1740-1812. Peintre de Mesdames de France', Paris, 1913, p. 92, mentionné dans la notice du n° 77 et réed. Paris, 1970, p. 62
Commentaire : De deux ans la cadette de Madame Adélaïde, Madame Victoire (1733-1799) fut une personnalité bien plus calme et sage que ne l'était sa sœur qu'elle accompagna tout au long de sa vie après son retour de l'abbaye de Fontevraud en 1748. Jeune, elle était la plus belle des filles du roi, mais elle resta malgré cela célibataire comme toutes ses sœurs à l'exception d'Henriette, duchesse de Parme. Elle était une musicienne virtuose et excellait notamment au clavecin. Dans le tableau de Heinsius, la ressemblance avec les traits de son père Louis XV est saisissante. Daté de 1786, trois ans avant la Révolution, son regard semble déjà celui d'une synthèse de deux siècles Bourbon et ses trait épais et néanmoins solennels ne sont pas non plus sans rappeler ceux de Louis XIV à l'aune de la mort.
Seules survivantes des enfants de Louis XV après le décès de Louise en 1787, Adélaïde et Victoire restèrent ensemble au château de Bellevue après le départ de la cour de Versailles en octobre 1789. Ne pas résider aux Tuileries fut une chance puisqu'elles purent ainsi émigrer plus facilement. Arrêtées dans leurs fuites à Arnay-le Duc, Mirabeau fit en sorte de leur faire rejoindre la frontière de la Savoie d'où elles purent gagner Rome en avril 1791. Quelques années plus tard, devant l'avancée des troupes guidées par Bonaparte, elles prirent le chemin de Naples, puis de Corfou et enfin de Trieste où elle moururent toutes deux à quelques mois d'intervalle.
Estimation 10 000 - 15 000 €
... et ce portrait de Mademoiselle de Fontenay par Roslin :
Alexandre Roslin Malmö, 1718 - Paris, 1793
Portrait présumé de Mademoiselle de Fontenay
Huile sur toile (Toile d'origine)
Signée et datée 'P.t a Paris p. le chev. / Roslin. 1784' en bas à droite
Dans son cadre d'origine d'époque Louis XVI, en chêne mouluré et doré, à décor de rais de cœurs, rang de perles et filets de piastres, estampillé Infroit et JME .
Hauteur : 73 Largeur : 59,50 cm
Provenance : Acquis sur le marché de l'art français en 2004 ;
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Alexandre Roslin 1718-1793. Un portraitiste pour l'Europe', Versailles, château, 19 février - 18 mai 2008, p. 128-129, n° 30
Commentaire : La carrière du suédois Alexandre Roslin est un brillant exemple de ces artistes itinérants du Siècle des Lumières, qui travaillèrent au sein des différentes cours européennes. Formé à Stockholm, Roslin passa quelques temps auprès des margraves de Bayreuth avant de se rendre en Italie où il resta cinq ans, de 1747 à 1752. Grâce à la recommandation de la duchesse de Parme, fille de Louis XV, il put se rendre à Paris et fut introduit auprès des sœurs de celle-ci, Mesdames de France.
Le succès du portraitiste fut immédiat dans la capitale : un an après son arrivée il est agréé à l'Académie royale, bien qu'il soit étranger et protestant, et admis à exposer au Salon dès 1753. Sa passion pour son métier ainsi que sa grande habileté lui permirent de toucher une prestigieuse clientèle, des membres de la cour aux hauts dignitaires, en passant par les Suédois de passage à Paris. Un séjour en Suède, puis à Saint-Pétersbourg, Varsovie et Vienne entre 1774 et 1778 marqua la seconde partie de sa carrière mais il revint ensuite en France qu'il ne quittera pratiquement plus.
Sa manière suédoise et son tempérament doux et pondéré s'accordaient à merveille avec le retour à la modération qui eut lieu dans les arts en France après le flamboiement rocaille. Le portrait que nous présentons, dont le modèle n'a pu être identifié avec certitude, est un magnifique exemple de la production de l'artiste à la fin de sa carrière. Les portraits de l'artiste étaient particulièrement appréciés de la clientèle féminine et les élégantes du Paris du règne de Louis XVI firent souvent appel à son pinceau. Daté de 1784, notre tableau témoigne du goût et de la mode de cette époque. Après le luxe et la profusion presque insolente des toilettes des années 1770 établies par la reine Marie-Antoinette et sa marchande de mode Rose Bertin, un retour à la simplicité s'opère dans les années 1780 : c'est la période des idées naturalistes de Rousseau et du hameau de la reine.
Les toilettes s'assagissent comme en témoigne la robe étroite de cette jeune femme marquée par un ruché sur le devant. D'un vert uni légèrement moiré aux plis délicatement creusés par le pinceau, cette tenue est simplement ornée de légères dentelles soulignant le décolleté et les manches. Sa haute perruque rappelle les fastes versaillais mais elle porte un simple ruban de satin rose en accord avec celui qui orne le haut de sa robe. Une rose fraîche vient compléter sa toilette. Les traits du modèle sont rendus avec une grande douceur.
Alexandre Roslin excelle ici dans le traitement des étoffes, rendant avec virtuosité la fluidité et la brillance du tissu, l'aspect vaporeux de la dentelle ou encore les reflets nacrés des rubans. Présenté dans un état de conservation exceptionnel, le portrait présumé de Mademoiselle de Fontenay est un témoignage parfait de l'élégance des dernières années de l'Ancien Régime.
Estimation 50 000 - 70 000 €
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
En vente le 25 mars 2018 chez FEE - Stanislas Machoïr, ce châle dit de la Reine Marie Antoinette en dentelle brodée de fleurs en bouquet et guirlandes.
Long: 2,35m Larg.: 140cm
De tradition familiale, ce châle fut présenté en exposition dans un musée de Berlin, dédié à la Reine Marie Antoinette, il aurait été sauvé des bombardements de la fin de la 2° Guerre Mondiale par sa propriétaire.
Long: 2,35m Larg.: 140cm
De tradition familiale, ce châle fut présenté en exposition dans un musée de Berlin, dédié à la Reine Marie Antoinette, il aurait été sauvé des bombardements de la fin de la 2° Guerre Mondiale par sa propriétaire.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
Mme Adélaïde a des problèmes de finances, elle a du récupérer la robe de sa mère ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Ventes aux enchères 2018
Les portraits sont beaux.
Merci...
Merci...
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Ventes aux enchères 2018
Oui ils sont magnifiques.
Le fait que Madame Adélaïde porte la même robe que celle de sa mère dans le portrait de Nattier montre bien qu'après la mort de Marie Leczinska et jusqu'à l'arrivée de Marie-Antoinette en France, Madame Adélaïde se considère comme la première dame de la cour (ce qu'elle est effectivement du point de vue de l'étiquette, mais pas dans les faits, puisque c'est Madame du Barry qui a l'oreille du roi...).
Le fait que Madame Adélaïde porte la même robe que celle de sa mère dans le portrait de Nattier montre bien qu'après la mort de Marie Leczinska et jusqu'à l'arrivée de Marie-Antoinette en France, Madame Adélaïde se considère comme la première dame de la cour (ce qu'elle est effectivement du point de vue de l'étiquette, mais pas dans les faits, puisque c'est Madame du Barry qui a l'oreille du roi...).
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
En vente aujourd'hui chez Briscardieu à Bordeaux, ce portrait présumé de Madame Anne Boyer, une notable bordelaise, par Adolf Ulrik Wertmüller :
Adolf Ulrik WERTMULLER (Stockholm 1751 - Wilmington -Delaware - 1811) Portrait présumé de Madame Anne Boyer .
Toile ovale 63,5 x 52 cm. Signée et datée à gauche Wertmuller / Bordeaux 1788. Au revers, une inscription à l'encre : « Ce tableau appartient / à Mr Oscar de Luetkens / au château de Carnet. Ferraud » Elève de l'Académie de Stockholm, Wertmüller entre ensuite dans l'atelier de Joseph-Marie Vien à Paris. Il fut un portraitiste itinérant se rendant successivement à Rome, à Lyon, à Stockholm, avant de partir après la Révolution en Espagne et aux Etats-Unis. Il séjourna à Bordeaux entre 1788 et 1790. Stylistiquement, notre toile est très proche du « Portrait de Margaret Skinner » de 1788 (collection particulière, voir le catalogue de l'exposition « Le Port des Lumière », musée de Bordeaux, 1989, p. 344- 345). On la rapprochera également du portrait présumé de Madame Baour récemment acquis par le musée de Bordeaux (toile 64 x54, datée 1789). Charles Oscar de Luetkens (1801-1875), cité au verso, était le petit-fils de Charles Luetkens (1744-1801). Ce dernier, qui avait repris le Grand cru du Médoc du Château Carnet, était un gentilhomme suédois réformé, tout comme notre peintre. On peut présumer que ce portrait est celui de son épouse, Anne Boyer. Estimation : 6 000 / 8 000.
Adolf Ulrik WERTMULLER (Stockholm 1751 - Wilmington -Delaware - 1811) Portrait présumé de Madame Anne Boyer .
Toile ovale 63,5 x 52 cm. Signée et datée à gauche Wertmuller / Bordeaux 1788. Au revers, une inscription à l'encre : « Ce tableau appartient / à Mr Oscar de Luetkens / au château de Carnet. Ferraud » Elève de l'Académie de Stockholm, Wertmüller entre ensuite dans l'atelier de Joseph-Marie Vien à Paris. Il fut un portraitiste itinérant se rendant successivement à Rome, à Lyon, à Stockholm, avant de partir après la Révolution en Espagne et aux Etats-Unis. Il séjourna à Bordeaux entre 1788 et 1790. Stylistiquement, notre toile est très proche du « Portrait de Margaret Skinner » de 1788 (collection particulière, voir le catalogue de l'exposition « Le Port des Lumière », musée de Bordeaux, 1989, p. 344- 345). On la rapprochera également du portrait présumé de Madame Baour récemment acquis par le musée de Bordeaux (toile 64 x54, datée 1789). Charles Oscar de Luetkens (1801-1875), cité au verso, était le petit-fils de Charles Luetkens (1744-1801). Ce dernier, qui avait repris le Grand cru du Médoc du Château Carnet, était un gentilhomme suédois réformé, tout comme notre peintre. On peut présumer que ce portrait est celui de son épouse, Anne Boyer. Estimation : 6 000 / 8 000.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
Ce portrait de Marie-Antoinette, réalisé par un "suiveur" de Mme Vigée-Lebrun aurait été offert par la duchesse d'Angoulême à un évêque en 1820 . Il passe en vente à Marseille le 18 mars 2018.
Il est de qualité assez médiocre mais je suis étonné que Mme Royale ait offert un portrait de sa mère . C'est pourquoi je le signale ici.
Ecole Française vers 1820, suiveur de Vigée Lebrun : "Portrait de la reine Marie-Antoinette". Toile à vue octogonale (82 x 106 cm). Restaurations anciennes. Le cadre d'origine porte un cartouche en haut : Donné par S.A.R. MADAME / DUCHESSE D'ANGOULEME / a Mr. de MONTBLANC / EVEQUE élu de St DIEZ. Monseigneur Augustin Louis de Montblanc (1767 - 1841) rentre en France en 1814 après un exil en Angleterre. Il est nommé évêque de Sint Dié en 1817 mais ne prendra jamais possession de son siège épiscopal pour des raisons politiques. En 1821 il est nommé chanoine du premier ordre de l'église Royale de Saint Denis, c'est peut-être à cette occasion que le portrait de la reine lui est offert par la Duchesse d'Angoulême. Expert : Cabinet TURQUIN. On y joint un petit portrait peint de l'évêque. Huile sur toile (32 x 24 cm), accidenté
Il est de qualité assez médiocre mais je suis étonné que Mme Royale ait offert un portrait de sa mère . C'est pourquoi je le signale ici.
Ecole Française vers 1820, suiveur de Vigée Lebrun : "Portrait de la reine Marie-Antoinette". Toile à vue octogonale (82 x 106 cm). Restaurations anciennes. Le cadre d'origine porte un cartouche en haut : Donné par S.A.R. MADAME / DUCHESSE D'ANGOULEME / a Mr. de MONTBLANC / EVEQUE élu de St DIEZ. Monseigneur Augustin Louis de Montblanc (1767 - 1841) rentre en France en 1814 après un exil en Angleterre. Il est nommé évêque de Sint Dié en 1817 mais ne prendra jamais possession de son siège épiscopal pour des raisons politiques. En 1821 il est nommé chanoine du premier ordre de l'église Royale de Saint Denis, c'est peut-être à cette occasion que le portrait de la reine lui est offert par la Duchesse d'Angoulême. Expert : Cabinet TURQUIN. On y joint un petit portrait peint de l'évêque. Huile sur toile (32 x 24 cm), accidenté
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
En vente chez Pescheteau-Badin le 23 mars 2018, cette assiette du service riche en or riche en couleur provenant du service de Marie-Antoinette ou de Gustave III (1784) :
SÈVRES Assiette en porcelaine tendre du service décoration Riche en couleur et Riche en Or choisi commandé par la Reine Marie-Antoinette en 1784 à décor polychrome d'un bouquet de roses au centre dans un médaillon cerné de perles sur fond bleu, l'aile décorée de pensées dans des médaillons cernés de perles dans des cadres à fond pourpre et fond bleu et semis de roses et barbeaux entre des galons à fond pourpre ornés de guirlandes de feuillage et rangs de perles en or. Marquée : LL entrelacés, lettre-date GG pour 1784, marque du peintre Nicquet et du doreur Boulanger. XVIIIème siècle, 1784. D. 23,5 cm C'est probablement en décembre 1783 que la Reine manifeste son intention d'avoir un nouveau service en porcelaine, sans doute destiné à ses appartements au château des Tuileries. La manufacture de Sèvres confie alors à plusieurs peintres le soin de dessiner des échantillons " à frise riche ". Dans une lettre adressée au comte d'Angiviller, datée du 12 février 1784, Antoine Régnier, directeur de la manufacture écrit : " La Reyne m'ayant fait dire quelle verroit une Assiette d'Echantillon pendant son diner, elle a choisi une assiette de 36 livres et ma ordonné un service entier avec les plats. Sa Majesté en est pressée, il y a 22 ouvriers qui y travaillent "1.
Le 3 mai 1784 Régnier annonce que le service " sera incessamment fini "2.
Au printemps 1784, Gustave III de Suède voyage en France sous le nom de comte de Haga.
Le 22 juin 1784, Louis XVI fait au souverain suédois un traditionnel présent diplomatique comprenant notamment le service prévu pour la Reine décrit comme à " décoration riche en couleur et riche en or "3. La manufacture de Sèvres s'empresse alors de produire un second service de même décor composé de 239 pièces pour une somme totale de 16.530 livres. Ce service sera livré à Marie Antoinette le 26 août 17844.
Des pièces de ce service sont notamment conservées au Musée du Château de Versailles, au Musée des Arts décoratifs à Paris, au Musée de l'Ariana à Genève et au Palais Royal de Stockholm. (voir David Peters, 2015, vol. III, n° 84-5, 84-8 et 84-10)
1 AN, O1 2060, pièce 4, cité par Geoffrey de Bellaigue : The Louis XVI Service, Cambridge, 1986, p.8. 2 AN, O1 2061, pièce 26, id. 3 Arch. M.N.S., VY 9, f°136 v. 4 Christian Baulez : " Versailles, vers un Retour des Sèvres ", Revue du Louvre, n°5/6, décembre 1991, p.70.
Dans la même vente, cette assiette provenant d'un service livré au duc de Chartres, futur Philippe Egalité (1777) :
SÈVRES Assiette en porcelaine tendre à bord contourné à décor polychrome au centre d'un bouquet de rose dans un médaillon circulaire cerné d'un filet or et sur l'aile de semis de roses et barbeaux entre deux guirlandes de feuillage et deux filets or. Marquée : LL entrelacés, lettre-date X pour 1775, marque du peintre François Barrat. XVIIIème siècle, 1775. D. 24,3 cm Cette assiette provient du service dont la décoration est décrite guirlande de roses et Barbeaux, livré le 7 mars 1777 au duc de Chartres, futur duc d'Orléans, Philippe-Egalité.
Le service comprenait soixante-douze assiettes (David Peters, Sèvres Plates and Services of the 18th Century, 2005, Vol. III, n° 77-2, p. 553-54)
SÈVRES Assiette en porcelaine tendre du service décoration Riche en couleur et Riche en Or choisi commandé par la Reine Marie-Antoinette en 1784 à décor polychrome d'un bouquet de roses au centre dans un médaillon cerné de perles sur fond bleu, l'aile décorée de pensées dans des médaillons cernés de perles dans des cadres à fond pourpre et fond bleu et semis de roses et barbeaux entre des galons à fond pourpre ornés de guirlandes de feuillage et rangs de perles en or. Marquée : LL entrelacés, lettre-date GG pour 1784, marque du peintre Nicquet et du doreur Boulanger. XVIIIème siècle, 1784. D. 23,5 cm C'est probablement en décembre 1783 que la Reine manifeste son intention d'avoir un nouveau service en porcelaine, sans doute destiné à ses appartements au château des Tuileries. La manufacture de Sèvres confie alors à plusieurs peintres le soin de dessiner des échantillons " à frise riche ". Dans une lettre adressée au comte d'Angiviller, datée du 12 février 1784, Antoine Régnier, directeur de la manufacture écrit : " La Reyne m'ayant fait dire quelle verroit une Assiette d'Echantillon pendant son diner, elle a choisi une assiette de 36 livres et ma ordonné un service entier avec les plats. Sa Majesté en est pressée, il y a 22 ouvriers qui y travaillent "1.
Le 3 mai 1784 Régnier annonce que le service " sera incessamment fini "2.
Au printemps 1784, Gustave III de Suède voyage en France sous le nom de comte de Haga.
Le 22 juin 1784, Louis XVI fait au souverain suédois un traditionnel présent diplomatique comprenant notamment le service prévu pour la Reine décrit comme à " décoration riche en couleur et riche en or "3. La manufacture de Sèvres s'empresse alors de produire un second service de même décor composé de 239 pièces pour une somme totale de 16.530 livres. Ce service sera livré à Marie Antoinette le 26 août 17844.
Des pièces de ce service sont notamment conservées au Musée du Château de Versailles, au Musée des Arts décoratifs à Paris, au Musée de l'Ariana à Genève et au Palais Royal de Stockholm. (voir David Peters, 2015, vol. III, n° 84-5, 84-8 et 84-10)
1 AN, O1 2060, pièce 4, cité par Geoffrey de Bellaigue : The Louis XVI Service, Cambridge, 1986, p.8. 2 AN, O1 2061, pièce 26, id. 3 Arch. M.N.S., VY 9, f°136 v. 4 Christian Baulez : " Versailles, vers un Retour des Sèvres ", Revue du Louvre, n°5/6, décembre 1991, p.70.
Dans la même vente, cette assiette provenant d'un service livré au duc de Chartres, futur Philippe Egalité (1777) :
SÈVRES Assiette en porcelaine tendre à bord contourné à décor polychrome au centre d'un bouquet de rose dans un médaillon circulaire cerné d'un filet or et sur l'aile de semis de roses et barbeaux entre deux guirlandes de feuillage et deux filets or. Marquée : LL entrelacés, lettre-date X pour 1775, marque du peintre François Barrat. XVIIIème siècle, 1775. D. 24,3 cm Cette assiette provient du service dont la décoration est décrite guirlande de roses et Barbeaux, livré le 7 mars 1777 au duc de Chartres, futur duc d'Orléans, Philippe-Egalité.
Le service comprenait soixante-douze assiettes (David Peters, Sèvres Plates and Services of the 18th Century, 2005, Vol. III, n° 77-2, p. 553-54)
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Ventes aux enchères 2018
Merci.
Je rappelle notre sujet dédié, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2429-service-en-porcelaine-de-sevres-a-decor-riche-en-couleurs-et-riche-en-or-de-marie-antoinette?highlight=service
J'ai une furieuse envie que le printemps s'installe !!!
Duc d'Ostrogothie a écrit:En vente chez Pescheteau-Badin le 23 mars 2018, cette assiette du service riche en or riche en couleur provenant du service de Marie-Antoinette ou de Gustave III (1784) :
Je rappelle notre sujet dédié, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2429-service-en-porcelaine-de-sevres-a-decor-riche-en-couleurs-et-riche-en-or-de-marie-antoinette?highlight=service
Elle est bien jolie...Duc d'Ostrogothie a écrit:Dans la même vente, cette assiette provenant d'un service livré au duc de Chartres, futur Philippe Egalité (1777) :
J'ai une furieuse envie que le printemps s'installe !!!
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Ventes aux enchères 2018
La nuit, la neige a écrit:Duc d'Ostrogothie a écrit:Dans la même vente, cette assiette provenant d'un service livré au duc de Chartres, futur Philippe Egalité (1777) :
Elle est bien jolie...
Oh oui ! Quelle finesse du décor ! Je la préfère même .
La nuit, la neige a écrit:
J'ai une furieuse envie que le printemps s'installe !!!
Il est là, te dis-je !
Mais, à Paris, vous n'avez que du béton : vous ne voyez pas le printemps pointer le bout de son nez.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55293
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Ventes aux enchères 2018
Nous n'avons dans ce forum aucun sujet biographique consacré à Joséphine...
Tant pis, je poste donc cette annonce ici, car je sais que les fétichistes des chaussures sont nombreux !
Sera présentée en vente aux enchères, le 25 mars prochain, chez Osenat, Fontainebleau :
Impératrice Joséphine
Rare paire de fines chaussures de bal à demi talon, ayant appartenu à l’Impératrice Joséphine.
En cuir et soie ivoire, ornées d’un noeud sur bande froncée, gaînées à l’intérieur de peau et de toile ivoire.
Talons recouverts de soie en suite. Semelles en cuir à talons cloutés, avec marque à la plume «TR 27» et frappées «37-3-63». B.E. Semelles avec traces d’usage.
Provenance : Descendance de la famille impériale.
Pour des modèles similaires : Paire de chaussures portées par l’impératrice Joséphine le jour du sacre, France, 2 décembre 1804, présentée dans le catalogue de l’exposition "Dans les armoires de l’Impératrice Joséphine".
* Source et infos complémentaires : http://www.osenat.com/html/index.jsp?id=89536&lng=fr&npp=150
Estimée entre 15 000 et 20 000 €, c'est bien plus que la paire de souliers de Marie-Antoinette qui avait pourtant battu un record en atteignant la somme de 62 000 € (avec frais).
Notre sujet consacré aux vraies / fausses chaussures de Marie-Antoinette, c'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1433-les-souliers-et-chaussures-de-marie-antoinette#36118
Nos reporters ont posté des photos des chaussures de Joséphine dans le sujet illustrant l'exposition "Dans les armoires de l'impératrice Joséphine".
Nous étions d'ailleurs surpris de noter généralement l'absence de talons !
C'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3100-exposition-a-la-malmaison-dans-les-armoires-de-josephine?highlight=josephine
Tant pis, je poste donc cette annonce ici, car je sais que les fétichistes des chaussures sont nombreux !
Sera présentée en vente aux enchères, le 25 mars prochain, chez Osenat, Fontainebleau :
Impératrice Joséphine
Rare paire de fines chaussures de bal à demi talon, ayant appartenu à l’Impératrice Joséphine.
En cuir et soie ivoire, ornées d’un noeud sur bande froncée, gaînées à l’intérieur de peau et de toile ivoire.
Talons recouverts de soie en suite. Semelles en cuir à talons cloutés, avec marque à la plume «TR 27» et frappées «37-3-63». B.E. Semelles avec traces d’usage.
Provenance : Descendance de la famille impériale.
Pour des modèles similaires : Paire de chaussures portées par l’impératrice Joséphine le jour du sacre, France, 2 décembre 1804, présentée dans le catalogue de l’exposition "Dans les armoires de l’Impératrice Joséphine".
* Source et infos complémentaires : http://www.osenat.com/html/index.jsp?id=89536&lng=fr&npp=150
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Estimée entre 15 000 et 20 000 €, c'est bien plus que la paire de souliers de Marie-Antoinette qui avait pourtant battu un record en atteignant la somme de 62 000 € (avec frais).
Notre sujet consacré aux vraies / fausses chaussures de Marie-Antoinette, c'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1433-les-souliers-et-chaussures-de-marie-antoinette#36118
Nos reporters ont posté des photos des chaussures de Joséphine dans le sujet illustrant l'exposition "Dans les armoires de l'impératrice Joséphine".
Nous étions d'ailleurs surpris de noter généralement l'absence de talons !
C'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3100-exposition-a-la-malmaison-dans-les-armoires-de-josephine?highlight=josephine
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
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