La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Nous avons fait l'aller et le retour sur deux jours, avec des poses, des visites .
Sauf la destination, rien à voir avec le périple de la berline ... Ce n'est guère comparable.
Sauf la destination, rien à voir avec le périple de la berline ... Ce n'est guère comparable.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Voici une gravure qui caricature Louis XVI durant sa fuite.
Nous présentons, sur un autre sujet, les caricatures diffusées au cours de la Révolution.
Celle-ci (la scène est bien sûr fictive), montre le Roi, assis à l’auberge de Ste Menehould, dégustant ... un pied de cochon, spécialité de la ville. A droite, Drouet, le maître de poste, le reconnaît en observant le profil du Roi sur un assignat. A l’arrière plan, la famille attend dans la berline que le Roi ait terminé son repas. La Reine tend un bras dans sa direction, semblant lui dire : « pressez-vous, Louis, nous allons être en retard »...
Il est suggéré, sur cette gravure, que l’arrestation du Roi est à mettre sur le compte de sa nonchalance et...de sa gloutonnerie.
Notez que l’enseigne de l’auberge porte, sous l’effigie du monarque, l’inscription « au fuiard », c’est tout dire...
Nous présentons, sur un autre sujet, les caricatures diffusées au cours de la Révolution.
Celle-ci (la scène est bien sûr fictive), montre le Roi, assis à l’auberge de Ste Menehould, dégustant ... un pied de cochon, spécialité de la ville. A droite, Drouet, le maître de poste, le reconnaît en observant le profil du Roi sur un assignat. A l’arrière plan, la famille attend dans la berline que le Roi ait terminé son repas. La Reine tend un bras dans sa direction, semblant lui dire : « pressez-vous, Louis, nous allons être en retard »...
Il est suggéré, sur cette gravure, que l’arrestation du Roi est à mettre sur le compte de sa nonchalance et...de sa gloutonnerie.
Notez que l’enseigne de l’auberge porte, sous l’effigie du monarque, l’inscription « au fuiard », c’est tout dire...
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Je viens de voir le titre de l'enseigne "Au fuiard"...
La nuit, la neige- Messages : 18132
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Nous avions déjà posté cette caricature, avec toute une explication alambiquée des symboles .
Mais où ça ? Je recherche ...
C'est peut-être bien, sans aller plus loin, dans ce sujet-ci .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Je ne l’ai pas trouvée non plus, avant de poster celle-ci...
Mais never mind, ça fera quelques pieds (de cochon) en plus....
Mais never mind, ça fera quelques pieds (de cochon) en plus....
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Ah voilà, cher Févicq, j'ai retrouvé !
Dans notre sujet : Le gros appétit de Louis XVI ( )
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2464-le-gros-appetit-de-louis-xvi#69771
Dans notre sujet : Le gros appétit de Louis XVI ( )
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2464-le-gros-appetit-de-louis-xvi#69771
Mme de Sabran a écrit:Voilà... et l'on sait comme on doit considérer les on dit comme celui de la brioche :
Oui... celui de la brioche, ou du pied de cochon ! àè-è\':
... burp !
;
Le pied de cochon a-t-il perdu Louis XVI ?
Non, le pied de cochon n'est pas régicide ! La légende veut qu'en voulant déguster la spécialité argonnaise, Louis XVI a perdu beaucoup de temps et permis sa capture. Certains faits attestent pourtant du contraire.
«Les pieds de cochon (à la Sainte Ménehould), le roi Louis XVI en raffolait...». C'est ce qui se raconte en tout cas et que l'on peut lire parfois, complété par «le roi s'est arrêté pour manger un pied» avec la conclusion finale: «c'est sa gourmandise qui l'a perdu...» Voilà donc le pied de cochon promu en quelque sorte au titre de régicide dans une fuite qui se termina à Varennes...
Le voyage avait été soigneusement préparé pour que tout se déroule rapidement. Toute la famille avait changé d'identité et d'habit, et le roi était devenu Monsieur Durant, l'intendant de la baronne de Korff qui émigrait en Allemagne avec un laisser passer signé par... le roi lui-même. Louis XVI voyageait donc incognito et pouvait ne pas être reconnu puisque peu de Français connaissaient le véritable visage du roi.
D'ailleurs, après le passage des voitures, il fallut aller dans Sainte-Ménehould chercher une personne qui avait vu le roi à Versailles, pour confirmer les doutes.
Une voiture avait été fabriquée spécialement pour permettre à six personnes (le roi, la reine, Madame Elisabeth, sœur du roi, les 2 enfants et leur gouvernante) de faire un long voyage sans en descendre, et elle était équipée entre autres des cantines pour la nourriture et deux pots de chambre en cuir bouilli. Seul Louis XVI en descendit pour, comme le dit le rapport du procès du roi, «lâcher les eaux». Et de fait la famille royale ne descendra qu'à Chaintrix, au relais de poste.
Manger dans ces conditions ?
Bien sûr il y a ce tableau, devenu carte postale, qui montre le roi , que les Révolutionnaires avaient surnommé le «gros cochon», se délectant d'un pied, seul à la table car la famille est restée dans la voiture, avec posté devant lui un personnage tenant à la main un assignat.
C'est ce que dit la légende de la gravure :
«Le roi mangeant des pieds à la Sainte Ménehould. Le maître de poste confronte un assignat et reconnaît le roi».
Mais, à bien regarder, ce que le roi tient dans la main ne serait pas un pied de cochon , mais un objet , disons, coquin. Cette image qui ne serait en fait qu'une caricature faisait certainement allusion aux déboires conjugaux de Louis XVI, et des relations entre Marie Antoinette et le Comte de Fersen, celui-là même qui avait organisé le voyage. Un fait est certain: ce n'est pas Louis XVI qui payait le maître de poste, mais M. de Valory, qui était à cheval et qui devançait les voitures à chaque relais (procès du roi, interrogatoire de Madame de Tourzel).
Sources: John Jussy dans "L'Union"
Amitiés marnaises,
Sylvain
http://patrimoine51.blog50.com/archive/2007/01/02/le-pied-de-cochon-a-t-il-perdu-louis-xvi.html
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Oui Trianon, le Roi était un gourmet, mais il ne s’est pas arrêté à Ste Menehould, et n’a donc pas dégusté de pied de porc, contrairement à ce que montre la caricature ci-dessus.
Par contre, la berline, prisonnière, s’est arrêtée dans la ville sur le chemin de retour. Elle a été reçue comme il se doit par la municipalité, et un « dîner », c’est à dire un repas de midi leur a été servi, qu’il n’ont pas touché. Seul le Dauphin a mangé quelques cerises qu’on était allé spécialement lui chercher.
En revanche, étant moins pressé que Louis XVI, j’ai pu goûter à cette fameuse spécialité locale, en...1991. Elle était toujours à la carte de la vieille auberge, face à l’Hôtel de Ville, mais celle-ci n’existe plus.
Retrouvé pour vous: le « bouillon » présenté à Louis XVI lors de ce repas, le mercredi 22 juin, et pieusement conservé depuis :
Par contre, la berline, prisonnière, s’est arrêtée dans la ville sur le chemin de retour. Elle a été reçue comme il se doit par la municipalité, et un « dîner », c’est à dire un repas de midi leur a été servi, qu’il n’ont pas touché. Seul le Dauphin a mangé quelques cerises qu’on était allé spécialement lui chercher.
En revanche, étant moins pressé que Louis XVI, j’ai pu goûter à cette fameuse spécialité locale, en...1991. Elle était toujours à la carte de la vieille auberge, face à l’Hôtel de Ville, mais celle-ci n’existe plus.
Retrouvé pour vous: le « bouillon » présenté à Louis XVI lors de ce repas, le mercredi 22 juin, et pieusement conservé depuis :
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Deux vues de la maison Prefontaine, aujourd’hui détruite.
La maison (à droite sur le premier cliché), était à l’entrée de la ville. La berline s’arrêta devant à 11h 1/4 du soir, juste avant l’arrestation. Les occupants voulaient connaître le lieu du supposé relais. Marie-Antoinette obtint d’y entrer quelques instants.
La deuxième photo montre l’etat en 1918, après les bombardements :
La maison (à droite sur le premier cliché), était à l’entrée de la ville. La berline s’arrêta devant à 11h 1/4 du soir, juste avant l’arrestation. Les occupants voulaient connaître le lieu du supposé relais. Marie-Antoinette obtint d’y entrer quelques instants.
La deuxième photo montre l’etat en 1918, après les bombardements :
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Vicq d Azir a écrit:Deux vues de la maison Prefontaine, aujourd’hui détruite.
La maison, à droite sur le premier cliché était à l’entrée de la ville. La berline s’arrêta devant à 11h 1/4 du soir, juste avant l’arrestation. Les occupants voulaient connaître le lieu du supposé relais. Marie-Antoinette obtint d’y entrer quelques instants.
Le souvenir de cette visite extraordinaire a été pieusement gardé par la famille et les descendants de Jean-Baptiste de Bigault de Préfontaine qui le racontent ainsi :
En ce qui concerne Monsieur de Préfontaine, nous pouvons résumer sa « participation » de la façon suivante : Les voitures Royales s’étaient arrêtées à l’entrée de Varennes, devant la maison de Monsieur de Bigault de Préfontaine. C’était un ancien Officier du Corps Royal d’Artillerie, en retraite depuis une quinzaine d’années, qui gérait les biens du Prince de Condé dans la région. (Il entra à 10 ans dans la Gendarmerie, fut nommé surnuméraire le 9 juin 1750, cadet en août de la même année, et lieutenant le 29 novembre 1755. Lieutenant en second le 1er janvier 1761, capitaine en 1765, Chevalier de Saint-Louis comme capitaine en second dans le Régiment de Metz du Corps Royal d’Artillerie le 15 décembre 1772. Il prit sa retraite le 1er janvier 1777 avec 600 livres de pension sur les fonds de l’Artillerie et 300 livres sur le Trésor Royal, qui lui étaient concédées depuis le 27 juillet 1769).
La voiture arriva à 11 heures du soir sonnant devant la maison. Les domestiques vinrent de suite ouvrir la porte. La femme de chambre de Monsieur de Préfontaine demanda aux illustres voyageurs s’ils désiraient quelque chose. La Reine lui dit : « Je vais descendre, ma bonne ». Ce qu’elle fit pour ses besoins. La voiture y resta près de ¾ d’heure (en réalité, il fut de 35 minutes, Louis XVI ayant regardé sa montre). Monsieur de Préfontaine dormait et il a été réveillé plus tard par le vacarme de Varennes. Il en a d’ailleurs exprimé des regrets.
En résumé, c’est certainement la durée de cet arrêt qui a provoqué l’arrestation du Roi à Varennes, quelques heures plus tard.
Monsieur de Préfontaine, parce qu’il était allé saluer la Famille Royale et lui avait témoigné sa respectueuse sollicitude, sera menacé par ses concitoyens après le départ du Roi. Il essaiera de s’échapper, mais sera pris dans les bois. Il pourra émigrer et mourra finalement à Brunswick.
C’est un peu plus tard qu’intervint Louis de Bigault de Signemont.
Mais retraçons d’abord son parcours : Dès le 1er avril 1746, on le trouve Cadet au Régiment d’Infanterie de Chartres. Capitaine le 1er septembre 1756, après avoir participé aux sièges de la Citadelle d’Anvers, à celui de Berg-op-Zoom (1747) et à celui de Maastricht (1748), il fut réformé en 1763 mais réussit à se faire réintégrer la même année.
Nommé Capitaine-Commandant le 4 juin 1776, il fit campagne sur mer en 1778, et se trouvait au combat d’Ouessant sur le Vaisseau « Saint-Esprit », commandé par le Duc d’Orléans, futur Philippe-Egalité.
Promu Lieutenant Colonel des Grenadiers Royaux de Lorraine le 8 avril 1779, décoré de la Croix de Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de St Louis, il est victime du Décret du 31 mars 1791 interdisant tout commandement militaire aux hommes âgés de plus de 50 ans, et mis en réforme tout en étant nommé Maréchal de Camp pour retraite. Il se retire alors à Neuvilly-en-Argonne, où il organise la première « Garde Nationale » et se fait nommer Commandant Général de tous les gardes Nationaux de Département de la Meuse.
Aussi quand, le 21 juin 1791, le Roi fut arrêté à Varennes, et que tous les Gardes Nationaux de tous les villages environnants se furent portés dans la petite cité, Louis de Signemont n’eut pas de difficulté à faire reconnaître son autorité. Nous le voyons empressé autour de la maison où le Roi était descendu, intervenant à tout propos et faisant parade de son commandement. Au moment où le Capitaine d’Eslon, commandant les Hussards, demande à entrer en ville pour rendre ses hommages au Roi et se dirige seul vers le poste des Gardes Nationaux, le Sieur de Signemont, commandant de la Garde Nationale, immédiatement appelé lui accorde cette autorisation, et même lui donne sa parole d’honneur qu’il pourra parler au Roi seul et sans témoin. De Signemont reviendra sur sa parole d’honneur et entra avec le Capitaine dans la chambre royale.
Quand le retour du Roi à Paris fut décidé, le Général de Signemont prit le commandement des gardes nationaux qui devaient l’escorter une partie du chemin et accompagna la voiture jusqu’à Sainte-Ménéhould. Là, il quitta le commandement de l’escorte et le remit aux mains de Bayon, commandant de la garde nationale parisienne. C’est au moment du départ de Varennes, qu’eut lieu l’incident suivant : au milieu de la foule qu’il dominait de la hauteur de son cheval, de Signemont allait et venait et formait les rangs des gardes nationaux. Sur sa poitrine brillait la Croix de Chevalier de Saint-Louis, et cette Croix attira les regards de Madame Elisabeth, qui, la montrant au Roi, lui dit avec une expression de pitié indignée : « Voilà, mon frère, un homme auquel vous donnez du pain ».
En septembre 1792, quand Verdun fut pris par les Prussiens, de Signemont fut arrêté et emprisonné. Quand les troupes Prussiennes quittèrent la ville 43 jours après, de Signemont fut remis en liberté et, en dédommagement, fut nommé au commandement de la place de Longwy, puis bientôt destitué. En avril 1793, nous le retrouvons investi du commandement de la place de Sarrelouis. Une nouvelle fois dénoncé, il se retrouve à nouveau en prison.
Peu après, nous le retrouvons Maire de Neuvilly. Le 6 Fructidor an IV, son corps fut découvert dans la forêt d’Argonne entre Neuvilly et Le Claon, au lieu-dit « les Bas-Bois ». Assassiné ou mort d’un accident de chasse, personne ne le sut jamais. Enterré à Neuvilly, sa tombe est aujourd’hui ignorée.
http://de-bigault.fr/LA%20FUITE%20DE%20VARENNES.htm
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Oui, merci de développer cet épisode intéressant de l’arrivée à Varennes de la Famille Royale...
Mais plusieurs versions existent. Il y a même la version romancée d’Alexandre Dumas, qui présenta Prefontaine comme un lâche qui refusa d’aider le Roi. La famille intenta un procès à l’écrivain, et le perdit.
Il est très difficile de savoir ce qu’il s’est réellement passé dans la réalité. Il ressort, à la lecture des différents témoignages, que l’un des accompagnateurs ( Valory ou plutôt Moustier?) a frappé à la porte de la maison vers 23h 15, pour savoir où se trouvait le relais prévu ( c’etait un relais mobile, Varennes n’ayant pas de relais fixe. Ce relais mobile, qui devait se trouver dans la haute ville, avait été déplacé dans la basse ville, à l’auberge du Grand Monarque, de l’autre côté du pont) Qu’un homme, pieds nus, a ouvert, et, se rendant compte de la situation, a proposé d’aller « réveiller le maître ». C’est Louis XVI qui l’aurait dissuadé. Il serait alors sorti avec le garde pour l’accompagner jusqu’au campement des soldats (aux Cordeliers ?), où il lui aurait été signifié qu’il n’y avait pas de relais dans la haute ville, et que le commandant des troupes avait quitté les lieux. Entre temps, une servante serait aussi sortie de la maison, demandant « si les voyageurs avaient besoin de quelque chose ». C’est à ce moment-là que la Reine aurait prononcé la phrase que vous indiquez, et serait rentrée « dans le vestibule ». Les descendants, je le rappelle, rapportent toujours cette version ( j’ai pu recueillir ce témoignage en 1991...)
Certains ont pu dire que c’est Prefontaine en personne qui a accompagné Moustier, et qu’il avait très peur, étant conscient de l’identité des voyageurs. C’est la version de Dumas. Il est vrai que Prefontaine aura quelques ennuis au cours de la Révolution, mais sans doute plus en tant qu’aristocrate que pour avoir aidé le Roi.
Un autre cliché, plus complet, de la maison Préfontaine (juillet 1904) :
Mais plusieurs versions existent. Il y a même la version romancée d’Alexandre Dumas, qui présenta Prefontaine comme un lâche qui refusa d’aider le Roi. La famille intenta un procès à l’écrivain, et le perdit.
Il est très difficile de savoir ce qu’il s’est réellement passé dans la réalité. Il ressort, à la lecture des différents témoignages, que l’un des accompagnateurs ( Valory ou plutôt Moustier?) a frappé à la porte de la maison vers 23h 15, pour savoir où se trouvait le relais prévu ( c’etait un relais mobile, Varennes n’ayant pas de relais fixe. Ce relais mobile, qui devait se trouver dans la haute ville, avait été déplacé dans la basse ville, à l’auberge du Grand Monarque, de l’autre côté du pont) Qu’un homme, pieds nus, a ouvert, et, se rendant compte de la situation, a proposé d’aller « réveiller le maître ». C’est Louis XVI qui l’aurait dissuadé. Il serait alors sorti avec le garde pour l’accompagner jusqu’au campement des soldats (aux Cordeliers ?), où il lui aurait été signifié qu’il n’y avait pas de relais dans la haute ville, et que le commandant des troupes avait quitté les lieux. Entre temps, une servante serait aussi sortie de la maison, demandant « si les voyageurs avaient besoin de quelque chose ». C’est à ce moment-là que la Reine aurait prononcé la phrase que vous indiquez, et serait rentrée « dans le vestibule ». Les descendants, je le rappelle, rapportent toujours cette version ( j’ai pu recueillir ce témoignage en 1991...)
Certains ont pu dire que c’est Prefontaine en personne qui a accompagné Moustier, et qu’il avait très peur, étant conscient de l’identité des voyageurs. C’est la version de Dumas. Il est vrai que Prefontaine aura quelques ennuis au cours de la Révolution, mais sans doute plus en tant qu’aristocrate que pour avoir aidé le Roi.
Un autre cliché, plus complet, de la maison Préfontaine (juillet 1904) :
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Puisque on en est à évoquer les maisons disparues de Varennes en Argonne (la ville a presque entièrement été détruite pendant la première guerre mondiale), voici quelques photos de la fameuse « maison Sauce », qui se trouvait rue de la Basse Cour.
Cette maison, dans laquelle la famille royale passa la nuit du 21 au 22 juin 1791, était occupée par Mr. Sauce, procureur-syndic de la Commune, marchand de chandelles-quincailler de son état. Il vivait là avec sa famille.
La bâtisse avait un étage. Au rez-de-chaussée, la boutique et, derrière, l’arrière-boutique, dans laquelle on logea la famille royale et ses accompagnateurs, afin de les soustraire à la vue des passants. Ceci dans un premier temps, puisqu’ils montèrent ensuite, par un escalier très raide, dans les deux chambres à l’ étage. C’est là que les enfants purent prendre un peu de repos. C’est là aussi que le Roi reçut les émissaires de l’Assemblée.
A l’époque de Louis-Philippe, la rue fut élargie, et les façades côté maison Sauce, alignées. Les vues présentées ici ne donnent donc plus l’aspect de la maison telle qu’elle était en 1791 :
La rue de la Basse Cour (les maisons de la partie gauche ont leur aspect 18ème).
La maison Sauce, sous deux angles différents (maison de gauche sur la première photo) :
L’arrière de la maison Sauce, avec une vue de la chambre dans laquelle la famille royale passa la nuit
Cette maison, dans laquelle la famille royale passa la nuit du 21 au 22 juin 1791, était occupée par Mr. Sauce, procureur-syndic de la Commune, marchand de chandelles-quincailler de son état. Il vivait là avec sa famille.
La bâtisse avait un étage. Au rez-de-chaussée, la boutique et, derrière, l’arrière-boutique, dans laquelle on logea la famille royale et ses accompagnateurs, afin de les soustraire à la vue des passants. Ceci dans un premier temps, puisqu’ils montèrent ensuite, par un escalier très raide, dans les deux chambres à l’ étage. C’est là que les enfants purent prendre un peu de repos. C’est là aussi que le Roi reçut les émissaires de l’Assemblée.
A l’époque de Louis-Philippe, la rue fut élargie, et les façades côté maison Sauce, alignées. Les vues présentées ici ne donnent donc plus l’aspect de la maison telle qu’elle était en 1791 :
La rue de la Basse Cour (les maisons de la partie gauche ont leur aspect 18ème).
La maison Sauce, sous deux angles différents (maison de gauche sur la première photo) :
L’arrière de la maison Sauce, avec une vue de la chambre dans laquelle la famille royale passa la nuit
Dernière édition par Vicq d Azir le Mar 25 Déc 2018, 19:55, édité 2 fois
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Ces modestes cartes postales constituent des documents très intéressants !!!
Merci, cher Févicq .
La vue plongeant dans la maison Sausse par les deux fenêtres ouvertes est particulièrement troublante.
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Oui, plutôt émouvante. Et quand on pense que la surface totale des deux chambres paraît ne pas excéder 20 à 25 m2...
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Merci mon cher Duc. La première photo que vous postez montre déjà l’état d’après guerre: la rue de la basse-cour n’existe plus. On voit au fond la Tour St Gengoult, et devant, un baraquement typique des constructions provisoires d’après guerre.
Rappelons que Varennes, avant d’être détruite, conservait son aspect 17ème avec sa ville haute et sa ville basse :
Au centre de la ville haute : la tour de l’église St Gengoult domine la place principale, qui est à l’emplacement de l’ancien cimetière. Auparavant, se trouvait la fameuse voûte sous laquelle les occupants de la berline furent priés de descendre pour vérifier les passeports. Cette voûte était fermée par une porte à deux battants la nuit, afin de bloquer l’entrée de la ville. Elle avait été ainsi faite, qu’elle reliait, grâce à un premier étage, l’église et une chapelle où se trouvait l’hôtel. Cette voûte et cette chapelle furent détruites dès 1793...
Juste après la voûte, s’ouvrait l’entrée de l’ auberge du Bras d’Or, qui était le « bistrot » de la ville haute :
L’état ancien :
Une carte pour s’y retrouver :
Et peut-être aussi une maquette, qui permet d’encore mieux voir :
Rappelons que Varennes, avant d’être détruite, conservait son aspect 17ème avec sa ville haute et sa ville basse :
Au centre de la ville haute : la tour de l’église St Gengoult domine la place principale, qui est à l’emplacement de l’ancien cimetière. Auparavant, se trouvait la fameuse voûte sous laquelle les occupants de la berline furent priés de descendre pour vérifier les passeports. Cette voûte était fermée par une porte à deux battants la nuit, afin de bloquer l’entrée de la ville. Elle avait été ainsi faite, qu’elle reliait, grâce à un premier étage, l’église et une chapelle où se trouvait l’hôtel. Cette voûte et cette chapelle furent détruites dès 1793...
Juste après la voûte, s’ouvrait l’entrée de l’ auberge du Bras d’Or, qui était le « bistrot » de la ville haute :
L’état ancien :
Une carte pour s’y retrouver :
Et peut-être aussi une maquette, qui permet d’encore mieux voir :
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Merci, cher Févicq, nous y sommes !
Je reconnais bien la Tour de l'Horloge .
Le gué était certainement à la sortie de Varennes, non ?
Je reconnais bien la Tour de l'Horloge .
Le gué était certainement à la sortie de Varennes, non ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
On ne voit pas le fameux pont sur l’Aire sur cette maquette, car il est caché par les maisons, mais il est entre ville haute et ville basse, pas loin de l’église Notre Dame ( à ne pas confondre avec la chapelle St Gengoult ), qu’on aperçoit en haut sur la photo de la maquette.
A mon avis, le gué se trouvait plus en aval sur l’Aire, donc plus bas sur le plan, après la sortie de la ville.
Voyez aussi l’état de l’église Notre Dame, après les destructions de 1918 :
A mon avis, le gué se trouvait plus en aval sur l’Aire, donc plus bas sur le plan, après la sortie de la ville.
Voyez aussi l’état de l’église Notre Dame, après les destructions de 1918 :
Vicq d Azir- Messages : 3676
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MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Merci pour cette description...
L’association Louis XVI, qui a apposé la plaque sur le mur de la ferme du même nom ( toujours existante ), en 1989, a retenu le nom de « chêne fondu », et non « fendu », en se référant à d’anciens documents. Un chêne fondu désignait un chêne qui avait reçu la foudre... Le symbole n’est pas mal non plus ...
Passants qui passez par là, pèlerins du trajet de Varennes : arrêtez vous à la ferme du Chêne Fondu, sur la commune de Boursault ! C’est le lieu de la rencontre de la famille royale prisonnière avec les députés de l’Assemblée, dont Barnave...
Le bâtiment est toujours là, entouré de vignes. Seul le vieux porche a disparu...
Mais, ATTENTION ! La route est devenue une voie expresse, on n’aperçoit la ferme qu’au dernier moment, et s’arrêter est devenu risqué. N’oubliez pas d’utiliser votre clignotant...
L’association Louis XVI, qui a apposé la plaque sur le mur de la ferme du même nom ( toujours existante ), en 1989, a retenu le nom de « chêne fondu », et non « fendu », en se référant à d’anciens documents. Un chêne fondu désignait un chêne qui avait reçu la foudre... Le symbole n’est pas mal non plus ...
Passants qui passez par là, pèlerins du trajet de Varennes : arrêtez vous à la ferme du Chêne Fondu, sur la commune de Boursault ! C’est le lieu de la rencontre de la famille royale prisonnière avec les députés de l’Assemblée, dont Barnave...
Le bâtiment est toujours là, entouré de vignes. Seul le vieux porche a disparu...
Mais, ATTENTION ! La route est devenue une voie expresse, on n’aperçoit la ferme qu’au dernier moment, et s’arrêter est devenu risqué. N’oubliez pas d’utiliser votre clignotant...
Dernière édition par Vicq d Azir le Dim 10 Fév 2019, 01:35, édité 1 fois
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Pardon mais comment peut-on être sûr que Montmédy était la destination finale et non pas seulement une étape vers la frontière ?
Marie-Antoinette voulait plutôt sortir du royaume, alors je me pose la question. J'ai peut-être tort.
Marie-Antoinette voulait plutôt sortir du royaume, alors je me pose la question. J'ai peut-être tort.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
On n’a pas la certitude que la Reine voulait sortir du Royaume. C’est ce que l’on a essayé de faire croire ensuite, en particulier ses détracteurs. Il est néanmoins possible qu’elle ait eu un « plan B », au cas où les choses tourneraient mal. Voyez plus haut ce trajet en pointillés jusqu’à Luxembourg sur le passeport...
Mais force est de constater qu’elle ne l’a pas utilisé pour elle seule, car elle ne voulait en aucun cas se séparer du Roi...
Quant à Louis XVI, son plan était clair, et tracé depuis le départ avec Bouillé: s’éloigner de Paris, se rapprocher des frontières, rejoindre une place forte, entourée de troupes fidèles. Pour cela, était prévue une résidence à Thonelles, bourgade proche de Montmedy, préparée pour recevoir la Famille Royale.
Sortir du Royaume aurait équivalu à abdiquer, et Louis XVI ne le souhaitait pas.
Louis XVI et Marie-Antoinette ont, me semble -t-il, toujours été d’accord au moins sur un point : se faire appuyer par un concours des « Puissances » pour enrayer la montée de l’idéologie révolutionnaire, et aussi conserver au trône un peu de son pouvoir. Mais il convenait surtout d’éviter de donner trop de gages aux nations étrangères, afin de ne pas devenir leurs débiteurs. C’est tout le sens du repli sur un fort proche de la frontière autrichienne, repli assorti d’une demande à l’Autriche de regrouper des troupes juste en face, ce qui ne se fera bien sûr jamais. Après le piteux échec de la fuite vers Montmedy, ce sera, dans le même esprit, l’espoir, pour le couple royal, de voir se créer une coalition ainsi qu’ un « congrès armé » de la part des puissances étrangères, afin de faire pression sur l’ Assemblée...
Il n’est pas certain, en revanche, que le Roi et la Reine aient été d’accord sur les moyens pour y parvenir. Ce projet est en tout cas un fil conducteur pendant toute la période post-Varennes ( juin 91 - août 92 ), et il apparaît clairement dans la correspondance de Marie-Antoinette avec Fersen. C’est ce projet qui débouchera, hélas, sur le calamiteux manifeste de Brunswick en 1792.
Mais force est de constater qu’elle ne l’a pas utilisé pour elle seule, car elle ne voulait en aucun cas se séparer du Roi...
Quant à Louis XVI, son plan était clair, et tracé depuis le départ avec Bouillé: s’éloigner de Paris, se rapprocher des frontières, rejoindre une place forte, entourée de troupes fidèles. Pour cela, était prévue une résidence à Thonelles, bourgade proche de Montmedy, préparée pour recevoir la Famille Royale.
Sortir du Royaume aurait équivalu à abdiquer, et Louis XVI ne le souhaitait pas.
Louis XVI et Marie-Antoinette ont, me semble -t-il, toujours été d’accord au moins sur un point : se faire appuyer par un concours des « Puissances » pour enrayer la montée de l’idéologie révolutionnaire, et aussi conserver au trône un peu de son pouvoir. Mais il convenait surtout d’éviter de donner trop de gages aux nations étrangères, afin de ne pas devenir leurs débiteurs. C’est tout le sens du repli sur un fort proche de la frontière autrichienne, repli assorti d’une demande à l’Autriche de regrouper des troupes juste en face, ce qui ne se fera bien sûr jamais. Après le piteux échec de la fuite vers Montmedy, ce sera, dans le même esprit, l’espoir, pour le couple royal, de voir se créer une coalition ainsi qu’ un « congrès armé » de la part des puissances étrangères, afin de faire pression sur l’ Assemblée...
Il n’est pas certain, en revanche, que le Roi et la Reine aient été d’accord sur les moyens pour y parvenir. Ce projet est en tout cas un fil conducteur pendant toute la période post-Varennes ( juin 91 - août 92 ), et il apparaît clairement dans la correspondance de Marie-Antoinette avec Fersen. C’est ce projet qui débouchera, hélas, sur le calamiteux manifeste de Brunswick en 1792.
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
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Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Une question que je me pose sur le refus de Marie-Antoinette de se séparer du roi pendant les divers projets de fuites, et je suis conscient que tout ceci relève du domaine de l'hypothétique, mais pensez vous que c'est par un sentiment de devoir, une reine ne se sépare pas de son époux? Ou la crainte que cela puisse justifier la cause de ceux qui pensaient forcer un divorce? Ou simplement la peur physique, elle se pensait plus en danger seule se sachant beaucoup plus impopulaire?
Goguelat- Messages : 55
Date d'inscription : 10/02/2019
Localisation : New York
Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Votre question, cher Goguelat, contient la, ou plutôt les réponses : c’est à la fois, sans doute ( et l’on est bien sûr, dans le domaine des hypothèses ), d’abord le sens du devoir : son état de Reine l’oblige à partager la destinée du Roi. Devoir aussi de rester présente auprès de lui pour suppléer à ses faiblesses (elle a vu Louis XVI, depuis 89, traverser des périodes de profond découragement). Sentiment, aussi, qu’elle pourrait être amenée, malgré son impopularité, à jouer un rôle politique actif ( « le sang de Marie-Thérèse coule dans ses veines »...)
Enfin, et vous avez certainement raison, la crainte que sa vie soit en danger si elle s’eloigne du Roi. Elle se sait haïe ; elle a, depuis 89, entendu les insultes et les menaces de mort proférées à son endroit. Elle peut penser, en revanche, que le Roi jouit encore d’un peu de respect dans la France profonde, et peut ainsi, comme un bouclier, la préserver de la fureur populaire ... Elle aura l’occasion, hélas, de constater le contraire sur le chemin du retour vers Paris...
Enfin, et vous avez certainement raison, la crainte que sa vie soit en danger si elle s’eloigne du Roi. Elle se sait haïe ; elle a, depuis 89, entendu les insultes et les menaces de mort proférées à son endroit. Elle peut penser, en revanche, que le Roi jouit encore d’un peu de respect dans la France profonde, et peut ainsi, comme un bouclier, la préserver de la fureur populaire ... Elle aura l’occasion, hélas, de constater le contraire sur le chemin du retour vers Paris...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: La fuite vers Montmédy et l'arrestation à Varennes, les 20 et 21 juin 1791
Bonjour, cher Goguelat, Gog pour Fersen ( ) , c'est un grand plaisir de recevoir parmi nous un fidèle entre les fidèles de Marie-Antoinette.
Nous vous connaissons si bien !
Tenez : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1737-le-baron-francois-de-goguelat-secretaire-de-la-reine?highlight=goguelat
et puis, bien-sûr, vos mémoires sur Varennes : https://marie-antoinette.forumactif.org/t4227-memoire-du-baron-de-goguelat-sur-les-evenements-relatifs-au-voyage-de-varennes?highlight=goguelat
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et puis, bien-sûr, vos mémoires sur Varennes : https://marie-antoinette.forumactif.org/t4227-memoire-du-baron-de-goguelat-sur-les-evenements-relatifs-au-voyage-de-varennes?highlight=goguelat
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