Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
+16
Vicq d Azir
Marie-Jeanne
Comtesse Diane
Duc d'Ostrogothie
MARIE ANTOINETTE
duc de Berry
Monsieur de Coco
Comte d'Hézècques
pilayrou
Gouverneur Morris
Lucius
Dominique Poulin
La nuit, la neige
Trianon
Mme de Sabran
fleurdelys
20 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille française :: Les autres
Page 8 sur 11
Page 8 sur 11 • 1, 2, 3 ... 7, 8, 9, 10, 11
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Les amis, il savait tirer l'épée, Provence ? Bon, il a appris comme ses frères, jeune... A mon avis, il n'aimait pas cela, il n'aimait pas se dépenser, je crois qu'il était paresseux comme une couleuvre, même pour marcher.
Je suis mauvaise langue là du coup...
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Un peu oui
Son état lui imposait le port de l'épée, que cela lui plaise ou non.
Son état lui imposait le port de l'épée, que cela lui plaise ou non.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Merci Gouv' !
Etonnant, tout de même, que la poignée de cette épée ne fut apparemment pas réalisée par un orfèvre français...
Etonnant, tout de même, que la poignée de cette épée ne fut apparemment pas réalisée par un orfèvre français...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Très très joli, cette association or et chrysoprase ! ( qui me rappelle la couleur du céladon )
Provence était-il superstitieux comme Alexandre ?
Albertus Magnus nous rapporte qu'Alexandre le Grand portait toujours une pierre de chrysoprase à la ceinture lors de ses batailles, et ce bien sûr en vue de s’assurer succès et victoires militaires. Il croyait en effet qu’elle stimulait sa clairvoyance et qu’elle l’aidait notamment à prendre les bonnes décisions, lors des campagnes stratégiques importantes. Ce jusqu’au jour où, voulant traverser une rivière, un serpent venu de nulle part mordit la selle d’Alexandre : dans l’action, l’amulette si utile tomba dans l’eau toute proche. On devine la suite de l’histoire : l’aventure malencontreuse fut synonyme de mauvais présage pour lui, qui, ne pouvant retrouver la pierre malgré ses recherches, ne put plus jamais gagner la moindre bataille…
Longtemps plus tard, au Moyen-âge, on croyait qu’elle avait le pouvoir de nous rendre invisible : il fallait pour cela la placer dans sa bouche. D’autres encore, lui voyait des vertus salvatrices contre le poison par exemple : ainsi, lorsque la pierre perdait ses couleurs, c’était pour indiquer la présence d’un poison non loin de soi. Il était par ailleurs de notoriété publique que la fameuse pierre verte avait le pouvoir de soulager certains maux comme la goutte.
Bien entendu, Alexandre ne fut pas le seul à porter un intérêt tout particulier à la pierre chrysoprase : Frédéric II de Prusse l’aimait tant qu’il a voulu l’utiliser pour la décoration de son palais : sans doute la pierre semi-précieuse devait-elle être particulièrement dans les codes esthétiques de son époque, puisque même certaines pièces de son mobilier en étaient serties.
https://www.france-mineraux.fr/vertus-des-pierres/pierre-chrysoprase/
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Les collections du marquis de Breteuil recèlent quelques beaux portraits du prince comme du souverain.
De (ou d'après ?) Maurice Quentin de la Tour (l'original est au Louvre) :
Et d'autres, en majesté, notamment d'après Gérard pour les deux premiers :
Rappelons qu'est également exposé à Breteuil l'authentique fauteuil à roulette utilisé par le royal podagre aux Tuileries, et que l'on reconnaît sur ce tableau bien connu de Jean-Baptiste Thomas conservé au château de Versailles :
(C) Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
De (ou d'après ?) Maurice Quentin de la Tour (l'original est au Louvre) :
Et d'autres, en majesté, notamment d'après Gérard pour les deux premiers :
Rappelons qu'est également exposé à Breteuil l'authentique fauteuil à roulette utilisé par le royal podagre aux Tuileries, et que l'on reconnaît sur ce tableau bien connu de Jean-Baptiste Thomas conservé au château de Versailles :
(C) Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
En effet, Louis XVIII souffrait de plus en plus de terribles crises de goutte qui l'empêchaient de marcher. Il s'appelait lui-même le « roi fauteuil ». Ce fauteuil roulant fut légué par le roi en personne, en 1824, à Charles cinquième marquis de Breteuil.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Gouverneur Morris a écrit:
Rappelons qu'est également exposé à Breteuil l'authentique fauteuil à roulette utilisé par le royal podagre aux Tuileries,
Je plains les pauvres bougres qui devaient déplacer ce fauteuil qui semble déjà bien lourd à vide.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
La nuit, la neige a écrit:
Je plains les pauvres bougres qui devaient déplacer ce fauteuil qui semble déjà bien lourd à vide.
D'autant que Louis XVIII, à la fin de sa pendable vie, ne pesait pas moins de cent-trente kilos !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Gouverneur Morris a écrit:
Rappelons qu'est également exposé à Breteuil l'authentique fauteuil à roulette utilisé par le royal podagre aux Tuileries, et que l'on reconnaît sur ce tableau bien connu de Jean-Baptiste Thomas conservé au château de Versailles :
Merci, mon cher Momo .
Dans cette scénette, Louis XVIII est en présence du marquis Charles de Breteuil, préfet de Chartres puis de Bordeaux, et de Élie Louis Decazes, ce petit chouchou du roi qui l'appelait " mon fils ". ( et qu'il aimait de toutes ses " paternelles entrailles " ! )
« Se fait-il dans le cœur des monarques isolés, un vide qu’ils remplissent avec le premier objet qu’ils trouvent ? Est-ce sympathie, affinité d’une nature analogue à la leur ? Est-ce une amitié qui leur tombe du ciel pour consoler leur grandeur ? Est-ce un penchant pour un esclave qui se donne corps et âme, devant lequel on ne se cache de rien, esclave qui devient un vêtement, un jouet, une idée fixe, liée à tous sentiments, à tous les goûts, à tous les caprices de celui qu’elle a soumis et qu’elle tient sous l’empire d’une fascination invincible ? Plus le favori est bas et intime, moins on le peut renvoyer, parce qu’il est en possession de secrets qui feraient rougir s’ils étaient divulgués. »
Chateaubriand, les Mémoires d'outre-tombe
http://encreviolette.unblog.fr/2017/04/26/il-etait-une-fois-le-chateau-de-breteuil/
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Selon l'historien anglais Philip Mansel qui a consacré une biographie remarquée de Louis XVIII vers 1980, c'est en Angleterre que le roi aurait pris ce poids impressionnant en devenant perclus et impotent à moins de soixante ans.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Ouh ! Terrible ce passage des Mémoires de Chateaubriand, je ne m'en souvenais plus.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Il me semble me souvenir que Louis XVIII était diabétique.
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Il était diabétique, en effet. L'obésité surcharge le pancréas et aggrave, ou révèle, le diabète .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
C'est d'ailleurs aujourd'hui le 195ème anniversaire de sa mort
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Toutes mes condoléances pour la 195ème fois.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Louis XVIII et l'Ordre de la Jarretière
Présentée prochainement en vente aux enchères...
- Louis XVIII, roi de France (1755-1824).
Gravure, vers 1814
H. 27 x L. 19,5 cm (à vue). Dans un cadre en bois naturel.
Présentation :
Rare gravure rehaussée figurant Louis XVIII en pied, de profil gauche, portant l'ordre de la Jarretière qu'il a reçu par décret particulier le 21 avril 1814.
"Se promenant dans le parc de sa maison de plaisance près de Londres" (Hartwell House, où il résida entre 1809 et 1814).
* Source et infos complémentaires : Auction Art Remy Le Fur & Associés - Vente Collection Olivier Aaron (8 oct. 2019)
J'ignorais que le comte de Lille en exil (aka le comte de Provence, Louis XVIII) fut chevalier de l'Ordre de la Jarretière.
Les Français ne durent pas être nombreux durant l'histoire de cet ordre...
Pour info :
L'Ordre de la Jarretière
Le très noble ordre de la Jarretière (Most Noble Order of the Garter) est le plus élevé des ordres de chevalerie britanniques, fondé le 23 avril 1348 le jour de la Saint Georges, en pleine guerre de Cent Ans, par le roi Édouard III.
Selon la légende, la création de cet ordre aurait été décidée par le roi Édouard III lors d'un bal à Calais, où il dansait avec sa maîtresse, la comtesse de Salisbury.
Celle-ci ayant, en dansant, fait tomber sa jarretière, le roi, galamment, la ramassa sous les quolibets des danseurs, la mit à son genou et coupa court aux railleries par ces mots :
« Messieurs, honi soit qui mal y pense. Ceux qui rient maintenant seront très honorés d'en porter une semblable, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs eux-mêmes le chercheront avec empressement. »
Emblème de l'Ordre de la Jarretière au Château de Windsor, Angleterre
Image : Bernard Gagnon - Wikipedia
Cet ordre de chevalerie, le plus ancien qui subsiste encore au XXIe siècle, rassemblait autour du souverain vingt-cinq chevaliers, membres à part entière. Les hommes sont appelés « chevaliers compagnons ».
Des femmes ont été associées à l'ordre, mais n'ont jamais été membres avant le règne d'Édouard VII au tournant du xxe siècle. Elles sont alors nommées « dames de la Jarretière ».
Depuis 1987, les femmes peuvent être reçues à un grade équivalent à celui de chevalier, et peuvent faire partie des 25 membres. Elles sont nommées « dames compagnons ».
L'ordre inclut aussi des membres supplémentaires (de la famille royale ou des souverains étrangers) depuis 1813, appelés « chevaliers et dames surnuméraires ».
La devise de l'ordre est : « Honi soit qui mal y pense », avec un seul « n », selon l'orthographe de l'époque.
Les chevaliers et dames de l'ordre sont nommés par la reine sans consultation du Premier ministre.
Il s'agit du plus grand honneur du Royaume-Uni, à l'exception de l’ordre du Chardon en Écosse.
(...)
Lors des cérémonies officielles de l'ordre, telles que la journée annuelle de la Jarretière, les membres portent des vêtements et des accessoires spécifiques :
(...)
- La jarretière est portée, lors des grandes occasions, autour du mollet gauche pour les chevaliers et autour du bras gauche pour les dames. Il est également représenté sur plusieurs insignes.
La Jarretière est une boucle, faite de velours bleu foncé (bleu clair, à l'origine) et portant la devise de l’ordre en lettres d’or. Il arrivait que les dames et les chevaliers étrangers de la jarretière aient des jarretières brodées de pierres précieuses.
- La plaque, qui se porte épinglée à gauche de la poitrine, a été introduite au XVIIe siècle par le roi Charles Ier.
Il s’agit d'une reproduction en émail coloré de l’écusson de la croix de saint Georges, cerclée par la jarretière, elle-même ceinte de huit pointes argentées.
Chaque pointe est composée d’un faisceau de rayons. Les quatre pointes suivant les directions cardinales sont plus longues que les quatre pointes intermédiaires. Les plaques des dames et des chevaliers étrangers étaient autrefois ornées de pierres précieuses.
Une plaque de l'ordre anglais de la jaretière, avec des diamants.
Musée National de la Légion d'Honneur et des Ordres de Chevalerie, Paris.
Image : Jebulon / Wikipedia
En raison de sa prééminence, la plaques de l’ordre doit être portée au-dessus des autres plaques dont le membre pourrait être décoré.
Que nenni sur notre gravure. Tout de même !
* Source, extrait de l'article : L'Ordre de la Jarretière - Wikipedia
Si vous souhaitez savoir qui fut honoré au cours des siècles, la liste des membres de cet ordre est consultable ici :
Liste des chevaliers de la Jarretière depuis le XIVe siècle - Wikipedia
Aucun Français au XVIIIe siècle...
Et pour le XIXe siècle : Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe 1er, Napoléon III.
- Louis XVIII, roi de France (1755-1824).
Gravure, vers 1814
H. 27 x L. 19,5 cm (à vue). Dans un cadre en bois naturel.
Présentation :
Rare gravure rehaussée figurant Louis XVIII en pied, de profil gauche, portant l'ordre de la Jarretière qu'il a reçu par décret particulier le 21 avril 1814.
"Se promenant dans le parc de sa maison de plaisance près de Londres" (Hartwell House, où il résida entre 1809 et 1814).
* Source et infos complémentaires : Auction Art Remy Le Fur & Associés - Vente Collection Olivier Aaron (8 oct. 2019)
________________
J'ignorais que le comte de Lille en exil (aka le comte de Provence, Louis XVIII) fut chevalier de l'Ordre de la Jarretière.
Les Français ne durent pas être nombreux durant l'histoire de cet ordre...
Pour info :
L'Ordre de la Jarretière
Le très noble ordre de la Jarretière (Most Noble Order of the Garter) est le plus élevé des ordres de chevalerie britanniques, fondé le 23 avril 1348 le jour de la Saint Georges, en pleine guerre de Cent Ans, par le roi Édouard III.
Selon la légende, la création de cet ordre aurait été décidée par le roi Édouard III lors d'un bal à Calais, où il dansait avec sa maîtresse, la comtesse de Salisbury.
Celle-ci ayant, en dansant, fait tomber sa jarretière, le roi, galamment, la ramassa sous les quolibets des danseurs, la mit à son genou et coupa court aux railleries par ces mots :
« Messieurs, honi soit qui mal y pense. Ceux qui rient maintenant seront très honorés d'en porter une semblable, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs eux-mêmes le chercheront avec empressement. »
Emblème de l'Ordre de la Jarretière au Château de Windsor, Angleterre
Image : Bernard Gagnon - Wikipedia
Cet ordre de chevalerie, le plus ancien qui subsiste encore au XXIe siècle, rassemblait autour du souverain vingt-cinq chevaliers, membres à part entière. Les hommes sont appelés « chevaliers compagnons ».
Des femmes ont été associées à l'ordre, mais n'ont jamais été membres avant le règne d'Édouard VII au tournant du xxe siècle. Elles sont alors nommées « dames de la Jarretière ».
Depuis 1987, les femmes peuvent être reçues à un grade équivalent à celui de chevalier, et peuvent faire partie des 25 membres. Elles sont nommées « dames compagnons ».
L'ordre inclut aussi des membres supplémentaires (de la famille royale ou des souverains étrangers) depuis 1813, appelés « chevaliers et dames surnuméraires ».
La devise de l'ordre est : « Honi soit qui mal y pense », avec un seul « n », selon l'orthographe de l'époque.
Les chevaliers et dames de l'ordre sont nommés par la reine sans consultation du Premier ministre.
Il s'agit du plus grand honneur du Royaume-Uni, à l'exception de l’ordre du Chardon en Écosse.
(...)
Lors des cérémonies officielles de l'ordre, telles que la journée annuelle de la Jarretière, les membres portent des vêtements et des accessoires spécifiques :
(...)
- La jarretière est portée, lors des grandes occasions, autour du mollet gauche pour les chevaliers et autour du bras gauche pour les dames. Il est également représenté sur plusieurs insignes.
La Jarretière est une boucle, faite de velours bleu foncé (bleu clair, à l'origine) et portant la devise de l’ordre en lettres d’or. Il arrivait que les dames et les chevaliers étrangers de la jarretière aient des jarretières brodées de pierres précieuses.
- La plaque, qui se porte épinglée à gauche de la poitrine, a été introduite au XVIIe siècle par le roi Charles Ier.
Il s’agit d'une reproduction en émail coloré de l’écusson de la croix de saint Georges, cerclée par la jarretière, elle-même ceinte de huit pointes argentées.
Chaque pointe est composée d’un faisceau de rayons. Les quatre pointes suivant les directions cardinales sont plus longues que les quatre pointes intermédiaires. Les plaques des dames et des chevaliers étrangers étaient autrefois ornées de pierres précieuses.
Une plaque de l'ordre anglais de la jaretière, avec des diamants.
Musée National de la Légion d'Honneur et des Ordres de Chevalerie, Paris.
Image : Jebulon / Wikipedia
En raison de sa prééminence, la plaques de l’ordre doit être portée au-dessus des autres plaques dont le membre pourrait être décoré.
Que nenni sur notre gravure. Tout de même !
* Source, extrait de l'article : L'Ordre de la Jarretière - Wikipedia
Si vous souhaitez savoir qui fut honoré au cours des siècles, la liste des membres de cet ordre est consultable ici :
Liste des chevaliers de la Jarretière depuis le XIVe siècle - Wikipedia
Aucun Français au XVIIIe siècle...
Et pour le XIXe siècle : Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe 1er, Napoléon III.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
La gravure ci-dessous a fait l’objet de l’énigme d’aujourd’hui :
Au début de la Restauration, est publié un livre qui a pour sujet la fuite de Louis XVI, et celle de son frère Provence le 21 juin 1791. On rappellera que chacun est parti de son côté, que l’un rejoindra son objectif, et que l’autre sera arrêté à Varennes...
Le livre présente en exergue le portrait du Comte de Provence déguisé, portant perruque, prêt à quitter Paris. Comme, lors de la publication de cet ouvrage, Provence est devenu Louis XVIII, la gravure porte la simple légende « le Roi ». Sortie de son contexte, des historiens feront ensuite volontiers une erreur d’identification, pensant qu’il s’agissait de Louis XVI, le « Roi » à l’époque de Varennes...
A. Castelot, dans son ouvrage sur Varennes, identifie correctement le personnage, et reproduit cette gravure comme étant bien Provence, dans le chapitre qu’il lui consacre, à la fin de son ouvrage sur Varennes.
On voit sur cette gravure un Provence encore jeune, pas encore obèse, portant une perruque et un habit ordinaire. Rappelons que Provence était chauve et portait donc perruque ( poudrée au temps de sa splendeur ), contrairement à son frère Louis Auguste, qui avait conservé sa belle chevelure, qu’on frisait et poudrait quotidiennement, tout simplement...
Au début de la Restauration, est publié un livre qui a pour sujet la fuite de Louis XVI, et celle de son frère Provence le 21 juin 1791. On rappellera que chacun est parti de son côté, que l’un rejoindra son objectif, et que l’autre sera arrêté à Varennes...
Le livre présente en exergue le portrait du Comte de Provence déguisé, portant perruque, prêt à quitter Paris. Comme, lors de la publication de cet ouvrage, Provence est devenu Louis XVIII, la gravure porte la simple légende « le Roi ». Sortie de son contexte, des historiens feront ensuite volontiers une erreur d’identification, pensant qu’il s’agissait de Louis XVI, le « Roi » à l’époque de Varennes...
A. Castelot, dans son ouvrage sur Varennes, identifie correctement le personnage, et reproduit cette gravure comme étant bien Provence, dans le chapitre qu’il lui consacre, à la fin de son ouvrage sur Varennes.
On voit sur cette gravure un Provence encore jeune, pas encore obèse, portant une perruque et un habit ordinaire. Rappelons que Provence était chauve et portait donc perruque ( poudrée au temps de sa splendeur ), contrairement à son frère Louis Auguste, qui avait conservé sa belle chevelure, qu’on frisait et poudrait quotidiennement, tout simplement...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Vous avez bien raison cher Vicq de sauvegarder ici cette intéressante anecdote !
Pour en revenir à la Jarretière, il me semble que les derniers français à l’avoir reçu avant Louis XVIII l’obtinrent des derniers Stuart.
L’absence de liens du sang et la différence de religion s’opposèrent ensuite tout le long du XVIIIeme à de telles attributions.
Notre spécialiste de l’histoire Jacobite, Eléonore, sait-elle si les Stuart en exil l’ont cependant attribuée de leur côté ?
Pour en revenir à la Jarretière, il me semble que les derniers français à l’avoir reçu avant Louis XVIII l’obtinrent des derniers Stuart.
L’absence de liens du sang et la différence de religion s’opposèrent ensuite tout le long du XVIIIeme à de telles attributions.
Notre spécialiste de l’histoire Jacobite, Eléonore, sait-elle si les Stuart en exil l’ont cependant attribuée de leur côté ?
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Tu crois que les Stuart, en exil, avaient encore ce pouvoir ( royal ) d'attribuer la jarretière ?
Cela m'étonnerait bien un peu, mais bon, je n'y connais rien ...
Cela m'étonnerait bien un peu, mais bon, je n'y connais rien ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Je ne suis pas certain qu’ils l’aient eu, mais ne serai pas surpris qu’ils l’aient pris
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Par exemple, on lit chez Michaut que le fameux "Milord Maréchal", le Maréchal Keith, en fut décoré à Rome par le Prétendant :
https://books.google.lu/books?id=6WgwAAAAYAAJ&pg=PA273&lpg=PA273&dq=ordre+jarreti%C3%A8re+pr%C3%A9tendants+stuarts&source=bl&ots=NLDxiXrPEE&sig=ACfU3U3LhnPpcNY1iROG8W1SvkOwtXx4xg&hl=en&sa=X&ved=2ahUKEwj4reeLnNXlAhUDShUIHWkMCfEQ6AEwDnoECAcQAQ#v=onepage&q=ordre%20jarreti%C3%A8re%20pr%C3%A9tendants%20stuarts&f=false
Ordre, nous dit Michaut, "dont il n'osait se parer qu'à la très petite cour de ce prince, il faut disait-il, renoncer, sous peine de ridicule, à ces vains ornements, lorsque celui de qui on les tient n'est pas en état de les faire respecter".
https://books.google.lu/books?id=6WgwAAAAYAAJ&pg=PA273&lpg=PA273&dq=ordre+jarreti%C3%A8re+pr%C3%A9tendants+stuarts&source=bl&ots=NLDxiXrPEE&sig=ACfU3U3LhnPpcNY1iROG8W1SvkOwtXx4xg&hl=en&sa=X&ved=2ahUKEwj4reeLnNXlAhUDShUIHWkMCfEQ6AEwDnoECAcQAQ#v=onepage&q=ordre%20jarreti%C3%A8re%20pr%C3%A9tendants%20stuarts&f=false
Ordre, nous dit Michaut, "dont il n'osait se parer qu'à la très petite cour de ce prince, il faut disait-il, renoncer, sous peine de ridicule, à ces vains ornements, lorsque celui de qui on les tient n'est pas en état de les faire respecter".
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Gouverneur Morris a écrit: "renoncer, sous peine de ridicule, à ces vains ornements, lorsque celui de qui on les tient n'est pas en état de les faire respecter".
Pauvre Prétendant, que c'est pathétique !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Mme de Sabran a écrit:Tu crois que les Stuart, en exil, avaient encore ce pouvoir ( royal ) d'attribuer la jarretière ?
Cela m'étonnerait bien un peu, mais bon, je n'y connais rien ...
En tant que prétendant, bien sûr. Ce n'était plus l'ordre officiel, mais appartenant au prérogative de la Couronne, celui qui prétend à l'un prétend à l'autre. La plupart des prétendants à l'un ou l'autre trône depuis au moins le XVIIe siècle jusqu'à nos jours l'ont fait. (de nos jours il y a des situations juridiques différentes, certains ordres sont reconnus "dynastiques" et donc reconnus internationalement même sans le trône.)
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Nous avions déjà évoqué ici ou là le goût de Monsieur pour l'écriture, voir notamment nos sujets :
Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Louis XVIII - Réflexions historiques sur Marie-Antoinette
Et sa réécriture de certains passages des
Mémoires de ce qui s'est passé à la Tour du Temple, par Marie-Thérèse-Charlotte de France.
Louis XVIII dans son cabinet de travail aux Tuileries
Estampe, d'après François Gérard
Vers 1830-1848
Image : Château de Versailles
Voici un autre témoignage, proposé prochainement en vente aux enchères, je cite :
LOUIS XVIII.
Manuscrit autographe. 15 pp. 1/4 in-4 d’une fine écriture serrée.
Manuscrit littéraire de Louis XVIII, pour lui rarissime de cette nature et de cette longueur.
Roman à caractère allégorique où les personnages s’appellent « Courageux », « Bienfaisant », « Spirituelle »où les lieux se nomment « Île heureuse », « Île légère », où les héros connaissent l’errance, où les fées côtoient les génies, où les récits s’imbriquent, où une suite de rebondissements multiples conduit deux hommes à se reconnaître père et fils...(toujours les mêmes délires )
« La Cour du génie Bienfaisant étoit l’asyle de tous les malheureux ; c’étoit pour lui un tel besoin de voler à leur secours que, ne s’en rapportant pas entièrement sur cet objet aux soins du génie Actif, son ministre, il alloit souvent lui-même passer des heures entières dans une tour qu’il avoit fait construire à l’entrée du principal port de l’Isle Paisible sur laquelle il régnoit et là, il observoit tous les vaisseaux qui entroient dans le port, afin de pouvoir porter plus promptement aux passagers les secours qui pouvoient leur être nécessaires.
Un jour qu’il y étoit avec son ministre et que la mer étoit assez grosse, ils apperçurent de loin une très petite barque qui faisoit effort pour entrer dans le port, et bientôt ils virent que cette barque étoit montée par deux hommes revêtus d’armes extrêmement simples... »
Note au catalogue :
Étrange écho à une vie où Louis XVIII perdit deux fois son royaume, deux fois le recouvra, et dut errer dans toute l’Europe avant d’être restauré sur son trône.
Tentation littéraire du comte de Provence.
Avant la tourmente révolutionnaire, le futur Louis XVIII se livra à des travaux d’écriture en collaborant aux livrets de deux oeuvres lyriques, avec Étienne Morel de Chédeville, mis en musique par André Grétry : La Caravane du Caire (1784) et Panurge dans l’Isle des Lanternes (1785).
Deux pamphlets politiques à clefs, en vers, lui furent également attribués : Les Mannequins, Conte ou histoire comme on voudra (1777) et Description historique d’un monstre symbolique, pris vivant sur les bords du lac Fagua, près Santa-Fé (1784).
* Source et infos complémentaires : Osenat - Vente La royauté à Versailles (15 novembre 2020)
Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Louis XVIII - Réflexions historiques sur Marie-Antoinette
Et sa réécriture de certains passages des
Mémoires de ce qui s'est passé à la Tour du Temple, par Marie-Thérèse-Charlotte de France.
Louis XVIII dans son cabinet de travail aux Tuileries
Estampe, d'après François Gérard
Vers 1830-1848
Image : Château de Versailles
Voici un autre témoignage, proposé prochainement en vente aux enchères, je cite :
LOUIS XVIII.
Manuscrit autographe. 15 pp. 1/4 in-4 d’une fine écriture serrée.
Manuscrit littéraire de Louis XVIII, pour lui rarissime de cette nature et de cette longueur.
Roman à caractère allégorique où les personnages s’appellent « Courageux », « Bienfaisant », « Spirituelle »où les lieux se nomment « Île heureuse », « Île légère », où les héros connaissent l’errance, où les fées côtoient les génies, où les récits s’imbriquent, où une suite de rebondissements multiples conduit deux hommes à se reconnaître père et fils...(toujours les mêmes délires )
« La Cour du génie Bienfaisant étoit l’asyle de tous les malheureux ; c’étoit pour lui un tel besoin de voler à leur secours que, ne s’en rapportant pas entièrement sur cet objet aux soins du génie Actif, son ministre, il alloit souvent lui-même passer des heures entières dans une tour qu’il avoit fait construire à l’entrée du principal port de l’Isle Paisible sur laquelle il régnoit et là, il observoit tous les vaisseaux qui entroient dans le port, afin de pouvoir porter plus promptement aux passagers les secours qui pouvoient leur être nécessaires.
Un jour qu’il y étoit avec son ministre et que la mer étoit assez grosse, ils apperçurent de loin une très petite barque qui faisoit effort pour entrer dans le port, et bientôt ils virent que cette barque étoit montée par deux hommes revêtus d’armes extrêmement simples... »
Note au catalogue :
Étrange écho à une vie où Louis XVIII perdit deux fois son royaume, deux fois le recouvra, et dut errer dans toute l’Europe avant d’être restauré sur son trône.
Tentation littéraire du comte de Provence.
Avant la tourmente révolutionnaire, le futur Louis XVIII se livra à des travaux d’écriture en collaborant aux livrets de deux oeuvres lyriques, avec Étienne Morel de Chédeville, mis en musique par André Grétry : La Caravane du Caire (1784) et Panurge dans l’Isle des Lanternes (1785).
Deux pamphlets politiques à clefs, en vers, lui furent également attribués : Les Mannequins, Conte ou histoire comme on voudra (1777) et Description historique d’un monstre symbolique, pris vivant sur les bords du lac Fagua, près Santa-Fé (1784).
* Source et infos complémentaires : Osenat - Vente La royauté à Versailles (15 novembre 2020)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
La nuit, la neige a écrit:
« La Cour du génie Bienfaisant ( ... )
Un jour qu’il y étoit avec son ministre
Impossible de ne pas penser à Decazes et lui . Le génie Bienfaisant rappelle Louis XVIII " le Désiré ".
Oui, toujours la référence du père et de son fils, notre malheureux Gaston de Lévis qu'il disait aimer de toutes ses paternelles entrailles ( beurk ! ) .
Je ne suis pas étonnée . Cette tentative d'écriture ressemble tout à fait à Monsieur.
Quelle vilaine calligraphie !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 8 sur 11 • 1, 2, 3 ... 7, 8, 9, 10, 11
Sujets similaires
» Bibliographie sur le comte de Provence, Louis XVIII
» Louis-Élisabeth de la Vergne (1705-1783), comte de Tressan, philosophe du roi Stanislas
» Portraits de Louis-Auguste, duc de Berry et dauphin de France (futur Louis XVI)
» Louis Marie Stanislas Fréron
» Le roi Louis-Philippe
» Louis-Élisabeth de la Vergne (1705-1783), comte de Tressan, philosophe du roi Stanislas
» Portraits de Louis-Auguste, duc de Berry et dauphin de France (futur Louis XVI)
» Louis Marie Stanislas Fréron
» Le roi Louis-Philippe
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille française :: Les autres
Page 8 sur 11
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum