La comtesse Diane de Polignac
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: La famille Polignac - Axel de Fersen - La princesse de Lamballe :: Les Polignac et leur entourage
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Re: La comtesse Diane de Polignac
Mme de Sabran a écrit:.
Cependant, en cet été 1786, les Polignac avaient un tout autre souci qui les distrayait de l'affaire du Collier, en les touchant plus directement, c'est celle des alluvions de Guyenne .
Les Mémoires Secrets en donne les détails.
.
Pour tout vous dire, ma chère Eléonore, je suis assez méfiants avec les Mémoires secrets et pour les affaires de Fenestrange et du fief de Puy Paulin, je fais plus confiance à Calonne, bien qu'il soit partie prenante dans cette affaire. Il faut lire Le Mémoire de M de Calonne,ministre d'Etat contre le décret rendu par l'Assemblée se disant nationale du 14 février 1791... Venise 1791.
https://books.google.fr/books?id=dNoXV5Gec0sC&pg=PA21&lpg=PA21&dq=polignac+puy+paulin+mancini&source=bl&ots=vG5TYTxokQ&sig=dkdgzjBLNR7d_AN8f-jAxWyEADI&hl=en&sa=X&ei=2yvaVLvYJsyrU5zhgNgD&ved=0CEcQ6AEwBw#v=onepage&q=polignac%20puy%20paulin%20mancini&f=false
Les débats auxquels ces affaires ont donné lieu le 14 février 1791 peuvent également être lus dans le Journal des Etats généraux convoqués par Louis XVI,journal logographique, volume 21, Paris 1791, scéance extraodinaire du 14 février 1791.
https://books.google.fr/books?id=F9w1AAAAMAAJ&pg=PA327&lpg=PA327&dq=polignac+puy+paulin+mancini&source=bl&ots=2TTkca0MlR&sig=vEDxTPmq1PVhnDlLb-75stdsYf0&hl=en&sa=X&ei=2yvaVLvYJsyrU5zhgNgD&ved=0CCQQ6AEwAA#v=onepage&q=polignac%20puy%20paulin%20mancini&f=false
Quant à y voir clair, il me semble que nous ne disposons pas de toutes les données objectives pour cela car les parties prenantes qui ont eu à traiter de ces affaires, ne peuvent être considérées comme neutres dans l'atmosphère surchauffée de l'année 1791.
Amitiés Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: La comtesse Diane de Polignac
.
Je vous fais toute confiance !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse Diane de Polignac
Et bien, grâce à vous, mon cher Lucius, nous progressons. Merci infiniment.
Roi-cavalerie.
Roi-cavalerie.
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: La comtesse Diane de Polignac
;
Notre forum est plein de gens formidables !
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_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse Diane de Polignac
L'Histoire Moderne en 30 volumes
est peut être
L'Histoire de France sous le règne de Louis XIV
de l'abbé Pauf François Velly
en 30 volumes
est peut être
L'Histoire de France sous le règne de Louis XIV
de l'abbé Pauf François Velly
en 30 volumes
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La comtesse Diane de Polignac
Roi-cavalerie a écrit:
Histoire moderne 30 vol ( non trouvé)
Mémoire sur l'Histoire de France les tomes 13 à 24 ( non identifié)
Oeuvres de Legrais 2 vol ( non trouvé)
Ceux là m'échappent encore
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La comtesse Diane de Polignac
Lucius a écrit:L'Histoire Moderne en 30 volumes
est peut être
L'Histoire de France sous le règne de Louis XIV
de l'abbé Pauf François Velly
en 30 volumes
A priori, cela ne peut être, sauf redite du libraire, car l'Histoire de France de Velly 6 vol est déjà citée dans la liste.
Amitiés Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: La comtesse Diane de Polignac
en effet !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La comtesse Diane de Polignac
Roi-cavalerie a écrit:Pour tout vous dire, ma chère Eléonore, je suis assez méfiants avec les Mémoires secrets et pour les affaires de Fenestrange et du fief de Puy Paulin, je fais plus confiance à Calonne, bien qu'il soit partie prenante dans cette affaire.
je partage totalement vos réticences.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La comtesse Diane de Polignac
Chers amis,
Sur la comtesse Diane, il est particulièrement éclairant lire les lettres du comte Esterhazy en 1795 qui lui avait rendu visite dans son lointain exil de Podolie. Elles présentent le grand intérêt de nous montrer la manière dont elle a su réagir à l'adversité dans cette période très difficile de l'émigration. C'est dans la difficulté que les caractères se révèlent. Le sien était apparu bien avant avec ses bons et ses mauvais côtés mais l'exil n'a fait que confirmer les grandes qualités qu'elle possédait et où, incidemment, on s'apercevra que son intérêt pour l'agronomie ne lui aura sans doute pas été inutile. Diane de Polignac avait dirigé la maison de la princesse Elisabeth mais aussi gérer ses biens propres seule sans la présence d'un mari. Tel que cela ressort de ces correspondances, on s'apercoit qu'elle aura été capable d'organiser et de gérer la vie de toute sa famille après l'avoir conduite, seule, aux confins du pays des redoutables cosaques zaporogues. Sacré bonne femme ! Passer en quelques années de la cour du roi de France aux steppes boueuses de la Podolie en restant maitre des évènements, quel challenge mais aussi le résultat d'une éducation qui avait fait ses preuves: " never explain never complain!" comme disait la reine Victoria. Les 2 lettres qui suivent sont tirées de l'article de Philippe d' Haugéranville, Une famille en émigration, paru dans la revue Epistolaire de 2011 que je vous ai déjà signalé :
Lettre du comte Esterhazy à son épouse en octobre 1795 :
"... Je suis donc parti, mon cher coeur, avant hier après diner pour aller voir la comtesse Diane. J'ai mis quatre heures pour aller à Libitzin et quand j'y suis arrivé, on m'a dit que la comtesse était à la résidence du comte Severin, au delà du Bogh dans un village nommé Boghowska, à un quart de mille de Libitzin. Je me suis mis en chemin et au bout d'un quart d'heure j'y suis arrivé. J'ai trouvé la comtesse bien portante ; mais vieillie et maigrie, entourée de sa colonie. Elle a avec elle, Jules qui ressemble à sa mère, Melchior qui est gentil et annonce de l'esprit, un Louis, fils du père de la comtesse par son mariage avec cette paysanne de Claye et qui a quatorze ans, Edouard qui est frais et à l'air d'un bon vivant, Agénor de Grammont, fils de la princesse de Guiche, qui est ce que j'ai vu de plus joli,- c'est l'amour- Corisande et Aglaé, ses soeurs dont la comtesse Diane est la gouvernante, l'abbé Chalenton précepteur et un secrétaire du duc, M Sigol, qui est chargé de la dépense et des détails. A cette colonie sont joints le comte de Pontmartin et ses deux fils et une de ses cousines, fort bossue, Mlle de Calvel et le baron et la baronne de Forget avc leurs petites-filles, ce qui fait dix sept, tant maitres qu'enfants, une seule femme de chambre pour tout cela, un valet de chambre marié, un cuisinier, deux domestiques en tout. Nous avons beaucoup causé d'abord de sa position. La vie à Vienne épuisait ce qui lui restait de ressources, au moins du duc. Pour sauver le reste et tâcher d'améliorer la situation, il est alle à Saint Petersbourg, elle est venue ici pour être plus près de lui. D'après les circonstances, on passera l'hiver chez Mme Séverin Potocka, qui leur prête son château avec quatre murailles, mais du bois, des léumes, enfin les facilités d'une campagne qu'on n'habite pas. Ils sont venus avec des chevaux de louage à raison à peu près de deux kopeks par verste et par cheval.... La comtesse Diane ne se plaint que des gîtes ; ils étaient si mauvais qu'elle a beaucoup été dans des châteaux, pour qui elle avait des lettres de recommandation.
Le soi disant château qu'elle habite, et comme notre maison à Luka, un peu plus grand, cependant, quoique bâti sur les mêmes dimensions, parce qu'il y dix chambres de plus, ce qui fait dix pièces en tout. … La situation n'est pas mal, c'est à dire celle du village, car celle de la maison est sans aucune vue, un petit jardin mal tenu... Après avoir parlé de leurs affaires personnelles, de leurs espérances, de leurs ressources, et avoir admiré le courage, la suite et l'ordre de la comtesse Diane, qui a vendu ses ouvrages pour ne pas être à charge de son frère et qui se fait à la lettre la gouvernante de ses petites filles, avec une exactitude dont je ne l'aurais cru peu susceptible, nous avons passé aux choses générales. Elles ne sont pas satisfaisantes. Le Roi à Vérone, mange, digère et n'agit pas....
Pendant le chemin, j'ai fait force réflexions sur la fortune, sur le bonheur. Si toute cette famille, depuis le grand père jusqu'aux petits-enfants, avait Luka seul pour y vivre, elle y serait peut être plus heureuse que dans le brillant de sa faveur, où les besoins factices toujours renaissants l'obligeaient à de nouvelles demandes. Les uniques rejetons de la maison de Gramont sont vêtus d'indienne grossière, telle que nous en donnons à Anouschka, ou de drap commun. Le vieux père est resté à Vienne avec le prince de Guiche et Idalie sa belle-soeur, et les deux cadets qu'il a eus de sa paysanne de sorte que les grands oncles sont plus jeunes que Corisande. Le duc de Guiche est à Vérone, Armand avec le comte d'Artois, et le duc de Polignac à Pétersbourg. Cet éparpillement est encore une peine; mais les grands chagrins absorbent les petits. La comtesse Diane ne prononcera pas le nom de sa belle-soeur sans fondre en larmes et c'est la promesse qu'elle lui a faite au lit de mort de prendre soin de ses enfants qui lui donne le courage et la force physique de la remplir..
C'est donc dans un premier temps chez le comte Séverin Potocki ( 1762-1829) que Diane de Polignac trouva refuge à Boghowska.
Lettre du comte Esterhazy à sa femme de retour à Boghowska en décembre 1795 :
"….Au jour je suis parti à pied et je suis arrivé à huit heures et demie au reveil de nos Français ; nous avons déjeuné à neuf heures et chacun a été à son ouvrage. Les enfants étudient le latin, le russe, les mathématiques, l'histoire la géographie. Quand le temps ne permet pas de promener, la récréation se passe la scie à la main, pour faire des tables, des bancs, des tablettes pour mettre les livres, ou autre usage utile de ménage ; Corisande fait des chemises pour son oncle Louis et Aglaé tricote des jupons pour elle et sa soeur. La comtesse Diane brode des robes pour vendre. Outre cela, les garçons ont des départements, l'un est chargé du blé, de le faire moudre, etc ; l'autre de faire faire le pain, un troisème du bois et le quatrième des vaches, de faire du beurre. La comtesse a acheté dix vaches, parce que le lait et le beurre sont chers. Ils sont tous couchés sur des lits de sangles sans rideau, la comtesse avec ses deux petites nièces dans un chambre, sa femme de chambre et Agénor.L'abbé et l'homme d'affaires se sont partagés les quatre jeunes gens ; chacun fait son lit, chacun plie sa serviette ; ils se portent tous à merveille.
L'ordre et le courage de la comtesse me surprenne à un point que je ne puis dire. Elle s'occupe des plus grands détails d'économie, sait les prix de tout, et par son activité, elle achète à sept florins ce qu'elle avait en arrivant à dix, et tout dans la même proportion. Le pain est bon, la chère simple, mais la viande et les légumes sont bons en abondance..... La comtesse m'adit combien elle avait été étonnée de voir entrer dans sa chambre M de Nassau, qu'elle croyait à Madrid. Retrouver tout d'un coup dans le fond de l'Ukraine, des gens de sa connaissance qu'elle croit à quelques centaines de lieues ajoute encore à la bizarrerie de sa position. Elle l'a soutient avec une noblesse et une suite qui la font considérer de tout ce qui habite ce pays-ci;chacun s'empresse de lui faire des offres de service....Mais elle ne dérange pas son plan et, vu la fertilité du pays et son intelligence, je suis sûr qu'elle tirera parti de la concession de l'Impératrice, ce que certainement le reste de sa famille n'eut pas fait..."
A l'été 1796, la comtesse quitta Boghowska pour s'installer à Woitowka sur une terre qui leur avait été prêtée par le comte Stanislas Félix Potocki (1753- 1805)et où elle fit construire une maison plus adaptée à ses besoins. Elle y fut rejointe par le duc et ils y restèrent plusieurs années.
Voici la carte qui vous permettra de situer Toulchine. Je n'ai pas réussi à localiser Libitzin, peut être s'agit-il de Ladyzhyn qui se trouve environ 30 km à l'est de Toultchine ( soit effectivement 3 à 4 heures de voiture à cheval sur de mauvaises pistes) en bordure du Bogh. De même Boghowska n'apparait pas sur les cartes que j'ai consultées sans doute en raison de sa petitesse.
Bien à vous. Roi-cavalerie.
Sur la comtesse Diane, il est particulièrement éclairant lire les lettres du comte Esterhazy en 1795 qui lui avait rendu visite dans son lointain exil de Podolie. Elles présentent le grand intérêt de nous montrer la manière dont elle a su réagir à l'adversité dans cette période très difficile de l'émigration. C'est dans la difficulté que les caractères se révèlent. Le sien était apparu bien avant avec ses bons et ses mauvais côtés mais l'exil n'a fait que confirmer les grandes qualités qu'elle possédait et où, incidemment, on s'apercevra que son intérêt pour l'agronomie ne lui aura sans doute pas été inutile. Diane de Polignac avait dirigé la maison de la princesse Elisabeth mais aussi gérer ses biens propres seule sans la présence d'un mari. Tel que cela ressort de ces correspondances, on s'apercoit qu'elle aura été capable d'organiser et de gérer la vie de toute sa famille après l'avoir conduite, seule, aux confins du pays des redoutables cosaques zaporogues. Sacré bonne femme ! Passer en quelques années de la cour du roi de France aux steppes boueuses de la Podolie en restant maitre des évènements, quel challenge mais aussi le résultat d'une éducation qui avait fait ses preuves: " never explain never complain!" comme disait la reine Victoria. Les 2 lettres qui suivent sont tirées de l'article de Philippe d' Haugéranville, Une famille en émigration, paru dans la revue Epistolaire de 2011 que je vous ai déjà signalé :
Lettre du comte Esterhazy à son épouse en octobre 1795 :
"... Je suis donc parti, mon cher coeur, avant hier après diner pour aller voir la comtesse Diane. J'ai mis quatre heures pour aller à Libitzin et quand j'y suis arrivé, on m'a dit que la comtesse était à la résidence du comte Severin, au delà du Bogh dans un village nommé Boghowska, à un quart de mille de Libitzin. Je me suis mis en chemin et au bout d'un quart d'heure j'y suis arrivé. J'ai trouvé la comtesse bien portante ; mais vieillie et maigrie, entourée de sa colonie. Elle a avec elle, Jules qui ressemble à sa mère, Melchior qui est gentil et annonce de l'esprit, un Louis, fils du père de la comtesse par son mariage avec cette paysanne de Claye et qui a quatorze ans, Edouard qui est frais et à l'air d'un bon vivant, Agénor de Grammont, fils de la princesse de Guiche, qui est ce que j'ai vu de plus joli,- c'est l'amour- Corisande et Aglaé, ses soeurs dont la comtesse Diane est la gouvernante, l'abbé Chalenton précepteur et un secrétaire du duc, M Sigol, qui est chargé de la dépense et des détails. A cette colonie sont joints le comte de Pontmartin et ses deux fils et une de ses cousines, fort bossue, Mlle de Calvel et le baron et la baronne de Forget avc leurs petites-filles, ce qui fait dix sept, tant maitres qu'enfants, une seule femme de chambre pour tout cela, un valet de chambre marié, un cuisinier, deux domestiques en tout. Nous avons beaucoup causé d'abord de sa position. La vie à Vienne épuisait ce qui lui restait de ressources, au moins du duc. Pour sauver le reste et tâcher d'améliorer la situation, il est alle à Saint Petersbourg, elle est venue ici pour être plus près de lui. D'après les circonstances, on passera l'hiver chez Mme Séverin Potocka, qui leur prête son château avec quatre murailles, mais du bois, des léumes, enfin les facilités d'une campagne qu'on n'habite pas. Ils sont venus avec des chevaux de louage à raison à peu près de deux kopeks par verste et par cheval.... La comtesse Diane ne se plaint que des gîtes ; ils étaient si mauvais qu'elle a beaucoup été dans des châteaux, pour qui elle avait des lettres de recommandation.
Le soi disant château qu'elle habite, et comme notre maison à Luka, un peu plus grand, cependant, quoique bâti sur les mêmes dimensions, parce qu'il y dix chambres de plus, ce qui fait dix pièces en tout. … La situation n'est pas mal, c'est à dire celle du village, car celle de la maison est sans aucune vue, un petit jardin mal tenu... Après avoir parlé de leurs affaires personnelles, de leurs espérances, de leurs ressources, et avoir admiré le courage, la suite et l'ordre de la comtesse Diane, qui a vendu ses ouvrages pour ne pas être à charge de son frère et qui se fait à la lettre la gouvernante de ses petites filles, avec une exactitude dont je ne l'aurais cru peu susceptible, nous avons passé aux choses générales. Elles ne sont pas satisfaisantes. Le Roi à Vérone, mange, digère et n'agit pas....
Pendant le chemin, j'ai fait force réflexions sur la fortune, sur le bonheur. Si toute cette famille, depuis le grand père jusqu'aux petits-enfants, avait Luka seul pour y vivre, elle y serait peut être plus heureuse que dans le brillant de sa faveur, où les besoins factices toujours renaissants l'obligeaient à de nouvelles demandes. Les uniques rejetons de la maison de Gramont sont vêtus d'indienne grossière, telle que nous en donnons à Anouschka, ou de drap commun. Le vieux père est resté à Vienne avec le prince de Guiche et Idalie sa belle-soeur, et les deux cadets qu'il a eus de sa paysanne de sorte que les grands oncles sont plus jeunes que Corisande. Le duc de Guiche est à Vérone, Armand avec le comte d'Artois, et le duc de Polignac à Pétersbourg. Cet éparpillement est encore une peine; mais les grands chagrins absorbent les petits. La comtesse Diane ne prononcera pas le nom de sa belle-soeur sans fondre en larmes et c'est la promesse qu'elle lui a faite au lit de mort de prendre soin de ses enfants qui lui donne le courage et la force physique de la remplir..
C'est donc dans un premier temps chez le comte Séverin Potocki ( 1762-1829) que Diane de Polignac trouva refuge à Boghowska.
Lettre du comte Esterhazy à sa femme de retour à Boghowska en décembre 1795 :
"….Au jour je suis parti à pied et je suis arrivé à huit heures et demie au reveil de nos Français ; nous avons déjeuné à neuf heures et chacun a été à son ouvrage. Les enfants étudient le latin, le russe, les mathématiques, l'histoire la géographie. Quand le temps ne permet pas de promener, la récréation se passe la scie à la main, pour faire des tables, des bancs, des tablettes pour mettre les livres, ou autre usage utile de ménage ; Corisande fait des chemises pour son oncle Louis et Aglaé tricote des jupons pour elle et sa soeur. La comtesse Diane brode des robes pour vendre. Outre cela, les garçons ont des départements, l'un est chargé du blé, de le faire moudre, etc ; l'autre de faire faire le pain, un troisème du bois et le quatrième des vaches, de faire du beurre. La comtesse a acheté dix vaches, parce que le lait et le beurre sont chers. Ils sont tous couchés sur des lits de sangles sans rideau, la comtesse avec ses deux petites nièces dans un chambre, sa femme de chambre et Agénor.L'abbé et l'homme d'affaires se sont partagés les quatre jeunes gens ; chacun fait son lit, chacun plie sa serviette ; ils se portent tous à merveille.
L'ordre et le courage de la comtesse me surprenne à un point que je ne puis dire. Elle s'occupe des plus grands détails d'économie, sait les prix de tout, et par son activité, elle achète à sept florins ce qu'elle avait en arrivant à dix, et tout dans la même proportion. Le pain est bon, la chère simple, mais la viande et les légumes sont bons en abondance..... La comtesse m'adit combien elle avait été étonnée de voir entrer dans sa chambre M de Nassau, qu'elle croyait à Madrid. Retrouver tout d'un coup dans le fond de l'Ukraine, des gens de sa connaissance qu'elle croit à quelques centaines de lieues ajoute encore à la bizarrerie de sa position. Elle l'a soutient avec une noblesse et une suite qui la font considérer de tout ce qui habite ce pays-ci;chacun s'empresse de lui faire des offres de service....Mais elle ne dérange pas son plan et, vu la fertilité du pays et son intelligence, je suis sûr qu'elle tirera parti de la concession de l'Impératrice, ce que certainement le reste de sa famille n'eut pas fait..."
A l'été 1796, la comtesse quitta Boghowska pour s'installer à Woitowka sur une terre qui leur avait été prêtée par le comte Stanislas Félix Potocki (1753- 1805)et où elle fit construire une maison plus adaptée à ses besoins. Elle y fut rejointe par le duc et ils y restèrent plusieurs années.
Voici la carte qui vous permettra de situer Toulchine. Je n'ai pas réussi à localiser Libitzin, peut être s'agit-il de Ladyzhyn qui se trouve environ 30 km à l'est de Toultchine ( soit effectivement 3 à 4 heures de voiture à cheval sur de mauvaises pistes) en bordure du Bogh. De même Boghowska n'apparait pas sur les cartes que j'ai consultées sans doute en raison de sa petitesse.
Bien à vous. Roi-cavalerie.
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: La comtesse Diane de Polignac
Merci beaucoup à vous pour toutes ces lettres passionantes qui me permet de mieux connaître et apprécier la Comtesse Diane !
De là où elle est, la pauvre, si elle voit ce qu'est l'Ukraine aujourd'hui !!!
De là où elle est, la pauvre, si elle voit ce qu'est l'Ukraine aujourd'hui !!!
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La comtesse Diane de Polignac
Roi-cavalerie a écrit:Chers amis,
Sur la comtesse Diane, il est particulièrement éclairant lire les lettres du comte Esterhazy en 1795 qui lui avait rendu visite dans son lointain exil de Podolie. Elles présentent le grand intérêt de nous montrer la manière dont elle a su réagir à l'adversité dans cette période très difficile de l'émigration.
Merci, merci, cher Roi-cavalerie, pour ces deux lettres de ce brave Esterhazy, encore un ami fidèle celui-là ! Elles sont en effet très instructives et édifiantes . Et quel mal vous vous donnez pour nous taper tout cela !
Roi-cavalerie a écrit:
C'est dans la difficulté que les caractères se révèlent. Le sien était apparu bien avant avec ses bons et ses mauvais côtés mais l'exil n'a fait que confirmer les grandes qualités qu'elle possédait et où, incidemment, on s'apercevra que son intérêt pour l'agronomie ne lui aura sans doute pas été inutile. Diane de Polignac avait dirigé la maison de la princesse Elisabeth mais aussi gérer ses biens propres seule sans la présence d'un mari. Tel que cela ressort de ces correspondances, on s'apercoit qu'elle aura été capable d'organiser et de gérer la vie de toute sa famille après l'avoir conduite, seule, aux confins du pays des redoutables cosaques zaporogues. Sacré bonne femme !
Oui, nous le savions déjà, mais Esterhazy nous conforte dans l'idée que la comtesse Diane était une femme particulièrement remarquable . Elle a fait face à l'adversité avec une énergie, une force de caractère et une ingéniosité au-dessus de tout éloge, en même temps qu'elle prenait à bras le corps les éducations de toute cette marmaille Polignac and Co.
Esterhazy ne mentionne pas le jeune Edmond de Villerot . Où se cache-t-il ! En revanche, notre Marie-Antoinette le nommait il y a deux jours dans la liste des portraits peints par Elisabeth Vigée le Brun . J'aimerais bien voir sa petite bouille !
Roi-cavalerie a écrit:Passer en quelques années de la cour du roi de France aux steppes boueuses de la Podolie en restant maitre des évènements, quel challenge mais aussi le résultat d'une éducation qui avait fait ses preuves: " never explain never complain!" comme disait la reine Victoria.
Marc de Bombelles avait déjà admiré, à Venise, cette capacité de la comtesse Diane à s'adapter à une relative pauvreté, laquelle n'a fait ensuite que s'aggraver alors que les bouches à nourrir étaient si nombreuses ! Quelle smala, et quel esprit clanique, que ces Polignac !
J'aime beaucoup la peinture panoramique que nous fait le comte Esterhazy de toute la famille ( il y a des visages satellites que je ne connais pas ), et surtout son mot de la fin :
Esterhazy a écrit:
Cet éparpillement est encore une peine; mais les grands chagrins absorbent les petits. La comtesse Diane ne prononcera pas le nom de sa belle-soeur sans fondre en larmes et c'est la promesse qu'elle lui a faite au lit de mort de prendre soin de ses enfants qui lui donne le courage et la force physique de la remplir..
........ :c^ùù!!: ...
Esterhazy a écrit:
la récréation se passe la scie à la main, pour faire des tables, des bancs, des tablettes pour mettre les livres, ou autre usage utile de ménage ; Corisande fait des chemises pour son oncle Louis et Aglaé tricote des jupons pour elle et sa soeur. La comtesse Diane brode des robes pour vendre. Outre cela, les garçons ont des départements, l'un est chargé du blé, de le faire moudre, etc ; l'autre de faire faire le pain, un troisème du bois et le quatrième des vaches, de faire du beurre. La comtesse a acheté dix vaches, parce que le lait et le beurre sont chers. Ils sont tous couchés sur des lits de sangles sans rideau, la comtesse avec ses deux petites nièces dans un chambre, sa femme de chambre et Agénor.L'abbé et l'homme d'affaires se sont partagés les quatre jeunes gens ; chacun fait son lit, chacun plie sa serviette ; ils se portent tous à merveille.
Ceci me rappelle Scarlett mettant toute sa famille au travail, pour survivre, dans Tara ravagée par la guerre . Mais du moins Scarlett a-t-elle la consolation de travailler sa terre, alors que la comtesse Diane se débat dans cet exil ingrat de la glaciale Russie .
Roi-cavalerie a écrit:A l'été 1796, la comtesse quitta Boghowska pour s'installer à Woitowka sur une terre qui leur avait été prêtée par le comte Stanislas Félix Potocki (1753- 1805)et où elle fit construire une maison plus adaptée à ses besoins. Elle y fut rejointe par le duc et ils y restèrent plusieurs années.
Oui, Diane et Jules finirent leur vie toujours ensemble, en vieux couple fraternel, chacun s'accommodant du caractère de l'autre . Le vicomte de Polignac, leur père, qui était devenu acariâtre et rendait la vie difficile à ses enfants, était mort en 1802.
Hedwige de Polignac écrit qu'un cercle aristocratique franco-russe de gens de bonne compagnie s'était recréé autour des Polignac.
Jules avait reçu de Paul Ier l'importante starostie d'Opalina, près de Lublin.
Il souffrait de la goutte, devint impotent au point que, pour avoir de l'air, il lui arrivait de vivre sous une tente. Il rendit l'âme en 1817, assisté par le comte de Noailles, montrant jusqu'à la fin en dépit de cruelles souffrances, la bonté et la courtoisie qui le distinguaient. Sa soeur Diane, qui était devenue sourde à ne pas entendre le canon, mourut l'année suivante .
( Hedwige de Polignac : les Polignac )
J'ai une question, cher Roi-cavalerie !
Pourquoi Estherazy donne-t-il à Guichette et son mari du princesse et prince ?
Le titre attaché au nom de Guiche était ducal, à ma connaissance. Non ? ... ou bien le duc de Guiche aurait-t-il été fait prince pontifical comme Jules junior ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse Diane de Polignac
Pour la princesse, c'est visiblement une etourderie.
Il parle en effet d'un prince de Guiche qui est à Vienne, et un duc de Guiche qui est à Vérone. Le duc est l'époux de Guichette. Je cherche qui peut être le prince.
Les Gramont ( de la branche d'Aster en tout cas) n'ont jamais reçu de titre pontifical.
Il parle en effet d'un prince de Guiche qui est à Vienne, et un duc de Guiche qui est à Vérone. Le duc est l'époux de Guichette. Je cherche qui peut être le prince.
Les Gramont ( de la branche d'Aster en tout cas) n'ont jamais reçu de titre pontifical.
Dernière édition par Lucius le Jeu 12 Fév 2015, 11:56, édité 1 fois
Lucius- Messages : 11656
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Age : 33
Re: La comtesse Diane de Polignac
Lucius a écrit:Il parle en effet d'un prince de Guiche qui est à Vienne, et un duc de Guiche qui est à Vérone. Le duc est l'époux de Guichette. Je cherche qui peut être le prince.
Les Gramont ( de la branche d'Aster en tout cas) n'ont jamais reçu de titre pontifical.
Non, il semble faire la confusion . Ainsi appelle-t-il Guichette, princesse de Guiche :
Agénor de Grammont, fils de la princesse de Guiche, qui est ce que j'ai vu de plus joli,- c'est l'amour- Corisande et Aglaé, ses soeurs dont la comtesse Diane est la gouvernante
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse Diane de Polignac
C'est une confusion pour Guichette.
Mais il parle de deux Guiche en deux endroits différents !
J'en perds mon latin ! Même si je ne vois pas d'autre solution qu'une confusion générale.
Mais il parle de deux Guiche en deux endroits différents !
J'en perds mon latin ! Même si je ne vois pas d'autre solution qu'une confusion générale.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La comtesse Diane de Polignac
;
Nous sommes d'accord ! : : :
Nous sommes d'accord ! : : :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse Diane de Polignac
En tout cas merci pour ces lettres.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La comtesse Diane de Polignac
Chère Eléonore, cher Lucius,
J'avais noté, comme vous, le titre princier accordé par le comte Esterhazy aux Guiche ainsi que la présence simultanée d'un prince de Guiche à Vienne et d'un duc de Guiche à Vérone. Pour ma part, je pense qu'il s'agit de sa part d'une erreur. Mais, il est tout à fait possible que le duc de Guiche ait fait le va et vient entre Vienne et Vérone où résidait le désormais Louis XVIII jusqu'en 1796 et où l'appelait sa charge de capitaine des Gardes du corps. Ainsi, Vaudreuil, dans une lettre au marquis de Vaudreuil, son cousin, datée du 8 juillet 1795, indique que le duc de Guiche est à ses côtés à Vienne. Au mois d'octobre, avait-il, sans doute, rejoint Vérone.
En ce qui concerne Edmond de Villerot, Esterhazy le prénomme vraisemblablement par erreur Edouard dans le début de sa lettre d'octobre 1795.
En dernier lieu, le Louis, signalé juste avant Edouard, est effectivement le fils du vicomte de Polignac né de son deuxième mariage avec Madeleine Elisabeth de Fleury ( 1756-1788) en 1777. De cette union, était également issu Héraclius qui servira longtemps dans l'armée russe puis dans l'armée française et Elisabeth qui se mariera avec un comte Sabakhine, chambellan où chancelier de l'empereur. Le comte Louis de Polignac est très peu connu. Il a, semble-t-il, vécu en Russie assez longtemps comme son frère Héraclius avec lequel il correspondait. Feu le duc de Polignac, père du duc actuel le signal dans son livre La Maison de Polignac. Etude d'une évolution sociale de la noblesse.
Bien à vous Roi-cavalerieEn ce qui concerne Edmond de Villerot, Esterhazy le prénomme vraisemblablement par erreur Edouard dans le début de sa lettre d'octobre 1795.
En dernier lieu, le Louis, signalé juste avant Edouard, est effectivement le fils du vicomte de Polignac né de son deuxième mariage avec Madeleine Elisabeth de Fleury ( 1756-1788) en 1777. De cette union, était également issu Héraclius qui servira longtemps dans l'armée russe puis dans l'armée française et Elisabeth qui se mariera avec un comte Sabakhine, chambellan où chancelier de l'empereur. Le comte Louis de Polignac est très peu connu. Il a, semble-t-il, vécu en Russie assez longtemps comme son frère Héraclius avec lequel il correspondait. Feu le duc de Polignac, père du duc actuel le signal dans son livre La Maison de Polignac. Etude d'une évolution sociale de la noblesse.
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: La comtesse Diane de Polignac
.
J'ai fait comme vous le lien entre Edouard et Edmond, car Edouard était pour moi inconnu au bataillon .
Héraclius épousera Clothile-Eugénie-Betsy Petit de Veyrière ( que notre Marie-Antoinette mentionne aussi dans la liste des portraits peints par Mme le Brun, avec une petite faute d'orthographe )
De ce mariage naîtront :
- Jules-Héraclius, officier de chasseurs ( épouse Antonia-Rosa Maohnaise, pas de postérité )
- Alexandre, capitaine de chasseurs ( épouse Jessie-Anne Ramsay, sans postérité . Veuve Jessie-Anne se remariera avec lord Knight )
- une fille, Louise-Constance-Isaure .
Louis n'a en effet pas laissé beaucoup de trace. Qu'est-il devenu ? ... officier de l'armée russe, mort sans postérité ...
D'après La Maison de Polignac. Etude d'une évolution sociale de la noblesse les deux frères auraient entretenu une correspondance avec les écrivains et poètes russes du début du XIXème ... C'est à peu près tout ce que nous savons de Louis .
.
J'ai fait comme vous le lien entre Edouard et Edmond, car Edouard était pour moi inconnu au bataillon .
Roi-cavalerie a écrit:
En dernier lieu, le Louis, signalé juste avant Edouard, est effectivement le fils du vicomte de Polignac né de son deuxième mariage avec Madeleine Elisabeth de Fleury ( 1756-1788) en 1777. De cette union, était également issu Héraclius qui servira longtemps dans l'armée russe puis dans l'armée française et Elisabeth qui se mariera avec un comte Sabakhine, chambellan où chancelier de l'empereur.
Héraclius épousera Clothile-Eugénie-Betsy Petit de Veyrière ( que notre Marie-Antoinette mentionne aussi dans la liste des portraits peints par Mme le Brun, avec une petite faute d'orthographe )
De ce mariage naîtront :
- Jules-Héraclius, officier de chasseurs ( épouse Antonia-Rosa Maohnaise, pas de postérité )
- Alexandre, capitaine de chasseurs ( épouse Jessie-Anne Ramsay, sans postérité . Veuve Jessie-Anne se remariera avec lord Knight )
- une fille, Louise-Constance-Isaure .
Louis n'a en effet pas laissé beaucoup de trace. Qu'est-il devenu ? ... officier de l'armée russe, mort sans postérité ...
D'après La Maison de Polignac. Etude d'une évolution sociale de la noblesse les deux frères auraient entretenu une correspondance avec les écrivains et poètes russes du début du XIXème ... C'est à peu près tout ce que nous savons de Louis .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse Diane de Polignac
Bombelles parle de cette mésalliance et du caractère assez dévoyé du vicomte de Polignac.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La comtesse Diane de Polignac
Lucius a écrit:Bombelles parle de cette mésalliance et du caractère assez dévoyé du vicomte de Polignac.
Oui, c'est moi !!! boudoi26
Il va falloir que je trouve le journal de ce cher Bombelles... Mais vu les prix...
Invité- Invité
Re: La comtesse Diane de Polignac
marquis de Bombelles a écrit:Lucius a écrit:Bombelles parle de cette mésalliance et du caractère assez dévoyé du vicomte de Polignac.
Oui, c'est moi !!! boudoi26
Ah, tais-toi, sacripant !
Tu vas jusqu'à dire que Madeleine est la fille du jardinier que le vicomte, égrillard, pince dans les coins !
Je vais tâcher de retrouver l'extrait pour te faire rougir de confusion !!!
Tu ne perds rien pour attendre .
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse Diane de Polignac
Je l'ai sous la main, je le copie ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
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