La comtesse Diane de Polignac

Lucius a écrit:

Ne serait-ce pas plutôt la photographie d'une miniature ?

Oui, tout à fait, il doit s'agir d'une miniature mais je ne dispose que d'une photographie en noir et blanc d'où mon erreur. Par ailleurs, j'ignore où se trouve l'original.

Roi-cavalerie

Comte d'Hézècques a écrit:Oui, impossible que ce soit la même personne...
Diane, d'ailleurs, avec son passé licencieux, n'aurait pas fait tache dans ce tableau du clan des Orléans.

Est-il possible que cette perruche signifie (comme parfois) que la personne qui la tient est décédée ?

Gouverneur Morris a écrit:Est-il possible que cette perruche signifie (comme parfois) que la personne qui la tient est décédée ?

J'ignorais cela. Avez vous des exemples précis ?

L'exemple qui revient régulièrement est ce portrait de Mme Infante par Labille-Guiard :


(c) wikipedia commons

Je poste à nouveau ici le portrait "mystère" proposé par Roi-cavalerie, car j'ai retrouvé des images de meilleure qualité.

La miniature avait été proposée en vente aux enchères, en 2018.
Je cite la note de la maison de vente :

- MOSNIER Jean-Laurent (1743-1808)
Portrait miniature rond, représentant une femme âgée en buste de trois-quarts à droite, vêtue d'une robe en soie bleue avec un fichu blanc.
Non signé.
Dans un cadre en or 750 millièmes, orné au dos d'un monogramme entrelacé en or ciselé sur fond en soie bleue.
Vers 1785.
Poids brut: 39.1 g. Diam.: 6 cm.
Une seconde version de notre portrait, également non signée, se trouve dans la collection de la Fondation Tansey, inv. 10485





* Source texte et images : Coutau-Bégarie & Associés

La qualité de cette dernière image (merci) semble montrer une grande continuité entre les lettre DLV, le A est complètement fragmenté.

Oui, absolument d'accord, mon petit Lulu .   Le A est incertain ... pourtant bien joliment dessiné !
Le P que suggère notre ami Roi-cavalerie m'évoque la silhouette gracieuse d'un jeune arbre moutonnant.  

Chers amis,

Ce texte de Sarah Grant extrait de son livre Female portraiture and patronage in Marie-Antoinette's court  Routlege 2018  
nous met peut-être sur la piste d'un nouveau portrait de la comtesse Diane par Richard Cosway :B



L'un ou l'une d'entre vous connait-il ce second tableau de Cosway cité dans cet extrait et pourrait-il nous donner des précisions à son sujet voire même une photographie?

Amitiés Roi-cavalerie

Je suis désolée, cher Roi-cavalerie, je ne connais pas ce second portrait .

Nous avions posté le si ravissant premier, sitted in an armchair next to a vase of flower, dans le sujet de Yolande.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t152p15-portraits-de-la-duchesse-de-polignac

J'adore la description de la comtesse par un "contemporain" (lequel d'ailleurs?) : "laide comme un singe, dont elle avait la physionomie vive et maligne".

Duc d'Ostrogothie a écrit:J'adore la description de la comtesse par un "contemporain" (lequel d'ailleurs?) : "laide comme un singe, dont elle avait la physionomie vive et maligne".

C'est une citation extraite de l' Histoire des salons de Paris: Salon de Madame Roland... de la duchesse Laure Junot Abrantès.
Mais Mme d'Abrantès évoque, dans la société du Palais Royal, la marquise de Polignac et non pas la comtesse Diane . La marquise de Polignac ( tante du premier duc du nom ) était dame d'honneur de la duchesse d'Orléans .

La nuit, la neige avait signalé au début de l'année le livre de Sarah Grant qui travaille au Victoria & Albert Museum de Londres. Je vais tenter de la joindre car l'identification du personnage représenté dans ce second tableau de Cosway très peu connu en France m'intéresse.
Amitiés Roi-cavalerie

Mme de Sabran a écrit:

Duc d'Ostrogothie a écrit:J'adore la description de la comtesse par un "contemporain" (lequel d'ailleurs?) : "laide comme un singe, dont elle avait la physionomie vive et maligne".

 C'est une citation extraite de l' Histoire des salons de Paris: Salon de Madame Roland...  de la duchesse Laure Junot Abrantès.
   Mais Mme d'Abrantès  évoque, dans la société du Palais Royal,  la marquise de Polignac   et non pas la comtesse Diane  .   La marquise de Polignac  ( tante du premier duc du nom ) était dame d'honneur de la duchesse d'Orléans .

Son marquis de mari était gouverneur de Chambord me semble-t-il.

Mais oui, mon cher duc, absolument !

Ils vivaient dans ce repaire de moustiques puant qu'était Chambord au XVIIIème siècle.

... du temps de Stanislas Leszczynski , oui en effet, mais le marquis de Polignac entreprit des travaux d'assainissement .

Ah quand même. Je me disais que c'était pas facile tous les jours d'être marquis.

Eh !    cela crée des devoirs .  

Au sujet de l'appellation de comtesse de Diane, voici un cas similaire intéressant :
Louise de Broc, d'une bonne famille du Maine, part du Mans pour être présentée à la Cour et devenir dame d'honneur de la princesse de Lamballe, probablement avec l'aide de sa soeur aîné, elle-même dame de la princesse de Conty. Un diariste mansois indique "qu'on l'appellera à présent Mme la comtesse de Broc" alors qu'elle était jusqu'à présent Mlle de Broc.
elle reçoit 3 000 l. d’appointements "ce qui n'est pas suffisant pour se soutenir" c'est pourquoi son père la pensionne.

C'est intéressant, merci mon cher petit Lulu.

En 1774, l'année même de sa mort, Louis XV nomme Diane de Polignac parmi les dames pour accompagner la comtesse d'Artois.
Le roi, pour faciliter l'entrée en charge de Diane de Polignac, écrit la baronne d'Oberkirch, l'a fait affilier à l'un de ces nombreux chapitres nobles existant en Lorraine et qui, en conférant le titre de chanoinesse, donnent aux titulaires le droit d'être appelées " Madame " sans être mariée. A cette faveur, le ( nouveau ) roi Louis XVI a ajouté le titre de comtesse, et c'est ainsi que la nouvelle dame pour accompagner la comtesse d'Artois est devenue elle-même comtesse Diane de Polignac, nom sous lequel elle est désormais connue. Malgré cela, Diane de Polignac n'est ni mariée ni chanoinesse .

Ce qui semble bien compliqué pour Diane de Polignac semble d'une grande aisance pour Louise de Broc.

C'est à Mme d'Oberkirch que cela semble bien compliqué .
Diane, elle, n'avait qu'à acquiescer à toutes ces faveurs.

Je veux dire qu'on semble laborieusement chercher des prétextes, alors que le dire du roi suffit bien assez. Mais peut-être le diariste mansois ne précise pas tout.