Louis-Joseph de France (1781-1789), premier dauphin

Après un passage dans les oubliettes de je ne sais quel château moyenâgeux,me revoilà !
Merci Madame de Sabran , votre réponse me confirme que J.C Petifils doit faire une erreur en se perdant dans les couloirs du temps .C est étonnant, mais cela est !
Je ne puis aller sur Facebook comme le propose un autre membre du forum mais nul doute que le vaccin contre la tuberculose et ses variantes n existait pas au XVIII e siècle !
Si vous trouvez une information différente sur l ouvrage de Delorme , je suis preneur !
Merci et très bonne soirée

Parfois confondu avec son frère cadet...



Voir notre sujet : Portrait de Madame Royale et de Louis-Joseph de France, dauphin, par L.E Vigée Le Brun


En vente actuellement chez un marchand parisien, je cite :

Portrait du Dauphin, vers 1784
Marie-Guillemine Benoist
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Signé en bas à droite « Melle Leroulx Laville » pour Marie Guillemine Benoist née Leroulx Laville
l. 55.5 cm X H. 63 cm(...)


Présentation (extraits) :

Trés beau portrait du dauphin Louis-Joseph Xavier François.
Avec ses cheveux blond paille, sa bouche en coeur et ses yeux bleus, le fils ainé de Louis XVI et de Marie Antoinette est représenté en buste, vêtu de son habit « à la matelote » ou « à la marinière » en satin de soie blanche.
Il arbore la croix et le cordon bleu céleste du Saint-Esprit, distinction que tout fils de France reçoit le jour de son baptême.


Comme indiqué sur le cartouche qui accompagne le cadre, notre tableau a été offert par sa majesté le roi Charles X à Mme Veillet de Veaux, qui fut l’épouse du maire de Meaux, Augustin Veillet de Veaux (1775-1848).


L’oeuvre que nous présentons est une trés belle découverte qui constitue à ce jour le premier tableau connu d’une des plus grandes femmes peintres du XVIIIe siècle en France, Marie-Guillemine Benoist .
Le dauphin est représenté seulement âgé de trois ou quatre ans, ce qui correspond aux années 1784/1785 où la jeune Leroulx Laville fait son apprentissage dans l’atelier d’Elisabeth Vigée Le Brun (1781 à 1785).
On reconnait bien la même iconographie que sur le double portraits peint en 1784 par Mme Lebrun et conservé à Versailles.

Marie-Thérèse-Charlotte de France, dite Madame Royale, Louis-Joseph-Xavier-François de France, dauphin
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1784
Commandé par Marie-Antoinette ; Salon de 1785
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

La jeune Marie Guillemine qui fut une des seules élèves du grand maitre, a probablement peint ce portrait d’après nature, lors des longues séances de poses à Trianon organisées par la reine Marie Antoinette pendant l’été 1784. A peine âgée de 16 ans elle nous livre une oeuvre de jeunesse déjà pleine de maturité et particulièrement prometteuse.
En raison de sa mise en retrait volontaire pour ne pas gêner l’ascension politique de son mari, le corpus des oeuvres signées de sa main est extrêmement réduit, pour des tableaux en grande majorité conservés dans des musées.

Il est fort probable que ce soit Mme Benoist en personne qui offrit cette toile de jeunesse au roi Charles X avant de mourrir en 1826.
Portrait de prince, oeuvre de jeunesse d’une des plus grandes peintres femmes du XVIIIe et cadeau royal sont les glorieuses étapes de cet émouvant tableau qui constitue à nos yeux une pièce muséale de grande importance.

 Source et infos complémentaires : Galerie Baptiste & Lenté (Anticstore)

Nous retrouvons ce portrait du dauphin dessiné sur ce tableau conservé au musée des Beaux-Arts de Grenoble :


Le Comte Pierre-Jean de Bourcet et sa famille
Ancien titre : La Famille de Pierre-Jean de Bourcet, consul général dans les Deux-Siciles et neveu du célèbre géographe militaire de Bourcet.
Par Charles-Paul Landon (1760-1826)
Huile sur toile,  97 x 130 cm
1791
Signé en bas à droite, sur le tapis :  Landon officier de la maison de feu Mgr le Dauphin / 1791
Image : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix


Images : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix

Et au sujet duquel nous précisions :

Bonnefoy du Plan a écrit:
(...)
Ce tableau représente le comte Pierre-Jean de Bourcet en compagnie de son fils aîné Pierre-Joseph, de sa femme Marie-Gabrielle et de leurs trois filles.
Dans l’intimité du portrait familial apparaît cependant l’évocation symbolique de deux deuils qui ont affecté le comte. Alors qu’il était premier valet de chambre du dauphin Louis-Joseph, ce dernier mourut dans ses bras en 1789, à l’âge de huit ans.

La perte de l’enfant royal est symbolisée par la tige brisée du lys posé devant les bustes de Louis XVI et de Marie-Antoinette et par le cadre vide placé en pendant d’un portrait du nouveau dauphin, le futur Louis XVII.
(...)

* Notice complète, voir notre sujet : Marie-Antoinette par (et d'après) Louis-Simon Boizot

Je rappelle aussi le sujet que nous avons consacré au comte Pierre-Jean de Bourcet  et à l'analyse de ce tableau le représentant au milieu de sa famille .  
C'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4944-le-comte-pierre-jean-de-bourcet?highlight=bourcet

Ah merci ! J'avais oublié ce sujet.
Eh bien, si le marchand d'art qui possède le portrait présenté ci-dessus nous lit, il a une belle histoire à raconter à ses clients !

J'ai hésité à écrire ce message dans notre sujet : Les habits masculins au XVIIIe siècle, mais ce sera finalement ici...

Présenté prochainement en vente aux enchères :

Habit à la française brodé pour enfant, dit du premier Dauphin Louis-Joseph-Xavier (22 octobre 1781 - 4 juin 1789)
Habit et culotte en velours de soie mille raies vert amande et rose brodé de plusieurs milliers de paillettes métalliques argentées, dorées et roses.
Habit à basques et petit col droit orné de riches parements à fond lamé voilé par une étamine rose brodée d'arabesques fleuries en cannetille, paillettes et perles métalliques dorées et argentées rehaussées de cabochons de verre facettés.
Complet de ses vingt-cinq boutons à décor de rosace brodés de même.
Culotte à pont boutonnée, taille ajustée dans le dos par un plis d'aisance fermé par une patte à boucle. Gilet à basques coordonné en satin crème brodé, doublure et dos fendu en satin, (petits accidents dont taches).


Ce fastueux habit d'enfant n'a pas d'équivalent conservé dans les collections publiques ; l'opulence de la broderie et la virtuosité de son dessin sont à rapprocher des modèles dessinés pour le Roi et la cour par Ch. G. de Saint-Aubin et publiés en 1770 dans L'Art du brodeur.

De source testimoniale, cet habit aurait été acheté en 1787 par J.L de Monistrol lors d'un séjour à Versailles.












* Source et infos complémentaires : Daguerre, Paris - Vente du 30 novembre 2021



Dommage que les dimensions de cet habit ne soient pas communiquées...

En tous les cas, il est ravissant. Quel travail, quelle richesse !!  

L'enfant qui l'a porté ne devait sans doute pas être n'importe qui, mais était-ce Louis-Joseph ?
Pour une fois qu'il ne s'agit pas des (vrais/faux) vêtements de son frère, à la prison du Temple.

Louis-Joseph-Xavier de France (détail du portrait de Marie-Antoinette et ses enfants)
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1787
Image : Château de Versailles

La nuit, la neige a écrit:J'ai hésité à écrire ce message dans notre sujet : Les habits masculins au XVIIIe siècle, mais ce sera finalement ici...

Tu as bien fait.   Encore que l'un n'empêche pas l'autre.
 Les broderies de ce petit habit sont d'une si rare somptuosité que l'appartenance royale est tout à fait plausible Comment se fait-il que nous ne le connaissions pas encore ?!

A propos de cet habit somptueux, il n'y a pas à priori à proprement parler de famille de Monistrol, mais de Galard de Terraube, qui possédait la seigneurie de Monistrol. 

Les Galard de Terraube étaient de noblesse chevaleresque et ont certainement fréquenté la Cour, j'ai noté un évêque du Puy en Velay de cette famille. 

De plus, je viens de voir que les Galard de Terraube etaient étroitement apparenté avec la famille de Bearn. 
Or, Pauline de Tourzel épousa un membre de la famille de Bearn... On se rapproche de la famille royale lorsque l'on sait que Pauline était la fille de la gouvernante des Enfants de France après le départ de la duchesse de Polignac. 

De là, à déduire que cet habit a appartenu à Louis-Joseph, je ne sais pas, mais apperemment il y a un faisceau de présomptions sur son origine royale.... 

Je n'ai fait, qu'un rapide tour d'horizon de quelques minutes, mais cette recherche rapide semble avoir apporté quelques elements à creuser... 

Cette piste est intéressante, en effet.   Merci pour cette recherche zélée, cher Dominique .
Comme ces habits devaient être seyants !

Voici trois dessins de broderies d'habits masculins par Charles-Germain de Saint-Aubin, L'Art du brodeur cité dans l'argumentaire de la vente.



Descriptif technique de la première figure.

Eleonore, Marie-Jeanne, cet habit ne vous paraît pas trop long pour un dauphin souffreteux de six ans en 1787 ? pour le duc de Normandie à la même date, n'en parlons pas, il avait deux ans.
Par contre, pour le duc d'Angoulême, âgé de douze ans ou le duc de Berry, dix ans, en 1787, pourquoi pas.

Dominique Poulin a écrit:Eleonore, Marie-Jeanne, cet habit ne vous paraît pas trop long pour un dauphin souffreteux de six ans en 1787 ?

Justement, Domi, la nuit, la neige trouvait dommage que les dimensions de cet habit ne soient pas communiquées... peut-être est-il de petite taille ?   Nous savons que les enfants étaient habillés comme des grandes personnes miniatures, mêmes costumes, mêmes robes . Mais votre réflexion est fort juste, les fils d'Artois étaient probablement aussi richement vêtus que les Enfants de France.

En l'absence de mesures il est en effet impossible de le rapprocher de son éventuel propriétaire d'origine.

La vente propose aussi un joli habit à la française lilas et crème supposément avoir appartenu à Louis XVI vers 1780. Sans précision de mesure également. C'est dommage.

Les deux auraient été acquis en 1787 à Versailles, ce qui est plausible puisque les garde-robes royales et princières était entièrement réformées trois fois par an, et revendues au profit des Maîtres de la garde-robe pour les hommes, et à celui des dames d'atours pour les femmes.

La nuit, la neige a écrit:Marie-Antoinette n'a pas signé !

Elle ne pouvait le faire puisqu'elle n'était pas présente lors de cette cérémonie (voir l'acte). Reine ou bergère, une jeune mère n'est pas présente lors du baptême de son nouveau-né.

Marie-Jeanne a écrit:
(...) les garde-robes royales et princières était entièrement réformées trois fois par an, et revendues au profit des Maîtres de la garde-robe pour les hommes, et à celui des dames d'atours pour les femmes.

Ah voilà, merci ! C'est la question que je me posais. Les " revendeurs " devaient amasser une petite fortune...

Marie-Jeanne a écrit:
La vente propose aussi un joli habit à la française lilas et crème supposément avoir appartenu à Louis XVI vers 1780. Sans précision de mesure également. C'est dommage.

Je présente cet habit, dit de Louis XVI, ici   :

La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle

Cette absence de précision des mesures est très étonnante, et concerne tous les vêtements de cette vente. C'est tout de même une information digne d'intérêt lorsqu'il s'agit de vendre des vêtements ! J'ai peut-être envie de m'habiller avec l'habit de Louis XVI, qui sait ?!

La nuit, la neige a écrit: Ah voilà, merci ! C'est la question que je me posais. Les " revendeurs " devaient amasser une petite fortune...

La revente des vestiaires réformés passait par des canaux qui restent assez obscures. Ces avantages en nature étaient sans nul doute très appréciables car très convoités. Tous les personnels de garde-robe y compris les valets, en bénéficiaient sur décision des dames d'atours et des grands maîtres des garde-robes. Lesquels par le droit de réforme inhérent à leur charge vendaient l'essentiel.

Les premières femmes de chambre de la reine étaient particulièrement bien servies, car elles récupéraient une grande partie des robes informelles, ainsi que toutes les chaussures, bas, gants et mitaines. À tel point que Louis XVI avec sa vue basse, se serait inclinée en croisant l'une d'entre elles.
 
Dans ses fameuses mémoires si sujettes à caution, Madame Campan, elle même femme de chambre, s'est bien gardée de tous ces détails, tout en entretenant sur la garde-robe de Marie-Antoinette une confusion qui malheureusement sévit toujours.

Mme de Sabran a écrit:
Hier soir,  l'émission " L'ombre d'un doute " nous a emmenés au château de Champ de bataille.  Son propriétaire, Jacques Garcia, nous a montré le petit fauteuil roulant de Louis-Joseph.

Voici de meilleures images de ce fauteuil, publiées dans notre sujet consacré au château du Champ de Bataille :

Image : Château du Champ de Bataille

Image : Facebook, Champ de Bataille

Image : Facebook, Champ de Bataille

Image : Facebook, Champ de Bataille