Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
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Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Autre piste de réflexion au sujet de l'identification des modèles des portraits précédents...
Sur cet autre portrait de Madame Adélaïde, dessiné presque une décennie plus tard par Adélaïde-Labille Guiard, la princesse a les yeux bleus.
Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde
Par Adélaïde Labille-Guiard
Pastel, vers 1786-87
Collection de l'artiste et conservé après sa mort par son mari François-André Vincent
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Il s'agit de l'étude préparatoire du visage, faite au pastel (qui demandait moins de temps de pause), pour le grand portrait en pied, peint par Mme Labille Guiard, que nous avons présenté page précédente (voir les différentes versions).
Je disais donc, les yeux...bleus !
Détail
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Or sur le portrait que la base des Reunions des Musées Nationaux identifie comme celui de Madame Adélaïde, les yeux semble de couleur marron...
Détail
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Cependant, sur celui-ci (identifié comme possiblement celui de Madame Sophie), les yeux me paraissent disons plus "bleutés" (sous réserves de l'état de conservation des toiles et du rendu des photos) :
Détail
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Sur cet autre portrait de Madame Adélaïde, dessiné presque une décennie plus tard par Adélaïde-Labille Guiard, la princesse a les yeux bleus.
Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde
Par Adélaïde Labille-Guiard
Pastel, vers 1786-87
Collection de l'artiste et conservé après sa mort par son mari François-André Vincent
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Il s'agit de l'étude préparatoire du visage, faite au pastel (qui demandait moins de temps de pause), pour le grand portrait en pied, peint par Mme Labille Guiard, que nous avons présenté page précédente (voir les différentes versions).
Je disais donc, les yeux...bleus !
Détail
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Or sur le portrait que la base des Reunions des Musées Nationaux identifie comme celui de Madame Adélaïde, les yeux semble de couleur marron...
Détail
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Cependant, sur celui-ci (identifié comme possiblement celui de Madame Sophie), les yeux me paraissent disons plus "bleutés" (sous réserves de l'état de conservation des toiles et du rendu des photos) :
Détail
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Histoire de rire .
Un chanoine de Luzarches, près de Chantilly, introduit devant Madame Adélaïde, se jeta tout à coup à ses genoux, lui confessa que, ne pouvant résister à sa passion, il avait résolu de la lui déclarer, mais que ses vues étaient d’un galant homme et qu’il avait dessein de l’épouser il prétendait descendre des rois de Jérusalem. Dans le contrat, qu’il avait eu le soin de dresser d’avance, et qu’il déroula non sans fierté aux yeux d’Adélaïde, il prenait le titre de « très haut, très puissant seigneur, monseigneur Alexandre César, néophyte de Lusignan, etc. » Il semble bien que ce bon prêtre, qui se nommait François-Nicolas Perrier, avait la judiciaire brouillée : on le fit transporter « dans une honnête maison de fous » à Charenton.
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_six_Filles_de_Louis_XV
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Je ne sais pas quel âge, Madame Adélaïde avait à ce moment là, mais elle a dû être fortement interloquée par cette " aventure " !
Quand je pense qu'à l'exception de Louise-Elisabeth, toutes les filles de Louis XV restèrent célibataires, c'est à pleurer. J'ai lu je ne sais ou que Louis XV était très attaché à la vertu de ses filles et qu'au moindre soupçon il éloignait le gêneur. Ce fut le cas d'Adélaïde et de Louise, la future carmélite. Pas facile tout de même de brider éternellement les élans du cœur !
Quand je pense qu'à l'exception de Louise-Elisabeth, toutes les filles de Louis XV restèrent célibataires, c'est à pleurer. J'ai lu je ne sais ou que Louis XV était très attaché à la vertu de ses filles et qu'au moindre soupçon il éloignait le gêneur. Ce fut le cas d'Adélaïde et de Louise, la future carmélite. Pas facile tout de même de brider éternellement les élans du cœur !
Dominique Poulin- Messages : 7019
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Dominique Poulin a écrit: J'ai lu je ne sais ou que Louis XV était très attaché à la vertu de ses filles et qu'au moindre soupçon il éloignait le gêneur. Ce fut le cas d'Adélaïde et de Louise, la future carmélite.
Mais oui . Enfin Louise, je ne me souviens plus exactement. Il s'agissait d'un garde du corps, je crois .
J'ai lu cela dans le livre Mesdames de France de Bruno Cortequisse .
Rafraîchissez-moi la mémoire, Domi, siouplaît !
Quant à Adélaïde, elle fut amoureuse et le fit savoir à l'intéressé comme voici :
Adélaïde, on l’a dit, eut un éclair de beauté : à cette époque, paraît-il, un seigneur osa lever les yeux sur elle. La colère du roi fut terrible ; le seigneur reçut l’ordre de s’éloigner de la cour pour quelque temps. Le récit de Mme Du Hausset est sans doute identique avec celui que fait Argenson (mars 1752) : il s’agit d’un jeune garde du roi « très beau et bien fait » auquel Adélaïde avait envoyé une tabatière avec ce billet : « ceci vous sera précieux ; on vous avertira bientôt de quelle main il vient. » Le jeune garde était une âme simple et candide : c’était en vain qu’il avait respiré l’air de la cour la plus polie. Il courut porter la tabatière au duc d’Ayen, son capitaine. Instruit de l’aventure, le roi envoya son garde au bout du royaume, avec une pension de 4,000 livres ; la princesse avait alors vingt ans, et l’on était au printemps.
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_six_Filles_de_Louis_XV
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Nouveau jeu de piste iconographique, dans la même veine que celui que nous avons récemment tenté de résoudre, ici : Sophie de France, dite Madame Sophie, fille de Louis XV
Attention, il faut bien suivre !
Et désolé si la plupart des images sont très mauvaises.
Parmi les dons de la collection d'art du Dr Gustav Rau pour la Fondation Unicef, nous retrouvons, prêté au musée Arp Bahnhof Rolandseck (Remagen, Allemagne), ce portrait, à l'huile sur toile, décrit ainsi sur la base en ligne :
Portrait de la princesse Sophie Philippine Élisabeth Justine de France (1734 - 1782)
Jean-Etienne Liotard
Huile sur toile, vers 1750
60,5 x 50 cm
Image : GROUPE Cologne, Hans G. Scheib / Sammlung Rau
Et de même reproduit dans les portraits de la fiche bio Wiki consacrée à...Sophie de France.
Sur le site de référence des oeuvres au pastel du XVIIIe siècle, par Neil Jeffares, nous retrouvons un portrait, précisé au pastel, décrit ainsi :
Madame ADELAIDE (1732-1800) ??Madame Sophie
pstl / pchm, 1749 - 50, ?Salon de Saint-Luc 1752, no 61
59 x 49 cm
Stupinigi. Olim Castello di Colorno
Image : Pastellists.com
Un portrait que nous avions notamment présenté, ici, dans notre sujet consacré à : Jean-Etienne Liotard
- Je ne l'ai pas vu exposé au pavillon de Stupinigi, et je ne l'ai pas retrouvé sur la base des collections en ligne des musées italiens.
- Quoique les différences de dimensions entre ce portrait et le précédent soient très minces, et malgré une qualité d'images très médiocre (les différences de couleurs ?), il ne me semble pourtant pas que ce soient les mêmes portraits.
Du reste, il est dit que celui-ci est un pastel et l'autre donc, une huile sur toile (d'ailleurs signalée et localisée dans les copies connues de ce portrait sur le site de Neil Jeffares).
Récemment, nous annoncions ici l'actualité de cette exposition :
L'élégance au féminin - Portraits de femmes du 18e siècle dans les collections du Musée Louis-Philippe
Parmi les oeuvres exposées, nous avions posté l'image de cette huile sur toile (sans descriptif à communiquer) :
Image : Facebook Château Musée Louis-Philippe d'Eu
Un anonyme a noté le nom du sujet sur la toile (sans se gourer cette fois-ci concernant sa date de décès ; ce qui n'était pas le cas pour le portrait de Mme Sophie évoqué dans notre autre sujet )
Enfin, et comme ce fut le cas pour le portrait-énigme de Madame Sophie, nous retrouvons une variante de ce portrait en buste sur l'une des faces de cette jolie tabatière :
Snuffbox with the Family of Louis XV
Jean-Joseph Barrière (goldsmith)
J.J Dailly (enameler)
Crowned Cursive "D" for 1767
Image : The Walters Art Museum
Voir notre sujet : Portraits de la famille de Louis XV sur une tabatière
Le Walters Art Musem, qui conserve cette tabatière, la décrit ainsi (extraits) :
The cover and base of this box are decorated with double portraits of the daughters of Louis XV and Marie Leszczynska: on the cover, Madame Victoire and Madame Adélaïde.
(...) These enamel miniatures are related to portraits by Jean-Étienne Liotard, Jean-Martial Frédou, Maurice-Quentin de La Tour, and François-Hubert Drouais.
Va pour Madame Adélaïde, à droite, avec la cape noire que nous retrouvons donc sur nos portraits précédents !
Mais l'autre, Madame Victoire ? Est-ce si sûr ?
Conservé au Fitzwilliam Museum de Cambridge, nous retrouvons une huile sur toile, portrait dit de...Madame Infante !
Portrait of Louise Elizabeth, Madame Infanta (1727-1759)
Jean-Etienne Liotard
Oil on canvas, c. 1750-51
Image : The Fitzwilliam Museum
Une oeuvre présentée ainsi par le musée, je cite (extraits) :
The duc de Lyones mentions in his 'Memoirs' that Liotard was introduced at the court by the Marechal de Saxe on 26 Octoberm 1749 and was an immediuate success.
He goes on to mention that he painted Madame Infanta and her daughter, the Infanta Isabella. Liotard exhibited at the Guild of St Luke, having been denied entry into the Academie and in 1751 exhibited as no. 59 the portrait of Madame Infanta.
L. Vaillat cites a letter on the works that Liotard exhibited in 1751 at the Grands Augustins which mentioned that he exhibited portraits in both oil and pastel ('La Societe au XVIII siecle et ses peintres', Paris, 1912, p. 192).
The pastel of this sitter, however, was probably taken to Parma by Madame Infanta, and we can assume that it was the oil that was exhibited in 1751.
Or, à nouveau, nous retrouvons un anonyme qui a la bonne (ou mauvaise ? ) idée de noter un nom sur une toile :
Portrait de Madame Victoire
Circle of Jean Étienne Liotard (Swiss, 1702–1789)
Image : Artnet
Mais j'y reviendrai dans le sujet consacré donc à Madame Victoire, avec, je le pense, une image du pastel en question.
A suivre !
Attention, il faut bien suivre !
Et désolé si la plupart des images sont très mauvaises.
Parmi les dons de la collection d'art du Dr Gustav Rau pour la Fondation Unicef, nous retrouvons, prêté au musée Arp Bahnhof Rolandseck (Remagen, Allemagne), ce portrait, à l'huile sur toile, décrit ainsi sur la base en ligne :
Portrait de la princesse Sophie Philippine Élisabeth Justine de France (1734 - 1782)
Jean-Etienne Liotard
Huile sur toile, vers 1750
60,5 x 50 cm
Image : GROUPE Cologne, Hans G. Scheib / Sammlung Rau
Et de même reproduit dans les portraits de la fiche bio Wiki consacrée à...Sophie de France.
Sur le site de référence des oeuvres au pastel du XVIIIe siècle, par Neil Jeffares, nous retrouvons un portrait, précisé au pastel, décrit ainsi :
Madame ADELAIDE (1732-1800) ??Madame Sophie
pstl / pchm, 1749 - 50, ?Salon de Saint-Luc 1752, no 61
59 x 49 cm
Stupinigi. Olim Castello di Colorno
Image : Pastellists.com
Un portrait que nous avions notamment présenté, ici, dans notre sujet consacré à : Jean-Etienne Liotard
- Je ne l'ai pas vu exposé au pavillon de Stupinigi, et je ne l'ai pas retrouvé sur la base des collections en ligne des musées italiens.
- Quoique les différences de dimensions entre ce portrait et le précédent soient très minces, et malgré une qualité d'images très médiocre (les différences de couleurs ?), il ne me semble pourtant pas que ce soient les mêmes portraits.
Du reste, il est dit que celui-ci est un pastel et l'autre donc, une huile sur toile (d'ailleurs signalée et localisée dans les copies connues de ce portrait sur le site de Neil Jeffares).
Récemment, nous annoncions ici l'actualité de cette exposition :
L'élégance au féminin - Portraits de femmes du 18e siècle dans les collections du Musée Louis-Philippe
Parmi les oeuvres exposées, nous avions posté l'image de cette huile sur toile (sans descriptif à communiquer) :
Image : Facebook Château Musée Louis-Philippe d'Eu
Un anonyme a noté le nom du sujet sur la toile (sans se gourer cette fois-ci concernant sa date de décès ; ce qui n'était pas le cas pour le portrait de Mme Sophie évoqué dans notre autre sujet )
Enfin, et comme ce fut le cas pour le portrait-énigme de Madame Sophie, nous retrouvons une variante de ce portrait en buste sur l'une des faces de cette jolie tabatière :
Snuffbox with the Family of Louis XV
Jean-Joseph Barrière (goldsmith)
J.J Dailly (enameler)
Crowned Cursive "D" for 1767
Image : The Walters Art Museum
Voir notre sujet : Portraits de la famille de Louis XV sur une tabatière
Le Walters Art Musem, qui conserve cette tabatière, la décrit ainsi (extraits) :
The cover and base of this box are decorated with double portraits of the daughters of Louis XV and Marie Leszczynska: on the cover, Madame Victoire and Madame Adélaïde.
(...) These enamel miniatures are related to portraits by Jean-Étienne Liotard, Jean-Martial Frédou, Maurice-Quentin de La Tour, and François-Hubert Drouais.
Va pour Madame Adélaïde, à droite, avec la cape noire que nous retrouvons donc sur nos portraits précédents !
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Mais l'autre, Madame Victoire ? Est-ce si sûr ?
Conservé au Fitzwilliam Museum de Cambridge, nous retrouvons une huile sur toile, portrait dit de...Madame Infante !
Portrait of Louise Elizabeth, Madame Infanta (1727-1759)
Jean-Etienne Liotard
Oil on canvas, c. 1750-51
Image : The Fitzwilliam Museum
Une oeuvre présentée ainsi par le musée, je cite (extraits) :
The duc de Lyones mentions in his 'Memoirs' that Liotard was introduced at the court by the Marechal de Saxe on 26 Octoberm 1749 and was an immediuate success.
He goes on to mention that he painted Madame Infanta and her daughter, the Infanta Isabella. Liotard exhibited at the Guild of St Luke, having been denied entry into the Academie and in 1751 exhibited as no. 59 the portrait of Madame Infanta.
L. Vaillat cites a letter on the works that Liotard exhibited in 1751 at the Grands Augustins which mentioned that he exhibited portraits in both oil and pastel ('La Societe au XVIII siecle et ses peintres', Paris, 1912, p. 192).
The pastel of this sitter, however, was probably taken to Parma by Madame Infanta, and we can assume that it was the oil that was exhibited in 1751.
Or, à nouveau, nous retrouvons un anonyme qui a la bonne (ou mauvaise ? ) idée de noter un nom sur une toile :
Portrait de Madame Victoire
Circle of Jean Étienne Liotard (Swiss, 1702–1789)
Image : Artnet
Mais j'y reviendrai dans le sujet consacré donc à Madame Victoire, avec, je le pense, une image du pastel en question.
A suivre !
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
La nuit, la neige a écrit:
Attention, il faut bien suivre !
... à fond sur le champignon !
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Initialement posté dans notre rubrique : Vente aux enchères 2019
Je reprends donc ici le descriptif au catalogue de ce portrait :
Portrait de Marie-Adélaïde, fille de Louis XV
Ecole FRANCAISE, du XVIIIe siècle
Atelier d’Alexandre ROSLIN
Toile ovale 73 x 62,5 cm
Présentation :
Reprise de la toile conservée au musée de Zorn, 65 x 54 cm à Mora (voir catalogue de l’exposition Alexandre Roslin un portraitiste pour l’Europe, Versailles, 2008, n°37, reproduit)
Provenance : Collection de Croismare en 1773
* Source et infos complémentaires : Tessier-Sarrou MDV - Vente du 4 décembre 2019
Le portrait original conservé dans la Collection Zorn, à Mora (Suède) est donc celui-ci :
Madame Adélaïde, daughter of Louis XV
Alexander Roslin
Oil on canvas, c. 1765 ; Salon of 1765
Zorn Collections
Image : Instagram
Nous avions posté un gros plan sur le visage de ce portrait, photographié par un autre de nos grands reporters, ici :
Alexander Roslin - Portrettist van de Aristocratie (exposition au Rijksmuseum Twenthe aux Pays-Bas)
Je vous renvoie à nos précédents messages concernant la difficulté de reconnaître parfois les portraits des filles de Louis XV, et en particulier ceux de Mme Sophie et Mme Adélaïde qui a donc bien, ici, les yeux bleus.
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Chez Tessier Sarrou, portrait de Mme Adélaïde :
Je reprends donc ici le descriptif au catalogue de ce portrait :
Portrait de Marie-Adélaïde, fille de Louis XV
Ecole FRANCAISE, du XVIIIe siècle
Atelier d’Alexandre ROSLIN
Toile ovale 73 x 62,5 cm
Présentation :
Reprise de la toile conservée au musée de Zorn, 65 x 54 cm à Mora (voir catalogue de l’exposition Alexandre Roslin un portraitiste pour l’Europe, Versailles, 2008, n°37, reproduit)
Provenance : Collection de Croismare en 1773
* Source et infos complémentaires : Tessier-Sarrou MDV - Vente du 4 décembre 2019
_____________________
Le portrait original conservé dans la Collection Zorn, à Mora (Suède) est donc celui-ci :
Madame Adélaïde, daughter of Louis XV
Alexander Roslin
Oil on canvas, c. 1765 ; Salon of 1765
Zorn Collections
Image : Instagram
Nous avions posté un gros plan sur le visage de ce portrait, photographié par un autre de nos grands reporters, ici :
Alexander Roslin - Portrettist van de Aristocratie (exposition au Rijksmuseum Twenthe aux Pays-Bas)
Comte d'Hézècques a écrit:
Dans les années 1760 Roslin était fauché. Fort heureusement il put se rendre en France muni d'une belle lettre de recommandation écrite par l'infante de Parme, avec laquelle il put se présenter chez les deux soeurs de l'infante : Mesdames Adélaïde et Victoire.
Toutes les trois étaient filles de Louis XV. Roslin y voyait une belle opportunité de peindre les têtes couronnées du royaume le plus fastueux de l'époque.
Ici nous voyons le portrait de Mme Victoire :
Comte d'Hézècques a écrit:Et puis ce fut le tour à Mme Adélaïde de poser pour Roslin, ou ce fut plutôt elle qui fut peinte en premier, la connaissant un petit peu
Je vous renvoie à nos précédents messages concernant la difficulté de reconnaître parfois les portraits des filles de Louis XV, et en particulier ceux de Mme Sophie et Mme Adélaïde qui a donc bien, ici, les yeux bleus.
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Voilà pourquoi je déteste présenter les portraits des filles de Louis XV. C'est toujours un sacré bordel...
Prochainement en vente aux enchères :
Joseph DUCREUX Nancy, 1735 - Paris, 1802
Portrait de Marie-Adélaïde de France (1732 -1800), dite Madame Adélaïde, fille de Louis XV
Huile sur toile
Annotée 'MISS BURROWS / BY ALLAN RAMSAY' au verso
Hauteur : 60,50 Largeur : 50 cm
Provenance : Acquis sur le marché de l'art à Versailles en 2000 ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 31-32, n° 8
Bibliographie : Laurent Hugues, " Mesdames de France, tantes de Louis XVI, par Anne Vallayer-Coster ", in cat. exp. 'Anne Vallayer-Coster. Peintre à la cour de Marie-Antoinette', Washington, Dallas, New York, Marseille, 2002-2003, p. 97, fig. 2
Laurent Hugues, " La famille royale et ses portraitistes sous Louis XV et Louis XVI ", in X. Salmon (dir.), 'De soie et de poudre. Portraits de cour dans l'Europe des Lumières', Versailles, 2004, p. 147, repr. p. 145, fig. 3
Xavier Salmon, 'Pastels du musée du Louvre. XVIIe-XVIIIe siècles', Paris, 2018, p. 116
Commentaire de la maison de vente :
En 1768, l'administration des Menus-Plaisirs commandait à Joseph Ducreux, reçu à l'Académie de Saint Luc en 1764, les portraits de Mesdames Adélaïde, Clotilde et Elisabeth, afin de confirmer qu'il était suffisamment talentueux pour être envoyé à Vienne portraiturer la future dauphine Marie-Antoinette.
Ceux de Madame Clotilde et de Madame Elisabeth, exécutés au pastel, se trouvent aujourd'hui très vraisemblablement au musée du Louvre (inv. 34902 et 34903).
Quant à Madame Adélaïde, son seul portrait de la main de Ducreux identifié à ce jour est celui que nous présentons, réalisé sur toile.
* Source et infos complémentaires : Artcurial Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
Les pastels, attribués à Ducreux, évoqués dans ce court descriptif de l'oeuvre ci-dessus sont les suivants.
Je ne développerai pas, car ce serait trop long ; et n'ajoutons pas ici de la confusion.
Un jour prochain, je reviendrai sur ce portrait de Mme Clotilde dans son sujet : Clotilde de France, dite Madame Clotilde
Dommage que le descriptif ne mentionne pas les répliques, pourtant à l'huile sur toile, conservées par le château de Versailles :
Le château conserve encore cette oeuvre, d'un médaillon de boiserie :
Et voici donc que Versailles conserve encore un portrait étrangement attribué sur les sites des collections en ligne du château de Versailles et de la base RMN. Ces pauvres Mesdames, et leurs peintres, ont bien du mal a être identifiés...
Il serait au moins temps de le référencer d'après Ducreux, comme son pendant ci-dessus !
Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d'Orléans ou Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé, princesse de Condé
D'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1751-1800
Médaillon dans la boiserie du salon de l'appartement n°2 au 1er étage du pavillon ouest de l'aile nord, questeur du Sénat
RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite "Madame Adélaïde"
Atelier de François-Hubert Drouais (1727-1775)
Huile sur toile, fille de Louis XV, représentée en 1763
Dépôt à la questure du Sénat à Versailles
RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Or je rappelle le portrait inédit de ce message :
Image : Artcurial
Prochainement en vente aux enchères :
Joseph DUCREUX Nancy, 1735 - Paris, 1802
Portrait de Marie-Adélaïde de France (1732 -1800), dite Madame Adélaïde, fille de Louis XV
Huile sur toile
Annotée 'MISS BURROWS / BY ALLAN RAMSAY' au verso
Hauteur : 60,50 Largeur : 50 cm
Provenance : Acquis sur le marché de l'art à Versailles en 2000 ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 31-32, n° 8
Bibliographie : Laurent Hugues, " Mesdames de France, tantes de Louis XVI, par Anne Vallayer-Coster ", in cat. exp. 'Anne Vallayer-Coster. Peintre à la cour de Marie-Antoinette', Washington, Dallas, New York, Marseille, 2002-2003, p. 97, fig. 2
Laurent Hugues, " La famille royale et ses portraitistes sous Louis XV et Louis XVI ", in X. Salmon (dir.), 'De soie et de poudre. Portraits de cour dans l'Europe des Lumières', Versailles, 2004, p. 147, repr. p. 145, fig. 3
Xavier Salmon, 'Pastels du musée du Louvre. XVIIe-XVIIIe siècles', Paris, 2018, p. 116
Commentaire de la maison de vente :
En 1768, l'administration des Menus-Plaisirs commandait à Joseph Ducreux, reçu à l'Académie de Saint Luc en 1764, les portraits de Mesdames Adélaïde, Clotilde et Elisabeth, afin de confirmer qu'il était suffisamment talentueux pour être envoyé à Vienne portraiturer la future dauphine Marie-Antoinette.
Ceux de Madame Clotilde et de Madame Elisabeth, exécutés au pastel, se trouvent aujourd'hui très vraisemblablement au musée du Louvre (inv. 34902 et 34903).
Quant à Madame Adélaïde, son seul portrait de la main de Ducreux identifié à ce jour est celui que nous présentons, réalisé sur toile.
* Source et infos complémentaires : Artcurial Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
______________________________
Les pastels, attribués à Ducreux, évoqués dans ce court descriptif de l'oeuvre ci-dessus sont les suivants.
Je ne développerai pas, car ce serait trop long ; et n'ajoutons pas ici de la confusion.
Un jour prochain, je reviendrai sur ce portrait de Mme Clotilde dans son sujet : Clotilde de France, dite Madame Clotilde
- Spoiler:
Marie-Adélaïde-Clotilde-Xavière de France, dite Madame Clotilde
Anonyme français ; Joseph Ducreux (proposition d'attribution de Laurent Hugues, 2003)
Pastel sur vélin tendu sur châssis, 18e siècle (1768 ?)
Image : Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais - Photo M. Beck-Coppola
Élisabeth-Philippine-Marie-Hélène de France, dite Madame Élisabeth
Anonyme français ; Joseph Ducreux (proposition d'attribution de Laurent Hugues, 2003)
Pastel sur vélin tendu sur châssis, 18e siècle (1768 ?)
Image : Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais - Photo M. Beck-Coppola
Dommage que le descriptif ne mentionne pas les répliques, pourtant à l'huile sur toile, conservées par le château de Versailles :
- Spoiler:
Elisabeth-Philippe-Marie-Hélène de France, dite Madame Elisabeth
Joseph Ducreux ; anciennement attribué à François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1768-69
Réplique d'après une original au pastel commandé par les Menus-Plaisirs du Roi en 1768
Château de Versailles, Dist. RMN / Thomas Garnier
Marie-Clotilde-Xavière de France, dite Madame Clotilde, reine de Sardaigne
Joseph Ducreux, autrefois dit d'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1768-69
Collection Louis XV. Envoyé au château d'Eu, 15 août 1842 ; mentionné dans les magasins du Pavillon de Monsieur, dans l’inventaire de 1850 (...)
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet / Gérard Blot
Marie-Clotilde-Xavière de France, dite Madame Clotilde, reine de Sardaigne
Attribué à Joseph Ducreux ; anciennement attribué à d'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1768-1800
Réplique d'un original au pastel commandé par les Menus-Plaisirs du roi en 1768 ; ancienne collection ; entré à Versailles sous Louis-Philippe (...)
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot / Franck Raux
Le château conserve encore cette oeuvre, d'un médaillon de boiserie :
- Spoiler:
Marie-Clotilde-Xavière de France, dite Madame Clotilde, reine de Sardaigne
D'après Joseph Ducreux ; autrefois attribué à d'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1769-1800
Ce tableau est dans un médaillon dans la boiserie du salon de l'appartement n°2 au 1er étage du pavillon ouest de l'aile nord, questeur du Sénat." Dépôt dans un appartement des questeurs du Sénat à Versailles du 8 avril 1872 au 15 mai 2007.
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Et voici donc que Versailles conserve encore un portrait étrangement attribué sur les sites des collections en ligne du château de Versailles et de la base RMN. Ces pauvres Mesdames, et leurs peintres, ont bien du mal a être identifiés...
Il serait au moins temps de le référencer d'après Ducreux, comme son pendant ci-dessus !
Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d'Orléans ou Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé, princesse de Condé
D'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1751-1800
Médaillon dans la boiserie du salon de l'appartement n°2 au 1er étage du pavillon ouest de l'aile nord, questeur du Sénat
RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite "Madame Adélaïde"
Atelier de François-Hubert Drouais (1727-1775)
Huile sur toile, fille de Louis XV, représentée en 1763
Dépôt à la questure du Sénat à Versailles
RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Or je rappelle le portrait inédit de ce message :
Image : Artcurial
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Autre portrait de Madame Adélaïde, présenté à la vente aux enchères "Cent portraits pour un siècle", ce jour, chez Artcurial.
Je cite la présentation de l'expert qui évoque deux autres portraits, également mis aux enchères dans cette vente. Ce qui est assez confus.
Ecole française du XVIIIe siècle Cabinet du roi d'après Jean Étienne Liotard
Portrait de Marie-Adélaïde de France (1732 -1800), dite Madame Adélaïde, fille de Louis XV
Huile sur toile
Une étiquette portant le numéro '17' sur le châssis au verso
Hauteur : 59,50 Largeur : 50 cm
Provenance : Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, 27 mai 2005, n° 101 (comme école de Liotard) ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 28-31, n° 7
Bibliographie : Marcel Roethlisberger et Renée Loche, 'Liotard. Catalogues. Sources et correspondances', Doornspijk, 2008, t. II, p. 380, mentionné parmi les œuvres en rapport du n° 171
Commentaire de la maison de vente :
C'est par l'intermédiaire du maréchal Maurice de Saxe, dont il avait peint le portrait en 1748, que le genevois Jean-Etienne Liotard fut introduit à Versailles et se vit confier les portraits de toute la famille royale, à l'exception de la reine.
Exécutés au pastel ou sur toiles, ils furent pour beaucoup d'entre eux exposés au Salon de l'Académie de Saint Luc en 1751 et 1752. Huit sont aujourd'hui conservés à Stupinigi.
Ces effigies connurent un grand succès auprès de la famille royale et furent reproduites, avec parfois des variantes dans les vêtements, afin d'être offertes.
Afin de s'assurer de ces présents diplomatiques que constituaient les portraits des membres de la famille royale, la surintendance des Bâtiments du roi avait institué un atelier de copistes rattachés au Cabinet du roi. C'est de cet atelier que sont très vraisemblablement issues les trois huiles sur toiles que nous présentons. (avec celui-ci, les portraits de Marie-Josèphe de Saxe)
D'un tempérament plus autoritaire, que le regard affirmé traduit par le peintre laisse deviner, Madame Adélaïde, née en 1732, fut un temps la fille favorite de son père. Elle est ici représentée sous une élégante cape de velours noir à capuchon bordé de dentelles. Elle émigra avec sa sœur Victoire en Italie après la Révolution et s'éteindra à Trieste en 1800.
(1). G. von Proschwitz, 'Tableaux de Paris et de la cour de France, 1739-1744. Lettres inédites de Carl Gustav, comte de Tessin', Paris, 1983, cité par M. Roethlisberger et R. Loche, 'Liotard. Catalogues. Sources et correspondances', Doornspijk, 2008, t. II, p. 379.
* Source et infos complémentaires : Artcurial - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
Je vous renvoie à la lecture de nos commentaires concernant ce(s) portraits de Madame Adélaïde, ICI, quelques messages en amont de ce sujet, où nous présentions, notamment, un portrait au pastel de la même, dessiné par Liotard.
Enfin, quand je dis " la même", je signale que l'institution qui le conserve désigne ce portrait comme étant celui de Madame Sophie (voir nos précédents messages).
Porträt Prinzessin Sophie Philippine Élisabeth Justine de France (1734 - 1782)
Jean Etienne Liotard (1702 - 1789)
Öl auf Leinwand, um 1750
60,5 x 50 cm
Image : Gruppe Köln, Hans G. Scheib / Sammlung rau für Unicef
Les portraits conservés à Stupinigi (Italie), évoqués dans le descriptif de la maison de vente, sont ceux ci-après. Mais c'est encore un autre problème concernant les attributions des sujets. Je passe ici...
Extrait de la présentation du musée :
Palazzina di caccia
Appartamenti ora detto della Regina (gia' del Re), camera da letto :
L'affresco della volta, mirabile opera di Charles André Van Loo (Nizza, 1705 - Parigi, 1765) raffigurante il Bagno di Diana, risale al 1733. Si devono a Giovanni Francesco Fariano (Torino, 1681 - ca. 1753) le decorazioni delle sovrapporte, dei pannelli delle porte, delle imposte delle finestre, dei lambriggi (zoccolo): l'insieme decorativo è collocabile cronologicamente tra il 1737 ed il 1741. Sulle pareti, con tappezzeria in seta decorata da applicazioni a ricamo, compare una serie di pastelli di Jean-Etienne Liotard (Ginevra, 1702 - 1789) ritraenti Sofia di Francia e Il Delfino di Francia Luigi di Borbone. I dipinti, come gli altri del pittore conservati a Stupinigi, furono eseguiti alla corte di Francia nel 1749-50.
I pastelli, passati nella reggia dei Borbone-Parma a Colorno, poi nel castello di Moncalieri, ritraggono la famiglia di Luigi XV, e costituiscono un insieme eccezionale per qualità artistica ed importanza storica, al pari dei ritratti eseguiti da Liotard per la famiglia reale d'Inghilterra e per la casa d'Austria. (...)
?
?
Source image : beniculturali
Voir notre visite illustrée du superbe : Pavillon de chasse de Stupinigi (Piémont, Italie)
Je cite la présentation de l'expert qui évoque deux autres portraits, également mis aux enchères dans cette vente. Ce qui est assez confus.
Ecole française du XVIIIe siècle Cabinet du roi d'après Jean Étienne Liotard
Portrait de Marie-Adélaïde de France (1732 -1800), dite Madame Adélaïde, fille de Louis XV
Huile sur toile
Une étiquette portant le numéro '17' sur le châssis au verso
Hauteur : 59,50 Largeur : 50 cm
Provenance : Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, 27 mai 2005, n° 101 (comme école de Liotard) ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 28-31, n° 7
Bibliographie : Marcel Roethlisberger et Renée Loche, 'Liotard. Catalogues. Sources et correspondances', Doornspijk, 2008, t. II, p. 380, mentionné parmi les œuvres en rapport du n° 171
Commentaire de la maison de vente :
C'est par l'intermédiaire du maréchal Maurice de Saxe, dont il avait peint le portrait en 1748, que le genevois Jean-Etienne Liotard fut introduit à Versailles et se vit confier les portraits de toute la famille royale, à l'exception de la reine.
Exécutés au pastel ou sur toiles, ils furent pour beaucoup d'entre eux exposés au Salon de l'Académie de Saint Luc en 1751 et 1752. Huit sont aujourd'hui conservés à Stupinigi.
Ces effigies connurent un grand succès auprès de la famille royale et furent reproduites, avec parfois des variantes dans les vêtements, afin d'être offertes.
Afin de s'assurer de ces présents diplomatiques que constituaient les portraits des membres de la famille royale, la surintendance des Bâtiments du roi avait institué un atelier de copistes rattachés au Cabinet du roi. C'est de cet atelier que sont très vraisemblablement issues les trois huiles sur toiles que nous présentons. (avec celui-ci, les portraits de Marie-Josèphe de Saxe)
- Spoiler:
- La dauphine Marie-Josèphe de Saxe est ici figurée en robe de cour avec un manteau fleurdelisé doublé d'hermine. Un portrait du même modèle au pastel, où la princesse est vêtue d'une robe de satin clair plus simple, était resté dans les mains de Liotard et se trouve aujourd'hui dans les collections du Rijksmuseum à Amsterdam.
- Spoiler:
- Née en 1727, Henriette de France avait 22 ans lorsqu'elle fut représentée par Liotard. Le comte de Tessin ne tarit pas d'éloges sur la jeune femme lors d'un passage à la cour en 1741 : " Elle ne fait que croître et embellir… Les louanges les plus outrées deviennent vraies quand on parle d'elle (1). " La jeune femme mourra deux ans plus tard de la petite vérole.
D'un tempérament plus autoritaire, que le regard affirmé traduit par le peintre laisse deviner, Madame Adélaïde, née en 1732, fut un temps la fille favorite de son père. Elle est ici représentée sous une élégante cape de velours noir à capuchon bordé de dentelles. Elle émigra avec sa sœur Victoire en Italie après la Révolution et s'éteindra à Trieste en 1800.
(1). G. von Proschwitz, 'Tableaux de Paris et de la cour de France, 1739-1744. Lettres inédites de Carl Gustav, comte de Tessin', Paris, 1983, cité par M. Roethlisberger et R. Loche, 'Liotard. Catalogues. Sources et correspondances', Doornspijk, 2008, t. II, p. 379.
* Source et infos complémentaires : Artcurial - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
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Je vous renvoie à la lecture de nos commentaires concernant ce(s) portraits de Madame Adélaïde, ICI, quelques messages en amont de ce sujet, où nous présentions, notamment, un portrait au pastel de la même, dessiné par Liotard.
Enfin, quand je dis " la même", je signale que l'institution qui le conserve désigne ce portrait comme étant celui de Madame Sophie (voir nos précédents messages).
Porträt Prinzessin Sophie Philippine Élisabeth Justine de France (1734 - 1782)
Jean Etienne Liotard (1702 - 1789)
Öl auf Leinwand, um 1750
60,5 x 50 cm
Image : Gruppe Köln, Hans G. Scheib / Sammlung rau für Unicef
Les portraits conservés à Stupinigi (Italie), évoqués dans le descriptif de la maison de vente, sont ceux ci-après. Mais c'est encore un autre problème concernant les attributions des sujets. Je passe ici...
Extrait de la présentation du musée :
Palazzina di caccia
Appartamenti ora detto della Regina (gia' del Re), camera da letto :
L'affresco della volta, mirabile opera di Charles André Van Loo (Nizza, 1705 - Parigi, 1765) raffigurante il Bagno di Diana, risale al 1733. Si devono a Giovanni Francesco Fariano (Torino, 1681 - ca. 1753) le decorazioni delle sovrapporte, dei pannelli delle porte, delle imposte delle finestre, dei lambriggi (zoccolo): l'insieme decorativo è collocabile cronologicamente tra il 1737 ed il 1741. Sulle pareti, con tappezzeria in seta decorata da applicazioni a ricamo, compare una serie di pastelli di Jean-Etienne Liotard (Ginevra, 1702 - 1789) ritraenti Sofia di Francia e Il Delfino di Francia Luigi di Borbone. I dipinti, come gli altri del pittore conservati a Stupinigi, furono eseguiti alla corte di Francia nel 1749-50.
I pastelli, passati nella reggia dei Borbone-Parma a Colorno, poi nel castello di Moncalieri, ritraggono la famiglia di Luigi XV, e costituiscono un insieme eccezionale per qualità artistica ed importanza storica, al pari dei ritratti eseguiti da Liotard per la famiglia reale d'Inghilterra e per la casa d'Austria. (...)
?
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Source image : beniculturali
Voir notre visite illustrée du superbe : Pavillon de chasse de Stupinigi (Piémont, Italie)
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Date d'inscription : 21/12/2013
Portraits de Mme Adélaïde par Nattier
Ce superbe portrait est classé parmi les oeuvres identifiées MNR (Musées Nationaux Récupération), c'est à dire les biens culturels récupérés en Allemagne ou dans les territoires contrôlés par le « Troisième Reich », qui n'ont pas été restitués ni vendus par l'Etat français après la guerre, et qui sont toujours confiés à la garde des musées nationaux.
Voir notre sujet : La spoliation d'oeuvres d'art durant la Seconde guerre mondiale
Madame Adélaïde en Diane
Jean-Marc Nattier (1685-1766)
Huile sur toile, 1745
Signé et daté en bas à gauche : "Nattier/1745"
H. 0,98 ; La. 1,25 m
MNR 81
Image : Rose Valland (MNR-Jeu de Paume) / Musée Bernard d'Agesci (Niort)
Historique (extraits)
Le tableau est certainement le tableau peint en 1745 pour la chambre du roi au château de Choisy ; il figure au Salon de 1745.
Ce tableau est présenté sous le numéro de lot 48 lors de la vente sous séquestre de la collection Villeroy, à la galerie Georges Petit, les 28 et 29 avril 1922. Il est à nouveau présenté comme attribué à Nattier (même sujet, mêmes dimensions et marques au revers) sous le numéro de lot 17 et adjugé 63 000 F le 15 mai 1941 lors de la vente aux enchères conduite par Me Ader. Il est ensuite vendu 25 000 RM par M. Schmit le 20 janvier 1942 au Kaiser-Wilhelm Museum de Krefeld.
Le tableau est transporté le 26 juin 1945 au Central Collecting Point de Marbourg ; il y est enregistré sous le numéro 471. Il en sort le 6 juin 1946, puis il est rapatrié par le premier convoi en provenance de Düsseldorf, le 4 mars 1948. Le tableau est retenu lors de la quatrième commission de choix des oeuvres de la récupération artistique du 21 décembre 1949.
Il est attribué au musée du Louvre (département des Peintures) par l'Office des Biens et Intérêts Privés en 1950 et déposé au musée des beaux-arts de Niort en 1952.
Il existe plusieurs versions de ce tableau :
- Une version qui a été restituée à la famille Rothschild (je n'ai pas d'image)
- Le portrait conservé à Florence, au Palais Pitti :
Marie Adelaide of France as Diana
Jean-Marc Nattier
c.1745
signed and dated lower left: Nattier pinxit 1745
Oil on canvas, 95 x 128 cm
Image : Galleria degli Uffizi / Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence
- Un portrait conservé au Palais Royal de Madrid. Je n'ai pas d'image. Je vous laisse parcourir le site internet de l'institution, bien mal fait, et où je n'ai rien trouvé ! : Palacio Real de Madrid
- La version conservée à Versailles. Pour le coup il y a une image disponible, mais de mauvaise qualité, comme souvent !
Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde, en Diane
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1745
H. 102 ; L. 147 cm
Image : Château de Versailles
Commentaire du musée :
Madame Adélaïde, née en 1732, est la quatrième fille de Louis XV et Marie Leszczynska, parents de huit filles au total, contre seulement deux garçons dont l'un mourut en bas âge. Comme ses soeurs, à l'exclusion de l'aînée, Madame Elisabeth, née en 1727, elle ne se maria jamais et vécut à Versailles aux côtés de son père puis de son neveu, Louis XVI.
En 1745, le roi commanda à Nattier les portraits de ses deux filles les plus âgées qui vivaient encore à Versailles, Madame Henriette soeur jumelle de Madame Elisabeth, et Madame Adélaïde. Madame Elisabeth avait en effet quitté la France à la suite de son mariage avec l'infant Philippe, en 1739, et les soeurs cadettes des princesses avaient été envoyées à l'abbaye de Fontevrault en 1738 pour y poursuivre leur éducation. Le roi voulait placer les deux portraits dans sa chambre, en dessus de porte, au château de Choisy.
Nattier reprit pour le portrait de Madame Henriette un tableau qu'il avait peint en 1742, selon une habitude courante : il réalisa ainsi de nombreuses répliques de ses propres oeuvres. Madame Henriette y était représentée en Flore.
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette représentée en 1742 "sous la figure de Flore couchée sur l'herbe au bord d'un ruisseau s'amusant à faire une couronne de fleurs"
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1742
Dessus de cheminée commandée en 1742 pour le Cabinet de la reine Marie Lecszinska à Versailles
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Christophe Fouin
Le peintre choisit pour le portrait de Madame Adélaïde une composition qui répond à celui de sa soeur aînée, avec la même composition en diagonale inscrivant le modèle dans un paysage crépusculaire. L'épaule dénudée, ceinte d'une peau d'animal, la princesse tient un arc dans une main tandis que de l'autre elle tire une flèche d'un carquois, attributs traditionnels de la déesse de la chasse. Divinité nocturne, associée à la lune, Diane est également évoquée par le petit croissant de lune placé en diadème dans la coiffure de Madame Adélaïde.
Les représentations mythologiques avaient permis de renouveler le portrait d'apparat dans la seconde moitié du XVIIe siècle : les modèles étaient alors représentés sous les attributs d'un dieu dont les vertus leur étaient attribuées. Au XVIIIe siècle, ce procédé devint une véritable mode, au succès très important, et donna lieu à de multiples compositions souvent très semblables. L'association avec un personnage mythologique perdit progressivement de sa valeur allégorique au profit d'un caractère seulement plaisant. Néanmoins, le choix du personnage de Diane pour Adélaïde, divinité chasseresse, indépendante et audacieuse, fait peut-être référence au caractère affirmé de la jeune princesse, âgée de treize ans seulement à l'époque de ce portrait.
L'oeuvre conservé à Versailles est une des répliques que Nattier réalisa d'après l'original qui fut placé au château de Choisy.
Voir notre sujet : La spoliation d'oeuvres d'art durant la Seconde guerre mondiale
Madame Adélaïde en Diane
Jean-Marc Nattier (1685-1766)
Huile sur toile, 1745
Signé et daté en bas à gauche : "Nattier/1745"
H. 0,98 ; La. 1,25 m
MNR 81
Image : Rose Valland (MNR-Jeu de Paume) / Musée Bernard d'Agesci (Niort)
Historique (extraits)
Le tableau est certainement le tableau peint en 1745 pour la chambre du roi au château de Choisy ; il figure au Salon de 1745.
Ce tableau est présenté sous le numéro de lot 48 lors de la vente sous séquestre de la collection Villeroy, à la galerie Georges Petit, les 28 et 29 avril 1922. Il est à nouveau présenté comme attribué à Nattier (même sujet, mêmes dimensions et marques au revers) sous le numéro de lot 17 et adjugé 63 000 F le 15 mai 1941 lors de la vente aux enchères conduite par Me Ader. Il est ensuite vendu 25 000 RM par M. Schmit le 20 janvier 1942 au Kaiser-Wilhelm Museum de Krefeld.
Le tableau est transporté le 26 juin 1945 au Central Collecting Point de Marbourg ; il y est enregistré sous le numéro 471. Il en sort le 6 juin 1946, puis il est rapatrié par le premier convoi en provenance de Düsseldorf, le 4 mars 1948. Le tableau est retenu lors de la quatrième commission de choix des oeuvres de la récupération artistique du 21 décembre 1949.
Il est attribué au musée du Louvre (département des Peintures) par l'Office des Biens et Intérêts Privés en 1950 et déposé au musée des beaux-arts de Niort en 1952.
Il existe plusieurs versions de ce tableau :
- Une version qui a été restituée à la famille Rothschild (je n'ai pas d'image)
- Le portrait conservé à Florence, au Palais Pitti :
Marie Adelaide of France as Diana
Jean-Marc Nattier
c.1745
signed and dated lower left: Nattier pinxit 1745
Oil on canvas, 95 x 128 cm
Image : Galleria degli Uffizi / Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence
- Un portrait conservé au Palais Royal de Madrid. Je n'ai pas d'image. Je vous laisse parcourir le site internet de l'institution, bien mal fait, et où je n'ai rien trouvé ! : Palacio Real de Madrid
- La version conservée à Versailles. Pour le coup il y a une image disponible, mais de mauvaise qualité, comme souvent !
Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde, en Diane
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1745
H. 102 ; L. 147 cm
Image : Château de Versailles
Commentaire du musée :
Madame Adélaïde, née en 1732, est la quatrième fille de Louis XV et Marie Leszczynska, parents de huit filles au total, contre seulement deux garçons dont l'un mourut en bas âge. Comme ses soeurs, à l'exclusion de l'aînée, Madame Elisabeth, née en 1727, elle ne se maria jamais et vécut à Versailles aux côtés de son père puis de son neveu, Louis XVI.
En 1745, le roi commanda à Nattier les portraits de ses deux filles les plus âgées qui vivaient encore à Versailles, Madame Henriette soeur jumelle de Madame Elisabeth, et Madame Adélaïde. Madame Elisabeth avait en effet quitté la France à la suite de son mariage avec l'infant Philippe, en 1739, et les soeurs cadettes des princesses avaient été envoyées à l'abbaye de Fontevrault en 1738 pour y poursuivre leur éducation. Le roi voulait placer les deux portraits dans sa chambre, en dessus de porte, au château de Choisy.
Nattier reprit pour le portrait de Madame Henriette un tableau qu'il avait peint en 1742, selon une habitude courante : il réalisa ainsi de nombreuses répliques de ses propres oeuvres. Madame Henriette y était représentée en Flore.
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette représentée en 1742 "sous la figure de Flore couchée sur l'herbe au bord d'un ruisseau s'amusant à faire une couronne de fleurs"
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1742
Dessus de cheminée commandée en 1742 pour le Cabinet de la reine Marie Lecszinska à Versailles
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Christophe Fouin
Le peintre choisit pour le portrait de Madame Adélaïde une composition qui répond à celui de sa soeur aînée, avec la même composition en diagonale inscrivant le modèle dans un paysage crépusculaire. L'épaule dénudée, ceinte d'une peau d'animal, la princesse tient un arc dans une main tandis que de l'autre elle tire une flèche d'un carquois, attributs traditionnels de la déesse de la chasse. Divinité nocturne, associée à la lune, Diane est également évoquée par le petit croissant de lune placé en diadème dans la coiffure de Madame Adélaïde.
Les représentations mythologiques avaient permis de renouveler le portrait d'apparat dans la seconde moitié du XVIIe siècle : les modèles étaient alors représentés sous les attributs d'un dieu dont les vertus leur étaient attribuées. Au XVIIIe siècle, ce procédé devint une véritable mode, au succès très important, et donna lieu à de multiples compositions souvent très semblables. L'association avec un personnage mythologique perdit progressivement de sa valeur allégorique au profit d'un caractère seulement plaisant. Néanmoins, le choix du personnage de Diane pour Adélaïde, divinité chasseresse, indépendante et audacieuse, fait peut-être référence au caractère affirmé de la jeune princesse, âgée de treize ans seulement à l'époque de ce portrait.
L'oeuvre conservé à Versailles est une des répliques que Nattier réalisa d'après l'original qui fut placé au château de Choisy.
Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 25 Mai 2024, 15:05, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18143
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Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Pour en savoir plus sur ce que dévoraient Madame Adélaïde et ses soeurs...
https://www.christies.com/lot/lot-6415401?ldp_breadcrumb=back&intObjectID=6415401&from=salessummary&lid=1
[ÉTAT ET MENU GÉNÉRAL DE LA DÉPENSE].
État et menu général de la dépense ordinaire de la maison de Madame Adélaïde. Versailles : 1er janvier 1761.
Livre de service manuscrit, d'une calligraphie soignée, à l'usage de la maison de Mesdames de France et plus particulièrement de Madame Adélaïde.
Quatrième fille de Louis XV et de Marie Leczinska, Marie-Adélaïde de France, ou Madame (Versailles 1732-Trieste 1800), résidait à Versailles et s'y tenait non seulement dans la froideur de l'étiquette, mais dans le culte du rang où la Providence l'avait placée. Ses appartements situés au rez-de-chaussée dépassaient en richesse tout ce que le château offrait de plus somptueux.
Intelligente, de caractère enjoué, polyglotte, elle s'intéressait aux mathématiques, pratiquant plusieurs instruments : clavecin, violon, cor. Beaumarchais lui apprit à jouer de la harpe.
Son père qui appréciait son activité débordante l'avait affublée du sobriquet de “Madame Torchon” ou “Loque”. Protectrice du parti dévot, elle fut mêlée aux intrigues de la cour contre Voltaire, Choiseul, Mesdames de Pompadour et du Barry. Nommée Madame jusqu'à l'avènement de Louis XVI, elle se retira alors au château de Bellevue à Meudon, en compagnie de ses sœurs Victoire et Sophie. En 1791, elle émigra et se réfugia en Italie.
Train de maison et menus constitués pour Madame et les princesses en vue de l'année 1761.
Le document règle l'étiquette et le cérémonial observés à Versailles. Dépenses et menus sont minutieusement détaillés et chiffrés ; y sont portés pour l'année, les salaires des dames d'honneur, dames d'atours, écuyer, garçons de chambre, chapelain, huissier, chirurgiens, le prix du bois de chauffe, des bougies (blanches ou jaunes) et des épices. Les dames d'honneur, comme la maréchale de Duras et la duchesse de Beauvilliers, reçoivent 600 livres par mois. Apparaissent ainsi une centaine de noms de courtisans, serviteurs et nourrices du premier cercle princier.
Les aliments attribués à Madame et à ses sœurs, Victoire, Sophie et Louise, sont expressément désignés.
On y découvre que le vin est réservé aux officiers et serviteurs, “attendu que les Princesses ne boivent pas de vin”.
Menu de la table de Mesdames de France lorsqu'elles mangeront ensemble : trois grands bouillons (à base de chapons vieux, bœuf, veau et mouton), trois potages, cinq entrées (longe de veau, poulardes en filets à la crème, perdreaux en escalopes, casserolle de ris, pigeons de volière), 4 rôts (poulets, levreau, perdreau, cercelles), viandes de bouillons (grosse viande, lard, jambon, ris de veau, crêtes, beurre, œufs, chapon pour tourte et blanc manger).
Menu pour la table de Madame en gras lorsqu'elle mangera avec une des autres princesses : trois grands bouillons, deux potages, trois entrées, trois plats de rôts, deux salades et trois entremets.
Menu pour la table de Mesdames les jours maigres lorsqu'elles mangeront toutes ensemble : les grands bouillons comme aux jours gras, trois potages (sole, carpe), cinq entrées (barbuë, saumon, vive, soles, truitte), quatre plats de rôt.
On trouve aussi un Manoir des gateaux qui se distribuent la veille des rois, comprenant une liste de 42 personnes parmi lesquelles figurent les princesses (Mesdames, Victoire, Sophie et Louise), des dames de compagnie (les duchesses de Brissac et de Beauvilliers, les dames de L'Hopital, de “Castres”, de Vilguier, de Gouy, de Montbarre, de Bassompierre et de Lostanger et des “nourisses” (Magault, Gamart Goubet, Gautier de Montgival, Dubuisson, Naudion Lemoine, Meunier, Tarte, Hebert, Bordier, Delafosse, Moreau de Chantelou…).
État du vin excellent qui se distribue la veille des rois et de carême prenant. Cet état comprend le maître d'hôtel servant, le controlleur d'office, le commis au controlle général, le gobelet, la bouche, la fourière, les Suisses du corps, l'apoticaire et le concierge.
Distribution de l'hipocras qui se fournit la veille des rois et le jour de carême prenant : 188 bouteilles pour les deux jours.
Distribution que l'on doit faire aux 4 festes annuelles de Pâques, Pentecôte, Toussaint et Noël aux garçons de la chambre (pains, vin de table, gibiers et lard) et aux Suisses de corps (pains, vin de commun, veau, mouton et lard).
État du pain et du vin qui se distribuent à chacune des festes de Saint Louis et Saint Martin : au gobelet, à la bouche, au sabotier, à la fourière au lavandier, aux garçons de la chambre, à l'apoticaire et aux Suisses du corps.
La plus gracieuse des trois sœurs était Madame Victoire, représentée en Diane par Nattier, le sein nu.
Tout Paris jasait sur la gourmandise de la belle indolente. On rapporte que les cuisiniers se livraient à des tours de force pour esquiver les privations en temps de carême ou pendant les “jours maigres” qui représentaient près de 150 jours dans l'année.
L'exécution de ce type de reliure classique était généralement confiée à Fournier qui tenait boutique à Versailles, dans le vestibule du château et suivait la cour dans ses déplacements. (Quentin-Bauchart, Les Femmes bibliophiles II, 1886, pp. 126-127.)
In-4 (230 x 180 mm) de 54 ff. Manuscrit sur papier fort, transcrit sur l'original portant : "fait à Versailles le 1er janvier 1761, signé Louis Joseph de Bourbon, et plus bas pour Monseigneur Félix". Reliure de l'époque : veau moucheté, titre doré sur le premier plat (État de Madame. Année 1761), dos à quatre nerfs orné de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, gardes de papier marbré, tranches rouges.
https://www.christies.com/lot/lot-6415401?ldp_breadcrumb=back&intObjectID=6415401&from=salessummary&lid=1
[ÉTAT ET MENU GÉNÉRAL DE LA DÉPENSE].
État et menu général de la dépense ordinaire de la maison de Madame Adélaïde. Versailles : 1er janvier 1761.
Livre de service manuscrit, d'une calligraphie soignée, à l'usage de la maison de Mesdames de France et plus particulièrement de Madame Adélaïde.
Quatrième fille de Louis XV et de Marie Leczinska, Marie-Adélaïde de France, ou Madame (Versailles 1732-Trieste 1800), résidait à Versailles et s'y tenait non seulement dans la froideur de l'étiquette, mais dans le culte du rang où la Providence l'avait placée. Ses appartements situés au rez-de-chaussée dépassaient en richesse tout ce que le château offrait de plus somptueux.
Intelligente, de caractère enjoué, polyglotte, elle s'intéressait aux mathématiques, pratiquant plusieurs instruments : clavecin, violon, cor. Beaumarchais lui apprit à jouer de la harpe.
Son père qui appréciait son activité débordante l'avait affublée du sobriquet de “Madame Torchon” ou “Loque”. Protectrice du parti dévot, elle fut mêlée aux intrigues de la cour contre Voltaire, Choiseul, Mesdames de Pompadour et du Barry. Nommée Madame jusqu'à l'avènement de Louis XVI, elle se retira alors au château de Bellevue à Meudon, en compagnie de ses sœurs Victoire et Sophie. En 1791, elle émigra et se réfugia en Italie.
Train de maison et menus constitués pour Madame et les princesses en vue de l'année 1761.
Le document règle l'étiquette et le cérémonial observés à Versailles. Dépenses et menus sont minutieusement détaillés et chiffrés ; y sont portés pour l'année, les salaires des dames d'honneur, dames d'atours, écuyer, garçons de chambre, chapelain, huissier, chirurgiens, le prix du bois de chauffe, des bougies (blanches ou jaunes) et des épices. Les dames d'honneur, comme la maréchale de Duras et la duchesse de Beauvilliers, reçoivent 600 livres par mois. Apparaissent ainsi une centaine de noms de courtisans, serviteurs et nourrices du premier cercle princier.
Les aliments attribués à Madame et à ses sœurs, Victoire, Sophie et Louise, sont expressément désignés.
On y découvre que le vin est réservé aux officiers et serviteurs, “attendu que les Princesses ne boivent pas de vin”.
Menu de la table de Mesdames de France lorsqu'elles mangeront ensemble : trois grands bouillons (à base de chapons vieux, bœuf, veau et mouton), trois potages, cinq entrées (longe de veau, poulardes en filets à la crème, perdreaux en escalopes, casserolle de ris, pigeons de volière), 4 rôts (poulets, levreau, perdreau, cercelles), viandes de bouillons (grosse viande, lard, jambon, ris de veau, crêtes, beurre, œufs, chapon pour tourte et blanc manger).
Menu pour la table de Madame en gras lorsqu'elle mangera avec une des autres princesses : trois grands bouillons, deux potages, trois entrées, trois plats de rôts, deux salades et trois entremets.
Menu pour la table de Mesdames les jours maigres lorsqu'elles mangeront toutes ensemble : les grands bouillons comme aux jours gras, trois potages (sole, carpe), cinq entrées (barbuë, saumon, vive, soles, truitte), quatre plats de rôt.
On trouve aussi un Manoir des gateaux qui se distribuent la veille des rois, comprenant une liste de 42 personnes parmi lesquelles figurent les princesses (Mesdames, Victoire, Sophie et Louise), des dames de compagnie (les duchesses de Brissac et de Beauvilliers, les dames de L'Hopital, de “Castres”, de Vilguier, de Gouy, de Montbarre, de Bassompierre et de Lostanger et des “nourisses” (Magault, Gamart Goubet, Gautier de Montgival, Dubuisson, Naudion Lemoine, Meunier, Tarte, Hebert, Bordier, Delafosse, Moreau de Chantelou…).
État du vin excellent qui se distribue la veille des rois et de carême prenant. Cet état comprend le maître d'hôtel servant, le controlleur d'office, le commis au controlle général, le gobelet, la bouche, la fourière, les Suisses du corps, l'apoticaire et le concierge.
Distribution de l'hipocras qui se fournit la veille des rois et le jour de carême prenant : 188 bouteilles pour les deux jours.
Distribution que l'on doit faire aux 4 festes annuelles de Pâques, Pentecôte, Toussaint et Noël aux garçons de la chambre (pains, vin de table, gibiers et lard) et aux Suisses de corps (pains, vin de commun, veau, mouton et lard).
État du pain et du vin qui se distribuent à chacune des festes de Saint Louis et Saint Martin : au gobelet, à la bouche, au sabotier, à la fourière au lavandier, aux garçons de la chambre, à l'apoticaire et aux Suisses du corps.
La plus gracieuse des trois sœurs était Madame Victoire, représentée en Diane par Nattier, le sein nu.
Tout Paris jasait sur la gourmandise de la belle indolente. On rapporte que les cuisiniers se livraient à des tours de force pour esquiver les privations en temps de carême ou pendant les “jours maigres” qui représentaient près de 150 jours dans l'année.
L'exécution de ce type de reliure classique était généralement confiée à Fournier qui tenait boutique à Versailles, dans le vestibule du château et suivait la cour dans ses déplacements. (Quentin-Bauchart, Les Femmes bibliophiles II, 1886, pp. 126-127.)
In-4 (230 x 180 mm) de 54 ff. Manuscrit sur papier fort, transcrit sur l'original portant : "fait à Versailles le 1er janvier 1761, signé Louis Joseph de Bourbon, et plus bas pour Monseigneur Félix". Reliure de l'époque : veau moucheté, titre doré sur le premier plat (État de Madame. Année 1761), dos à quatre nerfs orné de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, gardes de papier marbré, tranches rouges.
Gouverneur Morris- Messages : 11804
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Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Ah ! C'est intéressant. Merci pour cette annonce, Gouv'.
Je vois que la table de Madame Torchon était bien garnie, y compris les jours dits "maigres"...
Je vois que la table de Madame Torchon était bien garnie, y compris les jours dits "maigres"...
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Sauf que parmi les entours de Mme du Barry, se trouvaient des personnages issus de ce parti que l’on a dit dévot, mais en réalité ennemi politique de Choiseul, comme précédemment de son duo avec Mme de Pompadour.Mme de Sabran a écrit:E. de Waresquiel explique justement la complexité des partis qui s'affrontent malgré ce "rapprochement" improbable : les adversaires du renversement des alliances, parti anti-Choiseul, se regroupent autour de Mme du Barry, laquelle est honnie par le parti dévot qui gravite autour de Mesdames Tantes . Ces deux factions ennemies sont cependant à l'unisson pour accueillir l'Autrichienne à bras fermés.
Concernant Mesdames, je dirais plutôt qu’une fois l’alliance concrétisée par le mariage de leur neveu, elles retournèrent en quelque sorte leur veste en ouvrant si ce n’est leurs bras, leurs salons à la dauphine, Mme Adélaïde en tête. Cette dernière, en l'occurrence plus attachée à la « religion des rangs » qu’à celle de l’église, mais n'ayant d'autre statut que celui de fille du roi, se donna une sorte d’importance. Elle se servit, ou crut se servir de la dauphine, pour entrer en rébellion contre les amours de son père adoré avec une femme de si basse condition. Mais je crois que Marie-Antoinette, aussi jeune fut-elle, en jugea par elle-même.
J’ajoute au crédit de Mme Adélaïde, toujours si caricaturée, que sur plusieurs points non sans importance, elle soutint concrètement la dauphine, en dépit du clan du Barry qui intriguait contre elle dans un mélange enchevêtré de politique et d'intérêts personnels.
Pendant ce temps, Louis XV voyait les choses de haut en ménageant, si je puis dire, la chèvre et le chou, jusqu'à la chute de Choiseul.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Je trouve les Souvenirs de Jacob-Nicolas Moreau ( parti dévot ) particulièrement éclairants quant à ces trigauderies tous azimuts... Dallas, euh pardon ! Versailles, ton univers impitoyable .
Je ne vois pas bien en quelles occasions Madame Adélaïde a pu soutenir Marie-Antoinette ?
Elle l'accueillit dans son salon, certes, parce qu'elle n'avait pas le choix. Elle prodiguait ses caresses à Marie-Antoinette pour la mécaniser contre Mme du Barry et, dans le même temps, elle faisait courir l'épithète " l' Autrichienne ". C'est une attitude marquée au coin de l'hypocrisie, tout de même.
Elle avait toujours été, dit-on, la fille préférée de Louis XV, et voici qu'il tombait maintenant sous le charme de sa petite fille.
La dauphine ravissait à Adélaïde sa première place à la Cour. C'était certainement dur à avaler pour cette femme pétrie d'orgueil et qui, en outre, ne se désintéressait pas des affaires : elle intriguera avec succès pour placer Maurepas.
Marie-Antoinette était jeune et charmante, se riait de l'étiquette; Madame Adélaïde se raidissait, se desséchait, et probablement s'aigrissait .
Enfin, que se passe-t-il à la mort de Louis XV et l'avènement de Louis XVI et Marie-Antoinette ? ... Mesdames quittent Versailles et déménagent leurs pénates à Bellevue.
Quels sont ces points auxquels tu penses ?Marie-Jeanne a écrit:
J’ajoute au crédit de Mme Adélaïde, toujours si caricaturée, que sur plusieurs points non sans importance, elle soutint concrètement la dauphine ...
Je ne vois pas bien en quelles occasions Madame Adélaïde a pu soutenir Marie-Antoinette ?
Elle l'accueillit dans son salon, certes, parce qu'elle n'avait pas le choix. Elle prodiguait ses caresses à Marie-Antoinette pour la mécaniser contre Mme du Barry et, dans le même temps, elle faisait courir l'épithète " l' Autrichienne ". C'est une attitude marquée au coin de l'hypocrisie, tout de même.
Elle avait toujours été, dit-on, la fille préférée de Louis XV, et voici qu'il tombait maintenant sous le charme de sa petite fille.
La dauphine ravissait à Adélaïde sa première place à la Cour. C'était certainement dur à avaler pour cette femme pétrie d'orgueil et qui, en outre, ne se désintéressait pas des affaires : elle intriguera avec succès pour placer Maurepas.
Marie-Antoinette était jeune et charmante, se riait de l'étiquette; Madame Adélaïde se raidissait, se desséchait, et probablement s'aigrissait .
Enfin, que se passe-t-il à la mort de Louis XV et l'avènement de Louis XVI et Marie-Antoinette ? ... Mesdames quittent Versailles et déménagent leurs pénates à Bellevue.
Là, je suis tout à fait d'accord avec toi. Pauvres Mesdames ... Le trait est particulièrement gros dans ces dernières productions de Deborah Davis et Maïwenn !Marie-Jeanne a écrit:Mme Adélaïde, toujours si caricaturée
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Mme de Sabran a écrit: Quels sont ces points auxquels tu penses ?
Je ne vois pas bien en quelles occasions Madame Adélaïde a pu soutenir Marie-Antoinette ?
Elle prodiguait ses caresses à Marie-Antoinette pour la mécaniser contre Mme du Barry et, dans le même temps, elle faisait courir l'épithète " l' Autrichienne ". C'est une attitude marquée au coin de l'hypocrisie, tout de même.
La dauphine ravissait à Adélaïde sa première place à la Cour. C'était certainement dur à avaler pour cette femme pétrie d'orgueil et qui, en outre, ne se désintéressait pas des affaires : elle intriguera avec succès pour placer Maurepas.
Enfin, que se passe-t-il à la mort de Louis XV et l'avènement de Louis XVI et Marie-Antoinette ? ... Mesdames quittent Versailles et déménagent leurs pénates à Bellevue.
Mercy-Argenteau donne beaucoup de détails sur les soutiens de Mme Adélaïde à la dauphine, sans les approuver par ailleurs. Notamment son intervention afin que Marie-Antoinette soit autorisée à monter à cheval, ce que le roi approuva en dépit de la désapprobation de Marie-Thérèse. Une vraie liberté pour la dauphine jusque là cantonnée à monter des ânes comme une enfant, dont naîtra une passion pour l'équitation.
Sur les déboires vestimentaires de Marie-Antoinette qui reviennent de nombreuses fois dans la correspondance en 1770 et 1771, Adélaïde intervint et obtint Mme Thierry comme femme de chambre complémentaire pour aider à son habillage quotidien, tant la dauphine était mal servie par sa dame d'atours. L'apparence “ en ce pays-ci " étant de la plus haute importance, l'élégante Adélaïde très portée sur la toilette, ne pouvait tolérer qu'une fille d'impératrice soit si mal habillée. D'autant que s'annonçait la future comtesse de Provence, pour laquelle la dame d'atours nommée par Louis XV, et fort proche de la coquette comtesse du Barry, constituait un somptueux trousseau. À ce sujet les détails seraient bien trop longs à expliquer, ils sont bien documentés et sourcés dans le livre Marie-Antoinette l'affranchie, Portrait inédit d'une icône de mode paru en 2020.
Sur l'épithète l'autrichienne, j'aimerais en connaître la source car il me semble que c'était avant l'arrivée de Marie-Antoinette, si tant est que ce soit exact. Sur la première place de Mme Adélaïde, à 42 ans je pense qu'elle s'était fait une raison en sachant bien qu'une princesse arriverait fatalement un jour. Je pense plutôt qu'à travers la dauphine elle cherchait à optimiser la sienne.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Merci, chère Marie-Jeanne, pour ces précisions.
Quand Mercy lui expose l'intervention de Mme Adélaïde à ce sujet, il ajoute :
Toute cette disposition me fit beaucoup de peine, mais je vis bien qu'il n'y avait pas moyen d'en empêcher l'effet, et je retrouvai dans cette occasion ce que j'avais constamment observé, savoir que tout ce qui est le moins convenable à Mme l'archiduchesse doit toujours provenir des insinuations de mesdames ses tantes, et par leur entremise.
Il est permis de se demander si, en l'occurrence, Mme Adélaïde a désiré être agréable à Marie-Antoinette ou bien si, dans la guéguerre qui l'oppose quotidiennement à Mercy, elle ne se félicite pas de marquer un point ?
Laissons-lui le bénéfice du doute ...
Les promenades à cheval seront parfois jugées inconvenantes par Marie-Thérèse, avec le séduisant prince de Ligne par exemple . L'impératrice craint la familiarité de sa fille et les ragots du public.
Les sorties à cheval s'avèreront possiblement dangereuses. Nous connaissons tous l'anecdote de la chute de Marie-Antoinette consignée par Bombelles dans son Journal : :
La Reine a raconté à l'abbé de Vermond avoir fait une chute de cheval, ajoutant qu'il s'en était fallu de peu qu'elle ne se fendît la tête. L'abbé fit des représentations à la Reine sur les dangers de s'exposer ainsi, et prit Madame, fille du Roi, à témoin de la peine que c'eût été pour elle que sa mère se blessât.
" - Cela m'eût été égal.
- Madame ne sait pas ce que c'est que de se casser la tête ! La Reine serait morte.
- Cela m'eût été égal.
- Mais Madame ignore certainement ce qu'est la mort ?
- Non, Monsieur l'Abbé, je ne l'ignore pas. On ne voit plus les personnes mortes. Je ne verrais plus la Reine et j'en serais bien aise parce que je ferais mes volontés."
La Reine s'est trouvée mal, a ordonné que l'on emmenât sa fille en pénitence. Ensuite, elle est allée fondre en larmes chez la duchesse de Polignac. On y a fait le procès de Mme d'Aumale (sous-gouvernante ainsi que Mme de Mackau) qui, en toute occasion, menace toujours la princesse de dire telle ou telle chose à la Reine qu'on rend l'épouvantail de son enfant.
Marie-Antoinette était-elle un peu casse-cou ? C'est Bombelles encore qui la voit conduire seule un petit cabriolet, à toute berzingue. Et que dire des courses de traîneaux !
Sur la nomination de Mme Thierry, Mercy est moins prolixe, mais aussitôt sur la défensive. Sacré Mercy !
Il ne mentionne pas Mme Adélaïde. ( enfin, je crois )
Marie-Thérèse, toujours circonspecte, ne voulait justement pas de trop de liberté pour sa fille. Et ce qu'elle redoutait surtout, c'était que la pratique de l'équitation ne compromît un début de grossesse.Marie-Jeanne a écrit:
Mercy-Argenteau donne beaucoup de détails sur les soutiens de Mme Adélaïde à la dauphine, sans les approuver par ailleurs. Notamment son intervention afin que Marie-Antoinette soit autorisée à monter à cheval, ce que le roi approuva en dépit de la désapprobation de Marie-Thérèse. Une vraie liberté pour la dauphine jusque là cantonnée à monter des ânes comme une enfant, dont naîtra une passion pour l'équitation.
Quand Mercy lui expose l'intervention de Mme Adélaïde à ce sujet, il ajoute :
Toute cette disposition me fit beaucoup de peine, mais je vis bien qu'il n'y avait pas moyen d'en empêcher l'effet, et je retrouvai dans cette occasion ce que j'avais constamment observé, savoir que tout ce qui est le moins convenable à Mme l'archiduchesse doit toujours provenir des insinuations de mesdames ses tantes, et par leur entremise.
Il est permis de se demander si, en l'occurrence, Mme Adélaïde a désiré être agréable à Marie-Antoinette ou bien si, dans la guéguerre qui l'oppose quotidiennement à Mercy, elle ne se félicite pas de marquer un point ?
Laissons-lui le bénéfice du doute ...
Les promenades à cheval seront parfois jugées inconvenantes par Marie-Thérèse, avec le séduisant prince de Ligne par exemple . L'impératrice craint la familiarité de sa fille et les ragots du public.
Les sorties à cheval s'avèreront possiblement dangereuses. Nous connaissons tous l'anecdote de la chute de Marie-Antoinette consignée par Bombelles dans son Journal : :
La Reine a raconté à l'abbé de Vermond avoir fait une chute de cheval, ajoutant qu'il s'en était fallu de peu qu'elle ne se fendît la tête. L'abbé fit des représentations à la Reine sur les dangers de s'exposer ainsi, et prit Madame, fille du Roi, à témoin de la peine que c'eût été pour elle que sa mère se blessât.
" - Cela m'eût été égal.
- Madame ne sait pas ce que c'est que de se casser la tête ! La Reine serait morte.
- Cela m'eût été égal.
- Mais Madame ignore certainement ce qu'est la mort ?
- Non, Monsieur l'Abbé, je ne l'ignore pas. On ne voit plus les personnes mortes. Je ne verrais plus la Reine et j'en serais bien aise parce que je ferais mes volontés."
La Reine s'est trouvée mal, a ordonné que l'on emmenât sa fille en pénitence. Ensuite, elle est allée fondre en larmes chez la duchesse de Polignac. On y a fait le procès de Mme d'Aumale (sous-gouvernante ainsi que Mme de Mackau) qui, en toute occasion, menace toujours la princesse de dire telle ou telle chose à la Reine qu'on rend l'épouvantail de son enfant.
Marie-Antoinette était-elle un peu casse-cou ? C'est Bombelles encore qui la voit conduire seule un petit cabriolet, à toute berzingue. Et que dire des courses de traîneaux !
Sur la nomination de Mme Thierry, Mercy est moins prolixe, mais aussitôt sur la défensive. Sacré Mercy !
Il ne mentionne pas Mme Adélaïde. ( enfin, je crois )
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Madame Adélaïde
Tout est permis oui ! Sauf qu'en l’occurrence, rien ne permet de spéculer sur une intention revancharde de Mme Adélaïde, pas même Mercy.
Dans la période concernée la dauphine n’était pas l’intrépide cavalière que la reine deviendra plus tard. Elle prit sagement des leçons avant de faire des promenades avec une escorte dédiée. En attendant mieux elle suivit les chasses en voiture souvent accompagnée de Mesdames.
Selon la correspondance avec Marie-Thérèse, c’est à partir de mai 1771 qu’elle se joignit aux chasses à cheval, avec l'autorisation complice du roi.
Sur Mme Thierry (plus tard de Ville-d’Avray) Mercy est radical, préoccupé qu’il est de se méfier de tout ce qui vient de chez Mesdames. Il la juge inappropriée dans l’entourage de la dauphine, tout comme son mari dans celui du dauphin. L’avenir lui donnera tort.
Dans la période concernée la dauphine n’était pas l’intrépide cavalière que la reine deviendra plus tard. Elle prit sagement des leçons avant de faire des promenades avec une escorte dédiée. En attendant mieux elle suivit les chasses en voiture souvent accompagnée de Mesdames.
Selon la correspondance avec Marie-Thérèse, c’est à partir de mai 1771 qu’elle se joignit aux chasses à cheval, avec l'autorisation complice du roi.
Sur Mme Thierry (plus tard de Ville-d’Avray) Mercy est radical, préoccupé qu’il est de se méfier de tout ce qui vient de chez Mesdames. Il la juge inappropriée dans l’entourage de la dauphine, tout comme son mari dans celui du dauphin. L’avenir lui donnera tort.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
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Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
... rien, sauf la fameuse épithète, si tant est qu'elle émanait bien de Madame Adélaïde. Mais après tout, quelle est la source de cette affirmation des contemporains reprise en choeur par tous les historiens ?Marie-Jeanne a écrit:Tout est permis oui ! Sauf qu'en l’occurrence, rien ne permet de spéculer sur une intention revancharde de Mme Adélaïde, pas même Mercy.
Pour autant, Marie-Antoinette aimait-elle la chasse ? C'était un mode de vie, une prérogative même et donc une occupation presque obligée dans la noblesse. J'ai trouvé très choquant, dans la série avec Emilia Schüle, de montrer Marie-Antoinette enfin conquise par Louis en le voyant porter l'estocade à ce pauvre cerf. Elle semble jouir du spectacle. Cette horreur n'entrait pas dans son caractère, enfin me semble-t-il.Marie-Jeanne a écrit:
Dans la période concernée la dauphine n’était pas l’intrépide cavalière que la reine deviendra plus tard. Elle prit sagement des leçons avant de faire des promenades avec une escorte dédiée. En attendant mieux elle suivit les chasses en voiture souvent accompagnée de Mesdames.
Selon la correspondance avec Marie-Thérèse, c’est à partir de mai 1771 qu’elle se joignit aux chasses à cheval, avec l'autorisation complice du roi.
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Mme de Sabran- Messages : 55531
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Il est probable que Marie-Antoinette ne raffolait pas de la chasse à titre personnel, mais de l'équitation sans aucun doute.
Globalement il me semble que les femmes chasseresses étaient peu nombreuses, ces dames se contentant de suivre les virils chasseurs
Globalement il me semble que les femmes chasseresses étaient peu nombreuses, ces dames se contentant de suivre les virils chasseurs
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
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Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Je le crois aussi.
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Mme de Sabran- Messages : 55531
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Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Notre ami Leos nous présentait ICI les archives faisant Etat des chasses de l'équipage de la Reine et Monseigneur Comte d'Artois pour le sanglier. Année 1784-1788.
Les sangliers en tous cas ne furent guère harcelés par les équipages de la reine et du comte d'Artois : à peine quelques rendez-vous.
Les sangliers en tous cas ne furent guère harcelés par les équipages de la reine et du comte d'Artois : à peine quelques rendez-vous.
La nuit, la neige- Messages : 18143
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Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Tant mieux, ça me fait plaisir !La nuit, la neige a écrit: Notre ami Leos nous présentait ICI les archives faisant Etat des chasses de l'équipage de la Reine et Monseigneur Comte d'Artois pour le sanglier. Année 1784-1788.
Les sangliers en tous cas ne furent guère harcelés par les équipages de la reine et du comte d'Artois : à peine quelques rendez-vous.
Merci.
Et voici Madame Adélaïde, telle qu'elle nous apparaît dans les Galeries historiques de Versailles de Charles Gavard.
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Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Sur l'acrimonie de Mesdames à l'égard de Marie-Antoinette :
Aux prémices de la Révolution, Henry de Virieu, orphelin très jeune recueilli par la duchesse de Rohan-Chabot, protégé et couvé par Mesdames ( surtout Mme Victoire ) , avait eu cette phrase singulièrement audacieuse :
« Le Roi n'a pas le droit de se refuser à recevoir les représentants de ses sujets. . la justice non moins que l'obéissance sont les termes d'un contrat réciproque qui unit ceux-ci à leur souverain... »
" Les États de province appelaient les États généraux. Curieux, indiscrets, politiques, affluaient rue de Varenne. On voulait voir Henry, lui demander le détail « de la révolution dauphinoise », comme on disait. Madame Victoire l'appelait à Bellevue, et l'accueil qu'y trouvait Virieu était pour le confirmer dans l'idée qu'avec de l'audace on pouvait avoir raison des résistances, comme des mauvais vouloirs de la Cour. Triste temps, où il suffisait de maudire pour séduire. Henry retrouvait à Bellevue les défenseurs des parlements et les ennemis de la Reine, groupés dans une même implacable opposition. Les récriminations de Mesdames contre leur nièce passaient maintenant toute mesure. Citaient sans cesse des scènes comme celle qui éclatait le jour où, ulcérée de quelque nouvelle injure, Marie-Antoinette laissait échapper ce mot : « Ces indignes Français »...
« Dites : Ces Français indignés », avait aussitôt repris Madame Adélaïde... Ah! que ce mot, rapporté par Gouverneur Morris, dut lourdement peser plus tard sur le cœur de la princesse !
Mais tant d'injustice envers la Reine n'était pas seulement l'uniforme de Bellevue. Tandis que les grandes dames y arboraient les rubans a couleur « cardinal sur la paille », les femmes du peuple coiffaient dans la rue le « bonnet à la révolte », et chacun proclamait son droit de contrôle, de critique ou de conseil. ( ... ) Hélas! l'esprit frondeur se condensait à ce point dans l'entourage de Mesdames, que les instincts libéraux de Henry y puisaient une sève nouvelle. Lui aussi s'avisait de donner des conseils à la Reine, de répartir les responsabilités, et enfin d'en arriver presque à la menace. "
( marquis Costa de Beauregard, Le roman d'un royaliste sous la Révolution, Souvenirs de François Henri de Virieu )
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Mme de Sabran- Messages : 55531
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Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Merci Eléo !
On ne peut plus s'étonner aujourd'hui du mauvais accueil fait par Marie-Caroline à ces odieuses princesses, qui les hébergea chichement à Casertavecchia (le vieux château médiéval de Caserte) loin de sa Cour, leur imposant un service d'honneur unique et une domesticité réduite...
Et allant jusqu'à les oublier lors de la débâcle qui suivit l'entrée des français
On ne peut plus s'étonner aujourd'hui du mauvais accueil fait par Marie-Caroline à ces odieuses princesses, qui les hébergea chichement à Casertavecchia (le vieux château médiéval de Caserte) loin de sa Cour, leur imposant un service d'honneur unique et une domesticité réduite...
Et allant jusqu'à les oublier lors de la débâcle qui suivit l'entrée des français
Gouverneur Morris- Messages : 11804
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Proposé prochainement en vente aux enchères cette version de...
Madame Adélaïde sous la figure de Diane
Jean-Marc Nattier (1685-1766)
Pierre noire et gouache blanche sur papier brun (originalement bleu)
27x42 cm. Quelques taches d'humidité
Adélaïde de France (1732-1800) est l'une des huit filles du roi Louis XV et de Marie Lesczynska.
Provenance :
Vente de l'atelier de Nattier, Paris, 27 juin 1763, partie du no. 4 )« Dessins en bordures dorées &, noires, sous glaces &, verres &, au crayon noir &, blanc ' Deux Madame Adelayde &,Madame Henriette, en pied, bordures dorées &, verres ») , Marquis de Montmorency-Laval, sa vente, Paris, 5-8 avril 1784, no. 59 (« Deux dessins très-terminés, par Nattier,représentant des portraits en pied dans des paysages , de deux Dames de France, une sousle caractere de Diane, une autre sous celui de Flore »), Collection Georges Couturat.
Présentation au catalogue (extraits)
Ricordo, plutôt qu'étude pour, du portrait de Madame Adélaïde sous la figure de Diane peint par Nattier en 1745 pour la chambre du Roi à Choisy dont il existe aujourd'hui de nombreuses versions. La seule signée et généralement considérée comme l'original est aujourd'hui conservée au Musée des Beaux-Arts de Niort (cat. exp. Jean-Marc Nattier 1685-1766, Versailles, Musée national du Château, no.43).
Le présent dessin et le suivant (celui de Madame Henriette ) furent sans doute réalisés par Nattier pour l'aider, lui et son atelier, à exécuter les nombreuses répliques peintes qu'il allait être amené à réaliser de ces portraits royaux. Ils auraient également pu servir à la réalisation d'une gravure. La vente de l'atelier de Nattier de 1763 comportait plusieurs autres dessins finis reprenant ses portraits peints.
Peu de ces dessins sont aujourd'hui connus, ce qui rend la découverte des deux présentes feuilles particulièrement significative. Le Schlossmuseum de Weimar conserve ainsi un dessin représentant Madame Marsollier et sa fille qui reprend de manière très précise la composition d'un tableau aujourd'hui au Metropolitan Museum de New York (cat. exp. De Callot à Greuze. Dessins français des XVIIe et XVIIIe siècles des musées de Weimar, Weimar, New York et Paris, 2005-2006, no. 64).
* Source et informations complémentaires : Piguet Hôtel des ventes - Genève, vente du 6 juin 2024
Je vous renvoie à la lecture d'un de nos messages, ci-dessus, dans lequel nous présentons trois versions connues de ce musée dont celle dite être la composition originale. Je n'ai pas retrouvé d'image du tableau conservé au Palais royal de Madrid...
En haut, au centre, tableau (MNR) du Musée Bernard d'Agesci (Niort)
A gauche : Version conservée au musée des Offices (Florence) ; à droite réplique conservée au château de Versailles
Madame Adélaïde sous la figure de Diane
Jean-Marc Nattier (1685-1766)
Pierre noire et gouache blanche sur papier brun (originalement bleu)
27x42 cm. Quelques taches d'humidité
Adélaïde de France (1732-1800) est l'une des huit filles du roi Louis XV et de Marie Lesczynska.
Provenance :
Vente de l'atelier de Nattier, Paris, 27 juin 1763, partie du no. 4 )« Dessins en bordures dorées &, noires, sous glaces &, verres &, au crayon noir &, blanc ' Deux Madame Adelayde &,Madame Henriette, en pied, bordures dorées &, verres ») , Marquis de Montmorency-Laval, sa vente, Paris, 5-8 avril 1784, no. 59 (« Deux dessins très-terminés, par Nattier,représentant des portraits en pied dans des paysages , de deux Dames de France, une sousle caractere de Diane, une autre sous celui de Flore »), Collection Georges Couturat.
Présentation au catalogue (extraits)
Ricordo, plutôt qu'étude pour, du portrait de Madame Adélaïde sous la figure de Diane peint par Nattier en 1745 pour la chambre du Roi à Choisy dont il existe aujourd'hui de nombreuses versions. La seule signée et généralement considérée comme l'original est aujourd'hui conservée au Musée des Beaux-Arts de Niort (cat. exp. Jean-Marc Nattier 1685-1766, Versailles, Musée national du Château, no.43).
Le présent dessin et le suivant (celui de Madame Henriette ) furent sans doute réalisés par Nattier pour l'aider, lui et son atelier, à exécuter les nombreuses répliques peintes qu'il allait être amené à réaliser de ces portraits royaux. Ils auraient également pu servir à la réalisation d'une gravure. La vente de l'atelier de Nattier de 1763 comportait plusieurs autres dessins finis reprenant ses portraits peints.
Peu de ces dessins sont aujourd'hui connus, ce qui rend la découverte des deux présentes feuilles particulièrement significative. Le Schlossmuseum de Weimar conserve ainsi un dessin représentant Madame Marsollier et sa fille qui reprend de manière très précise la composition d'un tableau aujourd'hui au Metropolitan Museum de New York (cat. exp. De Callot à Greuze. Dessins français des XVIIe et XVIIIe siècles des musées de Weimar, Weimar, New York et Paris, 2005-2006, no. 64).
* Source et informations complémentaires : Piguet Hôtel des ventes - Genève, vente du 6 juin 2024
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Je vous renvoie à la lecture d'un de nos messages, ci-dessus, dans lequel nous présentons trois versions connues de ce musée dont celle dite être la composition originale. Je n'ai pas retrouvé d'image du tableau conservé au Palais royal de Madrid...
En haut, au centre, tableau (MNR) du Musée Bernard d'Agesci (Niort)
A gauche : Version conservée au musée des Offices (Florence) ; à droite réplique conservée au château de Versailles
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
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