Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Intéressant, merci.

Mieux vaut ne pas avoir à porter le deuil par le temps qui s'abat encore en France aujourd'hui : 

Bien à vous.

Merci, je m'étais toujours demandé l'origine des voiles sur les miroirs.

Mme de Sabran a écrit:
On retrouve aussi dans cette recherche l’écho de croyances très anciennes, qui conduisent à retourner ou à voiler les miroirs dans la maison, interdisant les reflets pour empêcher le mort d’apparaître.

On se croit dans un film d'horreur (The Mirrors)

Voici les deuils de 1783 : 61 jours (il faut compter 21 jours à la suite d'un deuil de l'année précédente) contre 47 l'année précédente, surtout concentrés le premier et le dernier mois de l'année.

Pauvre mademoiselle



Marie-Antoinette écrit à son frère le 20 décembre 1783 :

Le comte d'Artois a été affligé comme il devait l'être de la mort de sa fille, cela veut dire très touché à sa mort, et pendant sa maladie. En effet, cette enfant a eu une raison et une sensibilité, jusqu'à sa fin, au-dessus de son âge, mais il la connaissait trop peu pour être au désespoir, et je trouve qu'il a été très bien et surtout très naturel sur cela. Pour la comtesse d'Artois, qui ne sent rien, elle n'a pas été plus affligée de la mort de sa fille que de toute autre chose.

... oh, les tout petits petons ! boudoi30

Seulement 22 jours en 1784 !!


La première était la sœur de Frédéric II.
Le second un enfant de 8 ans.

Lucius a écrit:

La première était la sœur de Frédéric II.

La voici ! peinte par Pesne .

Et ici on la voit avec son époux, Charles-Guillaume-Frédéric de Brandebourg-Ansbach :

Ils sont mignons tous les deux . Elle le regarde avec un air tendrement amusé . :
Ont-ils formé un couple uni comme le suggère ce tableau ?

Les deux époux se détestaient, et cela n'allait pas mieux avec son fils.

Alors ce tableau est trompeur . :
J'avoue ne connaître ni monsieur ni madame ...
Et junior, tu dis ?

Junior épousera une anglaise, renoncera au trône pour vivre bourgeoisement avec elle sur les côtes de la Manche, à la stupéfaction de toute l'Europe.

Pour compléter ce passionnant dossier, voici l'éventail en bois, style "boite de fromage" en vente dans la ville de PARIS en 1792 montrant l'annonce à la Famille Royale du décès de l'empereur LEOPOLD frère de MARIE ANTOINETTE et successeur de JOSEPH II, aux TUILERIES.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

.

Jolie trouvaille ! Merci, chère Marie-Antoinette ! :n,,;::::!!!:

Merci Lucius pour ces précisions ! On pourra également se reporter sur le sujet aux intéressants Mémoires de Lady Craven, Margravine d'Anspach, publiés dans la collection Le Temps Retrouvé au éditions Mercure de France.

Ah c'est vrai !
Merci Momo !


Bien à vous.

Lucius a écrit:Merci, je m'étais toujours demandé l'origine des voiles sur les miroirs.

Itou, merci beaucoup !

Où nous retrouvons nos chers Bombelles  
Angélique en deuil, sur les instances de Mme Elisabeth ...

ces chers Bombelles boudoi30

Versailles, le 10 juillet 1786.  

Hier, à six heures du soir, la Reine sentit les premières douleurs de l'enfantement, et, à neuf., Sa Majesté étoit accouchée d'une princesse, qui a été nommée Madame Sophie.
La Cour avoit le même jour pris le deuil pour le Roi de Portugal, la Reine, qui n'aime pas le noir, ayant désiré qu'il se portât pendant ses couches.



Cela me rappelle Scarlett ! :

Charles X meurt du choléra  
le 6 novembre 1836 et est inhumé à Kostanjevica (Nova Gorica, Slovénie).


   « […] Mme Adélaïde [sœur de Louis-Philippe] mande à M. de Talleyrand que la Cour ne prendra pas le deuil à l'occasion de la mort de Charles X, faute de notification […] (la mort) divise, à Paris, sur tous les points. Chacun y porte le deuil à sa façon, depuis la couleur jusqu'à la laine noire, avec des gradations infinies, et des aigreurs nouvelles à chaque aune de crêpe en moins. Puis, les uns disent le comte de Marnes et Henri V, les autres Louis XIX. Enfin, c'est la tour de Babel ; on n'est même pas d'accord sur la maladie dont Charles X est mort ! […] Il y a eu division sur la question du deuil jusque dans la famille royale actuelle : la Reine, qui l'avait pris spontanément le premier jour, a été très peinée que le Ministère le lui ait fait quitter. Le Cabinet a craint la controverse des journaux […]. »

( la duchesse de Dino, de Rochecotte, les 21 et 28 novembre 1836 dans Chronique de 1831 à 1862 )


C'est le XIXème, certes, mais pour Artois je fais une petite exception .

Je ne savais pas qu'il était mort du choléra...

Ça impressionne quand on a vu le traitement de la maladie dans Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappenaud !


Bien à vous.