-34%
Le deal à ne pas rater :
Smartphone 6,67 POCO M6 Pro – Ecran 120 Hz ( 8+256 Go)
152 € 230 €
Voir le deal

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

+6
MARIE ANTOINETTE
Lucius
La nuit, la neige
Dominique Poulin
Gouverneur Morris
Mme de Sabran
10 participants

Page 8 sur 8 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8

Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Marie-Jeanne Jeu 27 Fév 2020, 13:05

L'effilé est une sorte de ganse formant des franges fabriquée par les rubaniers. Il remplaçait les dentelles des manchettes et des fichus en période de deuil.

Son origine vient d’une coutume plus ancienne consistant à déchirer ses vêtements  en signe de douleur.
Marie-Jeanne
Marie-Jeanne

Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Lucius Jeu 27 Fév 2020, 19:50

Le prince Constantin en question est bien sûr Louis-Constantin de Rohan-Guéméné, prince-évêque de Strasbourg, commandeur de l'ordre depuis 1753 et cardinal en 1761.
A quelle date correspond votre texte ?
Lucius
Lucius

Messages : 11658
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Mme de Sabran Jeu 27 Fév 2020, 19:56

Lucius a écrit:
Le prince Constantin en question est bien sûr Louis-Constantin de Rohan-Guéméné, prince-évêque de Strasbourg, commandeur de l'ordre depuis 1753 et cardinal en 1761.
A quelle date correspond votre texte ?

Le 2 janvier 1754.  Very Happy
Il s'agit du cardinal de Rohan-Montbazon (Louis-César-Constantin de Rohan-Montbazon, dit le prince Constantin)

_________________
...    demain est un autre jour .
Mme de Sabran
Mme de Sabran

Messages : 54583
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Lucius Jeu 27 Fév 2020, 20:52

Mme de Sabran a écrit:
Lucius a écrit:
Le prince Constantin en question est bien sûr Louis-Constantin de Rohan-Guéméné, prince-évêque de Strasbourg, commandeur de l'ordre depuis 1753 et cardinal en 1761.
A quelle date correspond votre texte ?

Le 2 janvier 1754.  Very Happy
Il s'agit du cardinal de Rohan-Montbazon (Louis-César-Constantin de Rohan-Montbazon, dit le prince Constantin)

c'est le même Wink, tout fraîchement introduit dans l'ordre alors.
Lucius
Lucius

Messages : 11658
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Mme de Sabran Ven 28 Fév 2020, 09:21


Merci, mon petit Lulu ! Very Happy
Les Montbazon sont donc un rameau des Guéménée ?

_________________
...    demain est un autre jour .
Mme de Sabran
Mme de Sabran

Messages : 54583
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Lucius Ven 28 Fév 2020, 11:03

Non, ce sont les mêmes, selon qu'on prend leur titre princier ou ducal !
L’appellation Guéméné est plus couramment employée, au XVIIIe comme aujourd'hui. Mais Montbazon n'est pas faux pour autant !
Lucius
Lucius

Messages : 11658
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Mme de Sabran Sam 16 Mai 2020, 18:41


Un homme était en deuil, de la tête aux pieds ; grandes pleureuses, perruque noire, figure allongée. Un de ses amis l’aborde tristement.
" Eh ! Bon Dieu, qui est-ce donc que vous avez perdu ? Moi, dit-il, rien ; c’est que je suis veuf. "


( Chamfort, Caractères et anecdotes )

Eventaille

_________________
...    demain est un autre jour .
Mme de Sabran
Mme de Sabran

Messages : 54583
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Mme de Sabran Dim 23 Juil 2023, 10:38

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 _66

Meudon, le 4 juin 1789.

Le petit dauphin a rendu le dernier soupir à une heure du matin. Sa mère, qui était restée à son chevet jusqu'à cet instant, a dû repartir immédiatement pour Versailles, comme l'exige l'étiquette.
Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 _webp11
Le prince Louis-Joseph avec sa soeur la princesse Marie-Thérèse, en 1784
(détail d'un tableau de Mme Vigée-Lebrun, musée du château de Versailles)

Un article de Dominique Bonnet  Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Capt1564

En 1789, à la mort du dauphin, le fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette, la Cour dut porter le deuil à Versailles, selon des règles bien précises.

Il ne suffisait pas de s’habiller de noir. A Versailles, lorsque la Cour prit le deuil du prince Louis-Joseph, décédé à l’âge de 7 ans et 3 mois dans la nuit du 3 au 4 juin 1789, hommes et femmes durent se conformer à un dress code des plus précis.

C’est ce que l’on apprend dans l’ouvrage «Les derniers jours de Versailles» d’Alexandre Maral, récemment publié aux éditions Perrin. Relatant dans ce livre, avec force détails et témoignages d’époque, l’année 1789 à Versailles –année de tous les bouleversements pour la monarchie française-, l’auteur, archiviste-paléographe, docteur ès-lettres et conservateur général au château de Versailles, revient sur les tenues qui furent imposées à la mort du dauphin, le fils aîné du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette . Et pour cela, rapporte ce qu’en a dit le bailli de Virieu.

Un mois et une semaine à porter le deuil
Ministre du duc de Parme Ferdinand IV, celui-ci souligne que ce deuil connaîtra plusieurs périodes successives. Et de détailler:
«la première, du 7 juin au 11 juillet inclusivement, les hommes prendront l’habit de drap noir complet avec les boutons, manchettes et effilés (sorte de franges, NDLR) unis, boucles et épées bronzées, chapeaux sans plumes, les femmes prendront pour douze jours la robe de laine, la coiffe en crêpe, les bas, les gants, l’éventail et les pierres noires, les boucles bronzées, le 19 juin elles quitteront la coiffe et conserveront jusqu’au 11 juillet inclusivement le reste de l’étiquette ci-dessus». La seconde période s’étalera du 12 juillet au 15 août inclus, date de la fin du deuil. Cette fois, «les messieurs prendront l’habit de soie noire, manchettes effilés de mousseline brodée, ou entoilages, boucles blanches, épées d’argent, chapeaux à plume», écrit-il. Quant aux dames, elles porteront, du 12 juillet jusqu’au 1er août, «la robe de soie noire et les diamants», puis du 1er au 15 août «les robes noires et blanches sans rubans de couleur».
https://www.parismatch.com/Royal-Blog/Quand-la-Cour-prenait-le-deuil-du-fils-de-Louis-XVI-et-de-Marie-Antoinette-1447967
Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 _65

Louis XVI a demandé à l'archevêque de Paris de faire dire dix mille messes pour l'âme de son fils. " Qui paiera, s'est inquiété le prélat, qui sait que les caisses de l'Etat sont vides. Accablé, le roi a répondu : " Qu'on prenne sur les dépenses de l'argenterie ."
( Chronique de la Révolution, Larousse )

_________________
...    demain est un autre jour .
Mme de Sabran
Mme de Sabran

Messages : 54583
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Mme de Sabran Ven 01 Mar 2024, 11:22

Année 1780
Découvrons tous les détails du protocole d'étiquette rigoureusement énoncé à la Cour de Versailles pour le décès de l'impératrice Marie-Thérèse. C'est le même, au pied de la lettre, qui avait été observé pour la mort de Louis XV.  Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 15512310



MORT DE L’IMPÉRATRICE REINE
de Hongrie, arrivée à Vienne, le 29 novembre


Le lundi 4
décembre. Le Roi reçoit un courrier de Vienne qui annonce que l’Impératrice est dangereusement malade et qu’elle a été administrée.

Le mardi 5. Il devait y avoir souper dans les Petits Appartements et spectacle à la petite salle du château. Le spectacle a eu lieu, mais il y a eu contre ordre pour les Petits [p. 13] Appartements. Il est arrivé le soir un second courrier qui n’a apporté que la confirmation de l’état dangereux où l’Impératrice continue d’être. Le brouillard ayant été très épais toute la journée, le Roi n’a pas été à la chasse.
Le courrier du mercredi 6 n’ayant pas apporté de meilleures nouvelles que les deux précédents, le Roi a ordonné de contremander le spectacle qui devait avoir lieu le sept. En conséquence, Mgr le duc de Fleury a chargé M. Marquand d’écrire à M. Des Entelles et de lui envoyer un exprès pour qu’il puisse contremander les comédiens italiens qui devaient jouer L’Amant jaloux. Sa Majesté devait aller tirer à la plaine de Nanterre et de là dîner à Bagatelle, mais elle a également donné contre ordre.

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 _200


Le jeudi 7
. Monsieur le comte de Vergennes, ministre des Affaires étrangères, est monté chez le Roi à 8 heures ¼ du matin. Sa Majesté est passée fort peu de temps après chez la Reine pour lui annoncer la mort de l’Impératrice. Ce même jour. La Cour a pris le deuil avec boucles et épées d’argent en attendant que le grand deuil puisse être fait. Le Roi a donné les ordres pour la tenture violette, lit, meuble, &a. La famille royale s’est rendue chez le Roi et est passé chez la Reine au retour de la messe. [p. 14] La famille royale est entrée. Madame la comtesse d’Artois est venue chercher M. le duc d’Angoulême. Monsieur le marquis de Serrant, son gouverneur qui l’accompagnait, n’est pas même entré. Il s’est trouvé peu de personnes extraordinaires au grand lever. Les ministres y sont venus. Madame de Brionne aussi. Le Roi n’a pas reparu jusqu’à l’ordre. Monsieur le duc d’Orléans, M. le duc de Chartres s’y sont trouvés, ainsi que Mme la princesse de Conti, Mme la princesse de Lamballe, M. le duc de Cossé, M. le maréchal de Noailles, M. le duc d’Ayen et MM. les ducs d’Aumont et de Villequier.
Il n’y a pas eu de spectacle non plus à la nouvelle salle de la ville pendant trois jours. Ceux de Paris n’ont pas été interrompus. [en marge] Nota : les spectacles de la cour ont recommencé le mardi 16 janvier.

Le mercredi 20. La Cour a pris le grand deuil pour six mois, et les révérences ont été indiquées pour le samedi 23.

Le vendredi 22. Les valets de chambre tapissiers du roi ont tendu en violet et avec beaucoup de célérité, la Chambre de Louis XIV, l’Œil-de-Bœuf et l’Antichambre de Sa Majesté, et en noir chez la Reine. On a tendu la Pièce des Nobles et l’Antichambre seulement.

Le 23.
Le Roi a reçu le matin, les révérences des hommes de la manière accoutumée dans le Cabinet du Conseil. La table, qui est ordinairement au milieu de cette pièce, [p. 15] a été poussée contre la croisée du fond. Sa Majesté s’est tenu dans l’angle en face de la porte, ayant derrière elle M. le prince de Guéméné, grand chambellan, M. le prince de Lambesc, grand écuyer, M. le duc de Fleury, M. le maréchal de Richelieu et M. le duc de Villequier, premiers gentilshommes de la Chambre, MM. les capitaines des Gardes, M. le duc de Coigny, premier écuyer, et M. le marquis Descars, premier maître d’hôtel. À côté de Sa Majesté étaient Monsieur, Mgr le comte d’Artois, que M. de Nantouillet, maître des Cérémonies, avait été chercher, et les princes du sang suivant leur rang. Le service de Monsieur et celui de Mgr le comte d’Artois s’est tenu dans l’angle en face. Messieurs les premiers gentilshommes des princes du sang y sont entrés aussi.
Les révérences ont commencé à midi et demi et, après les princes du sang, tout le monde est entré comme il s’est trouvé, sans préséance ni discussion, par la porte du Salon de l’Œil-deBœuf, et est ressorti par la porte de glace donnant dans la Galerie. Il est passé 314 hommes, sans compter les grands officiers et le service des princes, qui est entré et ressorti par la même porte de la Chambre du Lever et celle de l’Œil-de-Bœuf, pour se rendre avec les princes chez la Reine, où ils sont entrés par le Salon de la Paix.

Le Roi ayant indiqué aussi les révérences des dames pour six heures du soir, M. le [p. 16] duc de Fleury avait ordonné que les entrées n’auraient plus lieu à cet instant, que l’on rangerait autant de tabouret qu’il serait possible dans la Chambre de Louis XIV et dans l’Œil-de-Bœuf pour asseoir les dames. Les entrées de la Chambre sont restées dans l’Œil-de-Bœuf et quelques unes seulement dans les croisées de la Chambre du roi, debout derrière les femmes sans aucune préférence. Les mêmes personnes qui étaient le matin se sont trouvées derrière le Roi et à la suite des princes. Monsieur le maréchal de Mouchy et M. le grand aumônier s’y sont trouvés aussi. Les officiers de la Chambre étaient comme le matin, dans la Chambre où couche le Roi et dont la porte était ouverte. L’huissier du Cabinet était seul à sa porte, sans manteau. Monsieur de Nantouillet a été, par ordre du Roi, chercher Madame qui s’est rendue dans le Cabinet du Conseil, avec Mme Élizabeth, Mesdames tantes et les princesses du sang. Les dames d’honneur, d’atours et dames pour accompagner sont restées dans le Cabinet pendant le temps des révérences. Les dames sont passées au nombre de 237, sans compter les princesses et leurs dames, qui sont sorties par la même porte qu’elles étaient entrées à la suite des princesses auxquelles elles étaient attachées.

On a fourni les mantes pour les sept princesses de la famille royale, pour Mme la princesse de Lamballe, surintendante de la Reine ; pour les dames d’honneur, dames d’atours, Mme la princesse de Guéméné, gouvernante des enfants de France, et une sous gouvernante [p. 17] quoi que Madame fille du Roi n’ait fait ni reçu de révérence. Les Menus ont fait fournir aussi par les jurés crieurs des manteaux aux grands officiers chez le Roi et dans chaque maison des princes et princesses de la famille royale, dont l’état se trouvera ci-après. Le manteau de Monsieur et celui de Mgr le comte d’Artois ont été ordonnés aussi par les Menus. Ils étaient de drap noir. Celui du Roi, de drap violet de cinq pieds de queue, l’a été aussi, comme de coutume.

Le mardi 26. Le Roi a reçu les révérences des ambassadeurs qui se sont rendus chez Sa Majesté en grands manteaux de deuil, conduits jusqu’à la porte de la Chambre par M. le prince de Tingry, capitaine des Gardes, aussi en manteau, mais il n’est pas entré dans la Chambre, étant resté à l’Œil-de-Bœuf. Ils étaient accompagnés des introducteurs et sous introducteurs. Le Roi était dans l’alcôve, M. le prince de Guéméné, grand chambellan, derrière lui, ayant son chapeau sur la tête, ainsi que M. le prince de Lambesc, grand écuyer, et M. son frère, mais hors de la balustrade. Les ambassadeurs se sont couverts aussi et sont entrés dans l’alcôve, c’est-à-dire dans l’intérieur de la balustrade. Nota. Monsieur le premier gentilhomme de la Chambre n’y a pas paru, ne pouvant se
couvrir. Les ambassadeurs ont été ensuite chez la Reine, qui les a reçus debout, sous un dais, [p. 18] tenant son cercle de dames.

Le mercredi 27. Le Roi a reçu les révérences des différentes Cours. Sa Majesté était dans sa Chambre à coucher, dans sont fauteuil adossé à la cheminée, en grand deuil comme la veille, Monsieur et Mgr le comte d’Artois à côté d’elle. Monsieur le duc de Fleury, premier gentilhomme de la Chambre, était derrière le fauteuil, ainsi que le capitaine des Gardes. Les autres grands officiers, la suite de Monsieur et de Mgr le comte d’Artois étaient aussi en manteaux. Chaque Cour a fait sa harangue. Le Parlement est arrivé le premier, ensuite la Chambre des comptes, la Cour des aides, celle des monnaies et la Ville, qui a harangué à genoux, comme de coutume.
Le soir, le Roi a reçu le Grand Conseil, l’Université et l’Académie française. Monsieur le prince de Beauvau, qui était à la tête de ce dernier corps, a porté la parole.

ÉTAT des manteaux de deuil fournis le 23 décembre par les jurés crieurs pour les révérences de la Cour à l’occasion de la mort de l’Impératrice reine de Hongrie

Savoir
Pour les grands officiers chez le Roi 30
Pour ceux de la Reine 17
Maison de Monsieur 5
Maison de Madame 3
Maison de Mme la comtesse d’Artois 3
Maison de Mme Élizabeth 8
Maison de Mme Adélaïde 8
Maison de Mme Victoire 8
Maison de Mme Sophie 8

90 [p. 19] MANTEAUX qui sont restés après les révérences pour celles des ambassadeurs, le mardi 26, et celles des Cours le mercredi 27 décembre
Grands officiers chez le Roi 15


Maison de la Reine 17
Maison de Monsieur 5
Maison de Madame 2
Maison de Mme d’Artois 1
Maison de Mme Élizabeth 2

LISTE des personnes auxquelles les Menus devaient fournir des manteaux, si toutes s’étaient trouvées à la cérémonie des révérences


M. le prince de Guéméné, grand chambellan
M. le maréchal de Richelieu, premier gentilhomme de la Chambre
M. le duc d’Aumont, idem
M. le maréchal de Duras, idem
M. le duc de Fleury, idem
M. le duc de Fronsac, idem
M. le duc de Villequier, idem
M. le maréchal de Noailles, capitaine des Gardes
M. le prince de Beauvau, idem
M. le prince de Tingry, idem
M. le duc de Villeroy, idem
M. le duc d’Ayen, idem
M. le chevalier de Luxembourg, idem
M. le duc de Guiches, idem
M. le prince de Lambesc, grand écuyer
M. le duc de Coigny, premier écuyer
M. le duc d’Estissac, grand maître de la garde-robe
M. de Boisgelin, maître de la garde-robe
M. de Chauvelin, idem [p. 20]
M. le prince de Soubise, capitaine lieutenant des gendarmes
M. le duc de Cossé, capitaine des Cent Suisses
M. le maréchal de Biron, colonel des gardes françaises
M. le comte de Maurepas
M. le comte de Vergennes, ministre des Affaires étrangères
M. le prince de Montbarrey, ministre de la Guerre
M. Amelot, ministre de la Maison du roi
M. le marquis de Castries, ministre de la Marine
M. Necker, directeur général des Finances
M. le comte d’Angiviller, directeur général des Bâtiments
M. le marquis de Sourches, grand prévôt de France
M. le marquis de Tourzel, idem, en survivance
M. le marquis de La Suze, grand maréchal des logis
M. le marquis de Sablé, capitaine des gardes de la Porte
M. le marquis Descars, premier maître d’hôtel
M. de Vaudreuil, grand fauconnier
M. le comte de Flamarens, grand louvetier
M. le marquis d’Ecquevilly, capitaine du vautrait
M. son fils, en survivance
M. le marquis de Serrant, gouverneur de M. le duc d’Angoulême
M. le marquis de Dreux, grand maître des Cérémonies
Le maître des Cérémonies
L’aide des Cérémonies
M. de Pontécoulant, major des gardes du Corps

MAISON DE LA REINE

M. le comte de Tavannes, chevalier d’honneur
M. le comte de Tessé, premier écuyer
M. le duc de Polignac, idem, en survivance
M. le vicomte de Talaru, premier maître d’hôtel
Un chef de brigade
12 officiers de la Chambre

MAISON DE MONSIEUR

M. le marquis de Noailles, premier gentilhomme de la Chambre
M. le comte de La Châtre, idem
M. le marquis de Lévis, capitaine des Gardes
M. le marquis de Chabrillant, idem
M. le marquis de Montesquiou, premier écuyer [p. 21]

MAISON DE MADAME

M. le marquis de Bérenger, chevalier d’honneur
M. le marquis de Nesles, premier écuyer
M. le vicomte de Mailly, idem, en survivance
M. le marquis de Créquy, premier maître d’hôtel
Nota. Il n’y en a point eu à fournir pour la Maison de Mgr le comte d’Artois, MM. les

Premiers gentilshommes de la Chambre et capitaines des gardes ayant fait faire eux-mêmes leurs manteaux.

MAISON DE MME LA COMTESSE D’ARTOIS

M. le comte de Vintimille, chevalier d’honneur
M. le marquis de Chabrillant, premier écuyer
M. le comte de Montbel, premier maître d’hôtel

MAISON DE MME ÉLIZABETH

M. le comte de Coigny, chevalier d’honneur
M. le comte d’Adhémar, premier écuyer
Deux écuyers
Un exempt
Un porte manteau
Un huissier

MAISON DE MME ADÉLAÏDE

M. le baron de Montmorency, chevalier d’honneur
M. le comte de Chabannes, premier écuyer
M. le comte de La Rivière
Deux écuyers
Un exempt
Un porte manteau
Un huissier

MAISON DE MME VICTOIRE

M. le duc de Civrac, chevalier d’honneur
M. le comte de Béarn, premier écuyer
M. le comte de Brassac, idem, en survivance
Deux écuyers
Un exempt
Un porte manteau
Un huissier [p. 22]

MAISON DE MME SOPHIE

M. le marquis de Castellane, chevalier d’honneur
M. le marquis de Talleyrand, premier écuyer
Deux écuyers
Un exempt
Un porte manteau
Un huissier
M. le comte de Buzançois

COPIE d’une lettre de M. Amelot à M. le duc de Fleury, du 10 décembre 1780, dont
l’original a été envoyé à M. Des Entelles

Le Roi m’ordonne, Monsieur, d’avoir l’honneur de vous prévenir que l’intention de Sa Majesté n’est pas de rien changer aux ordres qu’elle a donnés en 1774 pour le deuil du feu Roi. Qu’en conséquence, il ne sera accordé à aucun officier, pour le présent et pour l’avenir, dans aucune classe de son service. Sa Majesté veut seulement que le deuil soit donné aux gens de livrée, suivant l’ancien usage, et elle distingue cette livrée en deux classes. Celle des habits bleus galonnés, qui ne quitte point cet habit et auxquels il ne sera accordé que la veste, la culotte et la petite oie ; et la livrée proprement dite, qui sera habillée complètement, suivant l’usage.

J’ai l’honneur d’être, avec un très parfait attachement, Monsieur le duc, votre très humble
et très obéissant serviteur
. Signé Amelot. [p. 23]

Pour  notre gouverne ... Eventaille
La « petite oie » était une sorte de petit tablier de nœuds de rubans à hauteur de braguette. les « canons », ornement de drap, de sergé, de soie ou de dentelle, en forme d'entonnoir renversé, qu'on attachait au bas de la culotte, et ressemblant eux aussi à deux jupettes recouvrant les mollets.


Le 9 janvier au soir. La Cour a quitté les grandes pleureuses qu’elle avait prises le 20 décembre dernier.

_________________
...    demain est un autre jour .
Mme de Sabran
Mme de Sabran

Messages : 54583
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Gouverneur Morris Dim 03 Mar 2024, 01:13

Merci Eleo Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 2523452716 , ces détails sont passionnants ! Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 309649167
Gouverneur Morris
Gouverneur Morris

Messages : 11318
Date d'inscription : 21/12/2013

Revenir en haut Aller en bas

Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle - Page 8 Empty Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 8 sur 8 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum