Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
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MARIE ANTOINETTE
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Gouverneur Morris
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Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
l'amour menaçant a écrit:Selon Mercier :
"on sait à point nommé le temps précis qu'il faut s'affliger pour la perte de père et mère grand-père et grand-mère, mari et femme, frère et soeur. Non seulement le terme est calculé, mais encore l'expression graduée de la douleur; toutes les nuances sont prévues et gravées, c'est à dire, imprimées.
Le deuil a trois temps à peu prés égaux. On sait quand les femmes peuvent ou ne peuvent pas porter les diamants; quand les hommes peuvent porter l'épée et les boucles d'argent, ou avoir les souliers et les boucles bronzés.
La douleur décroît avec la couleur de l'habit; manchettes de batistes, bas de l'habit, habits de soie, manchettes brodées, garnies d'effilé, larmes plus ou moins abondantes ! Jusqu'aux carrosses ont des harnais noirs pendant les premiers mois, et se blanchissent pendant les dernières semaines.
Le deuil tant des hommes que des chevaux s'éclaircit dans une marche progressive, et qui a ses lois.
Joli ! L'endeuillement coûtait des sommes considérables. Il fallait non seulement changer toute la tenue vestimentaire, mais aussi draper les équipages et livrées (pour les princes et princesses et les officiers de la maison du défunt) ; les chevaux étaient alors carapaçonnés de noir et les valets de pied portaient la même couleur. Les enfants et petits-enfants de France pouvaient en plus tendre leur appartement de noir (mais seulement chez le roi, et non dans leur demeure particulière). Ce deuil étendu aux équipages et aux appartements constituait une marque du rang et un "privilège".
Cette manie de tendre les appartements en noir conduisait parfois à des situations absurdes. A l'occasion du deuil du duc de Berry en 1714, la duchesse de Berry reçoit les courtisans dans sa chambre entièrement tendue de noir, les volets fermés et sans lumière, ce qui occasionne un certain nombre de bousculades et de situations embarrassantes, voire cocasses :
"... la première fois que le roi y vint, on ne donna un peu de jour qu'au moment où il entra, pour qu'il vit à se conduire. Personne d'autre que lui n'eut ce privilège, ce qui causa force scènes ridicules et des rires indécents qu'on avait peine à retenir. : Les personnes habitantes de la chambre étaient accoutumées à y voir un peu ; mais celles qui venaient du grand jour n'y voyaient rien, trébuchaient et avaient besoin d'un grand secours. Le Père du Trévoux et le Père Tellier après lui, firent leur compliment à la muraille : : , d'autres au pied du lit : cela devint un amusement secret." (Saint-Simon, t. IV, p. 774).
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Gouverneur Morris a écrit:Cosmo a écrit:La dernière souveraine à avoir porté le deuil blanc est la reine Élisabeth d'Angleterre, épouse de George VI : lors de sa visite officielle en France en 1938, après la mort de sa mère, elle porte des vêtements blancs.
La reine Fabiola n'avait-elle pas non plus porté le deuil de Baudouin en blanc ?
C'est pas impossible. Va l'expliquer à l'encyclopédie Universalis !
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
C'est exact Gouverneur Morris, lors des funérailles de son mari en 1993, la reine Fabiola d'origine espagnole, portait des vêtements de deuil en blanc.
Dominique Poulin- Messages : 6921
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Ah ! Mady Mesplé !
Elle me flingue lorsqu’elle s’envoie L’air des clochettes. Easy !!
C’est beau, c’est beau...
Allez, écoutez, au moins à partir de la 4ème minute, et le tout si vous aimez l’opéra.
PS : Le final est l’une de mes armes « je fais ch... le voisin » !
Elle me flingue lorsqu’elle s’envoie L’air des clochettes. Easy !!
C’est beau, c’est beau...
Allez, écoutez, au moins à partir de la 4ème minute, et le tout si vous aimez l’opéra.
PS : Le final est l’une de mes armes « je fais ch... le voisin » !
La nuit, la neige- Messages : 18030
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
... la visite de condoléances qui devient un amusement secret !!!
Mme de Sabran- Messages : 55195
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Oui !! : On se croirait dans "Ridicule" avec ces prêtres qui font leurs "compliments à la muraille".
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Ah tais-toi, un air d'anthologie !!! Quelle virtuosité, quelle perfection cristalline !!! boudoi30
Elle me tue aussi ... j'adore ...
( les voisins, même après dix heures du soir ?!! : : : )
( Si j'étais ta voisine, moi cela me ferait plaisir, sauf à trois heures du mat' )
.
Mme de Sabran- Messages : 55195
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
;
Pour en revenir à mon frère, il était mort de la petite vérole, à l'armée du Maréchal de Yillars , où il commandait l'ancien régiment de mon père, le Royal-Comtois, et c'était, je crois bien, dans les premiers mois de l'année 1710. Ma tante de Alontivilliers avait eu la précaution de me faire préparer à cette triste nouvelle, en conséquence de ma tendresse pour mon frère et par suite des ménagements que demandait mon âge , ce qu'on dit durer quatre à cinq mois , et ce qui fut pour moi comme si j'avais vu mon pauvre frère se consumer progressivement et s'éteindre à la suite d'une maladie de langueur.
J'en avais porté le grand deuil sans m'en douter parce que l'époque de sa mort avait concordé avec celle de M"' la Maréchale de Tessé, dont il nous fallut porter le deuil de même, attendu que son mari était le chef de notre maison. C'est un usage auquel on n'aurait pas manqué dans ce temps-là.
Tous les gens de qualité prenaient le deuil de père, à la mort de l'aîné de leur famille dont ils n'étaient quelquefois cousins qu'au
vingtième degré. C'était une sorte d'assujétissement qui témoignait noblement de la dignité des races, et c'était une manifestation de coutume salique que les parvenus n'osaient pas singer. Voilà surtout ce qui m'a toujours fait regretter et désapprouver qu'on ne l'observât plus aussi généralement et rigoureusement qu'autrefois.
Il est assez connu que ce fut la duchesse de Berry, fille du Régent, qui fît diminuer de moitié la durée de tous les deuils possibles; mais je vous puis assurer qu'à l'exception des courtisans du Palais-Royal et des familiers du Luxembourg, où logeait cette indigne princesse,
personne ne voulut adopter une innovation qui semblait fort impertinente avant la majorité du Roi; et encore, il est à remarquer que
depuis son insertion dans les Colombats, la noblesse d'Artois , de Bretagne, de Bourgogne, de Languedoc et de Dauphiné, n'a jamais voulu se conformer à ce programme de la duchesse de Berry.
J'ai toujours remarqué que c'est dans les pays d' états qu'on tient le plus fortement aux anciennes coutûmes ; et vous verrez que c'est dans les mêmes pays d'états que le gouvernement du Régent a trouvé le plus de sévérité. S'il avait succombé à la tentation de la couronne de France , il était bien prévenu d'une opposition vigilante et formidable , à Grenoble , à Toulouse et principalement à Rennes
où le parlement aurait fait proclamer l'aîné des petits-fils de Louis XIV, en dépit des renonciations et an mépris des stipulations
d'Ulrecht, en vertu du droit de primogéniture et la loi salique à la main. La fidélité du Régent n'a pas été si généreuse et si méritoire que nous l'on dit ses historiographes ; mais voilà que je fais de la politique , en oubliant que je ne suis qu'une pensionnaire ; et comme
Louis XIV est encore vivant, ce n'est pas le moment de vous parler de la minorité de son petit-fils et de la régence de son neveu.
( Marquise de Créquy )
.Pour en revenir à mon frère, il était mort de la petite vérole, à l'armée du Maréchal de Yillars , où il commandait l'ancien régiment de mon père, le Royal-Comtois, et c'était, je crois bien, dans les premiers mois de l'année 1710. Ma tante de Alontivilliers avait eu la précaution de me faire préparer à cette triste nouvelle, en conséquence de ma tendresse pour mon frère et par suite des ménagements que demandait mon âge , ce qu'on dit durer quatre à cinq mois , et ce qui fut pour moi comme si j'avais vu mon pauvre frère se consumer progressivement et s'éteindre à la suite d'une maladie de langueur.
J'en avais porté le grand deuil sans m'en douter parce que l'époque de sa mort avait concordé avec celle de M"' la Maréchale de Tessé, dont il nous fallut porter le deuil de même, attendu que son mari était le chef de notre maison. C'est un usage auquel on n'aurait pas manqué dans ce temps-là.
Tous les gens de qualité prenaient le deuil de père, à la mort de l'aîné de leur famille dont ils n'étaient quelquefois cousins qu'au
vingtième degré. C'était une sorte d'assujétissement qui témoignait noblement de la dignité des races, et c'était une manifestation de coutume salique que les parvenus n'osaient pas singer. Voilà surtout ce qui m'a toujours fait regretter et désapprouver qu'on ne l'observât plus aussi généralement et rigoureusement qu'autrefois.
Il est assez connu que ce fut la duchesse de Berry, fille du Régent, qui fît diminuer de moitié la durée de tous les deuils possibles; mais je vous puis assurer qu'à l'exception des courtisans du Palais-Royal et des familiers du Luxembourg, où logeait cette indigne princesse,
personne ne voulut adopter une innovation qui semblait fort impertinente avant la majorité du Roi; et encore, il est à remarquer que
depuis son insertion dans les Colombats, la noblesse d'Artois , de Bretagne, de Bourgogne, de Languedoc et de Dauphiné, n'a jamais voulu se conformer à ce programme de la duchesse de Berry.
J'ai toujours remarqué que c'est dans les pays d' états qu'on tient le plus fortement aux anciennes coutûmes ; et vous verrez que c'est dans les mêmes pays d'états que le gouvernement du Régent a trouvé le plus de sévérité. S'il avait succombé à la tentation de la couronne de France , il était bien prévenu d'une opposition vigilante et formidable , à Grenoble , à Toulouse et principalement à Rennes
où le parlement aurait fait proclamer l'aîné des petits-fils de Louis XIV, en dépit des renonciations et an mépris des stipulations
d'Ulrecht, en vertu du droit de primogéniture et la loi salique à la main. La fidélité du Régent n'a pas été si généreuse et si méritoire que nous l'on dit ses historiographes ; mais voilà que je fais de la politique , en oubliant que je ne suis qu'une pensionnaire ; et comme
Louis XIV est encore vivant, ce n'est pas le moment de vous parler de la minorité de son petit-fils et de la régence de son neveu.
( Marquise de Créquy )
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, pour les visites de condoléances, il faillait avoir le vêtement de deuil, de sorte que, chez les gens ayant à recevoir ces invités, il y avait un vestiaire où les visiteurs endossaient manteaux et chapeaux de deuil et les déposaient en sortant.
.
Dernière édition par Mme de Sabran le Sam 04 Avr 2015, 14:28, édité 1 fois
Mme de Sabran- Messages : 55195
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:Aux XVIIe et XVIIIe siècles, pour les visites de condoléances, il faillait avoir le vêtement de deuil, de sorte que, chez les gens ayant à recevoir ces invités, il y avait un vestiaire où les visiteurs endossaient manteaux et chapeaux de deuil et les déposaient en sortant.
C'est comme les blouses de protection que l'on doit revêtir lorsque l'on visite des personnes en soin intensifs à l'hôpital, en somme... J'ignorais que l'on procédait de la sorte en cas de deuil... :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
... ou bien lorsque l'on visite une usine de petits biscuits, chocolats, etc ...
Mme de Sabran- Messages : 55195
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Tu sais bien nous ramener à l'actualité gourmande :n,,;::::!!!:
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
C'est intéressant.
Je lisais justement récemment que nous avons une mauvais image de la cour de France qui était le plus souvent en deuil qu'à porter et à s'entourer de tissus colorés et chatoyants. Ainsi, pour la moindre obscure margrave d'un tout petit état allemand, c'était deuil à Versailles.
Nous savons ainsi qu'en août 1792, les Tuileries étaient encore en deuil.
C'était pour ainsi dire la tenue habituelle de la cour.
Preuve en est avec ce témoignage d'un membre d'une haute famille de la noblesse. Les courtisans, très souvent reliés par cousinages même lointains, devaient se conformer non seulement à leurs deuils familiaux, mais aussi imposés par les deuils de la famille royale française et ceux des autres cours étrangères.
Cela laisse peu de temps pour le reste !
Je lisais justement récemment que nous avons une mauvais image de la cour de France qui était le plus souvent en deuil qu'à porter et à s'entourer de tissus colorés et chatoyants. Ainsi, pour la moindre obscure margrave d'un tout petit état allemand, c'était deuil à Versailles.
Nous savons ainsi qu'en août 1792, les Tuileries étaient encore en deuil.
C'était pour ainsi dire la tenue habituelle de la cour.
Preuve en est avec ce témoignage d'un membre d'une haute famille de la noblesse. Les courtisans, très souvent reliés par cousinages même lointains, devaient se conformer non seulement à leurs deuils familiaux, mais aussi imposés par les deuils de la famille royale française et ceux des autres cours étrangères.
Cela laisse peu de temps pour le reste !
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Pour ce qui est des cours étrangères, on ne devait prendre le deuil que des familles alliées, c'est à dire principalement les Bourbon, Habsbourg, les Bavière, les Savoie ..... je les vois mal prendre le deuil pour des souverains huguenots ou calvinistes contre qui nous sommes en guerre et qui n'ont de lien de parenté que très anciens et lointains !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Lucius a écrit:Pour ce qui est des cours étrangères, on ne devait prendre le deuil que des familles alliées, c'est à dire principalement les Bourbon, Habsbourg, les Bavière, les Savoie ..... je les vois mal prendre le deuil pour des souverains huguenots ou calvinistes contre qui nous sommes en guerre et qui n'ont de lien de parenté que très anciens et lointains !
Hé bien pourtant c'est ce que j'ai lu récemment. Je crois que Reiset fait un point très précis sur la question. Mais il est vrai, qu'en est-il pour les familles réformées ? La cour de France a-t-elle porté le deuil de Frédéric II par exemple ?
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
pour avoir le détail des coutumes du deuil; il suffit de prendre un ALMANACH ROYAL pour les connaitre.
Il y a une grande différence en un homme et une femme, temps, parures etc..... pas d'égalité !!!!!
nous avions évoqué ce sujet dans les pages de FEU LE BOUDOIR
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Il y a une grande différence en un homme et une femme, temps, parures etc..... pas d'égalité !!!!!
nous avions évoqué ce sujet dans les pages de FEU LE BOUDOIR
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3718
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Reinette a écrit:Lucius a écrit:Pour ce qui est des cours étrangères, on ne devait prendre le deuil que des familles alliées, c'est à dire principalement les Bourbon, Habsbourg, les Bavière, les Savoie ..... je les vois mal prendre le deuil pour des souverains huguenots ou calvinistes contre qui nous sommes en guerre et qui n'ont de lien de parenté que très anciens et lointains !
Hé bien pourtant c'est ce que j'ai lu récemment. Je crois que Reiset fait un point très précis sur la question. Mais il est vrai, qu'en est-il pour les familles réformées ? La cour de France a-t-elle porté le deuil de Frédéric II par exemple ?
Si vous pouviez retrouvé cet article, ce serait très intéressant. Je ne pense pas qu'on ai porté le deuil des familles réformées.
Auriez vous une liste des deuils de cour sous Louis XVI, cela permettrai de voir qui est choisi ....
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Non, cela concerne Louis XV, noyé dans une énormie biographie. J'aurais difficulté à retrouver la page exacte...
Ca y est !
La silhouette de Louis XV nous apparaît mal parce que les peintres l'habillent dans les vêtements de Cour habituels. En réalité, il passa une partie de son règne en vêtements de deuil en raison des innombrables alliances européennes qui, même en état de guerre, l'obligeait envers des princes que ses armées combattaient, car la guerre n'altéraient en rien les relations de famille. En septembre 1757, par exemple, pendant la guerre de Sept ans, il quitta le deuil de la reine douairière de Prusse pour prendre celui de la Margrave d'Anspach. Pour le Roi de France, le deuil n'était pas en noir : il avait le privilège du violet correspondant à la liturgie de l'Eglise. p. 365, Louis XV, Paul del Perugia.
Malheureusement pour ce passage, aucune source citée. L'auteur doit bien sortir ces précisions de quelque part. Mais où ?
Je précise néanmoins que l'auteur, Paul del Perugia, d'un catholicisme exacerbé, n'hésiterait en rien à souligner l'empêchement de porter le deuil pour cause de religions différentes. Or ici pour ce point, il n'en parle pas. C'est donc que cela pouvait apparemment se faire...
Pour la reine douairière de Prusse, elle est née Hanovre. De ce fait, elle est liée à la maison de France par l'entremise de la princesse Palatine. Est-ce une raison suffisante compte tenu que la maison de Hanovre est surtout celle illégitimie d'Angleterre, protestante militante et par conséquent ennemie de la cour de France? Et je ne parle pas de la Prusse à cette date...
Pour la margrave d'Anspach, il n'y a que Lucius qui saurait nous dire qui est-elle et quels seraient ses liens avec la cour de France. :
Ca y est !
La silhouette de Louis XV nous apparaît mal parce que les peintres l'habillent dans les vêtements de Cour habituels. En réalité, il passa une partie de son règne en vêtements de deuil en raison des innombrables alliances européennes qui, même en état de guerre, l'obligeait envers des princes que ses armées combattaient, car la guerre n'altéraient en rien les relations de famille. En septembre 1757, par exemple, pendant la guerre de Sept ans, il quitta le deuil de la reine douairière de Prusse pour prendre celui de la Margrave d'Anspach. Pour le Roi de France, le deuil n'était pas en noir : il avait le privilège du violet correspondant à la liturgie de l'Eglise. p. 365, Louis XV, Paul del Perugia.
Malheureusement pour ce passage, aucune source citée. L'auteur doit bien sortir ces précisions de quelque part. Mais où ?
Je précise néanmoins que l'auteur, Paul del Perugia, d'un catholicisme exacerbé, n'hésiterait en rien à souligner l'empêchement de porter le deuil pour cause de religions différentes. Or ici pour ce point, il n'en parle pas. C'est donc que cela pouvait apparemment se faire...
Pour la reine douairière de Prusse, elle est née Hanovre. De ce fait, elle est liée à la maison de France par l'entremise de la princesse Palatine. Est-ce une raison suffisante compte tenu que la maison de Hanovre est surtout celle illégitimie d'Angleterre, protestante militante et par conséquent ennemie de la cour de France? Et je ne parle pas de la Prusse à cette date...
Pour la margrave d'Anspach, il n'y a que Lucius qui saurait nous dire qui est-elle et quels seraient ses liens avec la cour de France. :
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Tout devient donc un travail de stylisme : savoir entretenir un certain luxe tout en étant limité dans les couleurs...
Je présume qu'outre le noir et le blanc (que certains ne considèrent pas comme des couleurs) , le violet entrait dans la panoplie du deuil... cela permet donc certaines possibilités de décorations dans la tenue... :
Bien à vous.
Je présume qu'outre le noir et le blanc (que certains ne considèrent pas comme des couleurs) , le violet entrait dans la panoplie du deuil... cela permet donc certaines possibilités de décorations dans la tenue... :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
L'ancêtre commun le plus proche entre Louis XV et la mère de Frédéric II est Jacques Ier d'Angleterre ! C'est quand même assez éloigné !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Il y a une légère erreur, en 1757 c'est le margrave d'Ansbach qui décède, en août.
Celui-ci est l'époux d'une sœur favorite de Frédéric II.
Leur ancêtre commun le plus proche est Christian III roi de Danemark, mort en 1559 (dont la fille épousera Jacques Ier Stuart, on revient toujours aux mêmes !! )
Celui-ci est l'époux d'une sœur favorite de Frédéric II.
Leur ancêtre commun le plus proche est Christian III roi de Danemark, mort en 1559 (dont la fille épousera Jacques Ier Stuart, on revient toujours aux mêmes !! )
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Majesté a écrit:Tout devient donc un travail de stylisme : savoir entretenir un certain luxe tout en étant limité dans les couleurs...
Je présume qu'outre le noir et le blanc (que certains ne considèrent pas comme des couleurs) , le violet entrait dans la panoplie du deuil... cela permet donc certaines possibilités de décorations dans la tenue... :
Bien à vous.
Tout à fait .... matières, motifs, dentelles, bijoux .....
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Lucius a écrit:L'ancêtre commun le plus proche entre Louis XV et la mère de Frédéric II est Jacques Ier d'Angleterre ! C'est quand même assez éloigné !
Oui c'est bien ce que j'avais compris.
Invité- Invité
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Lucius a écrit:Il y a une légère erreur, en 1757 c'est le margrave d'Ansbach qui décède, en août.
Celui-ci est l'époux d'une sœur favorite de Frédéric II.
Leur ancêtre commun le plus proche est Christian III roi de Danemark, mort en 1559 (dont la fille épousera Jacques Ier Stuart, on revient toujours aux mêmes !! )
Cette soeur de Frédéric étant la fille de la reine douairière de Prusse, c'est logique.
Mais c'est vrai que le lien est très lointain. :
Invité- Invité
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le deuil à la cour de France et au XVIIIe siècle
Pauvre Marie-Antoinette ! Porter le deuil d'un type dont elle a horreur ! àè-è\':
Invité- Invité
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