Jeanne Bécu, comtesse du Barry

Mme de Sabran a écrit:

La nuit, la neige a écrit:
Oui ! Philippe Collin (animateur et producteur de ces séries) s'entoure toujours des "spécialistes" de la période ou du sujet et les entretiens sont bien menés. Bref, c'est agréable et intéressant à écouter !  

J'adorais aussi son duo de choc avec Xavier Mauduit, toujours sur INTER !    Peut-être te souviens-tu de Panique au Mangin Palace ou Bienvenue à bord du Titanic.  C'est vieux !  J'étais par moments écroulée de rire.

Eddy2000 a écrit:J'avais de toutes façons prévu d'acheter cette biographie de Jeanne du Barry écrite par Emmanuel de Waresquiel. J'avoue que ma curiosité est plus que piquée au vif par ses révélations sur son lieu de naissance et son vrai père et je suis impatient de découvrir les sources trouvées par Emmanuel de Waresquiel.

Je vais la commander aussi.  

Eh bien, les amis, dans le quatrième et dernier épisode de cette excellente série radiophonique, nous avons droit à un second scoop et pas des moindres : Jeanne avait une fille, la petite Marie-Josèphe Bécu de Cantigny, que sa mère n'a jamais reconnue officiellement mais faisait passer pour une nièce à elle.
Emmanuel de Waresquiel a découvert cette enfant dans un codicille à son testament que le duc de Brissac rédigea dans sa prison à Orléans, quelques jours avant sa mort. Betsy, comme on l'appelait, était née à Versailles en 1762. Son père probable, l'amant régulier de Jeanne à ce moment là, était un monsieur de Boisséson.

Mme de Sabran a écrit: (...) Jeanne avait une fille, la petite Marie-Josèphe Bécu de Cantigny, que sa mère n'a jamais reconnue officiellement mais faisait passer pour une nièce à elle.

Eh bien ! Il était temps qu'Emmanuel de Waresquiel reprenne l'histoire de Mme du Barry...

J'ai hâte d'écouter ce dernier épisode car...

Mme de Sabran a écrit:
(...) Betsy, comme on l'appelait, était née à Versailles en 1762.  Son père probable, l'amant régulier de Jeanne à ce moment là, était un monsieur de Boisséson.  

Boisséon ? Mais lequel ?

Car je lis sur la fiche Wiki de la Famille Barbara de Labelotterie de Boisséson

Paul-Mathieu Barbara de Labelotterie de Boisséson (1736-1798), fils de Mathieu Barbara de Labelotterie, est admis en 1759 dans les chevau-légers de la garde du roi. En 1781 il épouse Marie Bécu, cousine de Madame du Barry. En 1784 il est colonel en second de Condé-dragons. En 1791 il est élevé au grade de maréchal de camp.
Durant la Révolution française Paul-Mathieu Barbara de Labelotterie de Boisséson, sa femme, et leurs deux enfants, s'exilent en Russie. Leur fils, Hercule, y est général dans l'armée du Tsar, et leur fille, Euphrasie, part en Bavière où elle entre au service de la reine.

Et plus loin, en note :

Paul-Mathieu Barbara de Labelotterie de Boisséson (Castres 1736 - Schwinsky 1798), dit « marquis de Boisséson », maréchal de camp en 1791, émigre en Russie où il meurt. Il avait épousé à Louveciennes, en 1781, Marie Bécu (1762-1855), cousine de Madame du Barry, fille de Jean-Nicolas Bécu (1705-1766) et de Marie Delaunay.

Marie Bécu aurait donc vécu près de 92 ans ! C'est bien...

Allons bon !     Voici que fouinant comme une indiscrète sur le net, je trouve des éléments biographiques qui font du sieur de Boisséon non pas le père mais l'époux de Betsy :

Marie Bécu de Cantigny
Marie Josèphe

-  Née le 21 août 1762 à Versailles
-  Décédée le 4 avril 1855 à Munich, à l'âge de 92 ans
Famille
Mariée le 7 juin 1781 à Louveciennes, au château de Madame du Barry, avec Paul Matthieu Barbara de Labelotterie de Boisséson (1736 - 1798), maréchal de camp, dont
-  Hercule (1784 - 1822)
-  Euphrasie (1786 - 1879)
https://man8rove.com/fr/profile/l64kc63kh-marie-becu-de-cantigny

Paul Mathieu Barbara de Labelotterie de Boisséson
-  Né en 1736
-  Décédé en 1798, à l'âge de 62 ans

Parents
-  Mathieu II Barbara de Labelotterie de Boisséson 1698-1766
-  Françoise Marie Rose de Rigaud  1704-1770

Union(s) et enfant(s)
Marié avec Marie Josèphe Bécu 1762-1855 dont
-  Louis Benoît Joseph Hercule Barbara de Labelotterie de Boisséson 1784-1822

Fratrie
-  Louise Charlotte Barbara de Labelotterie de Boisséson 1731-1788
-  Paul Mathieu Barbara de Labelotterie de Boisséson 1736-1798
-  Marguerite Barbara de Labelotterie de Boisséson 1744/-
https://gw.geneanet.org/pierremontcheu?lang=fr&n=barbara+de+labelotterie+de+boisseson&oc=10&p=paul+mathieu

Nos messages se sont croisés.

Ne trouvez-vous pas le texte d'introduction Marie-Antoinette vs Jeanne du Barry quelque peu orienté ?

Face au mépris de classe de Marie-Antoinette, qui se drape dans sa dignité d'aristocrate (...) Malgré les calomnies affichées de Marie-Antoinette...  

Je n'ai pas écouté ce programme, mais le moins que l'on puisse dire c'est que la comtesse est sacrément réhabilité cette année. J'espère que Waresquiel sera plus nuancé

P.S Dans cette période, le terme aristocrate, pur produit de la Révolution, ne s'appliquait pas à la noblesse et encore moins à une dauphine.

Mme de Sabran a écrit:Allons bon !     Voici que fouinant comme une indiscrète sur le net, je trouve des éléments biographiques qui font du sieur de Boisséon non pas le père mais l'époux de Betsy :

Ben oui...tu avais bien mal compris !!    

Ainsi donc, selon Emmanuel de Waresquiel :

- La dite "Betsy" serait la fille de Jeanne du Barry et de (très probablement) Arnaud de La Porte (Wikipedia) (1737-1792), ministre de la Marine en 1789, intendant de la Liste civile, ministre de la Maison du roi Louis XVI.


Arnaud II de La Porte
Image : Commons Wikimedia

- Elle est présentée dans le monde non pas comme la nièce de Mme du Barry, mais comme bien sa cousine germaine (côté Bécu, évidemment).

- Betsy épousera bien Paul-Mathieu Barbara de Labelotterie de Boissésonqui, malgré ses 26 années de plus qu'elle...n'était évidemment pas son père !!

Et ces Bimbloterie de la Boisson, ils ont une descendance aujourd’hui ?

Oh oui !! Voir la fiche familiale Wiki que j'ai insérée ci-dessus ou bien encore sur Généanet celle Louis-Hercule-Joseph Barbara de Labelotterie de Boisséon, née à Louveciennes en 1784, l'un des enfants de Marie Bécu, et donc petit-fils présumé de la comtesse du Barry, et sa nombreuse descendance.

La nuit, la neige a écrit:Oh oui !! Voir la fiche familiale Wiki que j'ai insérée ci-dessus ou bien encore sur Généanet celle Louis-Hercule-Joseph Barbara de Labelotterie de Boisséon, née à Louveciennes en 1784, l'un des enfants de Marie Bécu, et donc petit-fils présumé de la comtesse du Barry, et sa nombreuse descendance.

Louis-Hercule... Le petit-fils qui porte le prénom de l'amant Brissac, si ce n'est pas un aveu !!!

Merci LNLN

Ajoutons que Waresquiel suit cette piste grâce à un codicille du testament du duc de Brissac, qui lègue à Betsy (qu'il semble désigner comme la fille de la comtesse), une petite part de sa fortune...

Comment se fait-il que les précédents historiens soient passés à côté de cette archive ??

Ah très bien, tout s'explique ainsi !

Mais oui, qu'ont fait les historiens ? Et Lucius, notre spécialiste ès-Brissac alors !

Marie-Jeanne a écrit:Ne trouvez-vous pas le texte d'introduction Marie-Antoinette vs Jeanne du Barry quelque peu orienté ?

Si si, tu as raison, mais rassure-toi la suite est moins abrupte.

Marie-Jeanne a écrit:
Face au mépris de classe de Marie-Antoinette, qui se drape dans sa dignité d'aristocrate (...) Malgré les calomnies affichées de Marie-Antoinette...  
P.S Dans cette période, le terme aristocrate, pur produit de la Révolution, ne s'appliquait pas à la noblesse et encore moins à une dauphine.

 Du grec aristokrateia, « gouvernement des meilleurs », composé de aristos, « le meilleur », et kratein, « commander »,  le terme " aristocrate " à connotation péjorative et haineuse ( " l'aristocrate à la lanterne " ) n'avait absolument pas cours avant la Révolution.
Les nobles ne l'utilisent pas pour se désigner eux-mêmes.

Marie-Antoinette n'a pas colporté de calomnies sur Jeanne, qui en était déjà submergée, par contre elle les buvait comme du petit lait, c'est probable, et les répétait à Marie-Thérèse.  Peut-on appeler cette attitude du mépris de classe ?  Elle méprisait assurément les moeurs dissolues de Jeanne.   Il lui était insupportable, que sa mère exigeât d'elle de faire allégeance à cette maîtresse du roi que l'on disait sortie du ruisseau.  

Les deux femmes se jaugeaient, l'hostilité était réciproque.  C'était cependant la maîtresse royale qui tenait la dragée haute à la Dauphine et qui régnait véritablement au nez et à la barbe de toute la Cour ... jusqu'en mai 1774,  mort de Louis XV .  

Marie-Jeanne a écrit:Je n'ai pas écouté ce programme, mais le moins que l'on puisse dire c'est que la comtesse est sacrément réhabilité cette année. J'espère que Waresquiel sera plus nuancé

Il nous brosse un portrait élogieux de Mme du Barry.    C'est une femme sensible et très intelligente.   Elle est bonne et essaie de mettre du liant entre Marie-Antoinette et elle.  Elle est sincèrement attachée au roi qui l'aime très profondément.  Elle l'inspire et le soutient, exerçant une véritable influence politique (   ) .  Collectionneuse avertie, elle joue un rôle essentiel  en matière d'arts décoratifs, architecture, peinture, sculpture surtout, Muse visionnaire de la transition du style rocaille, cher à Mme de Pompadour, vers le style classique.

Elle souffre toute sa vie de son illégitimité d'enfant non reconnue par son père; sa quête éperdue de reconnaissance est le moteur de sa prodigieuse ascension.

Ce qui amène, vers la fin du quatrième épisode, la question : Mme du Barry peut-elle être considérée comme une " transfuge de classe ? ".  
C'est une expression à la mode aujourd'hui,  dans notre société moderne où il y a des brassages, une mobilité sociale.  Elle est anachronique parlant de Jeanne, anachronique et trop faible, car dans la France de l'Ancien Régime, point de société de classes, mais trois ordres seulement, noblesse, clergé, tiers-état, entre lesquels la distance paraît incommensurable .
Eh bien, cette distance énorme entre le bas peuple et le trône, Jeanne la franchit pourtant.

Gouverneur Morris a écrit:Et ces Bimbloterie de la Boisson  ...

...  

Mme de Sabran a écrit:Eh bien, les amis, dans le quatrième et dernier épisode de cette excellente série radiophonique, nous avons droit à un second scoop et pas des moindres :  Jeanne avait une fille, la petite Marie-Josèphe Bécu de Cantigny, que sa mère n'a jamais reconnue officiellement mais faisait passer pour une nièce à elle.
Emmanuel de Waresquiel a découvert cette enfant dans un codicille à son testament que le duc de Brissac rédigea dans sa prison à Orléans, quelques jours avant sa mort.  Betsy, comme on l'appelait, était née à Versailles en 1762.  Son père probable, l'amant régulier de Jeanne à ce moment là, était un monsieur de Boisséson.  

La nuit, la neige a écrit:Ajoutons que Waresquiel suit cette piste grâce à un codicille du testament du duc de Brissac, qui lègue à Betsy (qu'il semble désigner comme la fille de la comtesse), une petite part de sa fortune...

Comment se fait-il que les précédents historiens soient passés à côté de cette archive ??

Gouverneur Morris a écrit:Ah très bien, tout s'explique ainsi !

Mais oui, qu'ont fait les historiens ? Et Lucius, notre spécialiste ès-Brissac alors !

Plusieurs biographes de Jeanne du Barry évoquent ce codicille établi par Brissac à son testament. Mais ils ne parlent que de Jeanne du Barry comme bénéficiaire. Ont-ils eu le document original sous les yeux ? Marie-Josèphe Bécu de Cantigny y est-elle citée directement comme étant la fille de Jeanne ou n'est-ce qu'une allusion ? J'espère que le document original sera reproduit dans le livre d'Emmanuel de Waresquiel.

Mme de Sabran a écrit:

Marie-Jeanne a écrit:Ne trouvez-vous pas le texte d'introduction Marie-Antoinette vs Jeanne du Barry quelque peu orienté ?

Si si, tu as raison, mais rassure-toi la suite est moins abrupte.

Marie-Jeanne a écrit:
Face au mépris de classe de Marie-Antoinette, qui se drape dans sa dignité d'aristocrate (...) Malgré les calomnies affichées de Marie-Antoinette...  
P.S Dans cette période, le terme aristocrate, pur produit de la Révolution, ne s'appliquait pas à la noblesse et encore moins à une dauphine.

 Du grec aristokrateia, « gouvernement des meilleurs », composé de aristos, « le meilleur », et kratein, « commander »,  le terme " aristocrate " à connotation péjorative et haineuse ( " l'aristocrate à la lanterne " ) n'avait absolument pas cours avant la Révolution.
Les nobles ne l'utilisent pas pour se désigner eux-mêmes.

Marie-Antoinette n'a pas colporté de calomnies sur Jeanne, qui en était déjà submergée, par contre elle les buvait comme du petit lait, c'est probable, et les répétait à Marie-Thérèse.  Peut-on appeler cette attitude du mépris de classe ?  Elle méprisait assurément les moeurs dissolues de Jeanne.   Il lui était insupportable, que sa mère exigeât d'elle de faire allégeance à cette maîtresse du roi que l'on disait sortie du ruisseau.  

Les deux femmes se jaugeaient, l'hostilité était réciproque.  C'était cependant la maîtresse royale qui tenait la dragée haute à la Dauphine et qui régnait véritablement au nez et à la barbe de toute la Cour ... jusqu'en mai 1774,  mort de Louis XV .  

Marie-Jeanne a écrit:Je n'ai pas écouté ce programme, mais le moins que l'on puisse dire c'est que la comtesse est sacrément réhabilité cette année. J'espère que Waresquiel sera plus nuancé

Il nous brosse un portrait élogieux de Mme du Barry.    C'est une femme sensible et très intelligente.   Elle est bonne et essaie de mettre du liant entre Marie-Antoinette et elle.  Elle est sincèrement attachée au roi qui l'aime très profondément.  Elle l'inspire et le soutient, exerçant une véritable influence politique (   ) .  Collectionneuse avertie, elle joue un rôle essentiel  en matière d'arts décoratifs, architecture, peinture, sculpture surtout, Muse visionnaire de la transition du style rocaille, cher à Mme de Pompadour, vers le style classique.

Elle souffre toute sa vie de son illégitimité d'enfant non reconnue par son père; sa quête éperdue de reconnaissance est le moteur de sa prodigieuse ascension.

Ce qui amène, vers la fin du quatrième épisode, la question : Mme du Barry peut-elle être considérée comme une " transfuge de classe ? ".  
C'est une expression à la mode aujourd'hui,  dans notre société moderne où il y a des brassages, une mobilité sociale.  Elle est anachronique parlant de Jeanne, anachronique et trop faible, car dans la France de l'Ancien Régime, point de société de classes, mais trois ordres seulement, noblesse, clergé, tiers-état, entre lesquels la distance paraît incommensurable .
Eh bien, cette distance énorme entre le bas peuple et le trône, Jeanne la franchit pourtant.

Gouverneur Morris a écrit:Et ces Bimbloterie de la Boisson  ...

...  

Emmanuel de Waresquiel n'est pas le premier à évoquer le rôle politique exercé par Jeanne du Barry. Plusieurs autres biographes l'ont déjà fait.

Elle a certainement apporté un soutien déterminant au trio d'Aiguillon, Terray, Maupeou pour l'obtention du renvoi de Choiseul.
Mais sinon ?

Il est certain que les honneurs accordés à Mme du Barry exaspéraient ses ennemis.  
Dès le mois suivant sa présentation officielle, le roi quittait Versailles pour se rendre à Compiègne, le 10 juillet 1769, Jeanne, favorite en titre depuis le mois d'avril précédent suivait avec ses belles-soeurs et sa compagnie, dans trois carrosses à six chevaux; ses relais étaient commandés aux postes, comme pour le roi.  Pour la première fois, elle défilait en reine.
Le 22 juillet, encore mieux ( !!! ) , dans la plaine de Royal-Lieu, les troupes s'alignèrent, non seulement pour le roi, mais pour elle.

( Monsieur du Barri ( sic ) et sa famille, Armand Praviel )

Mme de Sabran a écrit:Elle a certainement apporté un soutien déterminant au trio d'Aiguillon, Terray, Maupeou pour l'obtention du renvoi de Choiseul.
Mais sinon ?

À ma connaissance je ne vois pas. Ayant très peu d’alliés à Versailles, elle fut à mon avis la marionnette de sa petite cour, anti Choiseul et anti autrichienne, qui en quelque sorte prenait sa revanche sur Mme de Pompadour.

Sur le mot aristocratie, voici ce que nous dit le Dictionnaire de l'Académie Française de 1694 à 1762 :
Gouvernement politique où le pouvoir souverain est possédé et exercé par un certain nombre de personnes considérables. L'Aristocratie est préférable au Gouvernement populaire. (Des personnes exerçant de hautes fonctions mais qui n'étaient pas obligatoirement nobles)

Supplément de 1798 contenant les nouveaux mots en usage depuis la Révolution :
Aristocratie : Ce mot désigne, depuis la Révolution, la caste des ci-devants nobles et privilégiés, et en général, les ennemis du nouveau Gouvernement.
Aristocrate : nom donné depuis la Révolution aux partisans de l'ancien régime.

Marie-Jeanne a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Elle a certainement apporté un soutien déterminant au trio d'Aiguillon, Terray, Maupeou pour l'obtention du renvoi de Choiseul.
Mais sinon ?

À ma connaissance je ne vois pas. Ayant très peu d’alliés à Versailles, elle fut à mon avis la marionnette de sa petite cour, anti Choiseul et anti autrichienne, qui en quelque sorte prenait sa revanche sur Mme de Pompadour.

E. de Waresquiel explique justement  cette complexité des partis qui s'affrontent malgré ce "rapprochement" improbable :  les adversaires du renversement des alliances, parti anti-Choiseul,  se regroupent autour de Mme du Barry, laquelle est honnie par le parti dévot qui gravite autour de Mesdames Tantes .  Ces deux factions ennemies sont cependant à l'unisson  pour accueillir l'Autrichienne à bras fermés.

J'ai scindé et propulsé la suite de notre conversation dans le sujet de Madame Adélaïde, chère Marie-Jeanne .  
Ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t66p50-marie-adelaide-de-france-1732-1800-dite-madame-adelaide#188507
Nous nous étions très éloignées de Mme du Barry ...  ne l'abandonnons pas pour autant.

Marie-Jeanne a écrit:
Supplément de 1798 contenant les nouveaux mots en usage depuis la Révolution :
Aristocratie : Ce mot désigne, depuis la Révolution, la caste des ci-devants nobles et privilégiés, et en général, les ennemis du nouveau Gouvernement.
Aristocrate : nom donné depuis la Révolution aux partisans de l'ancien régime.

Le terme plaît beaucoup et se décline à l'envi :


( Le roman d'un royaliste sous la Révolution : Souvenirs du comte de Virieu )

Et pourquoi pas Monsieur, en aristocrabe ...

À une période où il aurait été plus prudent de faire profil bas, voici la brochure que Mme du Barry fit publier et distribuer dans tout Paris suite au cambriolage de son pavillon de Louveciennes.



Interminable inventaire de son trésor perdu dont elle estime le préjudice à plus de 1 500 000 livres, somme colossale pour l'époque !
Ce n'est pourtant qu'une (petite) fraction de ses bijoux et autres pierres précieuses qu'elle s'est résolue à vendre ces années passées afin de financer son train de vie et rembourser ses créanciers ainsi que ceux de sa famille.

Très intéressant je l’ai écouté hier, je vous le partage avec plaisir

Merci, cher Louis XVI !  

Si vous préférez éviter les insupportables coupures pub sur Youtube, cette émission radio se retrouve sur le site d'Europe 1, ici

Historiquement vôtre (Europe 1) - La véritable histoire de Jeanne du Barry, favorite du roi Louis XV


L'émission fait suite à la récente publication de la biographie de la comtesse écrite par Emmanuel de Waresquiel, l'invité de Stéphane Bern.
Notre sujet consacré à ce livre :

Jeanne du Barry, une ambition au féminin. Emmanuel de Waresquiel

Merci LNLN, je l'ai écoutée avec beaucoup d'intérêt !

J'ai trouvé Stéphane Bern un peu monotone dans le ton et fatigué. C'est qu'il doit l'être avec toutes les activités qu'il mène de front.

J'ai trouvé amusant également qu'il conserve dans sa narration les éléments justement discutés par E. de Waresquiel, notamment la paternité du frère Gomard, cela rend l'interview qui suit assez surréaliste